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  • New Americana ((Ariel))

    Dim 4 Fév 2024 - 22:41
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    Joaquin Madison
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    Identité HRP : Apollo. (he/him)
    Gameplay : entre 300 et 1300 mots, narration variable, plume fluctuante, souvent chantante.
    Disponibilité RP : Indisponible
    Avatar (+ crédits) : the fabulous ❥ Maverick McConnell (by Feu Ardent, icons by Ellaenys)
    Nationalité/origines : American not-so golden baby, Puertorican grandparents (mamina fait la meilleure tarte à l'ananas du monde entier).
    Avertissements contenu : dysmorphophobie ; accident et séquelles.
    Orientation & situation : célibataire, le coeur aussi discret que les mots, les flings aussi rares que les phrases complètes. myocarde penche homme, mais le cerveau les fuit.
    Métier/occupation : maître au sein de l'Hotel Angeleno, organise les arrivées et les départs, commande les fleurs des clients de belles suites, défroisse les draps pour y poser ses affaires chaque nuit.
    Résidence : chambre d'hôtel non fixe à l'Hotel Angeleno, il prend les rooms qui se libèrent, songe à en démolir une pour de bon pour s'y laisser graver
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    tw: relation tarifée.

    Combiné rouge en main, et l'autre qui griffonne, à la va-vite, écriture qui l'aurait propulsé au panthéon des médecins, dans une autre vie ; Joaquin est au comptoir, le soleil est tombé il y a vingt minutes, depuis, le ciel s'est inondé de pourpre. "Hm, hm." Il marmonne, acquiesce dans le vide. Fait semblant d'écouter, puisqu'il faudrait sinon parler, répondre, s'y intéresser ; en réalité, le réseau des maîtres d'hôtel le lasse depuis des mois déjà. Les autres hôtels du coin l'appellent régulièrement, demande à ce que leur soit prêté le chef de l'Angeleno, ou bien du personnel de ménage, pour combler l'absence d'un type malade. À chaque fois, il approuve. Envoie les documents nécessaires, et puis arrondit les angles, tout en douceur, auprès des employés prêtés. Se retrouve affublé de nouvelles tâches, au propre comme au figuré ; chargé de ménage exceptionnellement, pour ne pas surcharger les collègues, et puis sur son veston violet naît les ecchymoses du produit d'entretien. Aujourd'hui, il soupire sans retenue. "Ce soir, pas assez de monde. Désolé." Il hausse les épaules, sans conviction, la bouche tordue de dégoût. C'est déjà trop de mots.

    Dans le hall, alors que les supplications fusent au téléphone et que Joaquin lève les yeux au ciel, le lobby boy apparaît. Il court presque, arrive au comptoir essoufflé, y pose les deux mains. "C'est bon, tout est prêt." La main qui tourne dans le vent, synonyme d'un écran de chargement, comme pour lui dire de patienter, qu'il sera à lui dans une seconde. Enfin, les commissures se soulèvent. "Okay. Bonne soirée." Raccroche sans plus tarder, exhale le soulagement, et si ça avait été de la fumée, elle aurait viré irisée. Et puis les mains s'agitent, signent. "Tu as préparé tout ce qu'il y avait sur la liste ? Les anémones, le vin français ?" Le garçon hoche la tête, trépigne un peu, les joues rosies. "Et le reste aussi ? Tu es sûr ?" Il a l'air, en tout cas, hoche la tête plus vite, plus fort, puis s'interrompt. Fronce les sourcils. Hésite. Les poignets s'impatientent. "Qu'est-ce qu'il y a ?" Le gamin sourit un peu plus fort, les joues un peu plus rouges. "Flora, la femme de ménage du troisième, travaillait avant dans l'autre hôtel, m'sieur, le Sunset. Elle m'a dit qu'il était très riche, ultra recherché, le nec du client." Joaquin se relève, il sait déjà tout ça, évidemment. Le réseau d'hôtels permet au moins de se passer les fiches des clients qu'on repère, de les satisfaire sans qu'ils aient besoin de demander quoi que ce soit. Il lui fait signe de continuer, pourtant, à peine intrigué, se rapproche, se tient bien droit face au lobby boy. "Et il paraît que m'sieur Smith-Williams, il a un truc récurrent qui n'est pas sur la liste. Elle m'a donné une carte qu'elle a retrouvé dans ses affaires, qu'elle garde toujours. Elle connaît bien les clients, elle mériterait une augmentation." C'est robotisé, mais ça fait sourire Joaquin, qui récupère le bout de papier tendu. Belles couleurs rougies.
    Les teintes de luxure.

    Et vingt minutes plus tard, ce sont ses joues qui sont devenues palettes d'un tableau d'été. Il a à nouveau le combiné à l'oreille, cette fois-ci calé contre l'épaule, il écoute. Les blancs sont fréquents dans l'appel, mais il ne flanche pas, se contente d'un peu plus bourgeonner à chaque fois, coquelicot en costume. "Donc nous, les préservatifs, le lit, le calme. Vous, le type." Il attend qu'on réponde, laisse couler une demi-minute de silence abyssale, puis rajoute un faible raclement de gorge. "Non, on ne connaît pas les pratiques sexuelles du client. Idéalement, un gars qui fait tout." Attend un peu. Pas de réponse. "Au cas où. Mais c'est très bien payé." Il ne le sait pas, en fait, ne connaît pas la grille tarifaire en vigueur ; sait qu'il ne facturera évidemment pas au client les protections, par élégance et parce que la suite Lincoln constitue déjà en soi une petite fortune. Joaquin aimerait fidéliser le client, alors il continue la prise de notes, si l'on venait à le questionner. Il perd le fil de la voix de la femme, imaginant le client aux prises d'un garçon charmant, l'appelant en plein ébat pour savoir jusqu'où exactement ils pouvaient soupirer d'extase ; ferme les yeux une seconde, étouffe un rire. Évidemment que non. Ce gars-là sait son métier, c'est lui qui le guidera. "Je suis dans le hall. Votre homme n'a qu'à se présenter avec votre carte. Hm ?" C'est signe que la conversation est finie, il sourit dans un au revoir murmuré, repose le téléphone en secouant la tête.
    Pour pêcher des gros poissons, il faut du bel hameçon ; il se surprend même à guetter l'arrivée du garçon, juste pour voir si dans son sillage il y aura l'effluve d'Éros, ou s'il a trop de clichés.

    @Ariel Smith

    Re: New Americana ((Ariel))

    Mar 6 Fév 2024 - 9:58
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    Nationalité/origines : Inconnue / Il est considéré comme américain
    Orientation & situation : Bisexuel, plus par obligation que par choix / Célibataire
    Métier/occupation : Prostitué dans une maison close (Chez Margaux) / Photographe amateur
    Études & fraternité/sororité : Sans diplôme / Il a fréquenté UCLA pendant 2 ans mais à tout quitté du jour au lendemain
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    Les doigts qui frappent l’écran de mon téléphone à un rythme régulier, le corps étendu façon étoile de mer sur la couette qui porte l’odeur de la lessive de la maison -un mélange de musc et de lavande que je coupe avec un brumisateur à la fleur d’oranger pour ne pas avoir l’impression de sentir Margaux jusque dans les moindres replis de mon épiderme- et de la musique électro qui hurle dans mes oreilles. Ce soir, je suis en repos et je compte bien profiter de la nuit à venir pour m’échapper de la maison. Pas question de croiser un escort à poil dans le couloir ou de tomber nez à nez avec un client en allant chercher de quoi grignoter dans la cuisine du sous-sol. La pulpe de mes doigts fait défiler les différentes soirées qui vont déchaîner les angelins jusqu’à ce qu’une image me donne la motivation nécessaire pour aller prendre une douche et retrouver une apparence humaine. Mais la notification qui s’affiche en haut de mon écran n’augure rien de bon.

    Margaux : viens dans mon bureau.
    Moi : je suis en repos et de sortie !
    Margaux : faux, tu es dans ta chambre. N’oublie pas que je sais tout ce qu’il se passe dans cette maison.

    Je grogne de frustration et enlève mes écouteurs d’un geste rageur. Il n’y a pas cinquantes raisons qui pourrait pousser la boss a m’appeler dans son bureau et je sais d’avance que je ne vais pas aimer. Mais on ne dit pas non à Margaux et même si je trouvais un prétexte pour ne pas descendre dans son bureau, je peux être sûr que ses mains aux ongles parfaitement manucurés de rouges viendraient frapper à ma porte dans moins de trois minutes. Elle est rapide, un vrai serpent monté sur talon aiguille !

    Moi : j’arrive.

    Le temps d’enfiler un t-shirt assortie à mon survêtement ainsi qu’une paire de sneakers et me voilà dans l’obscurité des escaliers de service. A peine le temps de poser mon postérieur dans un fauteuil que Margaux m’assaille de détails sur sa demande. Elle tente de m'embrouiller pour m'empêcher de trop réfléchir. Elle donne une dimension glamour à la réservation : hôtel de luxe, client fortuné, gros pourboire à la clé. Moi tout ce que je retiens c’est qu’il s’agit d’une réservation libre donc sans aucun détail sur ce qu’on attends de moi. Je peux tomber sur un client cool avec des demandes classiques ou alors sur un malade qui va vouloir utiliser l’électricité comme aphrodisiaque. Ça peut faire sourire mais quand on fait mon métier depuis aussi longtemps, on sait qu’il se passe des trucs souvent moches derrière les plus belles portes des hôtels. Je soupire, ne cachant pas mon manque d’enthousiasme mais la Cheffe a les bons arguments.

    J’ai personne de dispo pour ce soir et j’essaye d’avoir l'Hotel Angeleno dans mon portefeuille depuis plusieurs années. Si tu acceptes, je double ta commission et je t’offre deux jours de repos pour te remercier. Deal ?

    Impossible de refuser cette offre. J’ai besoin de pellicule pour mon appareil et je ne vais pas cracher sur deux jours de liberté alors je serre la main de Margaux, file sous la douche et grimpe à l’arrière de la voiture qui m’attends pour m’emmener rencontrer mon client mystère. Sans indication, j’ai opté pour une tenue chic, costume bleu nuit et long manteau en laine. J’envoie un dernier message pour annuler mes plans de la soirée et éteint mon téléphone perso pour allumer le professionnel. C’est ma seule sécurité ce soir, le seul lien que j’aurai avec l’extérieur si jamais la réservation venait à mal tourner. Mais mieux vaut ne pas y penser pour le moment.

    Mon regard embrasse l’établissement et je rentre d’un pas assuré dans le hall qui respire le luxe. Tu relèves le regard vers moi et je sais que tu sais qui je suis. Tu as l’air aussi gêné que si je venais pour toi, ce qui fait naître un demi-sourire sur mes lèvres. Je suis un peu en avance mais j’espère pouvoir gratter quelques infos avant de monter. Je m’avance jusqu’à pouvoir poser mes avants bras sur le comptoir qui nous sépare.

    Bonsoir, je viens de la part de Margaux.

    Je cherche ton regard mais tu as l’air bien disposé à le poser sur n’importe quoi qui ne soit pas moi. Le personnel des hôtels sont mes meilleurs alliés dans ce genre de réservation alors je tente de te rallier à ma cause.

    Je n’ai pas eu de détails lors de votre réservation, vous pouvez m’en dire plus sur votre client ?
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    The sunshine trapped in our hearts
    it could rise again, but im lost, crushed, cold and confused with no guiding light left inside

    Re: New Americana ((Ariel))

    Jeu 8 Fév 2024 - 14:43
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    Les minutes passent, deviennent heures, sous le fil des Parques les clients s'enchaînent, se déchaînent, coups de fil incessants pour réclamer une bouteille d'or pétillant, davantage d'oreilles, ou se plaindre d'un dysfonctionnement inédit. Le lobby boy doit dépasser les kilomètres au compteur, quand le crépuscule tombe pour de bon, que la nuit vient recouvrir la voûte, les lampadaires biscornus au-dehors qui s'allument enfin ; l'accalmie. Derrière le comptoir, ils sont deux, maintenant. Elle s'appelle Amber, le prononce en articulant chaque lettre, féroce et douce à la fois ; selon le client en face, j'imagine. Amber fait les soirées avec Joaquin, quand il faut qu'ils deviennent adeptes de Shiva ; réceptionnistes mais aussi techniciens informatiques, électriciens et serveurs, fournisseur en toutes sortes de produits loufoques et baby-sitter à l'occasion. Ce soir, il n'y a pas un seul marmot dans le hall, en train de griffer le tapis ou de réclamer des parents éparpillés dans une dispute sordide. Non, il n'y a que le calme, un silence qui n'a rien de pesant, et même les combinés de la réception ne sonnent pas autant que d'habitude. La ville entière retient son souffle, sans que Joaquin ne puisse savoir pourquoi : lui qui est superstitieux aurait pu miser sur un solstice, mais il sait que côté calendrier, ça ne colle pas. Il adresse un coup d'épaule à sa collègue, avec les mains lui signent la question. "J'ai l'impression qu'il se passe un truc bizarre, pas toi ?" Elle hoche la tête, sourit un peu plus fort. Répond à voix basse que c'est à cause du nouveau client. Il est de ceux qu'on ne déçoit pas, jamais ; parce qu'on ne peut pas les décevoir, tout simplement. Les vestes multiples sont arrivées il y a une heure, accrochées à la penderie, et Joaquin n'avait jamais vu autant de nuances de bleu. Et puis, une autre salve de valises ; pour un séjour de deux semaines, il n'y allait pas de main morte. L'homme reste manquant, mais on sait par les fiches amassées sur lui qu'il n'a pas l'habitude d'être à l'heure, adore faire patienter, avatar de langueur.

    Quand la porte-tourbillon de la réception se met à tourner, Joaquin fronce les sourcils malgré lui, toussote à peine, se redresse et s'écarte du tigre à ses côtés, qui tape de ses ongles sur le bois de leur deck. Une ombre devient silhouette, se pare de traits distinctifs ; non, trop jeune, pas ressemblant aux photos, clairement pas le type de la soirée. Amber soupire, toute aussi impatiente que son collègue sans qu'elle ne veuille l'avouer, prétexte à voix basse un appel à passer, s'écarte par la porte arrière de la réception, va se perdre dans la pénombre de l'arrière-cour, peut-être. Le regard de l'inconnu se frotte aux murs, aux sols, se perd un peu partout comme s'il était face à une galerie d'art ; et puis, les pupilles des deux hommes se heurtent, et la démarche est plus assurée, d'un coup. Joaquin baisse les yeux ; il ne prête pas attention à ses manières, la langue claque quand les coudes de l'inconnu viennent se poser sur le deck. Il déteste qu'on fasse ça, mais ne dit rien, reste figé dans son rôle de spectateur, tape sur son clavier des mots aléatoires. La voix s'élève, les présentations sont faites, mais le maître d'hôtel ne lève pas les cils, interrompt néanmoins la course effrénée des digitales sur le clavier, les joues légèrement rosées. Silence de marbre, gravure de tension. Une question fuse, et les mains signent, comme par réflexe, indiquent qu'il ne sait pas grand-chose de leur client commun. À mi-chemin, s'interrompt, relève les yeux. Le type d'en face ne comprend pas grand-chose ; il n'a pas été prévenu, visiblement, et Joaquin se souvient de ne pas avoir fait mention du mutisme à la femme du téléphone. Il s'éclaircit doucement la voix, et la rend encore plus douce que cela ; les mots sont dits à voix basses, concis, presque tranchés. "C'est sa première visite. Nous ne savons rien du tout de lui. Je l'ai indiqué à... Margaux. Navré que ce soit une expérience déplaisante." Rebaisse les iris, les offre à ses mains posées autour du clavier. "Il n'est pas encore arrivé. Il paiera pour votre attente." Fin sourire qui feigne d'être désolé, lourde inspiration qui étreint les côtes, et puis un peu l'âme entière aussi ; c'est un exercice qui le rend timide, auquel il n'est pas tout à fait habitué.

    @Ariel Smith

    Re: New Americana ((Ariel))

    Mer 14 Fév 2024 - 11:14
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    Joaquin Madison aime ce message

    Mes coudes se reposent sur le comptoir de la réception, pose qui se veut détendue pour masquer que je ne suis qu’appréhension ce soir. Je n’aime pas les réservations sans indications, je n’aime pas sauter dans l’inconnue. Chacun son truc, le mien s’est l’anticipation et la préparation. J’aime savoir ce que veut mon client, j’aime préparer la moindre ligne du scénario dans ma tête, j’aime pouvoir me préparer à ce que je vais devoir faire. Évidemment, rien ne se passe jamais comme je l’ai imaginé mais ça me rassure d’avoir un fil d’Ariane à suivre, comme une attache qui me permettrait de laisser Storm en fin de soirée pour pouvoir retrouver le costume confortable d’Ariel.

    D’un claquement de langue, je passe de l’homme de 26 ans au petit garçon de cinq ans qui vient de se faire gronder par une des bonnes sœurs de l’orphelinat. Vieux réflexe, je me redresse immédiatement. Mes coudes retrouvent leur place le long de mon corps et je retire même mes mains du bois qui nous sépare. Je sais que tu ne vas pas sortir une baguette rigide de derrière ton rempart pour me faire payer mon insolence mais les souvenirs sont collants et ce n’est pas les années qui les effacent malheureusement. Je force mes muscles à se détendre, je suis en sécurité. Pour le moment. Pas sûr que tu veuilles encore rejoindre la liste de mes clans alliés maintenant que j’ai osé m’avachir sur ton outil de travail.

    Je tente quand même de grappiller une ou deux informations pour faire revenir mon anxiété à un niveau acceptable. Si Margaux m’a envoyé dans un plan pourri, elle va m’entendre quand je vais rentrer ! Je me donnerai le droit de poser un jour de congé par marque que je vais ramener sur mon épiderme. Mais mon plan de vengeance est interrompu par tes mains qui s'agitent devant moi. Je mets une longue seconde à comprendre que tu signes ta réponse. Je dois avoir l’air d’un total abruti à te fixer pour déchiffrer ce que tu veux me dire mais basiquement, je comprends que tu ne sais rien de plus sur ce client.

    Je cherche quoi te répondre quand ta voix, claire et douce s’élève entre nous. Ça doit être un sacré effort pour toi de me parler si tu as préféré utiliser les signes en premier reflexe. Et je me sens encore plus con d’avoir mis en avant Storm en arrivant. Alors puisque mon client n’est pas encore présent dans l’hôtel, je laisse de côté l’escort pour redevenir Ariel.

    Vous n’avez pas à vous excuser, on ne tire pas sur le messager.

    Je fais apparaître un sourire discret sur mes lèvres. Cette expérience n’est en rien ta faute. C’est moi qui ai choisi ce métier et c’est Margaux qui a accepté le contrat. Nous sommes les deux seuls fautifs dans cette histoire. Je recule d’un pas et mon regard se perd dans la salle attenante qui ressemble à un bar. Voilà de quoi me faire patienter jusqu’à l’arrivée de l’homme mystère.

    Je vais l’attendre au bar. Est-ce que je pourrais vous demander une eau pétillante avec une rondelle de citron s’il vous plaît ? Vous pourrez mettre mes consommations sur la note de Margaux.

    Il n’y a pas de barman alors ce doit surement être toi ou la femme qui était à tes côté à mon arrivé qui êtes en charge de la préparation des boissons. Et si je me trompe, tu dois savoir qui peut sortir une eau pétillante de son chapeau. J’aurai plutôt besoin d’une double Scotch mais je n’ai pas le droit de consommer de l’alcool pendant mes rendez-vous pour des questions de sécurité.

    Je te laisse à tes tâches et me dirige dans la salle tout aussi luxueuse qui se déploie autour d’un bar aux teintes de marbre aux reflets dorés. Magnifique. Je dépose mon trench en laisse sur le dossier d’une chaise et les mains dans les poches, je m’attarde sur la décoration. Je suis déçu de ne pas avoir mon appareil photo avec moi car je meurs d’envie d’immortaliser l’ambiance figée hors du temps du lieu désert. Mon doigt glisse les moulures qui entourent une fenêtre pour m'imprégner de ses reliefs. J’ai toujours été fasciné par l’art, sous toutes ses formes. Mon attention se détourne de ce spectacle pour se perdre dans une peinture qui domine le conduit d’une cheminée majestueuse.

    Le goût amer du regret se dépose sur ma langue. Si j’avais eu la force de me lancer dans une carrière artistique, je côtoierais ce genre de merveille tous les jours au lieu de servir de jouer à des clients friqués. Mais le destin en a voulu autrement. J’en ai voulu autrement. La sécurité à la place des rêves. Storm à la place d’Ariel.

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    Re: New Americana ((Ariel))

    Lun 19 Fév 2024 - 21:22
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    Qu'il est curieux, le garçon-catalogue ; comme un oignon ou une de ces fleurs rarissimes, il perd une couche-pétale, et puis il devient plus sensible. Un peu moins entreprenant, un peu rasséréné, aussi. Joaquin lui rend un sourire timide. C'est une drôle de sensation que d'être à la fois le maître de la maison, et l'explorateur d'une contrée inconnue ; il se sent à la fois à l'aise et étranger, perdu et pourtant en terrain conquis. Il pourrait se défiler à son tour, glisser à Amber l'une des cartes joker dont ils ont l'habitude, comme pour lui signifier que cette fois-ci, il passe. Ange aux ailes fauchées, il n'est en rien l'un des néons de la nuit ; alors, quand le garçon s'en va du comptoir dans une demande qui se veut appropriée à l'endroit, Joaquin lève les épaules sans répondre, signe dans le vide qu'il lui apportera ça dans quelques instants, mais l'autre a déjà tourné les yeux, s'est élancé sur un tapis volant invisible et s'est volatilisé dans la grande salle attenante. Joaquin connaît les lieux comme sa poche, se voudrait même parfois artiste, les paupières fermées, capable de capturer les teintes et les détails de chaque recoin de l'Angeleno
    le soleil orangé qui se meurt sûrement, derniers instants captivants à la fenêtre sculptée
    le corindon scintillant sur les pétales des orchidées qui commencent à s'endormir, au bout du bar
    l'arc-en-ciel de mille et cent liqueurs qui se sont éparpillées en un orchestre symphonique
    et comme cadre à cette splendide oeuvre, il n'y a que les colonnes, les murs, les tapisseries. Joaquin soupire.

    Le lobby boy arrive, essoufflé. Il a accompagné une vieille habituée - habituée car elle vient depuis trente ans, vieille car elle les porte sur le visage -, le genre un peu rustre mais qui donne de splendides pourboires. Il a les yeux qui brillent, lui aussi, et il sourit dans le vide. Un claquement de doigts pour l'interpeller ; puis les phalanges qui s'agitent, salade de mots tissés en un éclair. "Il est passé où, Louis ?" Le prénom qui s'échappe des lippes, susurré comme il est rabroué, le gamin hausse les épaules, il n'en a aucune idée. Les poings vaguement serrés - le barman a la fuite facile -, Joaquin contourne le deck, laisse sa main traîner sur la pierre et le bois, pour chasser la poussière qui n'existe pas. Il se glisse derrière un autre comptoir, celui du bar ; l'endroit est presque désert, l'hôtel vit sans doute ses dernières vies. Un vieux couple est installé dans un coin, caché à moitié par les feuilles d'un bananier. Ils sirotent des alcools modernes, des cocktails nouveaux, et ils rient en silence, avec le rire caractéristique de ceux qui se connaissent depuis longtemps. Un verre dégainé, les mains sont expertes, il sait tout de chaque endroit, n'a pas à vérifier ce qu'il saisit ; tout est question d'habitudes, Louis disparaît souvent, et Joaquin a mille casquettes. Pratique, pour se camoufler du soleil. Bulles qui éclatent, citron découpé et déjà la chair fraîche s'empare du verre ; comme un Hélios posé là, sur le trône gazeux, et Joaquin amène son verre au passant-passeur. Passeur comme Chiron ; si l'un traînait les âmes souffrantes vers des champs-élysées, l'autre condamne les désirs en leur donnant forme. Est-ce que les gens comme cet homme-là sont considérés comme des artistes ? Après tout, ce sont eux qui donnent vie à l'érotisme, aux flammes du désir, ce sont eux qui peignent, du bout des doigts ou de la langue, mille images à même la toile vierge d'une peau désertée.

    Le verre résonne en se posant sur la table la plus proche. Joaquin fait un signe de tête, comme pour rappeler que malgré tout, c'est son domaine ici ; aucun risque ne doit être pris, les boissons sont à consommer assis, non pas sur un rebord de fenêtre, mais bien sur l'une des chaises hors de prix du bar. Louis arrive en courant dans la salle, se fige en voyant le maître d'hôtel, le verre, le garçon-effeuilleur. Et il marche plus lentement, se glisse derrière le bar comme s'il n'était jamais parti - comme si tout n'avait été qu'un songe. "N'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit. Le verre est pour nous." Nous, c'est l'hôtel et son chef d'orchestre ; celui-là même qui se dirige vers le bar, s'assoit sur un tabouret, plante ses yeux dans ceux du barman-sculpture de sel. "C'est une pause toutes les deux heures, pas dix. Ton bar est plus souvent vide que les chariots à linge." Les mains signent furieusement, la jambe tape contre le bar un rythme colérique, puis il se relève, emmène sa carcasse jusque derrière le deck - Amber revient, et il lui murmure ses furies. Le temps court, athlète jamais hors d'haleine - le client ne devrait pas tarder.

    @Ariel Smith

    Re: New Americana ((Ariel))

    Mer 6 Mar 2024 - 14:53
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    Mes yeux passent d’un détail à un autre, d’une dorure passée à un bronze camouflé. Tout dans cet hôtel respire le luxe du passé. Je pourrais passer des heures à chercher les détails les plus intéressants, ceux qui renferment toute une histoire dans une boiserie éraflée ou un morceau de tapisserie manquant. Il a dû en voir des choses cet hôtel et encore plus cette pièce dont l'énergie fait encore vibrer l’air. Si je suis amené à revenir par ici, ce qui est fort probable vu le discours de la grande et intouchable Margaux, je prendrais mon appareil photo pour commencer à collectionner les souvenirs. Je trimballe des affaires de rechange dans un sac en cuir dont le panaché de tissus pourrait parfaitement camoufler mon appareil. Il ne faut jamais être trop prévoyant, le standing de la maison -et l’expérience- m’oblige à prévoir toutes les situations et pour une fois, cela pourrait jouer en ma faveur.

    Le regard perdu dans les fils dorés qui se cachent parmi les fibres de velours des rideaux, je ne t’entends ni traverser la salle, ni déposer mon verre sur une des tables en bois. Ce n’est que quand tu le reposes plus bruyamment sur le plateau que je me retourne. Je te remercie d’un signe de tête et prend place sur ma chaise comme un condamné attend son jugement. Les bulles éclatent contre mes lippes pendant que j’observe le ballet fascinant de tes mains qui volent autour de ton visage pour sûrement réprimander le barman qui n’était pas là pour préparer ma boisson. Il baisse les yeux, hoche la tête d’un air coupable et retourne à ses occupations. C’est donc toi qui dirige ici.

    Je repose mon verre quand l'atmosphère change drastiquement. Adieu fêtes oubliées et odeur d’amaretto, l’air s'emplit de danger. Tous les protagonistes de notre scène se figent comme si un magicien invisible avait joué de la baguette pour figer les aiguilles du temps. J’entends les portes du hall trembler et un pas lourd résonner jusqu'à ton desk. Un raclement de gorge agacé et le monde se remet en ordre de marche. Je te vois retourner dans ton domaine d’un pas rapide et échanger des mots avec un homme, pour le moment de dos.

    Quand ton regard croise le mien, je sais que c’est ton signal pour mon entrée en scène. L’homme mystère se retourne, me juge comme un morceau de viande sur l’étale d’une boucherie et se retourne de nouveau vers toi pour récupérer sa clé. Je ne sais pas qui il est, ni ce qu’il fait dans la vie mais tout chez lui transpire le pouvoir, de ses vêtements sur mesure, à sa démarche assurée, jusqu’à son port altier qui met le monde à ses pieds sans même qu’il ai besoin d’élever la voix.

    Il disparaît dans l'ascenseur et je me lève à mon tour. J’enferme le petit garçon terrifié dans un coin de ma tête et laisse l’escort prendre le contrôle de mon cerveau. Je connais ce genre d’homme. Exigeant et brutal dans tous les domaines de sa vie. Ce ne sera pas un bon moment pour moi mais mon enveloppe sera à la hauteur de mes efforts. Alors dans un soupire d’encouragement, je te rejoins dans le hall.

    Alors, quelles sont les instructions ?

    Est-ce que je dois monter maintenant ou est-ce que je dois le laisser s’installer d’abord ? Il t’a aussi peut-être glissé des règles à respecter, ce qui ne serait pas une première. Certains souhaitent être protéger par l’obscurité, d’autres refusent que je porte mon regard sur leurs traits. Entre artiste et jouet, il n’y a qu’un pas. A toi de me donner le tempo, Maestro.
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    Re: New Americana ((Ariel))

    Ven 15 Mar 2024 - 14:24
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    Avertissements contenu : dysmorphophobie ; accident et séquelles.
    Orientation & situation : célibataire, le coeur aussi discret que les mots, les flings aussi rares que les phrases complètes. myocarde penche homme, mais le cerveau les fuit.
    Métier/occupation : maître au sein de l'Hotel Angeleno, organise les arrivées et les départs, commande les fleurs des clients de belles suites, défroisse les draps pour y poser ses affaires chaque nuit.
    Résidence : chambre d'hôtel non fixe à l'Hotel Angeleno, il prend les rooms qui se libèrent, songe à en démolir une pour de bon pour s'y laisser graver
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    Tribunal de chairs et d'âmes désarmées, il fait son entrée, les airs d'un empereur, les épaules d'un roitelet, et il avance en sondant le hall d'un regard scrutateur. S'arrête sur les colonnes de marbre, remarque sans doute quelques éraflures qui sont invisibles pourtant, mais puisqu'il l'a décidé ; elles existeront. Il fait quelques pas encore, la semelle qui claque sur le sol, avec une prestance exagérée, de ces individus qui se prétendent hors du monde, puisqu'ils ont dans les poches de quoi l'acheter tout entier. Joaquin lui fait face, il semble presque de trop dans ce tableau dont il esquisse les couleurs, d'habitude, du bout de ses mille pinceaux ; et là, face au type qui regarde déjà sa montre, Joaquin se surprend sans doute à croire qu'il ferait mieux de déguerpir. Ils échangent un mot, puis deux, quelques autres de plus qui viennent de la bouche luxueuse, sont sans aucun doute plus crachés qu'ils ne sont diligentés, le Madz, lui, se force à pousser un peu la voix, pour ne pas embarrasser le business man de ses phrases de doigts. Il lui pointe du doigt Ariel, son verre, le barman, lui fait un tour virtuel des lieux - ceux de l'hôtel, les communs à explorer, et puis ceux de l'épiderme, privés mais tout autant à explorer. Le type hoche la tête. Il tend la main, jette le dévolu de son regard sur la sortie, comme s'il était empressé de s'enfuir ; en réalité, c'est surtout pour s'assurer que le lobby boy n'est pas en train de se tirer avec ses valises et tout ce qu'elles peuvent contenir. Cavernes d'Ali Baba qui font grimacer le jeune homme, lui qui pensait en avoir fini avec les bagages de Smith-Williams quand les premiers étaient arrivés ce matin ; lui qui reçoit l'ordre de prendre l'ascenseur, pour ne rien abîmer, comme si le client pensait vraiment qu'il allait sciemment choisir de prendre les escaliers, le dos et les mains chargés. Joaquin le regarde un instant
    le lobby boy croise son regard
    lève les yeux au ciel
    et Joaquin sourit.

    "Lemon bubbles ?" Joaquin fait un signe de main à Ariel, l'invite à se rapprocher, davantage d'un regard appuyé que du surnom improvisé - il a sonné comme un souffle, presque étouffé dans le vent causé par le départ du richissime client. Il a tourné sa cape, fait quelques pas vers l'ascenseur, la clef gigotant entre ses doigts, dans un bruit de cloches qui n'annoncent rien d'autre que sa volonté d'accélérer. Quand on est riches, on a tout le temps, et pourtant il ne peut s'empêcher de le dépenser en de vifs mouvements, comme des grains de sable qui fondraient dans le sablier avant d'en atteindre la base. Le garçon-catalogue s'approche, après une analyse détaillée de tous les angles, de toutes les courbes, de tous les traits, tandis que les portes de l'ascenseur se referme ; Smith-Williams a besoin de quelques minutes seul, visiblement. "Je n'en ai aucune idée." Joaquin soupire, longuement. Il ne devrait pas, sans doute ; ça donnerait l'impression qu'il se plaindrait du client, et ça ne renverrait pas une belle image de l'Angeleno. Mais Ariel a l'air de comprendre. En tout cas, il ne relève pas le soupir, ne relève pas le ton blasé. L'ascenseur s'immobilise à l'étage de la suite, les chiffres clignotent. Et l'ascenseur redescend ; sans doute le lobby boy exaspéré. Joaquin articule quelques pas en arrière, secoue vaguement la tête. "Je n'ai rien pu en tirer. Il a l'air..." Con ? Insupportable ? Gâté ? "... exigeant." Oui, à l'évidence. "Ça va aller pour vous ? Je peux rappeler, sinon. Trouver quelqu'un d'autre... ou bien juste lui annoncer la rupture de stock." Les derniers mots sont signés, fin sourire aux lèvres, à la fois concerné et amusé de la situation ; il ne devrait pas l'être, mais c'est inattendu, pour lui, pas la demande la plus commune qu'on lui ait exposé. Plus l'habitude des jardins de lys, des senteurs de safran, des rideaux colorés et lourds, que d'un homme-fleur livré pour qu'on lui retire les pétales et qu'on inspire ses senteurs. Il fait le tour du deck, perd son sourire en se laissant tomber dans le fauteuil. "Vous avez quoi... Dix, quinze minutes, devant vous. Est-ce qu'on peut vous apporter quoi que ce soit ?"

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    Re: New Americana ((Ariel))

    Mer 3 Avr 2024 - 12:17
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    Je relève la tête au surnom soufflé depuis l’entrée de l’espace bar. Lemon bubbles. On m’a affublé de bien pire durant ces dernières années alors je ne relève pas. Je ne sais pas encore si tu décides de ne pas utiliser pour créer un lien éphémère, fil d'Ariane vaporeux qui partira en fumée dès que j’aurai franchi les portes tourbillonnantes du hall, ou juste parce que tu ne te souviens pas de mon identité. Tu dois voir des centaines d’âmes passer tout au long de ton service alors Storm ou Lemon Bubbles, peu importe finalement. Un pseudo contre un autre.

    Je plaque un sourire poli sur mon visage, pas du genre qui illumine le regard d’une myriade d’étoiles scintillantes, plutôt du genre à relever légèrement la commissure des lèvres. Mon sourire professionnel, celui qui me demande un effort pour le tenir en place que j’aurais plutôt envie de soupirer. Mais hors de question que je trahisse Margaux ou le standing de la maison ce soir, la passe est trop importante, le client a bien plus de valeur que mon joli minois. Je te suis jusqu'au desk, faisant une pause à tes côtés pour observer l'ascenseur qui grimpe jusqu’au dernier étage, celui qui héberge la plus grande suite je suppose.

    Je jalouse le souffle qui s’échappe de tes lèvres quand je dois maîtriser chacune de mes expressions. Je vis ce soupir à travers toi, ce qui me tire un doux sourire. Véritable cette fois, mais qui fera la différence ? Par contre, les mots qui suivent font disparaître bien vite l’amusement de mon visage. Ma bouche n’est plus qu’une ligne horizontale pendant que mes poings se serrent, à l'abri des regards dans les poches de mon manteau.

    Vous ne me pensez pas assez bien pour votre client ?

    Ma voix claque. Finito le Storm souriant et agréable, je n’aime pas les personnes condescendantes qui me considère comme inférieur à cause de mon métier. Rupture de stock. Tu me considères comme un vulgaire produit de consommation et je pourrais être désagréable si ma place n’était pas en jeu. Margaux m’a prévenu, c’est plus qu’un simple client qui se joue ce soir et je n’ai pas le droit à l’erreur. Alors non, tu ne vas pas rappeler Margaux et non, tu ne vas pas trouver quelqu’un d’autre.

    Je secoue doucement la tête et reprend rapidement la parole pour t'empêcher de répondre. Soit tu vas être gêné et me servir de fausses excuses, soit on va s'empêtrer dans une discussion qui n’apportera absolument rien.

    Non, vous savez quoi, ne répondez pas. Je monterai le rejoindre dans quinze minutes. Pour le reste, je vais me débrouiller.

    Je hoche la tête et te tourne le dos pour repartir à ma place. Un coup d'œil à ma montre pour ne pas me louper et je retrouve mon verre encore à moitié rempli. Mon regard se concentre sur l’écran de mon téléphone pour ne plus apercevoir ton sourire qui me met les nerfs en pelote. La bonne nouvelle est que notre altercation a totalement fait disparaître mon appréhension de la nuit à venir.
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    Re: New Americana ((Ariel))

    Sam 4 Mai 2024 - 21:23
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    La tension monte, d'un coup. On sentirait presque les palmiers de la réception se mettre à flétrir ; le sourire de Joaquin, lui, ne flétrit pas presque, non, il se meurt aussitôt. Les sourcils froncés, la bouche tordue : évidemment qu'il ne voulait pas dire ça, évidemment qu'il ne voulait pas manquer de respect à l'envoyé d'Éros, évidemment qu'il a une fois de plus voulu en faire trop. Trop, pour protéger l'inconnu : et pourtant, au ton de sa voix, aux piques qu'il a dessiné sur chaque syllabe, il n'en a pas besoin. Joaquin se mord la peau des joues, piétine un peu sur place. Puis, lemon bubbles s'en va, retourne s'asseoir dans un coin d'un pas un peu plus lourd, avec l'élégance d'un roi déchu, ou d'un prince insulté, et le réceptionniste, de son côté, retourne se cacher derrière son comptoir.

    Parfois, il aimerait ne pas avoir ces blocages. Il apprécierait s'entendre parler, dirait des tonnes de mots, et puis d'autres tonnes encore pour s'excuser si les premiers largages avaient pu blesser un tiers. Parfois, il aimerait que les mains aient leur propre bouche, qu'elles parlent avec fluidité, aisance, qu'elles rattrapent chaque coup d'éclat involontaire. Dans le hall, d'autres clients rentrent ; il fait renaître le sourire sur ses lèvres, le réanime pour tenter de récupérer un peu de sa constance. Il tend les clefs, prends les bagages, les donne au lobby boy qui, interloqué de voir le chef d'orchestre si stressé, ne demande pas son reste, disparaît avec les valises et les sacs, les trousses de toilettes et les cadeaux encore bien emballés. Joaquin secoue la tête, décroche le combiné quand celui-ci sonne. "Joaquin, j'écoute ?" Ou peut-être pas tant que ça : sinon il aurait vu dès le premier mot qu'il s'apprêtait à blesser l'homme assis dans un coin là-bas, il aurait entendu le rythme cardiaque s'accélérer, la langue claquer, et il aurait pu s'arrêter avant de parjurer. "Il est là. Il n'est pas parti non, il vous attend." Les ongles rongés, du bout des dents, sans trop s'en apercevoir, mouvement qui trahit l'agitation à l'intérieur. Il note, sur son carnet, le stylo qui bat aussi vite que son palpitant, les quelques mots. "Je ne sais pas si il va pouvoir..." On lui coupe la parole, il s'éclaircit la gorge, le micro coupé. Attend patiemment son tour. "On va trouver tout ça. Pas de soucis. Je vous l'envoie dans vingt minutes, alors ?" Joaquin secoue la tête, les pensées s'agitent à l'intérieur, le nuage noir gronde, grossit, et l'orage se prépare. Il raccroche, le sourire s'agrandit, mais il n'est pas tout à fait vrai, plus superficiel que jamais. Quelques pas en avant, vers le lobby boy revenu à son emplacement.

    La voix basse. "Il nous faut une bouteille de fraise de Plougastel. Deux bouteilles de champagne, dont un cépage rosé. Et... Il a réclamé..." Les mots s'éteignent dans la voix, alors il tousse, tente de dissiper sa gêne. "Une certaine marque de lubrifiant parfumé. Tu peux aller chercher ça et ramener toutes ces affaires dans le hall, s'il te plaît ?" Le lobby boy lève un sourcil, interloqué. Ce n'est pas la symphonie habituelle, et le chef des lieux est rouge écarlate, se dandine presque, puis s'immobilise, et le jeune comprend que c'est le moment de déguerpir, d'aller récolter ses provisions. "Oh, et euh..." Le gamin cesse de bouger, se retourne. "Discrètement, bien sûr. Ne mets pas le... lubrifiant à côté du seau. Ni dedans. Il faut que ce soit... Tu sais... Dissimulé ?" Le sourire a carrément fané, le lobby boy part, et Joaquin se rapproche de l'homme blessé.

    "Je voulais vous dire..." Il s'interrompt. Ferme les yeux, inspire, prend son courage à deux mains. "Je ne voulais pas vous manquer de respect. C'est juste qu'il a l'air... Compliqué. Je me disais que vous préféreriez des missions plus... enfin moins... Chiantes ?" La main qui passe dans les cheveux à ras. "Mais je comprends votre colère. Je n'ai juste pas l'habitude de tout ça. Désolé. On peut vous offrir un autre verre ?"

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    Re: New Americana ((Ariel))

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