Salysia • Baby it's now or never

have a good night, have a good tiime

elysia ∞ samy

« Baloo, couché ! » Arrivant avec son chien après une rapide balade, il ordonna à l’ours de se coucher à sa place habituelle. Pour beaucoup, un chien n’avait rien à faire dans un bar, c’était vrai au fond, et il avait déjà eu des soucis une fois avec un inspecteur sanitaire. Mais grâce à un ami psychologue, il avait pu prouver que la présence du chien était indispensable dans l’établissement depuis 6 mois, parce qu’un soir, au moment de la fermeture, un homme était entré en voulant prendre la recette de la soirée. Sans son chien, Samy aurait sûrement eu plus qu’une lèvre fendue et un bleu sur la joue. Il était rassuré par la présence de son ours depuis le moment-là, envoyant presque paître tous les clients qui pouvaient râler, après tout, il était couché dans un coin sans embêter personne. Il lui lança une friandise avant de se laver les mains dans un sourire. Déjà 23 heures mais la salle n’était pas vraiment remplie ce soir. Un groupe jouait tranquillement sur scène. Theo avait pris sa soirée pour aller voir un nouveau film qui lui tenait à cœur. Sam devait être un des rares hommes au monde à ne pas supporter d’aller au cinéma. Les écrans géants lui donnaient une nausée terrible depuis la chimiothérapie. Allez savoir pourquoi. Il se retrouvait seul avec un serveur pour gérer les clients mais vu la tranquillité du moment, ce n’était pas vraiment un souci. Attrapant son téléphone, il se posa contre un coin du comptoir pour observer son emploi du temps de la semaine, il avait trois interventions à faire à l’université cette fois-ci. C’était encore étrange pour lui parfois de se dire que par moment, il était une sorte de professeur. Il partageait seulement son vécu en réalité. Se tournant, il remarqua alors une belle brune accoudée au comptoir, jouant avec un verre vide. Il fit un mouvement de tête pour remettre ses cheveux blonds un peu en place, l’effet coiffé/décoiffé qui régnait dans sa tignasse lui donnait un côté très sexy. Jetant un coup d’œil rapide sur sa tenue (jean clair, t-shirt blanc sans manche avec des paroles d’ACDC mises dessus de toutes les couleurs possibles), il attrapa de quoi lui faire un cocktail, il déposa le verre plein et frais devant elle, se penchant vers l’avant pour s’accouder à son tour au comptoir en lui souriant simplement, jouant avec les bracelets en cuir à ses poignets. « C’est presque triste de voir une jolie jeune femme seule à bar. Le prince charmant a oublié de venir ? » Il avait du mal à l’imaginer vraiment seule. Elle ressemblait à une déesse grecque avec ses traits fins et ses grands yeux de biches. « Je m’appelle Samuel mais en général on m’appelle Sam ou Samy ! Et toi ? » Il avait le tutoiement facile, comme la parlotte, mais si on l’envoyait paître, il n’insistait pas. Poussant le verre vers elle, il lui avoua dans un sourire que c’était un cadeau de la maison. Il ne fallait pas croire qu’il faisait ce numéro à tout le monde, au contraire, c’était plutôt rare.

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elysia ∞ samy

" Maman voudrait de tes nouvelles ". Si elle voulait de tes nouvelles alors pourquoi n'appelait-elle pas directement au lieu de faire passer le message par l'intermédiaire de ta pire ennemie, celle qui avait ruiné ta vie, ta soeur. Tu avais alors retourné ton portable violemment sur le comptoir, te contentant de faire tournoyer entre tes doigts fins, le verre vide posé devant toi. Tu étais assise depuis une trentaine de minutes dans ce bar observant avec minutie chaque nouvelle entrée. C'était ton jeu favori, mitrailler chaque individu du regard et en faire un compte rendu personnel dans ta petite tête prête à exploser ce soir. Puis quelques secondes plus tard, sans lâcher ton verre des mains, un jeune homme que tes parents qualifieraient "d'exotique" ou de peu fréquentable était entré, lâchant son chien dans la salle et contournant le bar, sûrement le gérant t'étais-tu suggéré. Après cette entrée plus ou moins mouvementée grâce à la bête, tu avais repris tes ruminations, maugréant à tout bout de champs. En journée tu étais plutôt fringuée comme une bourge coincée mais ce soir tu avais carrément enfilé une robe pouvant gâter tout homme normalement constitué, le décolleté était pharamineux, d'ailleurs tu y avais porté attention, remodelant ta poitrine quand tout à coup, quelqu'un fit irruption dans ta bulle bien verrouillée. Tu avais sursauté avant de relever tes yeux de biche vers ton "agresseur", car oui, tout élément te dérangeant venu de l'extérieur était une menace potentielle. Sa première phrase t'avait d'abord agacée mais comme toute bonne jeune femme bien élevée, tu avais juste esquissé un sourire en guise de réponse. Tu l'avais ensuite écouté se présenter et t'offrir un verre avant de prendre la parole. Passant une main derrière ta nuque - signe prouvant ton immense gêne- tu remarquais alors que ce jeune homme se trouvait de l'autre côté du bar, et qu'en fin de compte il était vraiment séduisant malgré son "exotisme" qui effrayait tes parents. " J'm'appelle Elysia mais tu peux m'appeller Ely. " Te refermant aussitôt comme une huître en évitant son regard, tu avais oublié une chose essentielle, le remercier pour son geste commercial. " Merci pour le verre au fait, j'en ai bien besoin en ce moment. Et pour tout avouer, je n'ai pas invité mon prince charmant, j'aime me retrouver seule pour grommeler dans mon coin, déprimant n'est-ce pas ?  " avais-tu demandé sans attendre vraiment de réponse. Non, tu avais juste éclaté de rire faussement en fixant enfin le blondinet de tes yeux sombres. " Tu interpelles toute les nanas désespérées dans mon genre ou je suis une exception Samy ? " tu avais placé son surnom entre guillemets, te moquant légèrement de lui et de sa technique de drague que tu trouvais pour le moment douteuse mais bien tentée. Finalement, tu t'étais enfin emparée du cocktail soigneusement concocté par ce jeune homme attirant, posant subtilement tes lèvres sur le verre tu avais avalé une première gorgée en fermant les yeux, histoire de détailler les saveurs, puis tu avais reposé le récipient translucide sur le comptoir. " Pas mal, c'est bien recherché " avais-tu confié fièrement à propos de la boisson. Posant tes deux coudes sur le plan de travail tu avais ainsi pénétré un peu plus dans l'espace vital de Sam en avançant ton buste vers lui. Désormais, tu avais entamé à ton tour un jeu de séduction, tes yeux le dévoraient et il t'arrivait de te pincer la lèvre inférieure en l'écoutant.

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elysia ∞ samy

Elysia, un prénom tout à fait charmant. Sam s’intéressait toujours aux prénoms des gens, il avait l’impression que souvent, ils collaient parfaitement au caractère de leurs propriétaires. Si on prenait le sien par exemple, la signification disait : C'est un passionné qui dégage une impression de puissance, de force, d'autorité. Homme de pouvoir, Samuel est fait pour diriger, commander, orchestrer. Plus concret et pratique que véritablement intellectuel, il se montre entreprenant, actif, dynamique, aime combattre pour les causes ou les principes qui lui tiennent à c œur. Souvent satisfait de lui-même, courageux, il possède beaucoup d'énergie et cela se traduit par de la brusquerie ou de l’impatience. Il l’avait lu dans un magazine un jour, mais il trouvait que ça lui convenait plutôt bien, alors que ses parents l’avaient juste choisi parce qu’ils l’avaient entendu dans la salle d’attente chez le gynécologue. Rien de très poétique en réalité. « Charmant prénom, » dit-il alors dans un simple sourire voyant bien qu’elle avait un air faussement hautain. Elle devait sûrement faire partie des reines du campus pour agir ainsi, mais il n’était pas homme à s’arrêter sur une première impression. Une solitaire ? C’était appréciable parfois la solitude même lui l’avouait de temps en temps. Mais il n’était pas du genre à aimer forcément se retrouver seul en fait. Les journées à l’hôpital à se demander s’il allait vivre ou mourir lui avaient suffis pour toute une vie. Haussant ses épaules alors qu’elle se moquait ouvertement de lui, il ne s’offusqua pas. « Si j’offrais un verre à chaque fille un peu jolie ou charmante qui passe ici tous les jours je finirais sûrement ruiné… Les exceptions ne sont pas si mal en réalité. » Il avait un sourire assez tendre, ne relevant pas le côté un peu garce de la demoiselle qui sortait les griffes. Au contraire, il était prêt à la laisser tranquille si elle le désirait. Il n’avait plus l’envie de perdre son temps sur des enfantillages. Restant penché sur le comptoir, il croisa finalement ses bras et ses jambes, lui donnant un air de félin dans une drôle de position. Il s’en fichait un peu en fait. Le ridicule ne tuait personne et à force de rester debout toute la soirée et une partie de la nuit, son dos le faisait souffrir par moment. C’était un moyen comme un autre de se soulager de la tension qui le tiraillait. « Content que tu apprécies. » d’un mouvement de tête, il fit dégager sa mèche de devant ses yeux avant de lui sourire, elle commençait aussi à entrer dans un jeu de séduction. Après tout, le flirt ne faisait de mal à personne et les psychologues s’accordaient à dire que le fait de draguer et se faire draguer aidait la confiance en soi et libérait des endorphines, hormones du plaisir. Se redressant, il écouta un client lui passer commande. Attrapant des verres, il versa les bières et le tendit au jeune homme, prenant l’argent, il rendit la monnaie calculant rapidement l’écart. Les chiffres n’avaient aucun secret pour lui et contrairement à Theo, il était capable de dire le prix de chaque boisson qu’ils proposaient. Il revint finalement vers la jeune femme, se penchant à nouveau pour s’accouder au bar. « Je ne suis pas le genre de chieur qui glue toute une soirée les personnes qui n’ont pas envie de ma compagnie, j’aime discuter et je n’aime pas voir des demoiselles ruminer seule dans un coin, on est seulement de passage dans ce foutu monde, autant utiliser son temps en faisant quelque chose de bien et en essayant de faire sourire des jolies brunes. » Il avait un sourire charmeur passant sa main dans sa tignasse, on pouvait voir le tatouage sur son pectoral gauche, deux début de phrase : derferto neminem et always keep the faith. Deux phrases significatives pour lui, la première en rapport avec ce qu’il avait fait à son père, la seconde par rapport au combat qu’il avait mené. Il attrapa un verre d’eau et trinqua avec la demoiselle. « A notre rencontre ! J’espère arriver à te faire passer une bonne soirée, tu seras… mon défi du soir. » Il l’avoua dans un sourire extrêmement sexy.  

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elysia ∞ samy

Était-ce un ultime signe du destin ou était-ce simplement une simple coincidence que tu flirtes avec un barman ? Ou bien alors tu étais tout bonnement raide dingue des types qui agitaient un shaker à cocktail. Mais souviens-toi de ton histoire tragique avec ton tout premier amour lui aussi serveur... Peu importe, si tu étais venu étudier à l'autre bout du pays, c'était justement pour continuer à goûter à ce genre de fruits défendus à l'abri des paparazzis. Sam avait de la répartie et il avait surtout réussi à inverser la tendance, à regagner ton estime grâce à ce compliment merveilleusement bien tourné. Alors non, les barmans ne sont pas tous des imbéciles sans cervelle, il y en a qui ont choisi ce métier pour être pépère et qui possèdent une richesse intellectuelle incroyable. Espérons que ce soit le cas de ce bridé. Alors que tu aurais cru qu'il n'allait pas te lâcher de si belle, Samuel servit un homme t'abandonnant ainsi quelques minutes sans prévenir. Le genre de situation qui pourrait faire fuir une fille. Vous vous rendez compte ! Un gars qui lâche sa proie c'est inadmissible non ? Ça montre à quel point il se fiche totalement de vous et de votre personnalité. Mais pour toi, c'était tout le contraire. Tu aimais être "maltraitée" ou du moins être frustrée. C'est ce qui te donnait envie de t'accrocher encore plus et de tout faire pour te rendre enfin indispensable. Après avoir poliment servi le client, le blondinet était revenu à la charge, débitant un long monologue pour mettre les choses au clair. Ce Sam était un grand optimiste ou quoi ? Pour toi la pessimiste de service, ce genre de discours te passaient par dessus la tête, mais c'est ce qui t'intriguait aussi. Ce qui pouvait te compléter... Lorsque le jeune homme avait porté une de ses mains à la tête, tu avais pu apercevoir un tatouage gravé dans sa peau clair. Tu avais à peine pu lire une phrase, une phrase encore basée sur l'espoir. Pour toi, c'était le genre de type qui avait besoin de montrer à la terre entière qu'il avait souffert au lieu de le garder pour soi et de se la fermer comme tu le faisais si bien. Tu commençais alors à réfléchir sur ce qui avait pu le conduire à se tatouer de la sorte, une peine de coeur à coup sûr ! C'était probablement une âme déchirée, un coeur brisé ! Sam t'avait soudainement sorti de tes réflexions en trinquant, tu avais machinalement suivi son mouvement en portant ton verre pour le faire tinter contre le sien. Mais tu n'avais pas bu, tu étais restée stoique face à son commentaire. Tu étais son défi de la soirée. Super, que le jeu commence, tu n'étais pas facile à avoir, il fallait lutter mais tu fléchissais toujours à la fin face à tes pulsions immenses. " Bonne chance Sam', je peux être lourde ". Tu avais alors roulé des yeux, exaspérée par ton propre comportement. " Ton tatouage là, c'est à cause d'une fille ? " quand tu avais entamé un processus de spéculations, tu voulais tout de même avoir la vérité. Tu avais donc étiré ton bras pour montrer l'emplacement de son tatouage sur ton corps, en miroir. La question était peut être épineuse, mais qui ne tente rien n'a rien, de nature curieuse, tu ne pouvais pas t'empêcher de déballer ce que tu désirais. " D'où vient cette passion pour marquer son corps d'une encre indélébile ? Tu ne regrettes pas ? Fin, si j'avais le malheur de faire ça, mes parents me tueraient "  Tu avais vingt trois ans, mais l'avis de tes parents comptait toujours autant, n'était-ce pas pitoyable ? Voilà qui aurait de quoi faire fuir ce joli petit minois en un rien de temps.

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Elle semblait si froide par moment, une véritable reine des glaces, mais Sam s’amusait de l’attitude de la biche. Comme un jeune renard à l’affût, il observait tout ce qu’elle faisait ou ce qu’elle était. Un personnage intéressant, venant sûrement d’une famille riche comme celles qu’il avait côtoyé durant une grosse partie de sa vie. Elle ne le croirait sûrement jamais si elle s’avait qu’il venait de la bonne société new-yorkaise, hautement bourgeois dans ses origines mais plus dans son présent. Il allait répliquer pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas peur de la lourdeur possible de la jeune femme. Il avait juste envie de la faire sortir de sa bulle. Il finirait sûrement par y arriver. Croquant un glaçon, il pencha alors sa tête vers son torse, souriant comme un abruti avant de toucher les phrases du bout des doigts par pur réflexe avant de rire maladroitement. « Oh non, aucun de mes tatouages n’est pour une quelconque femme. Je ne suis pas encore si désespéré. » Il haussa une épaule. Tous ses tattoos avait une signification particulières, mais il était plutôt fier de savoir que ça n’avait rien à voir avec une femme ou plusieurs même si deux d’entre eux était pour John. Il se massa la nuque, glissant sa main vers son dos pour y sentir sa peau tatouée, elle avait une texture différente, légèrement plus granuleuse. Souriant, il se perdit dans ses songes avant de la fixer dans les yeux. On ne lui posait pas souvent la question-là, se content de le voir simplement comme un bad guy avec le corps marqué. « J’aime l’art, surtout le dessin, un jour j’ai vu un homme avec un bras entièrement tatoué, j’ai trouvé ça magnifique, ça m’a donné envie, j’ai pris un calepin, et j’ai dessiné les miens, enfin du moins le premier parce que j’ai pas tout fait d’un coup. » Un petit rire lui échappa. « Ah les regrets, quelle invention à la con ! » Croisant ses bras, il se remit bien droit. « Tes parents hurleraient, okay. Mais toi, est-ce que toi au fond tu le regretterais ? Je sais bien qu’un jour je serais vieux, ridé, que mon corps ne sera plus comme ça, mais honnêtement je m’en fiche. Je suis content de les avoir fait, fier même, ça a pas plaire aux autres, juste à moi. » Il eut un sourire. « Ce sont juste deux phrases, mon dos est plus plus… marqué que ça. Mais honnêtement, non je ne regretterai rien. Je vis pour moi, pas pour l’approbation des autres, j’ai déjà donné et c’est épuisant. A 28 ans, on voit les choses autrement. » Il n’avait pas envie de lui faire une leçon de moral, loin de là. Il était simplement lui-même, fier de ce qu’il était, naturel, sensible, optimiste. « Je suis partisan de la devise : allez-vous faire foutre, je me prends pas la tête. » Il eut un sourire, préparant une nouvelle commande pour la donner à son serveur avant de s’étirer un peu. « Toi tu sembles être le genre de… jeune femme qui intériorise tout et qui fait partie des reines de l’université. Belle, riche et avec un grand pouvoir de séduction non négligeable. Mais au fond, tu sembles seule. Sinon pourquoi discuter avec un pauvre barman bridé et blondinet ? » Il eut un sourire en coin en se penchant à nouveau vers elle. Il était franc et disait ce qu’il pensait, elle pouvait bien lui coller une baffe si elle voulait, il ne l’aurait pas mal prit. « T’as déjà chanté sur une scène ? On pourrait se faire un duo improvisé ! » Le bar étant presque déserté, ça aurait été une bonne occasion.

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Tu écoutais le jeune homme attentivement, captant peu à peu ses mimiques, sa façon d'être. Il était ce que tu adorais : rebelle à souhait, vivant selon ses désirs. Quelque chose que tu n'arrivais pas encore à faire. Et rien que pour ça, tu l'admirais déjà. À présent, tu buvais ses paroles comme s'il s'agissait du nouveau messie envoyé par Dieu. Ça c'était avant qu'il ne te décrive d'une manière concise mais absolument juste. Comment avait-il fait pour te débusquer si vite ? Alors qu'il s'était à son tour avancé vers toi, tu avais eu un mouvement de recul face à ce qu'il venait de jeter à ton visage : la vérité. T'éloignant soudain du monde qui t'entourait pour te plonger dans ses paroles justes, tu n'entendais que vaguement les gens discutaient, tout devenait flou. Tu étais entrain de te déconnecter pour éloigner ce que Sam venait de faire resurgir. Mais n'en ayant pas fini avec toi, le jeune homme t'avais une nouvelle fois sorti de tes songes pour te proposer de chanter. Tu avais spontanément grimacé alors qu'il s'agissait d'un rêve inavoué. Tu avais donc masqué en un rien de temps tes préoccupations, si le courant continuait de bien passer entre vous, tu lui balancerais plus tard que ce portrait qu'il avait fait de toi t'avait fortement dérangé. Te levant de ton tabouret, tu avais tapé sur le comptoir excitée à l'idée de te produire sur scène. " J'ai toujours aimé la musique, je joue de quelques instruments, mais ce que je préfère c'est mixer, enfin bref, allons chanter, j'espère que je serais à la hauteur, j'ai peur du ridicule même s'il ne tue pas ! " tu avais par la même occasion tiré ta robe qui était remontée lorsque tu étais assise. Puis tu avais rejoins l'estrade où se trouvait les micros. Tu ne savais pas encore comment tout ça fonctionnait, tu attendais donc que le beau blond te rejoigne, observant timidement la salle. Lorsque Samuel était enfin arrivé à ta hauteur, tu l'avais discrètement reluqué et tu avais même eu le temps d'élaborer un début de fantasme. Son corps paraissait succulent. Les mains croisées derrière ton fessier, tu remuais sur place de droite à gauche comme un enfant. À vrai dire tu étais nerveuse de te produire. " J'ai peuuuur ! Tu me fais faire n'importe quoi " lui avais-tu balancé en portant tes mains sur ton visage pour le couvrir. Et dans un élan de courage, tu t'étais planté devant lui alors qu'il allait sélectionné une chanson. " Désolé d'être mesquine par moment c'est une défense... Prends nous une chanson qui bouge... "  lui offrant ton sourire, tu étais ensuite partie te munir de ton micro, ne savant pas encore sur quoi tu allais devoir te démener. Ton palpitant démarrait une course folle en attendant les premières notes. Des visages se tournaient vers toi, le stress montait mais l'alcool aidait à te décontracter.

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Son mouvement de recul conforta Samy dans ce qu’il pensait d’elle. Il se mordit la lèvre durant l’espace de quelques instants, admirant la belle poupée brisée qu’il avait en face de lui. Il s’en voulait un peu de l’avoir brusqué, il avait une facilité déconcertante à comprendre les gens en réalité depuis qu’il avait le bar, à force de voir des gens passer et repasser tous les soirs. C’était un peu comme avoir un livre ouvert sur la société. Il ne voulait prétendre à rien, il n’avait pas de 6ème sens, un don ou des capacités d’analyse ! Non, il regardait juste les gens comme ils étaient et en voyant la réaction de Bambi, il ne pouvait s’empêcher de croire qu’il avait juste mis dans le mille. Bambi, en voilà un beau surnom, pensa-t-il. Cependant, il pensait sincèrement qu’elle allait l’envoyer paître avec son idée de chanson mais à sa plus grande surprise, elle fut totalement enjouée par l’idée ! Une bonne chose, il eut un sourire satisfait. « Tu mixes ? Hâte de voir ça. Je sais à peine pianoter un peu sur un piano, Theo est bien meilleur que ça pour moi. » Il était sincère, après tout, l’Underground était un endroit où les jeunes talents adoraient se produire parce qu’on leur laissait leur chance. Charmé, il observait le spectacle laissant son regard glisser sur la robe de la demoiselle. Elle avait choisi une tenue aguicheuse et provocante. Parfaite pour mettre un homme en émoi. Souriant, il appela son serveur, lui disant alors de prendre sa place, qu’il allait profiter un peu de la scène tant qu’il n’y avait pas grand monde. Caressant son ours au passage qui ronflait comme un camionneur à la retraite, il trottina vers la scène alors qu’elle était déjà sur l’estrade. Elle ressemblait à une enfant en train d’attendre ses cadeaux de Noël juste à côté du sapin, il avait un magnifique smile accroché à sa face en la regardant. « Peur de quoi ? On va être awesome Bambi ! » Il avait cette capacité à donner de la confiance en eux aux autres, il croyait souvent tellement fort aux choses que les gens y croyaient aussi. Elle avoua à demi-mot un de ses mécanismes de défense. Pour toute réponse, il prit sa main et déposa un baiser dessus dans un sourire qui se voulait gentleman. Prenant alors une chanson entraînante, il attrapa un micro sur pieds et le plaça devant la belle, puis il en prit un pour lui-même. « Soyez gentil, c’est notre premier duo. » Il lança alors le logiciel devant envoyer la sauce. Dans un sourire coquin, il se tourna vers elle, annonçant alors le titre de la chanson. « Don’t you want me baby ! » Les premières notes commencèrent, en rythme, il attaqua le premier couplet avec une aisance dingue. Sa voix rock légèrement cassée par moment et puissante allait parfaitement bien pour ce genre de morceau. Il prenait plaisir. Le plus drôle fut sûrement d’attaquer le refrain. Il sautait sur place, bougeant ses cheveux dans tous les sens, décrochant son micro pour bouger plus librement, se mettant contre elle pour partager le moment avec délectation. « Don’t you want me baby ! Don’t you want meeeeeeeeeee hoooooooooooooooooh hooo ? »

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Don't you want me babe ? Sérieusement ? Un classique. Il avait pioché ce que tu aimais, bien que la chanson soit légèrement plus vieille que toi, tu avais pu l'entendre quelque fois résonné au cours de ton adolescence, cette chanson était indémodable. Samuel avait mis la barre très haute, occupant la scène à merveille alors que toi, tu étais encore figée comme une statue de cire. Jusqu'au moment où le blond à la peau quasiment toute tatouée s'était rapproché de toi pour t'inclure dans le show. Tu avais alors aggrippé ton micro à deux mains pour l'accompagner dans le refrain, puis tu avais pris un couplet en solo modifiant un mot pour rendre la situation plus juste " You were workin' as a waiter in a cocktail bar, When I met you, I picked you out, I shook you up and turned you around, Turned you into someone new... " finissant ce couplet, tu avais mordu ta lèvre inférieure puis tu avais lancé un regard coquin au jeune homme qui lui s'était de nouveau lancé à corps perdu dans le refrain. Il commençait à réussir, il réussissait son défi avec brio. Ta soirée morose se transformait en un rêve doux et léger que tu ne voudrais pour rien au monde arrêter. Cependant quand la chanson s'éteignit progressivement, tu ne pu t'empêcher d'aller poser ton micro à côté du sien, le remerciant par la même occasion de passer du temps avec toi et de t'aider à regagner ton sourire. " Merci pour ce moment c'était génial, tu aurais du faire coach de vie ! Pourquoi tenir un bar ? J'ai l'impression qu'il se cache beaucoup de richesse là dedans. " Tu t'étais alors mise sur la pointe des pieds pour tapoter de ton index le crâne de Sam. La proximité que tu avais soudain émise te sembla démesurée, tu avais donc rapidement repris ta place, laissant un petit mètre entre vous. " Tu es bien énigmatique Samy, tu as gagné ton défi de la soirée mais je ne vais pas te laisser comme ça maintenant que tu as suscité ma curiosité tu es dans de sales draps ! " l'entraînant vers une banquette confortable tu étais grimpée dessus et t'étais recroquevillée dans un angle, attendant que l'asiatique prenne position à tes côtés " Alors maintenant tu vas me dire d'où tu viens, ton âge, ce que tu fabriques ici, ne m'oblige pas à employer la manière forte " tu avais alors sourcillé cachant encore bien ton jeu sur les cartes que tu pouvais jouer si Sam ne se prêtait pas à la confidence.

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Elle s’amusait, il avait réussi. Du moins, il le pensait. Et lorsqu’elle avait changé les paroles de la chanson, il eut un rire franc. Il ne s’y attendait pas, mais c’était vraiment appréciable. Elle avait un regard espiègle, taquin, coquin, regard qui le faisait sourire à coup sûr. Ça la rendait belle. Elle s’était amusée pendant la chanson, elle avait dansé avec lui, elle avait souri, elle avait poussé la chansonnette comme une nouvelle rockstar. Souriant à la fin, il avait dit merci aux clients restants avant de poser son micro, geste qu’elle accompagna à l’identique. Il aimait la voir sourire, elle avait ce petit quelque chose de fabuleux. Souriant, il la laissa se rapprocher de lui avec un enthousiasme sans précédent, le faisant légèrement rire de contentement. « Coach de vie ? Moi… Non je ne pense pas… » Il ne se sentait pas si génial que ça, il avait juste trop de bonne humeur à revendre et détestait voir les gens tristes et presque dépressifs. Il n’eut pas le temps de répondre sur le bar, elle s’était mise tout contre lui, tapotant alors nonchalamment le crâne du jeune asiatique. La regardant d’abord dans les yeux, il avait laissé son regard glisser sur le galbe de ses lèvres. Alors que leurs souffles se mélangeaient, elle se recula promptement, laissant un bon mètre d’espace entre eux, décrochant une petite moue au jeune homme. Pourquoi fuyait-elle ? Elle ne semblait pas si sûre d’elle par moment. Lorsqu’elle avoua ce qu’elle pensait de lui, il croisa ses bras l’écoutant attentivement. Enigmatique ? C’était possible. Après tout, il avait changé du tout au tout, l’aurait-elle remarqué à New-York lorsqu’il ne portait que des costards avait plusieurs kilos en plus et un corps beaucoup plus musclé ? Peut-être mais juste pour un côté superficiel. Car avant il l’était et maintenant il était lui-même. « J’aime être dans de beaux draps surtout ! » Phrase à double sens qui le fit rire alors qu’elle l’entraînait sur une banquette. Une fois dans l’angle, elle s’était recroquevillée, il avait arrêté son serveur entre temps, lui demandant de ramener deux cocktails sans alcool. S’installant, il croisa ses jambes, déposa son coude sur le dossier de la banquette et laissa sa tête reposer dans sa main. Il avait un air sexy et sensuel tout en restant nonchalant. « Déjà je tiens à te répondre pour le bar. J’voulais faire quelque chose… de bien dans ma vie. Je sais que c’est étrange de dire qu’on passe par un bar mais regarde… au final, tu as fait une nouvelle rencontre, passé une bonne soirée. Ça aurait été quoi sans… moi et mon bar ? » Il ne voulait pas se mettre en avant ou devenir vantard, juste lui montrer les choses sous un autre angle. « Je suis fier de l’endroit qu’on a réussi à faire avec mon frère. » Il avait un beau sourire sur le visage, attrapant le cocktail que Billy leur apportait avant d’en boire une gorgée, regardant son employé partir vers le bar. « Curieuse ! tu es une grande curieuse. On fait un deal, je te dis et tu me dis mais d’un côté, j’ai aussi envie de me taire juste pour voir ce que tu me ferais subir. » Riant, il avala une seconde gorgée avant de poser son verre. « J’ai 28 ans, je viens de New-York, mais j’en avais marre des hivers glacés et du mauvais temps, je suis venu ici pour avoir du soleil et de la chaleur. Et toi ? »

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Tu avais fait mine de ne pas entendre la remarque coiffée de sous entendus du jeune homme. Tu t'étais simplement installée, et après l'avoir mitraillé de questions tu l'avais écouté sagement, le dégustant des yeux. Il avait une philosophie de vie bien opposée à la tienne mais qui avait le don de t'attirer. Cette fougue te donnait déjà des papillons dans le ventre. Le pire c'est qu'il avait raison sur toute la ligne, et s'il y avait bien quelque chose que tu ne supportais pas c'était t'avouer vaincu. Dans un tout autre registre, un élément qui aurait pu passer inaperçu t'avait tout de même intrigué, Sam avait un frère ! Travaillait-il ici ? Peut être était-ce le jeune homme qui tenait en ce moment le bar, un frère adoptif ? Un lot de nouvelles questions t'envahissaient mais le bel asiatique n'allait pas se laisser éplucher sans qu'il ne t'épluche à ton tour. Cette discussion allait se jouer "don contre don". Ce qui allait s'avérer plutôt complexe car tu voulais à tout prix étouffer une partie de ton passé. Cependant vous aviez un point commun et si ça se trouve, il était au courant depuis le début de qui tu étais. Baissant la tête, tu avais répondu tout bas, comme une enfant venant de commettre une erreur. " Je suis née en Italie mais j'ai grandi près de New York comme toi mais maintenant que j'apprends ton âge je comprends pourquoi on n'a pas pu se côtoyer, tu es un pépé dis moi ! " tu avais aussitôt relevé ta tête, clignant des yeux rapidement pour mettre en valeur tes longs cils noirs. " Je suis venue ici pour échapper à ma famille de monstres " avais-tu ajouté non fière de toi. Une onde de chaleur que tu connaissais bien t'avais d'un coup envahi. Tu avais envie de t'amuser, de voir jusqu'où était capable d'aller ce petit blond à la frimousse d'une rare beauté. Tu avais donc avancé jusqu'à lui à quatre pattes, puis tu t'étais mis à califourchon sur son bas ventre, passant tes bras derrière sa nuque. " Voilà le genre de choses que je pourrais faire si tu te mettais à être muet " pouffant de rire en abaissant doucement ton visage tu avais ensuite relevé ton regard pour enfin te noyer dans le sien. " Ce genre de comportement ne me ressemble pas tu sais, je suis une fille de bonne famille " puis en adéquation avec ta réelle personnalité, tu avais serré le jeune homme fort contre toi, fermant les yeux et inspirant son odeur qui émanait de sa peau pâle. " J'espère que tu n'as pas de petite copine sinon je vais m'en prendre une. Et complètement hors sujet, ton frère est là ? "  

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Une New-Yorkaise… Bizarrement, ça ne l’étonnait pas réellement. Elle avait cette classe et ce petit accent de là-bas qu’il avait entendu mais qu’il ne voulait pas vraiment relever de peur qu’elle ne se souvienne du scandale qu’il avait créé en partant de chez lui et en détruisant sa famille. Mais elle, elle semblait ne pas le connaître. Pas du tout même. Tant mieux. Il fallait avouer que la belle bouille de la demoiselle ne lui revenait pas non plus. Et pour cause, elle tiqua sur son âge lui annonçant qu’il était un pépé. Il avait envie de lui tirer la langue mais se retint royalement, affichant un faible sourire. Mais lorsqu’elle annonça alors sa raison d’être ici, il la fixa dans les yeux. « Toi aussi. » Sauf que pour Sam, sa famille n’était plus un obstacle à son bonheur aussi infime soit-il. Une famille de monstres… New-York semblait peuplée de ce genre de famille étrange. Sérieusement, ça faisait presque peur parfois. Se mordant la lèvre alors qu’il commençait à avoir chaud et bouger par moment son t-shirt, il la vit s’avancer vers lui. Féline, sauvage, sensuelle. Se mordant à nouveau la lèvre, il la laissa prendre place sur lui. Le bar s’était vidé, il ne restait plus que son serveur qui commençait à tout ranger. « Billy, tu peux partir, mets juste le panneau fermé derrière toi ! Merci ! » Il avait penché sa tête sur le côté, le regardant partir dans un petit sourire en coin. Il se remit droit lorsqu’elle reprit la parole, disant que ça ne lui ressemblait pas, que c’était une fille de bonne famille. Il la croyait, mais après tout, être un brin désinhibé n’était pas quelque chose de particulier à un certain type de personne. Il venait aussi d’une bonne famille, il n’en avait juste plus l’allure. Il glissa ses mains dans le dos de la jeune femme, la serrant un peu plus contre lui, réduisant la distance entre eux. « Bonne famille ou pas, j’aime ce que tu dégage. » Et il ne parlait pas uniquement du côté coquin qu’elle lui laissait voir à ce moment-là. Samy n’était pas qu’une queue sur patte qui allait finir par lui hurler dessus si elle se rétractait au dernier moment, car au fond, il avait peur que ce soit ça qui arrive. Enfin « peur », c’était une façon de parler. « Je suis libre comme l’air, je l’ai toujours été… » Ses grandes mains fines caressaient le dos de la belle brune sans jamais franchir la limite. « Oh tu le reconnaîtras si tu le vois, un coréen comme moi… le visage fin… mais il est plus classe, plus sage avec des cheveux noirs comme ses yeux…. Comme les miens… » Il plongea son regard dans le sien, caressant le bout du nez de la jeune femme avec le sien alors qu’elle se blottissait contre lui. Comme si elle avait besoin de réconfort. Il la laissa nicher sa tête dans son cou, l’enlaçant un peu plus fort, logeant une de ses mains sur sa nuque, sa jumelle continuant de caresser son dos. Il tourna légèrement sa tête, embrassant celle de la demoiselle dans un baiser tendre. « What’s wrong ? » Il sentait bien que quelque chose la plombait, mais il n’était pas devin, il ne pouvait pas savoir.

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elysia ∞ samy

Tu n'avais pas envie de t'éterniser sur ta famille et heureusement pour toi, Samuel semblait l'avoir capté. Il ne t'avait qu'écouter et n'avait pas voulu creuser plus loin, un détail de plus à rajouter dans les points positifs que possédaient cet homme. Les heures avaient défilé sans que tu ne t'en rendes compte, à tel point que le bar était sur le point de fermer. Tu commençais soudainement à angoisser. Qu'allais-tu faire ? Rester là, avec lui, enfermée à double tour dans cet endroit propice aux moments d'intimité ? En tout cas, une fois le serveur parti, tu ne pu t'empêcher de rester là où tu étais, assise sur cet inconnu que tu paraissais pourtant commencer à connaître de mieux en mieux. Il aimait ce que tu dégageais mais pour toi, tu n'avais aucune idée de ce que tu pouvais dégager, de ce qui pouvait plaire aux autres. Selon toi, tu n'étais qu'une fille banale, une fille qui cherchait qui elle était, qui avait envie de liberté. Avec ce Samuel tout semblait possible. Tu t'étais d'un coup mise à rêver sur une éventuelle histoire entre vous jusqu'au moment où il te fit part qu'il n'avait jamais été à quelqu'un. Un détail qui aurait pu te ravir mais pour le coup ça t'avait glacé le sang. Tu l'avais toutefois laissé décrire son frère mais tu n'étais déjà plus là, sa confidence t'avait refroidi. Car oui, tu étais une jeune femme très sensible à l'imaginaire et aux petits coup de foudre, et dès qu'un détail venait assombrir ton idylle onirique tu te renfermais, essayant cependant d'y croire toujours. Le beau blond avait l'air d'avoir senti que quelque chose te préoccupait. Tu avais fourré ta petite tête dans son cou et n'osait plus la sortir de sa cachette. Tu étais trop occupée à réfléchir, réfléchir à l'issue de cette soirée. Sortant doucement de ton refuge, tu avais de nouveau fait face à la frimousse de Sam " Je trouve ça bizarre que tu ne t'attaches jamais à quelqu'un, il y a bien dû y avoir quelqu'un pour qui ton coeur s'est enflammé... Ou alors c'est un choix volontaire de ta part de ne pas t'attacher aux autres. Dans ce cas là je devrais partir, malgré mon apparence de reine des glaces, je suis très sensible "  tu t'étais alors relevée de la banquette, perchée sur tes talons, les bras croisés sur ta poitrine. " Je sais même pas pourquoi je m'emballe je ne devrais même pas être là " avais-tu laissé échapper en posant ta main sur ton front pour montrer ta déception, ton égarement. " Je devrais rentrer à ma chambre et bouquiner au lieu de me laisser bercer par de beaux discours " attrapant ta pochette sertie de diamants, tu avais tourné les talons pour te diriger vers le bar. Tu comptais bien payer l'addition, tu ne t'étais pas une voleuse. Déboutonnant ta pochette, tu avais attrapé un billet de 100$ et l'avait fièrement plaqué sur le bar. " Je pense que tu n'as jamais eu un pourboire aussi énorme " avais-tu plaisanté toujours autant préoccupée. Regardant ta montre de luxe enroulée à ton poignet frêle, tes yeux faillir jaillir de tes orbites. Il était plus de trois heures du matin, tu avais cours le lendemain. Catastrophe ! Et pourtant malgré les apparences, tu désirais du plus profond de ton être que ce Samy renverse à nouveau la situation que tu avais pourri en un rien de temps. Grâce à qui ? À ton caractère limite borderline.

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elysia ∞ samy

Elle s’était reprise, elle s’était légèrement redressée pour le regarder. Il ne pensait pas avoir déclenché autant d’émois en elle, pas du tout même. Il ne comprenait pas ce qu’elle avait sous-entendu. Comment ça jamais ? Il n’avait rien dit de la sorte… Il y avait eu John dans sa vie et Angelina. Certes, il n’avait jamais été totalement amoureux d’elle, mais ils étaient restés plus d’un an en couple et se connaissaient depuis des années. « Partir… ? » Il avait prononcé ce mot si doucement qu’elle n’avait pas dû l’entendre. A vrai dire, tout lui tombait dessus. Les paroles de la belle, son attitude, son angoisse. Tout allait décidément trop vite pour lui, il ne comprenait pas sa réaction exagérée… Commençait-elle à trop tomber sous son charme. Il s’en voulut presque sur le coup d’avoir été si séducteur avec elle. Enfin, séducteur à moitié, il était surtout naturel. Se mordant la lèvre, il se leva à son tour prêt à parler mais elle s’était tournée, se dirigeant vers le bar. De beaux discours ? C’était tout ce qu’il était ? Il n’avait pas fait ça. Il n’en avait pas eu l’impression. Il comprit alors la différence d’âge entre eux. Elysia ne devait pas avoir plus de 22 ans, et c’était sans doute ce qui entraînait ce genre de sursaut d’émotions. Soupirant, il se passa la main dans les cheveux jusqu’à la voir sortir un billet et le plaquer sur le comptoir dans une certaine fierté. Il se sentait comme un gogoboy qu’on venait d’acheter et de payer pour un bon moment. La fixant, il se sentit presque diminué, remarquant alors toute la richesse qui entourait la demoiselle. Elle était venue ici pour fuir sa famille mais en attendant, elle profitait bien de leur argent, c’était sans doute la grande différence entre eux. D’ordinaire, il l’aurait laissé partir, il n’avait pas envie de se justifier, de se prendre la tête mais là, il avait l’impression d’être le pauvre face à la princesse, l’homme à fuir et à humilier. Rapidement, il trottina vers elle lui attrapant la main. « Lily… Lily stop arrête ! » Lily, un beau surnom, sûrement plus beau que le Bambi qu’il avait eu en tête à cause de ses yeux de biche. Parfois, les surnoms lui venaient spontanément comme ici et il les disait comme s’ils existaient depuis toujours. « Tu m’as mal comprise…. » Il l’attira vers lui, attrapant le billet qu’elle avait posé. « J’ai aimé…. J’ai sincèrement aimé quelqu’un mais cette est morte avant que je puisse lui dire… j’ai été fiancé aussi… et ça a été un échec. » Il la regardait dans les yeux. « Je sais aimer… Mais quand tu te prends trop de claque dans les dents, tu finis par juste… Prendre la vie du bon côté et t’attacher aux gens sans trop le faire, t’amuser, voir du monde. Je sais que je passe pour un gars frivole, j’ai pas une nouvelle personne par soir dans mon lit, je ne suis pas un accro du sexe ou un pervers…J’ai juste pas la force de souffrir encore par amour pour le moment et ça a fait de moi ce que je suis. » Il rangea le billet dans le sac de la demoiselle. « Quant à ça… j’ai dit que la maison t’invitait, ça tient toujours, que tu partes ou pas. J’avais envie de te voir sourire et sortir de ta morosité, je ne suis pas…. Un séducteur qui cherche forcément à avoir quelqu’un qui couche avec lui à la fin de la rencontre… » Il lui remit une mèche en place. « Tu m’as juste mal comprise… Mais tu es libre de partir, la porte est ouverte, je te retiendrais pas même si je devrais le par romantisme ou je-ne-sais-quoi… T’as envie d’être libre je le sens bien alors je ne vais certainement pas t’imposer un choix… »

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elysia ∞ samy

Y'avait-il une autre fille dans les parages que tu avais loupé ? Tu t'étais alors retournée brusquement à la recherche de cette "Lily" mais finalement tu t'étais rendu compte que Sam t'avait déjà trouvé un surnom, de quoi entretenir ton fantasme délirant. Ton coeur s'était subitement serré, tu l'écoutais débiter sa vision de l'amour et des histoires sentimentales. Tu le comprenais, car tu avais même essayé d'adopter sa façon de voir la vie mais en vain... Tu étais faite pour les tragédies et tu adorais ça. Malgré ton envie désespérée de quitter les lieux Sam avait réussi à te rassurer, tu l'avais regardé passivement ranger ton billet dans ta pochette avant de t'exprimer à ton tour. " Je... Je me sens idiote, je suis jeune certes mais pas irréfléchie, au contraire. Je crois toujours au prince charmant si tu veux... " tu avais marqué une pause, l'air dubitative avant de reprendre " Je suis un peu tracassée. Parce que ce prince je ne veux pas qu'il soit charmant, je veux juste qu'il me transcende... D'ailleurs j'ai omis un point important sur ma vie qui te ferait me mettre à la porte illico " tu avais de nouveau fait basculer ta tête vers l'avant regardant la pointe de tes escarpins sur lesquels tu chancelais de droite à gauche. C'était sans doute le plus grand secret que tu détenais depuis ton arrivée à L.A et le délivrer à un type que tu connaissais à peine depuis quelques heures ne t'enchantait guère. Comment expliquer à quelqu'un que tu étais en couple sans vraiment l'être... Que tu sortais avec un type pour protéger tes arrières de la presse à scandale... C'était exactement pour cela que tu étais passée du coq à l'âne. " Tu vis en haut du bar ou tu as un chez toi indépendamment de ce lieu ? " lui avais-tu demandé en relevant la tête gracieusement passant par la même occasion au dessus ses propos qui te donnaient la permission de disparaître dans la nuit noire. " À vrai dire j'ai un peu peur de rentrer toute seule, surtout dans cette tenue. Maintenant ils violent n'importe qui, je suis pas un canon, je n'ai rien d'extraordinaire mais le seul fait que je possède un vag.... ben ça suffit à attirer les pervers " avais-tu avoué avec un certain malaise. Parler de sexe était vraiment une épreuve, d'ailleurs tes joues avaient probablement dues prendre de la couleur, heureusement pour toi, ton blush outrancier devait camoufler tes réactions physiologiques.

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elysia ∞ samy

« Te sens pas idiote… » Il avait envie de la rassurer un peu, lui dire que parfois les femmes agissaient ainsi, que tout le monde ne pouvait pas avoir son flegme et c’était mieux en réalité. Ah le prince charmant. Quelle belle connerie selon lui. Cette image obligeait juste les jeunes hommes à jouer aux bonhommes romantiques qu’ils n’étaient pas, et ensuite les princesses tombaient de haut. Il voulait ne pas être ce genre d’homme-là mais en même temps parfois, il dégageait ça sans le vouloir. Il était bourré de défauts, de choses nulles et on en passe. Il voulait aussi que les gens voient ça avant d’être déçu. Malgré tout, il l’écoutait sans trop osé dire grand-chose, préférant qu’elle se livre. Un secret ? ça ne l’étonnait pas même s’il ne voulait pas prétendre, savoir ce qu’elle cachait et tout le reste. Il n’en savait rien à vrai dire, et tout pouvait être dit. Elle regardait ses chaussures, comme une enfant coupable. Il lui tenait toujours la main sans avoir vraiment envie qu’elle ne parte. Elle parlait alors de l’appartement. C’était une question que les gens se posaient souvent. « Je vis au-dessus, c’est plus pratique. » Il pouvait arriver quand il voulait, monter en haut se faire un sandwich, aller se changer rapidement en cas de soucis. Oui c’était vraiment plus pratique. Une dernière phrase qu’elle prononça non sans une certaine gêne, elle avait raison. Baladant son regard sur le corps de la jeune femme et sa tenue, il comprit ses doutes et craintes, il avait les mêmes maintenant. Hochant la tête. Il eut un sourire. « Bouge pas. » Il sortit de sa poche un trousseau de clés et alla fermer la porte rapidement. Il revint vers elle et ouvrit celle de la réserve avant de lui attraper à nouveau la main. « Viens. » Allumant la lumière, elle put voir au bout de la réserve un escalier blanc et lumineux. Il l’entraîna dedans et au bout de quelques marches, il ouvrit une seconde porte, le tout s’ouvrit sur un duplex moderne et lumineux, luxueux sans être trop immense. Il ferma à nouveau la porte sans la fermer à clés, il y avait une autre sortie par la cuisine, elle n’était pas enfermée, loin de là. « Fais comme chez toi, par contre, Killian doit d’jà dormir, faut pas faire trop de bruit. Mets-toi sur le canapé, j’arrive. » Partant dans la cuisine, il mit de l’eau à bouillir avant de préparer des tasses et des tisanes à la camomille. Du miel dans un pot, des petits biscuits, la bouilloire en place, il prit le tout et revint avec elle, posant le plateau sur la table basse. « T’en fais pas pour les pervers à la gomme, j’ai des muscles, une voiture et… » Baloo arriva en courant, il devait sûrement encore ronfler dans la chambre de Samy avec Baghi. Le chien (qui était une adorable montagne des Pyrénées), vint se poser sur le tapis pas loin d’eux alors que le chat courait dans la pièce à la recherche d’un nouvel endroit à squatter. « Et j’ai un chien qui impressionne. » Il eut un petit rire, lui servant alors une tasse fumante. « Si t’aimes pas la tisane, dis-le moi, je te ferais autre chose. » Buvant une gorgée, il se tourna finalement vers elle. Alors, c’est quoi ton secret si terrible ? On fait un deal si tu veux… Tu me dis le tien et je te dis le mien. »

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