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    SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Dim 15 Déc 2013 - 17:56
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    Maybe it was wrong of me to think I could keep you
    Sharon
    Dans un silence de glace, seule dans notre … sa chambre, je rangeais soigneusement mes affaires, pliées et organisées dans deux grandes valises. Ce n’était pas dans le but de partir un week-end, ou une semaine comme j’avais l’habitude de le faire parfois chez Bliss. Non, cette fois ci, j’empaquetais dans les valises l’intégralité de mes affaires. Ma décision était prise … Je devais partir. Définitivement. Depuis plusieurs jours, depuis plusieurs semaines déjà, je n’étais plus moi-même avec Aaron. Froide, distante, troublée, mal à l’aise, sa présence qui autrefois m’apaisait devenait aujourd’hui difficile à vivre. Je ne me sentais pas à ma place dans cet appartement, je ne me sentais pas à ma place auprès de lui. Des émotions qui me traversaient les trippes sans que je n’en connaisse la réelle raison. Je l’aimais, je l’aimais tant … Mais j’étais complètement paralysée par cette sensation, celle de faire quelque chose de mal, de mauvais. De prendre les mauvaises décisions, de m’engager sans être totalement sûre de moi. Etais-je capable après toutes ces années de célibat et de fausses relations de tomber amoureuse, de construire quelque chose ? Etais-je capable de lui donner ce qu’il désirait ? En tout cas je n’étais pas capable de vivre avec lui sans me poser de question. Et je me haïssais pour ça, je me haïssais pour tout gâcher, pour cette incapacité malsaine à accepter une relation, à accepter que les choses suivent leur cours et se construisent peu à peu. Je fuyais, j’en étais totalement consciente, je fuyais parce que c’était ainsi que j’étais faite. Lâche et fuyante. J’avais pris soin de faire mes valises en fin de matinée sans qu’il ne soit là pour me voir, dans l’espoir de partir sans avoir à me confronter à lui, à ses questions. Imaginer son visage empli d’incompréhensions me fendait déjà le cœur, j’étais simplement incapable de lui faire face maintenant. Forçant légèrement sur le haut de ma valise pour qu’elle se ferme, j’appuyais sur les attaches dans un cliquetis reconnaissable. Sûrement à cause de ce bruit, je n’avais pas pu entendre la porte d’entrée s’ouvrir. Seulement, je ne manquais pas le grincement de la porte de la chambre. Dos à lui, je pouvais sentir sa présence derrière moi. Rassemblant toutes mes forces encore disponibles, je me tournais vers lui, pour lui faire face impassible, tout comme je ne voulais pas que ça se passe. Alors, je détaillais son visage surpris, muette.
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    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Lun 16 Déc 2013 - 22:20
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    Aaron Campbell
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    Nationalité/origines : Américain.
    Avertissements contenu : Père maltraitant durant enfance.
    Grossesse surprise, possible mention avortement.
    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    D'ordinaire, je termine toujours tard le lundi soir. Il y a premièrement mes rendez-vous de l'après-midi, et secondement la réunion rituelle du lundi soir pour parler de l'avancement de la rédaction principalement du magazine. Même en tant que photographe, j'avais pour habitude d'y participer, étant complètement intégré dans la vie de l'agence. Néanmoins, la vie est parfois faite d'imprévus, et ce lundi-là en était la preuve. Rendez-vous annulés l'après-midi pour raison soit personnelle soit professionnelle, et chef de rédaction absent car en déplacement, donc pas de réunion. Autrement dit, il n'était même pas midi qu'on m'annonçait déjà la nouvelle, et j'en profitai pour rentrer chez moi. Sur le chemin du retour, je songeai au reste de la journée. Shaé serait sans doute chez moi, à moins qu'elle ne soit sortie voir quelqu'un. En pensant à elle, mes mains autour du volant se resserrèrent inconsciemment. Si je pouvais maitriser ma tenue de route aisément, pour ce qui était de ma relation avec Shaé en ce moment-là, c'était moins évident. Cela faisait quelques semaines que je la sentais prendre ses distances, et de façon plus flagrante encore ces derniers jours. Que ce soit au niveau des conversations ou même des gestes, elle n'était plus la même. Quelque chose avait changé en elle, et le réaliser jour après jour me laissait plongé dans une espèce de mal-être que j'essayais tant bien que mal de surpasser. Je n'ai jamais eu pour habitude de baisser les bras, ou encore de montrer mes faiblesses, mais voir et vivre avec une jeune femme qui n'est plus celle qu'on a connu et qu'on aime par dessus tout, ça atteint forcément. Une fois garé, je montai jusqu'en haut grâce à l'ascenseur, entrai dans l'appartement et, ne voyant personne dans le salon, me dirigeai ensuite jusqu'à la chambre à l'étage. Peut-être avait-elle décidé de dormir tardivement... bien que ce ne soit pas son habitude de flemmarder aussi tard. Je me débarrassai au passage de ma sacoche et de ma veste, avant d'arriver derrière la porte de la chambre. Mes doigts la poussèrent et je tombai face à elle de dos, en train de... faire sa valise. Mais ce n'était pas la seule. Non, il y en avait une autre à côté, rempli à ras bord visiblement. Mon regard balaya la scène avant de se reposer sur elle. Elle avait cet air placide que je lui connaissais plutôt bien. Le regard d'une femme qui se prépare à affronter une épreuve qu'elle n'a pas envie de passer, mais qu'il faut pourtant surmonter. Je ne comprenais pas, ou peut-être que je ne voulais pas comprendre. Et pourtant je n'étais pas idiot, je constatais bien que c'était ses affaires, toutes on aurait dit, qu'elle avait entassées dans ses valises. Je baignais dans l'incompréhension. « Ce sont toutes tes affaires ? » Comme si je ne le savais déjà pas. Pris d'une anxiété soudaine, je me dirigeai vers le dressing et remarquai qu'en effet, toutes ses affaires avaient disparu. Alors je revins vers elle tout en gardant trois mètres environ de distance. « Je peux savoir où tu vas ? » Demandai-je ensuite avec un ton légèrement autoritaire que je n'avais pas contrôlé. Mais il y avait surtout de l'amertume décelable, comprenant au fil des secondes que son air marmoréen et ces bagages n'annonçaient rien de rassurant. Bordel, je ne voulais pas y croire.
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Lun 16 Déc 2013 - 22:58
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    Sharon
    Ce sont toutes tes affaires ? Son visage brimé par l’incompréhension me nouait l’estomac de douleur. « Qu’est-ce que tu fais là ? ». C’était la seule chose que j’étais capable de dire, la seule chose que mon esprit embrouillé avait bien voulu mettre en mot, la seule chose à laquelle ma culpabilité dévorante me laissait penser. Il ne devait pas être là, il devait travailler, j’y avais réfléchi, longuement, les choses ne devait pas se passer comme ça, ça ne devait pas se passer comme ça. Et pourtant, il était bien là, face à moi. Et ce fichu air impassible que j’affichais, presque arrogante pour masquer le gouffre que je creusais peu à peu dans mon âme. Soudainement, je le voyais se diriger impulsivement vers le dressing, vérifier que mes affaires avaient bien toutes disparues. Que je faisais bien ce qu’il ne voulait pas croire que je faisais. Bien que je lisais étrangement sur son visage qu’il n’était pas si surpris, comme si cette scène n’était que la suite logique de mon changement de comportement. Et il revint, laissant une bonne distance entre nous, lançant d’un ton autoritaire emprunt d’une confusion évidente et d’une déception torturante, la question fatidique. Le cœur battant, non habituée à cette autorité qu’il n’usait que rarement avec moi, je cherchais les mots, ceux qui le blesseraient le moins. « Je vais m’installer avec Bliss … ». Comme si je devenais roche, je sentais mes membres s’ancrer dans le sol de la chambre, je n’étais plus capable de bouger, c’était comme si mon cerveau avait coupé toutes connexions avec le reste de mon corps. J’étais là, à le regarder souffrir de mes mots, de mes actes, spectateur de la scène tragique dont j’étais le protagoniste. « Aaron il faut que je parte … ». Implicitement, j’associais mon départ à la fin de notre relation. Même si j’étais incapable de le mettre en mot. Ce qui ne devait pourtant pas être difficile à comprendre pour mon petit ami qui me connaissait si bien maintenant.
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    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Lun 16 Déc 2013 - 23:31
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    Aaron Campbell
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    C'est vrai, je n'avais rien à faire là techniquement, et à sa question, il semblait clair qu'elle avait réfléchi à toute cette scène de A à Z. Tout prenait du sens : elle avait attendu que je ne sois pas là pour fuir. Mais fuir où, et pourquoi ? Tout ça, je l'ignorais encore. Tout autant que j'ignorais la réelle incidence sur notre relation, la signification concrète de ce départ, suite peut-être logique de ce malaise. « Ce que je fais ici ? C'est encore chez moi aux dernières nouvelles, et la raison me semble évidente. » Je n'avais pas envie de lui parler de mon boulot, de ces rendez-vous annulés. Non une seule chose m'obsédait, ou plutôt deux. Elle et ses valises. Je ne voyais que ça. Quand elle me révéla aller chez Bliss, je secouai légèrement la tête, comme si je trouvais cette explication insuffisante. Pourquoi aller s'installer avec elle ? Certes, je connaissais désormais leur lien de parenté, mais en quoi cela la poussait-elle à partir de chez moi alors que nous y étions bien ? J'allais lui demander plus d'explication mais elle me devança pour m'informer qu'il fallait qu'elle parte. La mâchoire serrée, je la fixai les secondes qui suivirent sans relâcher son regard. De longues secondes durant lesquelles je me battis contre des démons jusqu'alors inconnus. Pourquoi ses paroles avaient un goût si dramatique ? Partir... Partir comme, partir et ne plus revenir ? Je ne pouvais pas y croire, je ne voulais pas y croire. Tout avait beau être différent entre nous depuis quelques temps, j'étais encore fou d'elle et à ce moment-là, j'eus la nette impression de passer pour le plus grand des cons de cette planète. Aimer une femme, se projeter avec elle, nourrir des espoirs qui s'effondrent en cendre au moindre malaise ? Malaise qu'elle s'était bien gardé de commenter en plus. Non vraiment... « Tu n'es pas sérieuse ? » Parce qu'il n'y avait plus de doute possible. J'étais autant amoureux d'elle que je savais lire dans son regard et dans son attitude. « T'es en train de me dire que nous deux... c'est terminé ? » En proie à une incompréhension mêlée à de la haine, j'émis un rire nerveux en prononçant les derniers mots. Sauf que je ne lâchais pas son regard. Je ne pouvais plus, elle ne pouvait pas s'en sortir comme ça, juste avec ces traitres mots. « J'ai besoin de comprendre Shaé. Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser filer en douce comme une lâche sans me donner d'explication ? » Parce que la fuite, c'était son arme favorite en temps difficiles et j'avais toujours eu horreur de ça. Du mépris s'ajouta dans mon regard, tandis que je faisais deux pas vers elle pour planter encore plus mon regard fusilleur dans le sien. Ma voix gagna encore en sévérité. « Alors pourquoi ? Pourquoi tu veux te casser ? Pourquoi tu es froide depuis plusieurs semaines ? Pourquoi tu te mets à refuser le moindre contact ? » Bref silence. « Il y en a un autre ? Ou peut-être que je ne suis pas assez bien pour toi ? Tu ne partiras pas d'ici avant de m'avoir clairement dit, comme une grande fille responsable qui assume ses actes. J'en ai marre de te voir toujours fuir. » J'étais on ne peut plus sérieux, et si elle ne m'imaginait pas comme ça, j'étais pourtant prêt à l'empêcher de partir coûte que coûte si elle ne satisfaisait pas mon besoin légitime d'explication.

    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Mar 17 Déc 2013 - 0:32
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    Sharon
    C’était idiot. Ma question était idiote. Il n’y avait pas trente milles explications à sa présence dans son propre appartement. Mais dans mon esprit, tel que j’avais imaginé les choses, il ne devait pas y être aujourd’hui, pas à cet instant précis. Et pourtant il était là. Et je devais faire avec. Avec cette tension qui émanait de lui, au fur et à mesure que les mots filaient d’entre mes lèvres, avec sa mâchoire qui se serrait toujours plus sous la colère, avec son regard qui me fixait durement, gravement, et qui me donnait l’impression de redevenir cette petite fille qui aurait tout fait pour se cacher dans un tout petit trou en espérant finir par disparaître. Mais je ne bougeais toujours pas. Quand bien même mon cœur bondissait douloureusement dans ma poitrine lorsqu’il entama son monologue et que son regard se teinta d’une haine et d’un mépris qu’il n’avait jamais affiché envers moi, lorsqu’il prononça le mot terminé qui traduisait si bien ce que j’étais incapable de lui dire, mais capable de lui infliger, lorsqu’il s’avança, me faisant légèrement tressaillir, toujours impressionnée par ces masses masculines alimentées par la colère qui me rappelaient les années les plus sombres de ma vie. Pourquoi ? Les choses n’étaient pas si claires même pour moi. « J’en sais rien Aaron, je ne sais pas, je ne me sens pas à l’aise dans cette relation, j’ai l’impression que ça ne marchera pas, que ce n’est pas ce que je veux parce que je ne peux pas, je ne pourrai pas te donner ce que tu veux ». Y’en avait-il un autre ? Il y’en avait toujours eu un autre, mais il n’était pas la raison de mon départ, du moins pas en partie. « J’ai essayé mais les choses sont trop compliquées, cette situation est trop compliquée ! J’arrive pas à gérer ça ! ». Ça ? Le rapprochement de son meilleur ami et de sa sœur que j’étais amenée à voir trop régulièrement de par ma proximité avec lui. La fuite ? C’était mon truc, ce que j’avais commencé un peu avant ma majorité et que je perpétuais dans ma vie affective autant qu’administrative avec ma perte de visa. « Qu’est-ce que tu crois ? J’ai jamais eu de relation stable, c’est trop toi et moi, je peux pas assumer tout ça, tu va m’en demander trop, j’ai rien, j’ai rien à te donner, je suis pas prête pour ça, tout est trop compliqué ! Tu m’aimes trop, ça me fait peur, j’ai peur d’attendre et de te planter à un moment où les choses seront différentes, trop importantes ». Parler d’un bébé, d’une vie à deux, qu’en était-il si je me braquais à ce moment là ? Quand les choses seraient établies et que je me réveillerai parce que ce n’était pas la vie dont je rêvais ? Parce que c’était trop tôt ? Les sourcils froncés, j’avais moi-même haussé le ton, l’air ébahis comme si je ne comprenais qu’il puisse lui-même ne pas me comprendre, encore haletante après ce monologue déconstruit mais franc. Mes angoisses  refaisaient surface et m’envahissaient, j’étais incapable de garder cette relation parce que j’étais beaucoup trop craintive et peu sûre de moi. Ce n'était pas lui le problème, ça n'avait jamais été lui, il était parfait, de prêt comme de loin. Et c'était bien pour cette raison que je ne pouvais continuer à lui mentir, à jouer ce jeu de couple que je ne maîtrisais pas. A lui promettre un avenir que je n'imaginais pas. « Bliss va avoir un bébé. Je dois être là pour elle et je n’ai pas le temps pour nous ». C’était l’explication rêvée, la fuite, le prétexte. J’avais presque réussi à me comporter comme cette grande fille qui s’expliquait, j'avais presque réussi.
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    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Mar 17 Déc 2013 - 15:23
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    Aaron Campbell
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    Un flot de paroles s'échappa de ses lèvres et si j'étais plus attentif que jamais à ce qu'elle me disait, je n'arrivais pas à y apposer du sens. Je ne comprenais rien. Ni le pourquoi du comment elle ne se sentait soit-disant plus à l'aise dans cette relation, ou encore pourquoi ça ne marcherait pas ? Je tiquai sur les derniers mots. « Me donner ce que je veux ? Et qu'est-ce que je veux, au juste ? Je ne t'ai jamais rien demandé Shaé... Rien de si... contraignant. » Dis-je, littéralement paumé. C'était bien ça le problème. Tout allait si bien entre elle et moi, nous nous étions véritablement trouvés, et sans même prévenir, un tourment était né. Et quand elle me dit que les choses étaient trop compliquées, qu'elle n'arrivait pas à les gérer, là je haussai mes bras de désespoir, montrant bien que je ne la suivais décidément plus. « Mais de quoi tu parles bon sang ? Qu'est-ce qui est compliqué ? » Accessoirement, ça serait bien qu'elle soit plus explicite, ça pourrait nous aider à avancer. Je déteste ne pas comprendre et là c'était pire encore avec elle en protagoniste. Shaé se remit à parler, encore une fois du fait que je lui demanderais sûrement trop, qu'elle ne sentait tout simplement pas cette relation. Et que je l'aimais trop. Je m'en suis souvent voulu d'être un sentimental, putain ce que ça faisait mal. Je n'étais pas tombé amoureux de la fille la plus délicate dans sa façon de parler en plus, mais au moins je ne pouvais pas lui reprocher d'être malhonnête, quand bien même elle attendait toujours le mauvais moment pour se confesser. Mais je lui en voulais, atrocement. C'était difficile de mettre des mots sur ce qu'elle me faisait, mais là, je devais atterrir, c'était clairement une demande de rupture. Non, pas une demande, mais bel et bien une déclaration. Et c'était trop violent, trop soudain ; je ne m'étais véritablement pas préparé à entendre ça d'elle un jour, parce que je croyais que c'était elle. Pour tout, c'était elle. Shaé s'était faite une place irremplaçable dans mon coeur et entendre tout ça était tout bonnement meurtrier. Toujours garder la face et la force, toujours, toujours... C'était un principe de vie qui pourtant était difficilement applicable à ce moment-là, et je crois que je n'avais même pas envie de faire semblant d'aller bien, de supporter ce qu'elle me disait. C'était impossible et ce malgré ma grande fierté. J'avais envie de lui dire qu'elle n'était pas raisonnable, que je ne lui demandais rien, que je voulais prendre mon temps avec elle. Que je ne l'aimais pas trop, mais bordel, si, je l'aimais trop. Trop pour qu'elle me lâche de cette façon. Aucun son ne sortit. J'étais juste paralysé, à ne pas vouloir croire ce qui se passait sous mes yeux. Elle m'apprit que sa sœur attendait un enfant, qu'elle devait être là pour elle. Alors comme ça, elle n'avait plus de temps pour nous ? Ce n'était qu'un coup de plus dans le coeur. Au point où j'en étais, elle pouvait bien ne plus s'arrêter.

    Je ressentis d'un seul coup comme un immense vide. Une perte d'équilibre, représentant son effacement, sa disparition. Si elle n'était plus à mes côtés que ce soit physiquement ou mentalement, alors il allait falloir que je me reconstruise, que je réapprenne à ne plus la compter comme une moitié. Ça me semblait complètement irréalisable et là, je me demandai si elle se rendait compte à quel point elle m'enfonçait au fond d'un fossé obscur. Quittant son regard, je me tournai légèrement et pris ma tête dans mes mains un instant, en proie à un malaise violent. C'était insensé, aberrant, fou. Je me sentais trop mal et je ne savais même plus quoi faire. « Ce n'est pas possible. » Murmurai-je alors, faisant glisser mes mains dans mes cheveux, avant de me retourner pour finir dos à elle. Affronter son regard devenait dur. Mes sentiments pour elle étaient tellement forts que le simple fait de la regarder me détruisait désormais. Mon regard se détourna sur ses valises et plus lentement sur elle, parce qu'il le fallait bien. Tout comme il fallait bien que je finisse par parler, briser ce silence tellement pesant. « Tu vois le pire dans l'histoire, c'est que tu comptais vraiment me faire la surprise de ton départ. Tu pensais que je rentrerais et qu'après avoir vu toutes tes affaires envolées je t'appellerais pour régler ça au téléphone ou quoi ? Merde Shaé, t'as vu comment tu me sors ça ? » C'était plus fort que moi, je n'arrivais pas à rester calme. Elle me décevait, j'avais envie de la secouer, de lui faire réaliser qu'elle faisait une grosse erreur de partir comme ça. J'avais aussi envie d'attraper ses valises, de les balancer par la fenêtre tellement elles me sortaient par les yeux, elles et tout ce qu'elles représentaient. « Je suis sensé faire quoi maintenant ? Tout accepter, t'aider à descendre tes bagages et aller t'ouvrir la porte ? Putain, j'peux pas Shaé. Je refuse de te laisser partir et tout abandonner juste parce que t'as peur. J'ai peut-être merdé à un point mais là.. tu fais une grosse erreur. Enfin regarde-nous ! Depuis le début on sait qu'il y a quelque chose de spécial, et depuis le début je t'aime tout court, ce n'est jamais trop Shaé... Si tu pars, tout va partir en vrille. » Non, je vais partir en vrille. Et je vais te détester, car la haine et l'amour sont proches. Si proches.

    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Mer 18 Déc 2013 - 11:29
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    Sharon
    Lorsque mes mots s’étaient échappés de mes lèvres, je n’avais pas vu, je n’avais pas saisi, je n’avais pas compris leur impact sur lui. Il m’avait piégé, ça ne devait pas se passer comme ça, mais il m’avait piégé, il m’avait demandé de parler, de m’expliquer. De lui expliquer une pensée qui n’était même pas clair dans mon propre esprit. C’était un sentiment, parce que c’était à ça que je fonctionnais aux sentiments. Ce n’était pas des mots, une pensée logique, cohérente et construite, c’était un putain de sentiment que je n’expliquais pas mais que je ressentais. Un sentiment qui me prenait les tripes chaque jour que je passais auprès de lui, chaque jour qui m’éloignait encore un peu plus de lui. Alors j’avais parlé. J’avais balancé mes pensées brutes, comme elles me venaient, comme elles m’envahissaient depuis des semaines déjà. D’une façon qui le mettait dans une brume épaisse à en croire son visage torturé par l’incompréhension et ses mots qui me demandaient d’être plus explicite. « Je voulais que les choses soient simples, j’avais besoin qu’elles soient simples ». Fixant mes prunelles sombres sur son visage meurtri, mon cœur s’accéléra douloureusement dans ma poitrine. « Tout est compliqué Aaron ! Tout ! Mon installation ici parce que je n’avais pas le choix, ton passé avec les femmes, ta soit disant meilleure amie que j’ai envie de tuer, ton meilleur ami et ta sœur, nos discussions sur l’avenir alors que je n’ai rien ! Que je n’ai pas eu le temps de faire quoi que ce soit de ma vie ! Et je vais bientôt devoir m’occuper d’une gamine et d’un bébé, c’est trop je ne peux pas m’enfermer dans une relation, j’ai besoin de vivre ». La grossesse de ma sœur avait beaucoup contribué à mon changement de comportement. Savoir que j’étais la seule famille qui lui restait me donnait une énorme responsabilité que j’assumais par fierté mais qui me donnait l’impression de gâcher ma vie, de m’enfermer et de perdre mon temps. Je n’étais pas prête à assumer tout ça et parler avec Aaron d’un bébé, de rencontrer sa mère m’avait totalement renvoyée à cette peur. Je n’étais pas prête, ni maintenant, ni même dans un futur proche, alors que l’impression qu’il en avait envie lui devenait de plus en plus présente. Je ne voulais pas le blesser, je l’aimais trop pour ça, mais si je ne coupais pas court à tout ça maintenant, la chute serait d’autant plus dure plus tard. Parce que je savais que ce moment arriverait, ce moment où je flipperais et je finirais par partir. Parce que c’était comme ça que j’étais. Et je ne pouvais lui infliger ça. Même si c’était exactement ce que je faisais … Le voir, l’entendre me rendait malade. Pour la première fois, je baissais les yeux, l’estomac noué, les nausées, je sentais mes jambes se dérobées sous moi alors je posais ma main sur ma valise comme pour me donner un certain équilibre. Comme si ses sentiments étaient reliés aux miens, je me sentais mal, mal au point de vouloir disparaitre, comme si rien n’avait existé pour effacer cette souffrance que je lui infligeais. Immobile, je le regardais souffrir alors qu’un combat faisait rage dans corps tout entier. J’avais envie de pleurer, de m’enfuir pour ne plus le voir comme ça … J’avais honte, oui j’avais honte. « Je ne pouvais pas faire autrement, je ne sais pas faire autrement … ». Mon ton s’était considérablement abaissé. A présent, c’était à peine si mes mots parvenaient à lui. Complètement en faute, les bras recroquevillé sur ma poitrine, la tête baissée. « Je ne suis pas quelqu’un pour toi Aaron, je vais finir par partir, je finis toujours par partir c’est déjà arrivé … et comment tu l’aurais pris si ça se serait passé plus tard ? Une fois que j’aurais vu ta mère, une fois qu’on aurait eu un enfant ? ». Parce que oui, malgré tout, c’était une chose que j’avais imaginé. « Je ne peux pas continuer comme ça, je ne sais même pas si j’arriverai un jour à construire quelque chose avec quelqu’un. Si je n’y arrive pas avec toi, c’est bien que je n’y arriverai avec personne ». Dévastée. Je me sentais complètement dévastée, mais il était temps. Temps que j’attrape mes valises pour me diriger vers la sortie. Rester plus longtemps ne serait que le torturer un peu plus.
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    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Jeu 19 Déc 2013 - 16:41
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    Aaron Campbell
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    Tout. Tout était compliqué. Et impuissant, je l'écoutai m'énumérer chacune des raisons qui lui passaient par la tête. Son installation chez moi tout d'abord. Quand bien même je ne trouvais pas cette vie à deux horrible, qu'elle trouve ça problématique était compréhensible et je ne pouvais décemment pas lui tenir rigueur de ça. Mon passé avec les femmes. Certes il ne devait pas lui plaire, mais et alors ? En quoi était-il si contrariant ? Je ne passais pas mon temps à lui rappeler toutes celles qui étaient passées dans ma vie avant elle, non ?  Mais soit. Ma meilleure amie, Thea. Là oui bien sûr, j'aurais dû m'y attendre. J'avais peut-être, non sans doute merdé sur ce coup. Je n'aurais clairement pas aimé être à sa place. Ensuite vint Clarence et ma sœur... Nous n'en avions pas parlé elle et moi, mais visiblement elle aussi avait remarqué que la nouvelle association n'était pas anodine. Ce n'était pas tant cette relation qui m'ennuyait là mais plutôt que ça pose problème à Shaé. Inutile de chercher midi à quatorze heures, je devinai rapidement que ça l'emmerdait simplement de voir Clay regarder une autre femme, et pas n'importe laquelle puisque c'était ma sœur, mon sang. Bordel de merde, du début à la fin c'était blessant. Pour enfoncer plus profondément le couteau encore, elle ajouta à la liste nos discussions sur l'avenir, prétextant qu'elle n'avait rien eu le temps de faire encore de sa folle jeunesse. Sacrée ironie du sort, je pensais qu'elle s'épanouissait plutôt bien tout en étant en couple avec moi, mais il faut croire qu'elle allait mieux s'en sortir sans moi, chez sa sœur. Qu'elle allait avoir plus de raisons d'être heureuse dans cette nouvelle situation sans aucun doute plus précaire. Devais-je encore dire à quel point tout cela était incompréhensible pour moi ? Sans queue ni tête. Tout ça me tuait, je ne savais même plus quoi dire, ce qui était rare. « Je vois... » Répondis-je fébrilement, avec une grande part d'amertume, de rancune. D'ailleurs, elle dut bien voir à ma tête que je trouvais tous ces arguments insuffisants. En réalité, je pensais que c'était stupide, mais je préférais ne rien dire. Shaé avait envie de partir et quand bien même je n'étais pas d'accord, je ne pouvais pas la retenir. Je ne pouvais plus. Ma fierté en avait déjà pris un trop gros coup, je n'avais pas envie de m'enfoncer encore plus. Néanmoins je n'allais pas bien, j'avais envie de tout envoyer péter, tout ça parce que je n'arrivais pas à entrevoir ma vie sans elle au centre. J'étais faible, pathétique en face de cette femme que je ne comprenais pas et qui me tourmentait encore, pour changer. C'est vrai, elle n'a jamais su faire autrement, il faut toujours qu'elle garde tout en elle jusqu'à ce que l'autre encaisse brutalement en la voyant fuir. Complètement désemparé, je relevai brièvement mon regard sur elle quand elle se mit en position de coupable. Je ne supportai pas de la voir comme ça. Elle n'avait pas le droit de me faire ce genre de scène alors que tout semblait si certain dans son esprit. L'entendre parler, encore, pour tenter de me faire trouver une rationalité qui me dépassait complètement. L'entendre évoquer ma mère ou encore cet enfant qu'on aurait jamais. Je n'en pouvais plus, je voulais qu'elle se taise, qu'elle se taise définitivement pour ne plus me rappeler tout ce que je n'aurais jamais avec elle. Mon regard devint presque haineux sans que je ne le contrôle vraiment. « Je ne sais pas, Shaé. Tout ce que je sais, c'est que tu es une trouillarde comme je n'en ai jamais rencontré et que tu me fais regretter ces mois qui je pensais étaient parfaits. Ce n'était qu'une pauvre illusion en réalité. » Ma main glissa sur mon visage en insistant bien sur les yeux car même si cela m'aurait été énormément difficile à reconnaitre, ils étaient humides, plus que d'ordinaire en tout cas. Toute cette pression m'était montée à la tête et j'allais devoir en payer les conséquences. Mais pas devant elle, putain non. Je me dirigeai vers la porte de ma chambre et attrapai la poignée en l'écoutant déverser quelques dernières paroles à tendance tragique. Quand je me retournai vers elle en ouvrant la porte, je la regardai comme jamais je ne l'avais regardée sans doute. Je crois que, voulant lui montrer tout sauf de l'amour, c'est l'exact opposé qui se passa. Ce regard devait être inondé d'une haine amoureuse que je détestai moi-même, et que je tentai de faire disparaître, mais c'était impossible. Je voulais qu'elle reste, qu'elle me dise qu'elle était idiote, mais je voulais aussi qu'elle parte, qu'elle disparaisse de ma vue et de ma vie. « Quoi que tu fasses de ta vie, je ne veux plus le savoir Shaé. A partir du moment où tu passes cette porte, je ne veux plus avoir rien à voir avec toi. » Mes yeux ne quittèrent pas les siens. Ce n'était pas doux, c'était violent, puissant. « Tu connais le chemin. Maintenant va-t-en. » Dis-je sur un ton exécutif, désirant que cette douleur horrible dont j'étais victime de tout mon être puisse s'exprimer le plus vite possible et cela ne pourrait avoir lieu qu'une fois qu'elle serait partie.
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Jeu 19 Déc 2013 - 18:57
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    Maybe it was wrong of me to think I could keep you
    Sharon
    Succinctement, j’avais exposé toutes les raisons qui m’étaient passées par la tête pour le rejeter. Sans même savoir si je les trouvais moi-même valables ou non. Bien sûr que chacune d’entre elle m’avait posé question, chacune d’entre elle m’avait piqué, mais de là à tout remettre en doute ? A le quitter ? A tout foutre en l’air ? Je savais que ce n’était pas rationnel et pourtant ce malaise, cette tension, cette boule au fond de mon ventre ne cessait de s’accroître de jour en jour. J’étais incapable d’avancer, de m’investir, parce que c’était ma personnalité, le fruit d’une histoire, d’un passé difficile qui faisait de moi une frigide des émotions et des relations. Quand le doute s’installait, que mes angoisses m’envahissaient, peu importe ce qu’il pouvait me dire, peu importe ce qu’il ferait pour me raisonner, j’étais complètement irrationnelle, paralysée, paniquée et je ne voyais plus rien à part la fuite. Ce que je faisais aujourd’hui avec Aaron, mon petit ami, ce que je ferais sûrement avec ma sœur quand les choses deviendraient trop complexes. J’étais comme ça quand bien même je pouvais blesser, le blesser, quand bien même ça me faisait du mal à moi aussi. Et il me cernait bien plus qu’il ne pouvait le penser. Une trouillarde, mais dieu qu’il avait raison. C’était exactement ça. Mais une trouillarde au cœur brisé. L’entendre dire qu’il regrettait, que tout ça n’avait été qu’une illusion me blessait, j’avais l’impression de perdre des morceaux de moi à mesure qu’il reniait ce qu’on avait vécu ensemble. « Non tout ça était vrai … Je ne t’ai jamais menti sur mes sentiments, tout ce qu’on a vécu ensemble était vrai Aaron … ». Et tu n’as rien à regretter, la seule chose que je regrette est de t’avoir blessé. Mais ces mots là, ne sortirent pas, déjà que les précédents avaient été murmuré. J’étais dorénavant incapable de faire plus que de souffler des mots. Et son regard ne m’aidait pas. Je le connaissais malgré moi trop bien pour ne pas comprendre ce qu’il ressentait maintenant … L’amertume, la rancune, la haine, la déception, l’incompréhension, l’amour … Tant de sentiments qui me tourmentaient tant je comprenais l’importance de notre relation, l’importance que j’avais à ses yeux. Le voir m’ouvrir la porte m’arracha de nouveau le cœur. Son ultimatum d’autant plus. La main sur ma valise, je le dévisageais, légèrement hésitante alors que son regard se faisait de plus en plus torturé. Il était temps. Temps d’arrêter tout ça, il n’y avait plus de retour possible en arrière, pas après ce que je lui faisais vivre. Je me sentais mal, mes yeux devenaient humides sans que je n’en ai conscience mais quittèrent tout de même les siens qui se faisaient trop insistant, trop durs sur moi. M’avançant doucement, manteau sur le dos, valises dans les mains je m’arrêtais à sa hauteur pour lui jeter un dernier regard. Là j’aurais voulu lui dire que j’étais désolé, qu’il n’y était pour rien et que j’aurais voulu qu’il ne tombe jamais sur moi pour ne jamais avoir à vivre ce que je lui infligeais et qu’il n’avait jamais mérité. Mais rien, rien ne sortit de ma bouche car dès lors qu’il m’ordonna de partir, j’avais franchi le seuil de sa porte. Les larmes ne s’interdisaient plus de passer les portes de mes yeux, de chaudes gouttes d’eau perlaient sur mes joues sans même que je ne les retienne. Mais le flot fut dans l’ascenseur, lorsque la porte se referma sur moi et que je compris qu’il n’y avait plus de retour possible. Je venais de perdre une part de moi-même, je venais de perdre ma moitié, mais ce n'était plus un sentiment, c'était physique, je sentais ma poitrine se déchirée, recroquevillée dans l'ascenseur, j'essayais de faire pression sur l’hémorragie invisible. Jamais je n’avais imaginé que ce serait aussi douloureux.
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    Re: SHARON ▪ Maybe it was wrong of me to think I could keep you

    Jeu 19 Déc 2013 - 20:07
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    Aaron Campbell
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    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    Voilà qu'elle cherchait à me rassurer sur tous ces mois passés ensemble. J'aurais dû m'y attendre, c'était typiquement féminin ça. Cela n'empêchait rien au fait qu'elle était en train de me larguer et moi, je ne voyais que ça. Il n'y avait que ça qui comptait. Peu importe ce qu'elle avait pu ressentir durant tout ce temps, je savais juste que j'allais ramer à cause d'elle parce que j'étais décidément et d'après elle d'ailleurs trop amoureux de sa personne. M'assurer qu'elle m'aimait ne servait strictement à rien sinon à raviver la douleur et j'avais besoin de tout sauf de ça. En réalité, je ne savais pas de quoi j'avais besoin. Mon être entier était partagé entre ce dont j'avais probablement envie au fond de moi-même et ce dont j'avais vitalement besoin afin de me sortir de ce cauchemar. Pour ça, il fallait qu'elle s'efface. Malheureusement, ça n'allait pas être possible, et j'allais devoir me battre avec ces démons contre mon gré. Ce que je venais de lui dire l'avait visiblement blessée, mais elle n'était pas à la mauvaise place sur ce coup. Il y a toujours celui qui rompt et celui qui encaisse. Jamais je n'aurais pensé en arriver là un jour, parce que je nous voyais réellement un avenir, et tout ce dont elle avait... peur. A croire qu'elle était vraiment trop jeune, ou alors définitivement trop craintive. Quoi qu'il en soit, ce n'était plus mon problème. Je la fixai durement pendant de longues secondes suite à ses paroles qui se voulaient apaisantes. Niet, j'étais plus mal encore. J'avais beau la croire, car je sais reconnaître une femme amoureuse, mais là c'en était trop à entendre. Je désirais juste qu'on en finisse, qu'elle cesse de me regarder avec ces yeux de chien battu. Alors pour mettre fin à ce supplice, j'avais ouvert la porte de ma chambre et l'invitais donc à s'en aller par des mots pour le moins explicites. Elle mit un certain temps avant de daigner attraper la poignée des valises et s'avança jusqu'à la porte. Là elle me regarda. Putain de regard qui broya encore plus ce qui me servait de coeur. Je le maintins pendant plusieurs secondes, avant de tourner ma tête pour ne plus la voir. J'étais prêt à refermer la porte derrière, il n'y avait plus que ça qui comptait à cet instant. Shaé finit par franchir le seuil et à ce moment-là je refermai la porte en la claquant violemment, laissant ma main plaquée contre celle-ci un instant. Seul. Seul dans cette chambre inondée de l'amour inconditionnel et ravageur que j'avais eu pour elle pendant des jours et des nuits entières, sans jamais rien regretter, sans jamais rien craindre. J'étais tellement sûr qu'elle était la bonne... Bordel ! Je n'avais pas contrôlé cette main victime de ma désillusion quand elle vint se frapper violemment contre la porte, ni cette mâchoire serrée, ni ces yeux fermés pour me déconnecter de cette pièce de laquelle j'avais autant envie de fuir que j'avais envie de m'y réfugier tant elle était pour moi un cocon. Notre cocon, à elle et à moi. Bordel, bordel. Quand je rouvris mes yeux sur le lit, j'eus envie de l'envoyer valdinguer. Au lieu de ça, je me déplaçai vers lui et retirai impulsivement la couverture, les draps et même les taies d'oreiller avant de tout envoyer négligemment au centre de la pièce. J'attrapai ensuite le seul cadre photo de cette pièce à l'intérieur duquel trônait un cliché d'elle, le fameux que j'avais pris lors de la Holi. L'objet qui était posé sur ma table basse fut projeté en l'air vers le linge que j'avais déjà retiré. Tout, j'aurais bien aimé tout fracasser et encore, ce n'était que ma chambre. Elle avait laissé ses traces partout dans cet appartement et rien que d'y penser, ça me donnait envie de frapper une nouvelle fois un mur dans l'espoir de le faire trembler mais aussi et surtout pour que la douleur parte, se transfère autre part. Elle ne savait pas quel point je l'aimais pour me faire subir ça. Non, elle ne savait pas. Tout ce que j'avais gagné au final, c'était des souvenirs dévastateurs d'elle et rien de plus. Rien de moins, surtout.

    FIN DU SUJET.
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