M’indiquant de la main un rayon dans le fond du magasin, le vendeur me dirige vers la destination que je recherche. Lui souriant poliment, je m’approche donc de ce recoin qui ferait – peut être – office de ma Caverne d’Ali Baba personnelle. M’accroupissant alors, voilà que je me mets à regarder attentivement les disques situés sur l’étagère, cherchant la lettre « O » attentivement. « M », « N », « P » … Et mon « O » alors, il est parti où ? Vérifiant que je ne m’étais pas trompée en faisant le tour de l’étagère à nouveau, je me rends compte qu’il ne reste que très peu de CDs d’artistes dont le nom débute par O. Je trouve néanmoins OneRepublic et je me mets à sourire à l’idée de pouvoir découvrir davantage ce groupe dont on m’avait pas mal parlé au fil des années mais auquel je n’avais pas su m’intéresser jusqu’alors. C’est alors que mon sourire prémédité se fige sur place lorsque je me rends compte que le seul album qu’ils ont, c’est celui que j’ai déjà. « Native », le dernier opus qu’ils ont publié, quoi. Été 2013. Je soupire alors, un peu découragée. Comment est-ce qu’une fille peut écouter de la musique en paix, confortablement installée dans son canapé, lorsque même les magasins de musique sont incapables de lui proposer un choix de disques assez conséquent pour qu’elle ne soit pas tentée de les télécharger en ligne ? Ce monde est décidément peuplé d’incapables. Quelle … déception. Je ne me décourage cependant pas pour autant, me dirigeant, plutôt, vers la caisse afin de me renseigner davantage auprès du vendeur – il avait, après tout, peut être d’autres disques en réservé ; je ne suis pas une experte en matière de stocks mais il me semble bien que c’est ce qu’ils font, les magasins, généralement.
Je me rends alors compte qu’il a disparu. Les lumières s’éteignent au même moment que cette révélation et c’est donc curieusement que je tourne la tête sur le côté, le cherchant du regard … Avant de me rendre compte que le voilà qui vient de sortir du magasin … L’ayant fermé à clef. Pardon ? Alors là, c’est tout simplement le comble. Me dirigeant vers la porte d’entrée en verre, je tape timidement dessus mais c’est bien trop tard : il est parti se chercher son sandwich pour midi et voilà que je me retrouve seule, comme une conne, dans un magasin sans compagnie humaine. Je suis censée crier, appeler la police ou attendre ? J’opte pour la troisième option étant, en réalité, bien trop fatiguée pour envisager l’une des deux autres. Voilà donc que je me mets à arpenter les différentes allées du magasin, demandant désespérément :
Je doute fortement que quelqu’un répondra à mon appel mais qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ?
blonde in every color.
Spoiler :
My dream, is to go
To that place
You know the one
Where it all began
On a starry night.