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    Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Dim 21 Juil 2013 - 10:56
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    Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey 23j1l5z

    La langueur du jour. La moiteur de l’air. La brise qui souffle, légère. Abel déambulait sous ce temps splendide, le soleil dardant de ses rayons.  Habillé d’un t-shirt blanc -qui avait pour motif le dessin d’une plage au soleil couchant et un cocotier-, un short beige avec des bretelles et des chaussures  bateau de la même nuance. Sur sa tête un chapeau de paille et sur son nez pour finir la panoplie du petit touriste, des lunettes de soleil. Il avait pris une rue piétonne et pouvait apprécier de marcher au soleil sans se faire klaxonner ou happer par une voiture. La rumeur des voix des  commerçants et des badauds lui parvenaient nettement aux oreilles et il se mit à sourire. Le quartier qu’il traversait était bordé d’arbres exotiques, les bâtiments étaient colorés tout comme les habits des gens et Abel  se prit à faire un rapprochement avec son Aix-en-Provence natale. La chaleur qui émanait du ciel et de la terre le ramenèrent un instant là-bas et s’attendait à entendre les gens parler français. Ceci ne vint pas et le fit reprendre pied dans le réel. Il était tout de même ravi de cette journée qui commençait bien.
    Réveillé tôt, pour une fois plus tôt que sa fille Charlie, Abel avait préparé leur petit-déjeuner. Depuis un mois, il goûtait à la paternité. Ses joies et ses craintes. Pourtant, il avait un sourire quand il la regardait, qui ne trompait pas. Il aimait être père. Au fond, il semblait avoir toujours été préparé à ça. Tout n’était pas parfait, loin de là, mais ces petits instants, comme un petit-déjeuner, recelait pour un parent, une montagne de bonheur et de joie. La petite se réveilla peu de temps après lui et en l’apercevant qui s’affairer dans la cuisine ouverte, elle vint le trouver et tendit les bras pour un câlin matinal. Son chat ne manqua pas d’arriver à sa suite pour réclamer le sien. La petite famille déjeuna au son d’un dessin animé qui passait à la télévision. Abel expliquant le programme de la journée à Charlie, celle-ci se mettant de la confiture de pêche tout autour de la bouche. Après la douche et les préparatifs il l’a déposa dans un centre de loisirs pour enfants où elle fut prise en charge par une assistante spécialisée, qui les accompagnait dans leur nouvelle vie. Après cela, Abel c’était donc mis en tête de flâner un peu. C'est là qu’il eut l’idée d’aller retrouver un vieil ami et un vieil établissement familier.

    Bientôt, il arriva en vue de la bâtisse qui n’avait rien à envier à ses voisines. L’immeuble était d’un vieux style bourgeois très agréable à regarder. L’enseigne "Griffin Books" en fer forgé, comme celles des films anciens, indiquait une librairie. Une librairie qu’il connaissait bien. Au début de ses études le français l’avait découverte par hasard, un jour qu’il s’était perdu dans le quartier. Aimant lire, il avait noté l’endroit et y était revenu. Souvent. Au fil du temps, il avait fini par sympathiser avec le patron. Un homme qui de prime abord pouvait sembler un peu bizarre, voire austère et mystérieux. Du moins de ce qu’on lui en avait dit. Mais Abel n’avait pas eu cette impression en le rencontrant. Il était atypique et original, et terriblement sympathique. Une cerise sur le gâteau. Inexorablement la chose qui l’avait marquée après son caractère jovial, c’était son bras droit. Celui-ci était entièrement tatoué. Etrangement cela lui allait bien et les dessins parfois simples parfois compliqués, avait une signification qu’Abel à l’heure actuelle ne connaissait toujours pas.

    En entrant dans la librairie la petite cloche tinta et le temps d’ouvrir et fermer la porte, il changea l’ambiance feutrée qui y régnait, comme si deux mondes se rencontraient pour la première fois. Hanck était en train de mettre des livres en rayon quand il tourna la tête. Quand il le fit en entendant la clochette, et qu’il vit Abel, l’information mit un moment à circuler. Puis un large sourire s’afficha sur son visage ainsi que sur celui du brun. Le français enleva chapeau et lunettes et ouvrit grand les bras. Ils se donnèrent l’accolade et durant quelques instants plus rien n’exista. Il n’avait guère changé. Toujours aussi sympathique. Ils discutèrent durant un long moment. Ils étaient devenus des amis après toutes ses années et ils étaient contents de se retrouver. Après cela,  il retourna à son travail et s’occuper d’autres clients et Abel pu flâner –après avoir posé son chapeau et ses lunettes au comptoir - entre les quelques rayons que possédait la libraire. Il était à la recherche d’une couverture ou d’un titre qui attirerait son regard. Il fonctionnait souvent comme ça. Ses doigts effleurèrent le papier glacé, les pages jaunies des vieux bouquins de valeur …

    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Lun 22 Juil 2013 - 13:32
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    Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey Tumblr_m7uis62ypR1qeitqh


    Les rayons obliques du soleil inondaient déjà la chambre de Grey lorsqu’il se réveilla ce samedi là. Après une soirée plutôt festive la veille, le jeune avocat s’était accordé quelques heures de sommeil en plus. Depuis son lit, le brun avait une très belle vue sur Los Angeles, et comme tous les matins il perdait quelques minutes à s’extasier. Les quelques arbres d’un vert éclatant, la piscine turquoise de Grey et les reflets argents du panneau d’Hollywood sur le Mont Lee lui offraient un panorama magnifique.  Se levant d’un bond, l’australien eu une envie soudaine de sortir à l’air libre. Sentir la bise lui effleurer la peau et le soleil lui taper dessus de ses rayons ardents lui étaient des sensations presque oubliées. S’accordant trop peu de moments de détente depuis sa venue, l’avocat ne put profiter correctement de la cité des Anges. Grey le savait pertinemment, sa vie professionnelle prenait le dessus sur beaucoup de choses et l’empêchait de jouir des nombreux avantages que lui offrait sa vie. Son beau loft à la décoration moderne et épurée, sa piscine fraîche toute en mosaïque ou bien les allées animées de Los Angeles lui étaient presque inconnus. Ses rares moments de détente consistaient à aller boire un verre avec des collègues, ce qui encore une fois le reliait à son travail. Assis sur sa terrasse, Grey se sentit quelque peu coupable. Coupable de passer à côté de certaines choses. Bien qu’il ne soit venu à Los Angeles pour le travail, l’avocat s’empêchait de s’épanouir dans d’autres domaines. Lui qui appréciait à sa juste valeur la maxime « Carpe Diem » de Horace avait l’habitude d’être quelqu’un peu soucieux du lendemain. Il fut un temps où Grey se considérait comme un « bon vivant ». Néanmoins, et depuis le depuis le divorce de ses parents, la donne avait changé. Depuis la séparation de ses parents, il ne s’accordait que très peu de moments de répits car dégoûté à vie, il se referait à son travail pour avoir ne serait-ce qu’un peu foi en son existence. Mais aujourd’hui, la donne devait changer. « Au diable le travail » s’était dit Grey sans regret.

    Bien que la chaleur de Los Angeles était moins violente que celle de Sidney elle n’en demeurait pas moins saisissante, et s’est donc après s’être changé en vitesse que Grey plongea dans l’eau fraîche de sa grande piscine. Après une demi-heure d’allers et retours en crawl, le brun en ressortit requinqué. Le début d’après midi s’annonçant calme et reposant, le jeune homme prit le soin de s’habillé très décontracté pour une fois afin de vaquer tranquillement à ses occupations. Une chemise bleue à petits carreaux, un petit short et des espadrilles, le tout accessoirisé d’une paire de lunettes de soleil d’aviateurs d’une marque célèbre. Cela le changeait de la rigueur et la droiture des costumes sur mesure, il se sentit libre. Après avoir tourné dans tout le loft, Grey eu l’idée de jeter un coup d’œil à sa bibliothèque de son bureau. Parcourant les étagères, l’avocat en fut désespéré tant il y avait des livres de Droit. Il fit les gros yeux avant de quitter la pièce rapidement. Il fallait des livres beaucoup plus simples, et pas un seul livre de détente ne se trouvait dans cette maison. La chose était grave, car Grey était habitué à beaucoup lire.  C’est alors qu’il se remémora qu’à Los Angeles, il y avait une petite librairie rempli de trésors de lecture. Il y allait souvent quand il vivait ici il y a quelques années. Ni une, ni deux le jeune homme prit la décision de sortir faire le stock de livres, surtout qu’il connaissait le patron de l’établissement. Quelques minutes plus tard, la Porsche Cayenne argent fila à une vitesse folle sur les routes de Los Angeles.

    En route, le jeune homme prit plus le temps de détailler les bâtiments colorés et les avenues noires de monde qu’il avait connu il y a quelques années. Tout avait changé. Los Angeles était une ville animée, rien ne restait à sa place bien longtemps. L’enseigne de la libraire était facilement repérable, et l’australien se gara non loin. La clochette tinta à son entrée, et Grey se retrouva dans une large pièce sombre, à l’opposé du soleil qui régnait en roi dehors. Cette obscurité procurait une fraîcheur agréable et l’ambiance tamisée était due aux abats jours et aux rideaux de velours. Des grandes étagères de livres touchaient presque le plafond. Grey referma la porte et fit quelques pas avant de tomber nez à nez avec le fameux patron. L’homme étonné mais content de la venue de Grey après tant d’années souligna le fait que c’était la deuxième bonne surprise de la journée. L’australien ne comprit pas la remarque et se montra tant bien cordial avec lui. Peu habitué à tant de tatouages, le jeune homme resta fixer ce dessin dont la signification échappait. Après quelques échanges de politesse, le patron retourna travailler et invita Grey a déambuler à travers les rayons car quelque chose lui disait qu’il trouverait son bonheur. Il disparu en lui adressa un clin d’œil et disparu au détour étagère. Le silence revint et Grey commença sa recherche. Il n’aimait pas la science fictions, encore moins le fantastique surtout à cause de son côté réaliste. Il tourna à gauche, puis à droite à travers les allées. Après quelques minutes de recherches, il leva la tête et aperçu  un gros livre intriguant à la couverture rouge. Il tendit son bras et le pris mais au même moment, derrière le vide laissé par la place du livre, Grey aperçu un visage. Le brun étouffa un juron. C’était impossible.

    Toi ? Ici ? Lâcha spontanément Grey lorsque son regard croisa celui de son interlocuteur. A pas rapide, il fit le tour du rayon pour rejoindre ce visage. Du bout de l’allée, il reconnu cette silhouette haute et ses yeux noisettes. Abel ? Ah oui c'est bien toi, quel hasard. Se rendant compte qu’il avait gardé ces lunettes de soleil, l’avocat les retira, les plia et les accrocha à son col  de chemise. Il prit une grande inspiration lorsqu’il vit Abel s’avancer vers lui. A présent face à face, Grey se sentait complètement retourné. La gêne et l’émotion de cette surprise lui noua l’estomac. Un mélange de bonheur et de colère le saisissait et le rendait tout chose mais il était trop fier pour le montrer. Devant Abel , il fallait garder la tête haute et ne laisser rien paraître. Abel Fox , mais quelle surprise ! Que fais-tu ici ? Tu es revenu ? Tu n’es pas à Sydney, la ville que tu chérissais tant ? Toi qui a fait des pieds et des mains pour y aller, et bien dis donc ! Haha ! Dit-il avec un petit rire moqueur qui en disait long sur ce qu'il pensait.

    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Lun 22 Juil 2013 - 19:02
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    Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey 23j1l5z

    Tu ne voulais rien entendre. Ce soir-là je ne t’ai pas retenu parce que ta décision était déjà prise. Depuis un petit moment. Ce qui s’est passée cette nuit n’était qu’un point à la phrase que nous avions commencé à écrire Grey. Nos caractères, diamétralement opposés et pourtant semblables sur certains points. Chacun refusant d’abandonner l’autre, d’abandonner une partie de lui-même. Mais deux tempéraments qui ne voulaient pas faire une croix sur leur carrière. Je pouvais te suivre. J’aurais pu trouver du travail là-bas. Mais est-ce ce genre de personne Grey ? Tu n’aurais pas aimé que je te suive. Parce que je n’aurais pas été complet. Tu n’aurais pas aimé qu’on te suive sans volonté. Et je n’étais pas cet homme-là. Mon amour pour toi va au-delà de ce qu’on peut décemment imaginer, mais je ne pouvais pas vivre ton rêve. Il fallait que nous rêvions à deux. Pas chacun de son côté. Voilà pourquoi je n’ai pas ouvert la porte. Voilà pourquoi je ne t’ai pas retenu, ni suivi, ni supplié de rester. Parce que tu n’aurais pas été toi sans cela. Et comme tu n’aurais pas souhaité que je te suive aveuglément, je n’aurais pas supporté de toi voir à moitié toi.

    Les mots, pensées pures, dévalant la pente de son esprit y restèrent piéger, comme Tantale devant subir son supplice. Les mots n’existaient pas. Grey savait pourquoi Abel n’avait pas ouvert cette bon dieu de porte. Abel, savait pourquoi Grey n’était pas revenu. Y mettre des mots n’aurait servi qu’à argumenter la large blessure béante qui s’était créée à l’époque. En l’enlaçant, Abel avait senti. Pourtant Grey n’avait esquissé aucun mouvement, si ce n’est de surprise. Il n’avait pas tourné la tête, pas bougé les bras. Mais le français avait senti le cœur de l’australien. Un cœur qui battait la chamade, un cœur qui battait cette soul session éternelle. Ce rythm and blue amoureux. Comme un air de javanaise. Il battait comme le tempo des Années folles à Paris. A tout rompre. A tout briser. Son cœur, celui qu’il avait senti contre son corps avait parlé pour lui. Il n’avait pas besoin de revenir sur leur rupture. Ce n’était pas la peine. Le bonheur et la joie avaient empli leurs cœurs.

    « Ca serait mentir que de te dire que je ne suis pas content de te revoir aussi. Surtout depuis la dernière fois. Tu m’as l’air en forme. […] C’est fou comme on a les mêmes goûts parfois. » Grey était si lui. Abel jubilait. Mais il avait aussi décidé de le lui cacher. Pour l’instant. Cet homme face à lui, si rassurant, si fier, si hautain. Un César des temps passés. Amoureux mais d’une mortelle assurance. Capable des plus belles épopées, capable des plus désastreuses actions. La dualité de son âme sœur, -parce qu’il rien ne mettait ne doute ce fait- pouvait s’étendre à l’infini. Il pouvait détruire la réputation d’une personne par un mot et l’instants d’après commander son repas sans transition. Il pouvait parler de la pluie et du beau temps puis exécuter une prouesse juridique internationale. Sa dernière phrase le fit sourire. Il observa la tenue du juriste. Effectivement, à quelques accessoires près ils étaient habillés de la même façon. Ils avaient toujours eu le chic des hommes charismatiques. Un rien les habillait. Et du temps où ils étaient ensemble il n’était pas rare de les voir dans des tenues similaires seuls les coloris changeaient. Sans se concerter. La remarque, anodine le fit donc sourire en le regardant une nouvelle fois. Une musculature toute en finesse, un visage altier. Des lèvres qui portèrent un sourire qui pouvait faire fondre n’importe qui. Qui avait conquis Abel. Discrètement, il se mordit la lèvre inférieure.
    « Je ne te le fais pas dire ! » lança t-il en souriant de nouveau.

    « Tu n’as pas répondu à ma question… Comment ça se fait que tu ne sois plus en Australie ? »
    Abel fronça les sourcils. Se pouvait-il que Grey n’ait pas reçu l’invitation du Doyen ? C’était tout bonnement impossible ! Des illustres conscrits avaient réussi à avoir cette invitation à la fête d’anciens élèves. Grey l’avait donc aussi eu. Le ton avait été sérieux. Le français l’adopta.

    « Je devais faire part de mes recherches à la communauté scientifique de L.A. Et, comme toi et les autres anciens de la même promo, j’ai reçu l’invitation du Doyen à la fête des anciens élèves. J’ai donc décidé de faire d’une pierre deux coups. Voilà pourquoi je suis ici actuellement. » Abel n’avait pas tout dit. Mais une boule noueuse c’était installée au creux de son ventre lorsque l’image fugace de sa fille Charlie traversa son esprit. Une chose qu’il devrait avouer à Grey. En tout cas il n’avait pas menti. Travail et retrouvailles, voilà pourquoi il était revenu à L.A.

    « Et toi, Grey, je ne t’ai pas vu à la réunion des anciens élèves. Tu es donc là pour le travail.. n’est-ce pas ? Habites-tu toujours ici ou tu pieutes toujours dans les grands cinq étoiles du monde entier ? » le questionna-t-il en retour avec un brin de malice dans la voix. Abel ne se sentait plus en danger. Aucunement. Après tout Grey avait souri. Son cœur avait battu la rumba. Il n’avait plus peur. Reproche-moi tout ce que tu voudras. Je n’ai jamais cessé de t’aimer Grey. Et toi non plus. Une flamme s’immisça dans son regard qui souriait aussi.

    « Tu es de … passage ? Hanck t’as reconnu ? » Tant des questions banales quand ses yeux eux ne faisaient que le dévorer, apprécier de revoir ce visage si cher, ce corps si familier. Cette odeur si subtilement envoûtante. Grey.


    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Mer 24 Juil 2013 - 12:46
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    Parcourir les rues de Los Angeles en toute tranquillité faisait beaucoup de bien à Grey. Trop longtemps sous pression, le jeune avocat avait oublié les plaisirs simples de la vie. Roulant paisiblement sur l’autoroute, Grey allait en direction du quartier Northeast de Los Angeles. En chemin, il repensait à ses premières années ici. Que ce soit les lieux où les personnes rencontrées, l’aventure californienne fut  riche et inoubliable. Tellement inoubliable qu’il n’eu pas de mal à s’orienter pour rejoindre sa destination. Ses vieux points de repère l’amenèrent sans difficulté jusqu'à Griffin Books où il désirait s’acheter quelques livres. Autrefois, Grey lisait beaucoup. Maintenant qu’il avait bien pris ses marques, il voulait reprendre ce passe temps oublié. Le jeune homme poussa la porte de la librairie et fut étonné à quel point tout était resté à sa place depuis sa dernière visite. Cette même odeur de vieux papier lui chatouillait les narines tandis qu’il parcourait lentement les étagères de livres aux couvertures diverses. Des couvertures bleues, des jaunes, certaines en cuir, d’autres plus vieilles revêtaient des images de tapisseries ou de tableaux. Depuis toujours, cette librairie regorgeait de trésors de lectures et de tous les genres. Il ne manquait pas de chefs d’œuvres littéraires ici et l’on avait accès à de nombreux ouvrages écrits d’une plume de maître.  D’ailleurs, il en fit la remarque au propriétaire des lieux sur qui il tomba nez à nez. Ce cher Hank détenait là certainement un bijou de librairie.  Après quelques paroles échangées avec ce dernier, Grey continua sa chasse au trésor. Un peu perdu, le jeune homme avançait avec prudence en attendant de trouver la perle rare. Puis, au bout de quelques minutes, il vit  au dessus de lui un livre à la couverture rouge, il le tira mais fut surpris. Non pas par le livre, mais plutôt par ce qu’il se trouvait derrière. Quelqu’un. Un homme. Pas n’importe lequel. Ces cheveux noirs ébène, ces petits yeux noisette, cette bouche écarlate, c’était lui.

    Lui. Le seul. Grey cligna des yeux plusieurs fois avant de prononcer quoi que ce soit. Le retrouver ici après tant d’années était improbable et pourtant. Combien étaient estimées les chances de le retrouver, lui, ici comme par hasard ? D’être au même endroit, au même moment et surtout d’être face à face. Ne lui laissant pas le temps de se rendre compte de la situation, le brun disparu pour réapparaître au bout de l’allée suivante. Il le vit. Abel, était à quelques pas de lui. Grey quelque peu retourné par le choc, déglutit. L’australien et le français, l’un en face de l’autre. Cela faisait si longtemps. A l’intérieur de son abdomen, le cœur de Grey cognait à tout rompre et dans son sang coulait une adrénaline folle. Les émotions défilaient en lui comme dans un film au fur et à mesure que son ex petit ami s’avançait vers lu. D’abord le bonheur car il l’avait enfin revu, puis l’extase devant sa beauté ambiguë, entre douceur et virilité et enfin  la colère, celle qui consommait le tout. Cette dernière fit vite taire les deux autres émotions tant elle était forte. Cette avalanche de sentiments bouleversa Grey. La vue d’Abel était aussi magique que renversante. Aussi magnifique que déroutante. Le moment était double, entre bonheur et amertume. L’australien ne savait quel comportement adopter devant son amour de toujours. Car oui, Grey ne l’avait pas oublié malgré les années, malgré les derniers mots échangés, malgré ce départ précipité par la colère. Il fut un temps où Abel représentait tout pour lui, mais il apprit avec le temps à s’habituer à son absence. La fierté parla pour Grey qui était perdu. Jouer la carte de l’orgueil lorsqu’il était désarmé représentait sa solution de secours pour faire face à tous les épreuves. Il s’agissait bien là d’une épreuve. Tant émotionnelle que physique, son cœur tambourinait dans sa poitrine, il en avait presque le souffle coupé. Les battements se firent plus violents une fois qu’Abel décida de se rapprocher. Il était près, trop près. Leurs souffles se mêlèrent dans une danse aérienne invisible. Au contact de sa main sur la peau, la peau de Grey frissonna de tout son long, il ferma les yeux. Pris d’un soubresaut, il n’avait pas senti cette main chaude et rugueuse sur son corps depuis si longtemps. Trop bouleversé, il ne répondit pas au geste affectif du français et se laissa faire, les lèvres serrés.  L’odeur d’Abel fut omniprésente et le contact entre son corps et le sien durant cet enlacement fut dur à supporter. Impulsif, Grey se retint avec difficulté de déposer un baiser passionné dans le cou musclé de ex petit ami. Il se mordit la lèvre inférieur pour ne pas succomber à ces pulsions et il en eu mal. Abel se décala, s’en était fini. Lentement, il s’éloigna. Malgré l’émotion du moment, l’avocat garda la tête haut et essaya de rester de marbre et cela, même lorsque la conversation débuta enfin.

    Tu aurais pu l’ouvrir. Tu aurais pu me rattraper. Tu auras pu daigner recoller les morceaux une fois que je suis. Tu aurais pu daigner donner un signe de vie durant ces deux dernières années. Tu aurais pu aussi comprendre que je ne voulais pas aller en Australie. Tu aurais pu faire tellement de choses. Mais tu n’as rien fait. Lança Grey d’un ton qui se voulait calme, mais les vibrations de sa voix le trahissaient. Il était retourné par cette dose trop forte d’émotions.

    Ca serait mentir que de te dire que je ne suis pas content de te revoir aussi. Surtout depuis la dernière fois. Tu m’as l’air en forme. Grey sourit et détailla la tenue de Abel d’un regard amusé, les deux hommes avaient presque la même tenue. C’est fou comme on a les mêmes goûts parfois. Abel lui sourit, ce qui déclencha chez Grey une explosion de joie. Il la dissimula tout de même, mais revoir le visage de son amant se colorer était quelque chose de toujours aussi beau. Le sourire de Abel avait toujours fait fondre Grey.

    Tu n’as pas répondu à ma question…Reprit-il plus sérieusement. Comment ça se fait que tu ne sois plus en Australie ?

    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Mer 24 Juil 2013 - 16:45
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    Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey 23j1l5z

    Tu ne voulais rien entendre.  Ce soir-là je ne t’ai pas retenu parce que ta décision était déjà prise. Depuis un petit moment. Ce qui s’est passée cette nuit n’était qu’un point à la phrase que nous avions commencé à écrire Grey. Nos caractères, diamétralement opposés et pourtant semblables sur certains points. Chacun refusant d’abandonner l’autre, d’abandonner une partie de lui-même. Mais deux tempéraments qui ne voulaient pas faire une croix sur leur carrière. Je pouvais te suivre. J’aurais pu trouver du travail là-bas. Mais est-ce ce genre de personne Grey ? Tu n’aurais pas aimé que je te suive. Parce que je n’aurais pas été complet. Tu n’aurais pas aimé qu’on te suive sans volonté. Et je n’étais pas cet homme-là. Mon amour pour toi va au-delà de ce qu’on peut décemment imaginer, mais je ne pouvais pas vivre ton rêve. Il fallait que nous rêvions à deux. Pas chacun de son côté. Voilà pourquoi je n’ai pas ouvert la porte. Voilà pourquoi je ne t’ai pas retenu, ni suivi, ni supplié de rester. Parce que tu n’aurais pas été toi sans cela. Et comme tu n’aurais pas souhaité que je te suive aveuglément, je n’aurais pas supporté de toi voir à moitié toi.

    Les mots, pensées pures, dévalant la pente de son esprit y restèrent piéger, comme Tantale devant subir son supplice. Les mots n’existaient pas. Grey savait pourquoi Abel n’avait pas ouvert cette bon dieu de porte. Abel, savait pourquoi Grey n’était pas revenu. Y mettre des mots n’aurait servi qu’à argumenter la large blessure béante qui s’était créée à l’époque. En l’enlaçant, Abel avait senti. Pourtant Grey n’avait esquissé aucun mouvement, si ce n’est de surprise. Il n’avait pas tourné la tête, pas bougé les bras. Mais le français avait senti le cœur de l’australien. Un cœur qui battait la chamade, un cœur qui battait cette soul session éternelle. Ce rythm and blue amoureux. Comme un air de javanaise. Il battait comme le tempo des Années folles à Paris. A tout rompre. A tout briser. Son cœur, celui qu’il avait senti contre son corps avait parlé pour lui. Il n’avait pas besoin de revenir sur leur rupture. Ce n’était pas la peine. Le bonheur et la joie avaient empli leurs cœurs.

    « Ca serait mentir que de te dire que je ne suis pas content de te revoir aussi. Surtout depuis la dernière fois. Tu m’as l’air en forme. […] C’est fou comme on a les mêmes goûts parfois. » Grey était si lui. Abel jubilait. Mais il avait aussi décidé de le lui cacher. Pour l’instant. Cet homme face à lui, si rassurant, si fier, si hautain. Un César des temps passés. Amoureux mais d’une mortelle assurance. Capable des plus belles épopées, capable des plus désastreuses actions. La dualité de son âme sœur, -parce qu’il rien ne mettait ne doute ce fait- pouvait s’étendre à l’infini. Il pouvait détruire la réputation d’une personne par un mot et l’instants d’après commander son repas sans transition. Il pouvait parler de la pluie et du beau temps puis exécuter une prouesse juridique internationale. Sa dernière phrase le fit sourire. Il observa la tenue du juriste. Effectivement, à quelques accessoires près ils étaient habillés de la même façon. Ils avaient toujours eu le chic des hommes charismatiques. Un rien les habillait. Et du temps où ils étaient ensemble il n’était pas rare de les voir dans des tenues similaires seuls les coloris changeaient. Sans se concerter. La remarque, anodine le fit donc sourire en le regardant une nouvelle fois. Une musculature toute en finesse, un visage altier. Des lèvres qui portèrent un sourire qui pouvait faire fondre n’importe qui. Qui avait conquis Abel. Discrètement, il se mordit la lèvre inférieure.
    « Je ne te le fais pas dire ! »  lança t-il en souriant de nouveau.

    « Tu n’as pas répondu à ma question…  Comment ça se fait que tu ne sois plus en Australie ? »
    Abel fronça les sourcils. Se pouvait-il que Grey n’ait pas reçu l’invitation du Doyen ? C’était tout bonnement impossible ! Des illustres conscrits avaient réussi à avoir cette invitation à la fête d’anciens élèves. Grey l’avait donc aussi eu. Le ton avait été sérieux. Le français l’adopta.

    « Je devais faire part de mes recherches à la communauté scientifique de L.A. Et, comme toi et les autres anciens de la même promo, j’ai reçu l’invitation du Doyen à la fête des anciens élèves.  J’ai donc décidé de faire d’une pierre deux coups. Voilà pourquoi je suis ici actuellement. »  Abel n’avait pas tout dit. Mais une boule noueuse c’était installée au creux de son ventre lorsque l’image fugace de sa fille Charlie traversa son esprit. Une chose qu’il devrait avouer à Grey. En tout cas il n’avait pas menti. Travail et retrouvailles, voilà pourquoi il était revenu à L.A.

    « Et toi, Grey, je ne t’ai pas vu à la réunion des anciens élèves.  Tu es donc là pour le travail.. n’est-ce pas ? Habites-tu toujours ici ou tu pieutes toujours dans les grands cinq étoiles du monde entier ? »  le questionna-t-il en retour avec un brin de malice dans la voix. Abel ne se sentait plus en danger. Aucunement. Après tout Grey avait souri. Son cœur avait battu la rumba. Il n’avait plus peur. Reproche-moi tout ce que tu voudras. Je n’ai jamais cessé de t’aimer Grey. Et toi non plus. Une flamme s’immisça dans son regard qui souriait aussi.

    « Tu es de … passage ? Hanck t’as reconnu ? »  Tant des questions banales quand ses yeux eux ne faisaient que le dévorer, apprécier de revoir ce visage si cher, ce corps si familier. Cette odeur si subtilement envoûtante. Grey.


    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Ven 26 Juil 2013 - 17:03
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    Le hasard pouvait parfois provoquer d’étranges situations. Jamais Grey n’aurait cru cela possible. Abel à quelques mètres de lui. Les sentiments qu’éprouvaient le jeune homme à cet instant étaient confus, brouillés, imprécis et troublants. Une violente tempête sévissait en lui. Dans l’océan de son cœur les vagues de colère étaient provoquées par un vent de colère qui hurlait. Ce tumulte le secouait de toutes parts. Pourtant calme et fier de l’extérieur, Grey sentit en lui plusieurs remous. Il se sentait fébrile. Faible, il lui fallait digérer le choc de ces retrouvailles ô combien surprenantes. Avec le temps, l’australien avait appris à panser la blessure de sa rupture avec le français. L’avocat  se voyait bel et bien partager le reste de son existence avec l’homme de sa vie. Dans ses projets, Abel et lui allaient faire un long chemin ensemble, le chemin de la vie. En effet, la rupture avait été plus que brutale et les remords bien profonds. Tellement profonds que Grey se sentait obligé d’écarter tout élément lui rappelant Abel. Il fit en sorte de l’oublier, à contre cœur. Le jeune homme était du genre à aller de l’avant sans se retourner,  sans regrets. Oui, il arrivait à dissocier les sentiments et ses états d’âmes pour se construire un mental d’acier. Il fallait être fort, ne jamais faiblir et garder en tête son objectif principal : être le meilleur. Mais ces émotions ravalées et mises de côtés ne disparaissaient jamais et rester pourrir dans un coin de son âme. Des fois, elles se manifestaient et le rendaient malade.  Oublier Abel l’avait rendu plus que malade surtout les premiers mois. Ces derniers lui donnèrent l’impression d’avoir connu l’aliénation mais personne ne le sut. Toujours dans l’apparence et la dualité, Grey souffrait en silence et la tête haute, comme c’était le cas aujourd’hui. La sensation de joie qui emplissait son être le rendait certes heureux, mais la blessure de sa séparation avec Abel manifestait sa douleur. Comme piqué au vif, la douleur s’intensifia lors de la brève étreinte auquel l’australien utilisa toute sa force de caractère pour ne pas succomber. Malgré les cheveux hérissés dans la nuque, la chair de poule qui se propagea dans tout son corps lorsque Abel le toucha et l’envie presque intenable de l’embrasser avec fouge, son cœur hurlait douloureusement dans sa poitrine. Pourquoi s’être quittés ? Pourquoi ne pas être revenu ? Pourquoi il y a eu un sacrifice ? Pourquoi vivre sans toi ? Tels étaient les questions qui martelaient sans cesse l’esprit de l’australien quand il pensait au français.

    A quelques pas l’un de l’autre, Grey pouvait sentir la douceur réconfortante du regard d’Abel. La tempête de sentiments qui ravageait son cœur s’était subitement calmée. Comme à son habitude, le médecin détenait cette aura de douceur et de sécurité qu’aucun autre être ne possédait. Tant par son regard pétillant mais serai que par son attitude masculine  et protectrice, l’avocat se sentait en confiance à ses côtés. Il était bien trop difficile de continuer sur la défensive. Il s’agissait d’Abel, pas d’un inconnu. Il représentait plus. Il était tellement plus. Comme l’effet d’un baume, ces quelques mots échangés avec le médecin soulageaient l’avocat. Entendre sa voix chaude et caressante aussi. Leurs tenues semblables fit rire Grey , il se sentait nettement plus léger à présent. La pression du choc s’était évacuée dans son petit rire si discret et lorsqu’il vit les petites ridules prés des yeux d’Abel se former, Grey raffolait de ces dernières à chacune de leurs apparitions. Comme toujours, le sourire du français était rayonnant. Réchauffant le cœur et guilleret, l’australien n’en n’avait jamais assez de l’entendre. Le dialogue reprit, et le juriste cala son dos contre une étagère, pour mieux écouter les dernières péripéties du médecin. Lorsqu’il parlait de ses recherches, Abel avait les yeux scintillants. Des étoiles dans un océan couleur chocolat.

    Oh Monsieur continue ses recherches, j’ai devant moi le futur Louis Pasteur des années 2000 !  Plaisantin comme toujours, Grey aimait sortir une blague de temps à temps dans une discussion sérieuse. Il tanguait constamment entre le sérieux et la plaisanterie lorsqu’il s’agissait de discuter. Ah oui la lettre, je n’y ai pas fait trop attention. C’était une de mes motivations pour venir mais mon travail a tellement pris de place que je l’ai oublié. Comment c’était ? Questionna avec sincérité le jeune avocat. Effectivement, Grey avait raté l’événement et s’en était un peu mordu les doigts ce jour là. Comme toujours, il s’accordait peu de moments de répits. Tu me connais tellement par cœur, c’est fou ça aussi. Et bien détrompe toi, j’ai décidé de changer et j’ai un pied à terre ici à Westwood. Et toi ? Toujours avec ta vieille bécane, vu que moi aussi je crois te connaitre assez. Lança t-il un clin d’œil taquin. En tout cas, tu n’as pas changé. Tu as toujours été le même malgré les années, malgré la jeunesse. Grey renifla légèrement, il flottait dans les airs cette odeur musqué et masculine qui l’enivrait tant. Toujours le même parfum. Se murmura t-il d’un air rêveur. Cette délicieuse fragrance, il l’avait tant connu qu’il ne pouvait l’oublier. Ses songes furent interrompus par la question d’Abel, le jeune homme réfléchit un moment avant de répondre. Je sais pas si je suis de passage ou no , un rien peut me faire rester, mon contact est renouvelable si je le souhaite. Ils aiment mon travail ici. J’aime vivre ici. Tant de souvenirs me diras-tu…Hank ? Bien sur qu’il m’a reconnu, vu le nombre de fois où on venait toi et moi ici. Toujours autant de tatouages, heureusement qu’il a le bras musclé et pas flasque ! Au fait, tu as vu comme rien n’a changé ici ? C’est incroyable. Dit-il en levant la tête vers les hautes étagères remplies de livres. Je me demande si Hank a lu tous les livres de sa librairie… En tout cas à l’époque, nous avions achetés beaucoup ici toi et moi. Tu te souviens ? On devait faire gonfler le chiffre d’affaires à nous deux, j’en suis sur. Il sourit en regardant Abel. Les deux jeunes hommes avaient tant d’autres souvenirs, Grey espérait qu’Abel ne les avaient pas oubliés.

    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Mar 30 Juil 2013 - 9:50
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    Toi et moi. Nous deux. Te connaître assez. Tu n’as pas changé. Tu te souviens. On. Nous. Les mots de Grey étaient comme un baume réparateur sur l’esprit d’Abel. Il écoutait l’australien avec joie. Celui-ci se remémorait leurs souvenirs communs. Il fallait dire que la libraire de Hanck s’y prêtait bien. Il se souvenait parfaitement de la première fois où il l’avait emmené ici. Grey avait tiqué sur le bras tatoué mais bizarrement il n’avait pas tenté de regarder le propriétaire de haut, comme il ne pouvait s’en empêcher. Au contraire, Grey avait été aimable et avait tout de suite été conquis par la charmante et charmeuse libraire. Ils y avaient passé du temps ces deux-là, cherchant les couvertures qui recèleraient des échappatoires merveilleux, cherchant un coin tranquille ou se faire un câlin. Grey ne semblait pas avoir oublié le moindre détail de leur passé et cela plus que tout autre chose rassura Abel. Il avait l’impression de s’être replongé quelques années en arrière lorsqu’ils étaient encore étudiants. Encore insouciants. Ils paraissaient libres de toute entrave, libre de tous les choix. Rien ne pouvait les séparer. Abel et Grey. Grey et Abel. Un amour aux accents d’éternité. Un bonheur qui se calait sur le rythme latin de la salsa. Une vie trépidante, haute en couleur, qu’ils partageaient tous les deux. Le couple parfait. Personne ne pouvait dire le contraire. Ils étaient faits l’un pour l’autre, voilà ce qu’on disait en les voyant ensemble. Si opposés et pourtant si proches. Leur complémentarité était un fait et non un doute. Fortes têtes, caractères de feu, les disputes n’avaient pas manquées, mais toujours calmées par la passion, cette ardeur émotionnelle qui les maintinrent toujours l’un avec l’autre. Terre et Ciel. Océan et Nuages. Il se souvint que lorsqu’ils déambulaient dans la rue, on se retournait volontiers sur leur passage. Charisme indéniable, sourire ravageur, ces deux-là faisaient tourner des têtes. Mais leur fidélité à l’autre était une ancre qu’on ne pouvait pas déverrouiller. Une mer de sûreté, une montagne d’une immortelle vie à deux.



    « Hé ho ! Te moque pas de ma moto, elle tient encore très bien la route ! » dit-il en riant à la blague de Grey.
    « La fête était sympa, c’était vraiment l’occasion de se revoir tous plus ou moins. Même si à vrai dire je n’y suis pas resté longtemps. J’avais l’impression de ne plus être à ma place. Et puis j’ai revu mes plus vieux amis ici et finalement … Comme tu le dis, j’aime aussi vivre ici. »

    La remarque de Grey sur le fait qu’il n’ait pas changé le toucha. Il avait eu l’envie subite de le prendre à nouveau dans ses bras. De ne plus le lâcher. Cette fois. La manière dont il ne dit, si elle avait pu être anodine, montrait à quel point il semblait encore tenir à Abel. Tous ces souvenirs évoqués n’étaient de simples bouteilles à la mer. Peut-être que le français espérait trop. Mais il connaissait aussi trop bien Grey pour ne pas y voir qu’une simple phrase banale. Abel, une fois la surprise de le revoir passée, pouvait se contenir. Difficilement parce qu’il s’agissait de Grey, mais il pouvait le faire. Ses veines palpitaient cependant et il se retenait de ne pas taper des doigts ou des pieds en signe d’stimulation. Il l’entendit, dans la douceur feutrée du rayon, marmonner au sujet de son parfum. Il ferma les yeux. Huma l’air. Celui de Grey, son odeur flottait aussi dans l’air, créant une sorte de bulle olfactive autour d’eux. Ce parfum si rassurant. Un parfum qui invitait à la quiétude. Qui invitait à l’amour. Abel se tourna vers lui. Vit que Grey lui souriait. Son sourire. Ce sourire. Inimitable. Riche. Séduisant. A lui. Pour lui.

    « Oui je me souviens. On a dû en avoir pour une tonne de bouquins achetés ici ! Le vieux Hanck doit nous adorer pour ça haha ! » dit-il moqueur en sachant très bien que le patron était un réel ami.
    Il se décala du rayon. S’approcha de Grey. Une nouvelle fois. Calme et détendu. Apaisé. Avenir. Toi. Moi. Il se mit face à Grey. Inspira. Expira. Son souffle n’était plus saccadé. Reposé. Reposant. Il leva une main à la hauteur de son visage. Hésita et stoppa son geste. Puis lentement glissa ses doigts pour effleurer la joue de celui qui lui faisait face. Un air rêveur enveloppa le visage du français. Une phrase de Grey lui revint en tête. ‘Un rien peut me faire rester’. Est-ce que je peux te faire rester moi. Voilà ce que pensa Abel.
    « Toi non plus tu sembles ne pas avoir changé Grey. Je ... « dit-il comme s’il venait de se rendre compte de son geste. Il retira sa main. Baissa les yeux.
    « J’imagine que toi aussi tu as toujours cette belle Cayenne ? Est-elle toujours aussi fiable ? »
    Il avait tourné le dos. Puis amorça un geste pour le regarder de biais. Un petit sourire aux lèvres.


    « Tu m’as manqué. » Un souffle nouveau s’échappa. Gardien d’un temple depuis longtemps bâti. Il n’avait pu le retenir. N’avait peut-être pas voulu le retenir. Abel ne savait pas garder ces choses-là pour lui.



    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Dim 4 Aoû 2013 - 12:38
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    Abel et Grey ou la rencontre entre la Terre et le Feu. Qui d’autre à part le calme et serein Abel arrivait à calmer l’intrépide et fougueux Grey ? C’était lui. L’avocat savait qu’il détenait avec le médecin une connexion particulière. Il l’avait compris depuis leurs rencontres à l’adolescence. Ils se comprenaient. Depuis toujours, le français savait manier le caractère si particulier de l’australien. Cette complémentarité malgré la différence de tempérament faisait leur force à l’époque. La Terre et le Feu. Du temps où ils étaient ensemble, on les admirait pour leur complicité si rare. Pour Grey ce temps semblait si lointain. Si révolu. Une autre ère où l’insouciance se mêlait à un amour passionné et produisait l’espoir d’une vie à deux pour l’éternité. Et pourtant lors de ces retrouvailles improvisées, montraient à quel point rien n’avait changé. Ils se souriaient, leurs yeux pétillaient, ils parlaient et échangeaient leurs souvenirs. S’étaient-ils vraiment quittés finalement ? C’est comme si ils s’étaient vu hier. L’avocat se sentit subitement rajeunir de quelques années, à l’époque où tous deux étaient étudiants. Certainement la meilleur période de sa vie. Période où l’insouciance allait de pair avec une allégresse permanente. Durant ces deux ans avec Abel à Los Angeles, il avait connu la renaissance, l’amour et la réussite. Le bonheur s’associait toujours à Abel dans la vie de Grey. Abel était le bonheur. Il le personnifiait.

    Elle est encore vivante alors ta moto ? Elle tient le coup, c’est bien !

    L’australien éclata de rire. Il avait toujours trouvé que la moto d’Abel était une antiquité et lui avait toujours conseillé de prendre une belle Ducati rouge flamboyante. Mais le français  étant quelqu’un simple, n’aimait pas les choses trop clinquantes. Cette discrétion avait toujours était fascinante, lui qui aimait le tape à l’œil. Que de souvenirs. Leurs fours rires partagé, cet endroit particulier, ce regard doux, ce parfum puissant dans l’air, tout était pareil qu’il y a trois ans. L’esprit occupé à se remémorer ô combien de fois le couple dévalisait cette librairie, Grey ne remarqua à peine qu’Abel s’était approché. Trop rapproché. Il ne le remarqua que lorsque l’odeur de son parfum devint plus forte. Il leva les yeux et croisa son regard chocolat si intense. Leurs visages étaient à quelques centimètres l’un de l’autre. Lentement, le regard azuré de Grey dévia sur les lèvres d’Abel, il voulait les gouter à nouveau. Ses baisers étaient toujours aussi délicieux ? Le souffle du français caressait le cou de l’australien, les battements de son cœur s’accélèrent, et Grey serra les poings. C’était une torture folle. Les poils sur sa nuque se hissèrent, cette nouvelle proximité procurait au jeune homme de saisir les lèvres de son ancien amant et l’embrasser avec passion. Chaque parcelle de son corps criait intérieurement. Il voulait Abel. Grey voulait balader ses mains sur son dos musclé, caresser ses cheveux, sa nuque puissant, poser ses mains sur sa chute de reins, l’australien avait envie de gouter au plaisir de l’amour avec Abel. Cela faisait si longtemps. Trop longtemps. Qu’importe le lieu, il avait envie d’Abel à cet instant. Sentir son corps puissant contre le sien, tout de suite. Ce n’est qu’une fois qu’il sentit le contact de la main chaude sur son visage que le désir s’estompa. Pris par surprise, Grey sursauta. Ce geste de tendresse eu l’effet magique de le calmer. Comme tout à l’heure, une exquise vague de chaleur lui parcourra le corps. Comme toujours la douceur et la tendresse d’Abel apaisait l’impulsivité animale et physique de Grey.  Lentement, le français s’écarta, l’australien le sentit comme une déchirure. Malgré la folle torture de ne pas céder à ses pulsions, il aimait cette proximité.

    Je..Non je n’ai plus la Cayenne de l’époque. Dit-il en essayant de retrouver ses esprits. Il était confus, son esprit devait remettre ses émotions. J’en ai pris une autre, mais une Turbo S. Plus puissante. Je pense à prendre une Cayman…Je.. Oh …

    Cette voix suave, cette phrase. Grey ne l’espérait pas l’entendre aussi tôt. Il eu un léger mouvement de recul de la tête. Il arqua un sourcil, Abel ne lui en voulait donc pas ? L’avocat se mura dans un silence poignant. Devant lui et de dos,  le médecin attendait clairement une réponse. L’ambiance des sympathiques retrouvailles s’évanouit soudain. Ces mots lui avaient fait revenir à la réalité. Comme dans une pièce de théâtre, le rideau du premier acte chargé de souvenirs tomba, ils devaient enchainer le second acte : la mise au point.

    Tu ne m’en veux pas ? Tu ne m’en veux pas de t’avoir quitté subitement ? Tu n’as aucun reproche à me faire ? Pourquoi être si doux, si gentil alors que la dernière fois nous avons été odieux l’un envers l’autre ? Je t’ai claqué la porte au nez Abel.  Je t’ai manqué alors que je t’ai abandonné ? Comment ça se fait ? Regarde-moi s’il te plait. Réponds-moi. L’anxiété se lisait sur le visage de Grey, ses prunelles bleus se couvrirent de culpabilité, il s’en voulait que les choses se soient passées ainsi.

    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

    Jeu 8 Aoû 2013 - 11:37
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    Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey 23j1l5z



    « Je t’en ai voulu Grey. Enormément. Je me suis toujours demandé comment nous en étions arrivés là tous les deux. Ma passion, ton ambition. Voilà ce qui nous avait amenés là ce fameux soir. Comment aurait-on pu imaginer en nous voyant à l’époque qu’une carrière pourrait nous séparer, briser le roc de notre amour ? Personne n’aurait pu penser à ça. Nous paraissions insouciants, tellement jeunes avec la vie devant nous. La joie de se retrouver. Une vie paisible, bien que mouvementée avec deux forts tempéraments. Notre couple était parfait. Des hauts, des bas. Des ombres au tableau pour mille couleurs chatoyantes. Nous avons traversés des épreuves. Difficiles. Joyeux. Tristes. Sensationnelles. Toujours nous avions avancés ensemble toi et moi. Jamais je n’ai ressenti la routine que de nombreux proches avaient au sein de leur couple. Jamais je n’ai ressenti de lassitude en te voyant, en sentant ta peau contre la mienne, tes lèvres sur mes lèvres. La douceur de ton étreinte ou encore la proximité de ton odeur. Ce soir-là pourtant je t’ai laissé partir. Pouvais-je retenir ton ambition ? Castrer ta carrière ? Qui étais-je pour t’empêcher  de réussir? Mon amour aurait-il suffit pour combler le vide qui se serait créée en toi ? Je ne voulais pas te voir ou me voir me reprocher un jour d’avoir brisé dans l’œuf tes espérances. De mon côté, l’opportunité de pouvoir faire avancer ma carrière, ma passion, ma vocation, ma voie était aussi forte et présente. Aurais-je pu te suivre et l’oublier ? Un carrefour nous attendait alors sur cette route que l’on parcourait ensemble. Longtemps je t’en ai voulu d’être parti. De ne pas avoir cherché d’explication. Comme si finalement, tu n’aimais que ta carrière. Moi je passais au second plan. J’ai eu mille fois l’occasion de te reprocher tout ça. Alors oui, je t’en ai voulu. Mais j’ai grandi. La peine, si elle n’a pas disparue, s’est estompée. J’ai cicatrisé la blessure de t’avoir perdu dans le travail. Je n’ai pas donné de nouvelles. Toi non plus. Pourquoi je n’ai pas passé ce cap ? Au début la rage de t’avoir perdu affectait mon jugement et la fierté m’empêcha de te contacter. Pourtant je ne t’ai jamais oublié Grey. Je t’ai aimé quand nous étions ensemble. Je t’ai aimé quand tu es parti. Je t’ai aimé quand tu n’étais plus à côté de moi. Je t’aime toujours. Voilà pourquoi aujourd’hui je peux te regarder en face, te retrouver et te dire que tu m’as manqué. Je sais ce que tu vas dire. Je ne sais pas cacher mes sentiments. Je ne l’ai jamais su, tu le sais bien. Ce que je dis là je le pense. Du temps a passé, mais te voir là aujourd’hui me prouve encore une fois que nos chemins sont liés. Eternellement. On pourrait passer une vie à se fuir que le destin nous réunirait. Parce que te voir là maintenant me montre à quel point tu m’as manqué. Que si je t’en ai voulu, j’apprends là que le manque est bien moins fort que ce que j’éprouve pour toi.  Si aujourd’hui je peux te regarder en face et t’avouer tout ça c’est parce qu’il y a bien longtemps que l’on  a réglé ce problème malgré que rien ou presque n’ait été dit sur le moment. Tu le ressens aussi bien que moi. Je sais qui tu es Grey et même si tu peux avoir changé tu resteras celui avec qui je me suis senti le mieux. La douceur de ton regard ne changera jamais. Quand je t’ai vu là, j’ai eu l’impression de retrouver une moitié que je pensais perdue. Maintenant je ne veux plus la perdre. Te perdre. »  



    Il s’était retourné, pour fixer de ses yeux pétillants, le regard azur de Grey. Un regard où il c’était mille fois plongé. Un regard qui ne mentait pas. Abel avait parlé, les mots se déversant comme une cascade qu’il ne pouvait contenir. Si le temps des explications étaient venus, le français avait accompli sa part. Il ne demanda rien à Grey. Il venait tout simplement de lui dire que l’amour était plus fort que tout. Le revoir là, dans cette librairie, avait montré à Abel à quel point il avait pu lui manquer. Qu’il se sentait à nouveau complet. L’australien comprendrait-il cela ? Ses yeux parleraient-ils pour lui quand ses mots pouvaient souvent paraître secs ? Abel avait confiance. Il lui faisait face, ses mains tremblants légèrement après ce qu’il venait d’avouer. Grey avait voulu des explications, Abel lui en avait fourni. Il n’avait pas essayé de retenir les mots, mais après ces deux années séparés l’un de l’autre, le français ne ressentait plus ni l’amertume, ni la douleur, ni le reproche. Après tout, il avait senti les battements de son cœur tandis qu’il le serrait contre lui. Avait senti son souffle s’accélérer. La douceur de sa peau. La rudesse de ses mots et la tendresse de son regard. Abel se mordit légèrement la lèvre inférieure, attendant la sentence qui allait tomber.




    Re: Session #5 "Wild Horses - Cowboy version" Grey

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