Est-ce réellement le défi qu'on souhaite ? - Alexiam.

Just run but after what ?

Alexander & Liam

fiche par ©century sex  

 

27 et 28 ans. Voilà nos âges respectifs et pourtant, depuis des années, on a toujours cette manie de glisser un brin d’immaturité dans notre relation. Pendant l’espace de quelques instants, on a à peine 15 ans. Avec Alexander, je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours eu envie de glisser une certaine rivalité avec lui, à me demander si je suis plus fort que lui dans la plupart des domaines que j’ai en tête quand je le croise. En finalité, j’ai l’impression de ressentir un certain rapprochement grâce à cela. Pas besoin de vraiment parler pour découvrir Alexander, simplement un défi pour savoir comment il s’en sort, comment il se débrouille. La façon de réagir face à une situation aide beaucoup à connaitre une personne. C’est un combat de l’esprit la plupart du temps sans qu’on s’en rende compte.

Hier soir, j’ai eu un défi en tête, à nouveau, encore ! Enfin, ce n’est pas réellement un défi de grande envergure mais pendant que j’étais au téléphone avec Alexander, je suis venu à me demander s’il tiendrait la distance avec moi lors du jogging. Nous n’avons pas le même physique, il est tellement plus fin que moi mais ça n’enlevait pas sa rapidité. Bien évidemment… nous sommes de bons joueurs tous les deux et le lendemain, je me sens chaud à l’idée de retrouver Alex. J’enfile mon jogging, un tee-shirt et une veste, il faisait bien trop froid dehors pour que je me mette en short. Ça se confirme quand je fais les premiers pas dehors après un bon petit déjeuner. Un léger frisson me parcourt mais je l’oublie bien vite. J’enclenche mon ipod sur une musique assez rythmée pour me motiver et je me lance.

Courir jusqu’à l’appartement ne me prend pas longtemps et me permet de m’échauffer un petit peu. J’envoie un message à Alex pour lui dire que je suis là. En attendant, je m’échauffe, m’étire les muscles pour être totalement prêt quand il arrivera.

 

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Alexander & Liam

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Je terminais de refaire mon pansement au bras avant de partir enfiler un t-shirt ainsi qu'un training de sport pour me préparer à sortir courir en compagnie de Liam. Quel salaud, le mec à qui j'avais eu affaire il y a deux nuits. Il ne m'avait pas loupé, celui-là... et bam, que je te balance un coup de couteau désespéré sur le côté dans l'espoir de te faire lâcher ta prise alors que tu m'étrangles avec un câble de téléphone. Ouais, ça aurait presque pu marcher si je n'avais pas eu le temps de sortir mon flingue pour lui coller une balle dans la tête directement. Un bon vieux coup de feu... rapide et efficace. C'était déplaisant de devoir descendre des gens juste parce qu'on me le demandait, mais bon, j'avais une raison suffisante à mes yeux pour continuer à obéir sagement. Quitte à créer des veufs et des orphelins au-travers de mon job pour ma patrie, je préférais ça au fait de perdre la vie de ma soeur parce que j'aurais été trop récalcitrant aux ordres. Je sais, c'était égoïste, mais qui ne l'était pas pour la protection de sa famille ?

Une fois préparé, j'allais terminer de lire mon chapitre de livre et finis par entendre mon téléphone sonner pour me prévenir d'un nouveau message. Voila, Liam était en bas, sans doute impatient de faire la course avec moi, une fois de plus. Le temps avait beau avoir passé, notre relation, quand à elle, n'avait pas tellement changé pour autant. Toujours aussi cons l'un que l'autre, à nous lancer des challenges qui n'avaient pas de sens, ceci dans l'unique but de savoir qui était le plus fort des deux. C'était peut-être bête et un peu puérile par moments, mais cette relation légère que j'entretenais avec Liam m'avait tout de même permis de me détendre et de m'intégrer à la mentalité californienne plus aisément. J'attrapais donc mes clés d'appartement et sortis de chez moi avec empressement pour rejoindre mon pote qui attendait simplement là, à s'étirer les muscles. Cette vision me décrocha un rire de ma grosse voix grave, puis je m'arrêtais à sa hauteur en faisant rouler ma tête sur ma nuque avec enthousiasme. « Tu vas perdre. » Je lui lançais un coup d'oeil, puis m'approchais un peu plus pour lui flanquer une accolade amicale. « Haha, ça va, mec ? »

 

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- Mathilda

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Alexander & Liam

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C’est la mentalité d’un homme, de se confronter aux autres et pas seulement pour des problèmes mais pour se sentir le plus fort. Mais j’ai comme le sentiment profond qu’il n’y a pas que le besoin de me montrer supérieur physiquement à Alexander, je ne sais pas comment décrire cela. J’ai besoin d’être fort, au maximum de ma forme. Je m’étire après cet échauffement, je voulais éviter les claquages au cas où je me donne un peu plus que la normale. Quand un bruit de porte se fait entendre à mon oreille, je lève les yeux sur Alexander. Un petit sourire s’échappe de mes lèvres.

Moi ? Perdre ? C’est vraiment mal me connaitre. « Je vois que tu es sûr de toi. Ça va te perdre, Moon. » Je descends ma jambe au sol pour accepter l’accolade d’Alexander. Ça me fait du bien de le voir et tapote son dos énergiquement. Ah, les mecs ! Hein ? Je me sens tout aussi joyeux que lui : « Ouai je vais bien ! Je suis en forme pour te mettre la raclée de ta vie ! Et toi ? Tu es prêt à perdre ? » Moi aussi, je me sens un peu plus fort que je ne le devrais. Ma main encore sur le haut de son épaule quand je lui parle, je m’écarte un peu.

Je trottine quelques secondes avant d’entamer notre « petite » course. « Allez, viens, tu commences déjà à perdre ! » Un petit regard en arrière et je repose mon regard devant moi. Je fais de grandes et longues inspirations et expirations pour reprendre mon souffle. Alexander me rejoint facilement pour ce début. Nos pas nous mènent rapidement dans ce parc à côté de chez lui. J’affectionne particulièrement ce terrain pour ces quelques difficultés. « Ca me fait bizarre de courir avec toi. L’infirmier et l’étudiant en pleine compétition ? Même si bon… »

Je le pousse gentiment de l’épaule, histoire de le déstabiliser un peu : « Tu sais que tu vas perdre. » Et encore un petit coup, moins fort mais avec toujours le même plaisir de l’embêter un peu. Je ris légèrement, un petit peu gamin dans ma tête mais je l’assume totalement. Finalement, à force de faire le con, je crois que je paie enfin le prix. A vrai dire, je cherche un peu Alexander et vu qu’on est souvent comme deux adolescents, je ne regarde pas tout le temps devant moi, trop occupé à regarder Alex pour lui parler.

On ne l’a pas vu… « On » parce que je suis sûr qu’Alex m’aurait sauvé… ou pas ? Je ne sais pas mais ce que je peux dire, c’est que mon genou frappe violemment la bouche à incendie rouge et je me retrouve allongé sur le sol à gémir (pas crier) de douleurs à me tenir la jambe. Mon jogging est légèrement déchiré, ce n’était pas qu’un peu. Des jurons s’échappent mais je n’y peux rien, ça fait un mal de chien. La course est foutue…

 

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Alexander & Liam

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Ah, Liam me faisait tellement rire ! C'était réellement agréable de le voir aujourd'hui, après tout ce qui s'était passé ces dernières nuits... sa légèreté me faisait un bien fou et le fait d'avoir des activités normales en sa compagnie me permettait aussi de ne pas devenir trop glauque et sérieux. Il m'aidait à garder le moral, sans même s'en rendre compte, et j'étais reconnaissant de l'avoir comme ami depuis tout ce temps. Amusé par son comportement enflammé, je choisis donc de le laisser parler tout seul en me contentant de l'écouter et en m'échauffant, avec mon éternel demi-sourire malicieux collé sur le visage. En même pas deux minutes, il m'avait déjà dit 4 fois que j'allais perdre et même si j'avais les oreilles bien ouvertes, je ne répondis pas à ses provocations, me contentant de le suivre au pas de course sans me presser, juste pour m'échauffer un peu, à moitié esclaffé de rire malgré tout. Ce n'est que lorsque Liam me donna finalement un coup d'épaule que je finis par tiquer en serrant les dents brusquement en raison de ma blessure, ce qui me poussa à m'éloigner un peu de lui, surtout lorsque je vis qu'il revenait pour une seconde attaque que je choisis d'esquiver. « A-attends... » Et puis, le karma fit son entrée dans la partie pour faire apparaître une bouche à incendie juste devant nous, que ni l'un ni l'autre n'avait vu, puis-ce qu'on était trop occupés à se toiser du regard. Malheureusement pour mon pote l'artiste, je n'eus pas le temps de le prévenir de l'obstacle qui se présentait devant lui, l'ayant moi-même aperçu trop tard, et c'est pour cette raison qu'il se retrouva au sol en moins de temps qu'il fallut pour le dire, à se tenir le genou. Ah, la vache... ça devait faire mal.

Pourtant, comme j'étais aussi un petit con dans mon genre, je me courbais d'abord vers lui en reprenant mon souffle, avec un grand sourire d'abruti sur le visage. « Bon, ben j'ai gagné ! » Je redevins néanmoins sérieux très vite et m'accroupis à sa hauteur pour observer son genoux en sang, une main posée sur son épaule en signe de soutien. Il ne s'était vraiment pas loupé, pour le coup... « Merde, serre les dents... on va remonter chez moi et je vais m'occuper de ça... » J'attendis donc que sa douleur finisse par s'estomper un minimum, puis l'aidais à se relever ainsi qu'à marcher pour retourner à mon immeuble, ouvrant moi-même la porte d'entrée et d'ascenseur pour nous emmener sur le bon palier. Une fois arrivés à l'appartement, je fis ensuite asseoir Liam sur un fauteuil du salon en lui demandant de retirer son pantalon de sport déchiré, puis m'empressais de lui donner un cachet d'antidouleur, tout en réunissant mon matériel médical à la salle de bain de façon mécanique. Il y avait encore quelques bandages ainsi que du désinfectant que j'avais utilisé pour moi-même sur la table basse du salon, mais il me manquait des gazes et du coton.

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Alexander & Liam

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Un élan bien trop immature et finalement, j’en paie le prix. Depuis le temps que nos défis à la con ne rapportaient simplement que de l’argent ou gonflaient nos égos respectifs. Il y avait cette bouche d’incendie, la seule chose en Amérique qu’il n’y a pas dans les autres pays. Il faut dire qu’elles sont plutôt costauds. Alors, courir et se prendre le genou dedans, ça calme tout de suite l’envie de compétition pour faire place à la douleur. Je ne me rendais pas compte si j’étais blessé gravement ou si c’était seulement un choc plutôt rude, ni même je ne voyais pas le sang, je ressentais tellement de souffrance que je ne décollais pas du sol où j’avais atterri.
Je respire trop vite, j’essaie de fermer les yeux pour apaiser un peu mon esprit et mon corps. Je retiens ma respiration puis je souffle doucement. Puis j’inspire lentement. Les yeux larmoyants, je les rouvre sur un Alexander bien heureux de gagner. J’aimerais bien lui dire que c’est qu’un con mais je n’ai pas vraiment l’envie de parler. L’asiatique se décide enfin à m’aider en me proposant de m’emmener chez lui pour me soigner. Je secoue la tête pour confirmer, j’ai confiance en ses qualités d’infirmier. Je referme les yeux en attendant que la douleur passe mais quand Alexander finit par m’aider à me relever, ça me relance tout de suite.
Je crois qu’il va falloir faire avec ! Je passe un bras autour des épaules d’Alex et tente de marcher correctement jusqu’à son appartement. Heureusement que nous sommes à côtés, je me vois pas me balader ainsi dans toute la vie. Je laisse Alexander s’occuper de moi, il semble maitriser ce genre de situation. En caleçon et tee-shirt dans son appartement, ce n’est pas vraiment la tenue convenable pour un homme comme moi. Je prends mon jogging entre mes mains pour observer les dégâts. Je regarde ses affaires avec un petit sourire : « Tu pourrais presque jouer au docteur avec tout ça ! » raillais-je. J’observe l’état de ma jambe puis Alex : « Tu as l’air d’être à l’aise, tu as souvent des trucs comme ça à UCLA ? » Après tout, je m’attendais plus à des soucis autres que des jambes cassées. Les Coach de sports font tout pour éviter qu’on se blesse, les sportifs sont trop précieux pour les championnats.

 

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Alexander & Liam

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Le pauvre, je voyais bien qu'il souffrait le martyr, mais en même temps, quand on shoot comme ça dans une bouche à incendie, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Quoi qu'il en soit, je m'étais vite assis à ses côtés pour inspecter son genoux en le frôlant à peine pour éviter de lui faire trop mal, mais sa réflexion interrompit mon air concentré en me décrochant aussitôt un grand sourire. « Un jour, l'une des filles que j'avais rencontrées sur internet à l'époque s'est trouvée être une fétichiste maso et a absolument tenu à ce qu'on fasse un jeu de rôle dans le genre docteur, ouais... c'est Sarah, tu te souviens ? » Je tirais aussitôt la gueule à cause des mauvais souvenirs. D'un point de vue externe, elle était carrément bonasse et sympa, la Sarah, mais voila, dès qu'on avait passé la porte de mon appartement, même moi qui suis difficilement impressionnable, j'avais commencé à flipper face à son attitude de panthère en chaleur. Le plus compliqué avait été de la foutre dehors, ensuite... on n'y pense pas, mais c'est quand même une variable à prendre en compte. « J'ai eu de tout, honnêtement... » Tout en le désinfectant, je relevais les yeux sur lui pour l'observer, puis lui sourire à nouveau. « Mais t'en fais pas, t'as rien de cassé. C'est juste un gros bleu et des écorchures, ça passera après quelques jours... » Pour le coup, j'eus un peu de peine à me détacher de ses yeux clairs qui m'observaient et peut-être encore plus de peine à détacher ma main de sa jambe. Mais j'suis con, ou quoi ? Je détournais la tête rapidement pour lui faire un pansement. « Tu... veux boire un truc ? Tant que t'es là, autant te reposer un peu. » Ca ne me dérangeait pas qu'il reste, je le connaissais suffisamment pour le tolérer plus d'une demi-heure dans mon antre, chose qui n'était pas forcément vraie pour le reste de la population de Los Angeles, vu que j'étais particulièrement méfiant.

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