Je t'aime à en décrocher la lune.
Pendant longtemps j’avais tourné autour du pot avec une certaine innocence, jouant à la perfection le rôle de la meilleure amie qui était présente pour son ami sans la moindre arrière-pensée, pendant un temps ça avait même été le cas très honnêtement, au début de l’année lorsque nous avions fait connaissance en première année de mode nous avions tout de suite vécu un coup de foudre qui était au départ uniquement amical. Il y avait cependant très peu de coups de foudre qui restaient longtemps amicaux, voilà bientôt plus de huit mois que nous nous connaissions et autant de bons moments que nous avions eu l’occasion de vivre tous les deux. Au début je pensais qu’il était gay de toute manière mais lorsqu’il m’avait fait comprendre que ce n’était pas le cas j’avais appris relativement vite à l’aimer d’une autre manière, je ne m’en cachais pas, j’étais folle de lui-même si je ne lui avais jamais dit que je l’aimais, je voulais choisir le bon moment, qu’il me soit impossible de me retenir de le lui dire pour que ce soit entièrement pensé même si, ne vous méprenez-pas, je le ressentais sincèrement actuellement ce n’était juste pas le bon moment à mes yeux. Je me trouvais collée à un arbre sentant mon petit-ami plus chaud que jamais, une semaine ça pouvait être long, infiniment long lorsqu’une relation était toute nouvelle, Alex ne s’en rendait peut-être pas compte mais je brûlais de désir pour lui et ma main sur son entrejambe n’était qu’une manifestation d’un besoin presque vital que j’éprouvais actuellement, me confronter à nouveau à son corps nu, chaud et porteur d’un parfum que j’adorais. Je le sentais se contracter, il était excité, je le savais mais il n’avait aucune idée de l’intensité de mon désir qui était nettement plus élevé que le sien et ça, je peux vous assurer que c’était la réalité. « Je crois que tu sous-estimes la folie que je peux te procurer, ma douce et tendre Jersey. » Je souriais coquinement le regardant de haut en bas d’une manière peut-être un poil aguicheuse. « Je n’en suis pas certaine, je n’ai pas les preuves pour juger de cela ! » C’est ce moment qu’il choisissait pour commencer un suçon qui avait le même effet qu’une tornade sur un champ de fleurs, je sentais mon corps gagner en température et mes désirs s’accentuer, ne savait-il pas que j’étais capable de le déshabiller là, tout de suite et peu importe que nous soyons dans un lieu public et susceptibles d’être surpris par quelqu’un ? Il plaquait mes mains contre l’arbre, nos doigts s’entremêlant alors que je ne pouvais retenir un petit soupir d’aisance, j’aimais lorsqu’il prenait envie de me faire du bien par de petites attentions comme celle-ci. « Savais-tu que je pouvais être un homme diabolique ? Je vais te faire bouillonner, trembler rien qu'à te faire imaginer le plaisir que je peux te procurer à faire l'amour, te raffraichir les souvenirs mais jamais, au grand jamais, je n'assouvirais chaque pulsion. Je suis un homme fidèle, je sais me retenir de faire l'amour à une femme, alors... tant que tu m'aimes, je refuserais la moindre tendresse, la moindre union tant que tu ne consens pas à vouloir un enfant de moi. » Le début de son petit pitch me rendait folle de lui encore plus, les mouvements de vas et viens qu’il faisait ne m’aidaient pas à me concentrer, au contraire j’étais en train de perdre la tête à cet instant mais lorsqu’il me menaçait de ne plus me faire l’amour jusqu’à ce que j’accepte de vouloir un enfant avec lui c’est ma fierté qui en prenait un petit coup, il croyait vraiment avoir la force de me tenir tête ? Je souriais amusée, le fusillant un temps du regard. « ça ne fait peut-être pas longtemps qu'on est ensemble. Mais on se connaît depuis bien assez longtemps pour savoir que c'est toi qui sera la femme de ma vie, que je n'ai aucun doute quant à mes sentiments pour toi, car ils ne sont pas nouveaux, ça fait des semaines et des semaines qu'ils naissent et grandissent. Et je ne me lasse pas d'apprécier ses sensations délicieuses. » Ce qu’il me disait me touchait énormément, c’était le moment… Je ne contrôlais pas ce que j’allais dire mais il le fallait. « Je t’aime Alex ! » Je me mordillais la lèvre prenant possession de ses lèvres sensuellement, ma langue retrouvait sa jumelle sans avoir d’hésitations concernant le chemin à emprunter mais je ne m’attardais pas. « Tu n’es pas capable de tenir ton engagement, ne pas me faire l’amour, pourrais-tu te retenir des mois durant ? Parce que moi pas… Je serais forcée de me faire plaisir… Toute seule ! » Disais-je d’un ton allumeur glissant ma main contre ma braguette en le toisant du regard. « Et qu’en est-il si j’ai envie de toi maintenant, là, dans ce parc ? » Je ne le lui laissais pas le temps de répondre que je glissais l’une de ses mains dans mon pantalon, une chance que mes sous-vêtements ne soient pas de vrais tue l’amour.