⊹ you're the most annoying person i've ever met, the most talented one too.
Depuis le début de sa première année à UCLA, au sein de son cursus, Trent avait travaillé avec plus d'une étudiante qui se destinait à une grande et longue carrière musicale. La plupart d'entre elles était déterminée mais sans talent, ce qui rendait l'écriture compliquée pour Trentwood. Ecrire pour lui-même, ça n'avait rien de bien difficile. Composer pour une nana qui ne l'inspirait était déjà plus dur. Le ton n'était jamais assez juste pour lui, le regard trop langoureux, la voix trop rocailleuse, le décolleté trop prononcé. Ça n'allait pas. Ce qui expliquait sans doute pourquoi les filles du cursus, les chanteuses du moins, avaient tendance à l'éviter à présent. Oh, Trent restait toujours poli et bien élevé avec les wanna-be princesses de la pop qui croisaient sa route. Il leur faisait simplement comprendre, de manière polie et bien élevée, qu'il ne composerait rien pour leurs beaux yeux. Les aider à répéter un morceau, les accompagner à la guitare pour une audition ou n'importe quoi d'autre, oui, pourquoi pas, mais composer pour elles, non, certainement pas. Il n'arrivait pas à se forcer de toute façon et les rares fois où il avait essayé s'étaient soldées par un échec total.
Puis Jagger avait débarqué un jour, aux côtés de Romane, et du haut de son mètre vingt les bras levés, elle avait balayé toutes les mauvaises expériences qu'il avait pu avoir avec les autres, musicalement parlant. Oh, elle n'avait rien d'un ange. Perfectionniste, foutrement strict et vaguement égocentrique, ouais. Une plaie, une vraie plaie. Mais elle, au moins, elle avait du talent et ça, Trent ne pouvait le nier. Le pire, c'est qu'en plus d'être plus ou moins forcé de la côtoyer en raison de Romane, leur meilleure amie à tous les deux, il avait commencé à la fréquenter pour la musique. La première chanson qu'il avait écrite pour elle datait de trois ans déjà, époque à laquelle il avait renoncé à feindre l'agacement chaque fois qu'elle apparaissait dans son champ de vision. Cette nana avait du talent et c'était sans aucun doute pour ça qu'il avait supporté toutes ses petites crises existentielles à propos de la justesse d'une note ou de l'émotion d'une performance. Elle avait du talent, c'était tout ce qui comptait. En l'écoutant chanter une de ses compositions, Trent parvenait à oublier la naine rougissante qui l'avait abordé la première fois pour voir mais surtout entendre l'artiste. Elle irait loin, il le savait, parce qu'elle avait non seulement la détermination mais la voix, le talent nécessaire pour une belle carrière. Oh, ça, par contre, il ne lui avait probablement jamais dit. Mieux valait-il tout de même être avare de compliments avec les filles dans son genre, histoire d'éviter qu'elle ne prenne la grosse tête. La dernière chose dont il avait besoin, c'était que sa partenaire ― parce que, let's face it, c'était ce qu'elle était devenue, il ne composait quasiment que pour elle et s'était même laissé aller à chanter avec elle, ce qu'il ne faisait avec personne ― prenne le melon. Au fond, il doutait que ça puisse réellement arriver. Melody avait les pieds sur terre et, il fallait l'avouer, elle était plutôt stricte pour une nana. Pire que la moyenne, s'entend. Trent trouvait ça plutôt amusant, d'ailleurs, et la faire sortir de ses gonds par tous les moyens était devenu l'un de ses jeux favoris. Arriver en retard à chacun de leurs rendez-vous, par exemple, était un excellent moyen de l'agacer. Il s'appliquait donc à avoir au minimum dix minutes de retard.
C'est donc à quatorze heures quinze ― et non quatorze heures pétantes comme elle l'avait précisé lorsqu'ils avaient convenu de cette rencontre ― qu'il se pointa dans le parc du campus, deux cafés en main, l'étui de sa guitare accroché à l'une de ses épaules. Après un coup d’œil, il la trouva assise, une couverture étendue sur l'herbe sous elle. L'ancien joueur de football résista à l'envie de lever les yeux au ciel. Bien sûr qu'elle ne s'asseyait pas directement sur l'herbe. « Salut princesse » lança-t-il, un brin moqueur, une fois arrivé à sa hauteur. Le surnom n'avait rien d'affectueux, dans la tête de Trent. C'était plus une moquerie qu'autre chose mais à force, c'était rentré dans ses habitudes. Et puis bon, Melody n'était pas non plus un monstre de laideur, il fallait bien l'avouer. Il trouvait que ce sobriquet-là lui allait particulièrement bien, d'ailleurs. C'était mignon, un peu comme elle.
codage (c) wildheart@bazzart, modifié par scarlettglasses@bazzart
Puis Jagger avait débarqué un jour, aux côtés de Romane, et du haut de son mètre vingt les bras levés, elle avait balayé toutes les mauvaises expériences qu'il avait pu avoir avec les autres, musicalement parlant. Oh, elle n'avait rien d'un ange. Perfectionniste, foutrement strict et vaguement égocentrique, ouais. Une plaie, une vraie plaie. Mais elle, au moins, elle avait du talent et ça, Trent ne pouvait le nier. Le pire, c'est qu'en plus d'être plus ou moins forcé de la côtoyer en raison de Romane, leur meilleure amie à tous les deux, il avait commencé à la fréquenter pour la musique. La première chanson qu'il avait écrite pour elle datait de trois ans déjà, époque à laquelle il avait renoncé à feindre l'agacement chaque fois qu'elle apparaissait dans son champ de vision. Cette nana avait du talent et c'était sans aucun doute pour ça qu'il avait supporté toutes ses petites crises existentielles à propos de la justesse d'une note ou de l'émotion d'une performance. Elle avait du talent, c'était tout ce qui comptait. En l'écoutant chanter une de ses compositions, Trent parvenait à oublier la naine rougissante qui l'avait abordé la première fois pour voir mais surtout entendre l'artiste. Elle irait loin, il le savait, parce qu'elle avait non seulement la détermination mais la voix, le talent nécessaire pour une belle carrière. Oh, ça, par contre, il ne lui avait probablement jamais dit. Mieux valait-il tout de même être avare de compliments avec les filles dans son genre, histoire d'éviter qu'elle ne prenne la grosse tête. La dernière chose dont il avait besoin, c'était que sa partenaire ― parce que, let's face it, c'était ce qu'elle était devenue, il ne composait quasiment que pour elle et s'était même laissé aller à chanter avec elle, ce qu'il ne faisait avec personne ― prenne le melon. Au fond, il doutait que ça puisse réellement arriver. Melody avait les pieds sur terre et, il fallait l'avouer, elle était plutôt stricte pour une nana. Pire que la moyenne, s'entend. Trent trouvait ça plutôt amusant, d'ailleurs, et la faire sortir de ses gonds par tous les moyens était devenu l'un de ses jeux favoris. Arriver en retard à chacun de leurs rendez-vous, par exemple, était un excellent moyen de l'agacer. Il s'appliquait donc à avoir au minimum dix minutes de retard.
C'est donc à quatorze heures quinze ― et non quatorze heures pétantes comme elle l'avait précisé lorsqu'ils avaient convenu de cette rencontre ― qu'il se pointa dans le parc du campus, deux cafés en main, l'étui de sa guitare accroché à l'une de ses épaules. Après un coup d’œil, il la trouva assise, une couverture étendue sur l'herbe sous elle. L'ancien joueur de football résista à l'envie de lever les yeux au ciel. Bien sûr qu'elle ne s'asseyait pas directement sur l'herbe. « Salut princesse » lança-t-il, un brin moqueur, une fois arrivé à sa hauteur. Le surnom n'avait rien d'affectueux, dans la tête de Trent. C'était plus une moquerie qu'autre chose mais à force, c'était rentré dans ses habitudes. Et puis bon, Melody n'était pas non plus un monstre de laideur, il fallait bien l'avouer. Il trouvait que ce sobriquet-là lui allait particulièrement bien, d'ailleurs. C'était mignon, un peu comme elle.
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