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Ce matin j'étais d'humeur plutôt moyenne. Je sentais que si jamais un truc allait de travers j'allais sans doute m'énerver un peu (beaucoup), par contre si au contraire quelqu'un réussissait à me faire sourire alors tout irait bien. En gros c'était quitte ou double. Je m'étais levée en retard, j'ai toujours détesté devoir me dépêcher pour me préparer. Heureusement ce matin je n'avais pas de rendez-vous, seulement de la paperasse à faire. Je pouvais donc me permettre de ne pas arriver pile à l'heure. Je n'allais certainement pas me priver de passer au starbucks pour profiter de ma dose de café quotidienne juste parce que ma saleté de réveil n'avait pas sonné. Sur la route, je maudissais le moindre con qui osait rouler à deux à l'heure me forçant à m'arrêter à un feu rouge. C'était comme si le monde entier se liguait contre moi! Exaspérée, je me rassurais en pensant à la petite douceur que j'allais prendre avec mon café. Un brownie? Un cookie? Un muffin? Humm… Oui! Un muffin aux myrtilles. Je ne prenais pas la peine de sortir de la voiture pour passer ma commande. Dieu merci pour les drive thru! Je sirotait ma boisson chaude qui m'aidait déjà à me sentir un peu plus aimable. Je croquais dans mon petit gâteau alors que j'étais coincée dans les embouteillages. Tu parles! Ça m'apprendra à être en retard! J'arrivais finalement sur le campus avec plus de vingt minutes après l'heure à laquelle j'étais supposée être là. Tant pis! Je m'en fichais un peu, de toute façon la paperasse ne va pas s'envoler alors elle pouvait bien attendre encore quelques instants. Je décidais de passer par la salle des profs histoire de voir mes collègues, prendre les nouvelles du genre et récupérer des messages si on m'en avait laissé. Je n'avais pas trop envie de faire la causette et alors que je poussais la porte de la salle des profs, je priais pour qu'il n'y ai pas trop de monde. En pénétrant dans le sanctuaires des professeurs et du personnel de l'université, je ne pu réprimer un sourire de soulagement. Trois ou quatre personne maximum. Je me dirigeais vers la poubelle pour y mettre ma tasse vide de chez starbucks, et alors que je m'apprêtais à aller jeter un oeil au tableau d'affichage, j'aperçu une tête qui ne m'était pas inconnu. Mike Geller. Incroyablement sexy, comme toujours… Je soufflais un bon coup, j'hésitais encore aller le voir ou partir comme une voleuse mais je me rappelais que j'avais deux mots à lui dire. Je m'approchais de lui, un grand sourire sur le visage avant de lui donner une tape assez forte sur le bras. "Ça c'est pour être un crétin!" Il ne saurait sans doute pas de quoi je parlais mais je faisais en fait référence à Rosario et à ce qu'elle m'avait confié. Je n'avais pas le droit d'en parler mais je n'allais pas me priver de lui remettre les idées en place à celui-là. Aussi canon soit-il et aussi attirée par lui que j'étais, je ne pouvais m'empêcher de me montrer protectrice avec mes patients et encore plus avec mes amis.