La flama niposa
La ombra dispare
La noce immortale
La voce murmure
La ombra dispare
La noce immortale
La voce murmure
J’avais passé une nuit absolument affreuse, c’était le cas de le dire. Mes muscles me faisaient mal, mais j’avais surtout été assailli par des palpitations et n’avais pu me reposer que par intervalles à cause de ça, me réveillant à chaque fois dans une position différente et en nage. Ces premiers jours étaient épuisants, c’est un fait, mais je n’en n’attendais pas moins d’un sevrage pareil, étant déjà passé par-là une fois. Pourquoi est-ce que je m’infligeais ça, bon sang… ? Je n’avais aucune envie de me retrouver dans cet état d’agonie pendant des semaines. Mes yeux fixaient le plafond d’un air terne alors que je cherchais de l’air malgré l’assistance respiratoire… je n’avais pas la force pour faire quoi que ce soit d’autre, de toute manière. Mais alors, qu’est-ce que je fichais ici ? C’était la seule question qui me traversait l’esprit depuis que je m’étais éveillé, le soir même de mon malaise. Je finis par fermer les paupières et murmurais quelques paroles inaudibles pour moi-même (mieux valait pour vous que vous ne les entendiez pas), délaissant complètement le plateau du petit-déjeuner posé sur la tablette à côté de mon lit. De toute façon, j’avais pas faim, même si j’aurais donné n’importe quoi pour de la morphine.
Comme tout à l’heure, le bruit de la porte d’entrée se fit entendre et je m’empressais de me passer une main sur le visage pour enlever d’éventuelles traces de larmes qui coulaient parfois sans même que je m’en rende compte. Vu l’heure, il ne s’agissait sans doute que d’un membre de l’équipe médicale qui venait faire des contrôles, je n’aurais donc pas besoin de faire la conversation. Ouf.