C'était plus fort que moi, je n'arrivais pas à me retenir et c'est pour cela que je lui balançais en plein visage que je lui en voulais d'être partis sans rien me dire. Cela m'avait rendu tellement triste. J'ai compris ce jour-là qu'il m'en voulait vraiment et donc que s'il n'était pas venu me dire qu'il partait, c'est qu'il ne voulait surement pas entendre parler de moi. Je sais que je n'aurais jamais dû le lui dire, mais je n'en pouvais plus de ces remarques. Mais maintenant que c'était sortis, je devais y faire face et voir comment il allait réagir, même si je me doutais bien qu'il allait encore une fois s'en prendre à moi. Et en quelques secondes il finissait par me répondre, enfin me faire comprendre qu'il m'en voulait encore et encore ce qui m'énervait, mais surtout ça me faisait beaucoup de mal de l'entendre me dire qu'il avait fait sa vie sans moi et donc que ça allait surement continuer comme ça. Il ne pouvait pas voir à quel point mon coeur souffrait devant ces mots. Le savoir c'était une chose, mais qu'il me le dise, s'en était une autre.
-Qu'est-ce que je dois faire pour avoir une discussion sans reproche avec toi. Je n'en peux plus. Je me suis excusé et je m'en veux tellement. Je n'ai rien fait à ce moment-là car... Je n'osais pas, il me faisait peur, je ne sais pas pourquoi je n'ai rien dis, mais encore aujourd'hui je voudrais revenir en arrière.
A quoi bon parler avec lui, ça ne sert vraiment à rien.
-Arrête, je me suis toujours occupé de toi au début et je tiens à toi sinon je ne serais pas là ou encore je t'aurais enfoncé devant les parents. Donc maintenant arrête tes reproches, j'en ai marre.
Je reprenais on souffle alors que je voyais plusieurs personnes nous regarder et tout de suite je leur envoyais un regard noir. Ils n'avaient rien à faire là et je n'avais pas envie qu'ils nous entendent. En tout cas une chose était sûr, je n'allais pas partir d'ici maintenant que j'étais là. Ma fille était encore trop jeune pour se faire balader de ville en ville, déjà que c'était dur de vivre dans deux familles différentes. Donc j'allais rester ici, même si Devon semblait contre cette idée. Et encore une fois il n'arrêtait pas d'ironiser, je fermais les yeux énerver, mais à quoi bon lui parlait, ça ne servait à rien.
-Je ne m'inquiète pas, je vois bien que tu vas bien. Je suis contente que tu ailles bien, j'aurais peut-être dû faire comme toi. Mais je vais te dire une chose, si tu as prié pour que la vie se venge sur ce que je n'ai pas fait pour toi, bah elle sait venger. Tu peux sortir une bouteille de champagne, maintenant que tu vas bien, c'est à mon tour de souffrir.
Je soupirais, à quoi bon lui dire ça, je savais bien qu'il allait s'en foutre totalement ou encore il allait encore et encore ironiser comme il faisait depuis tout à l'heure.