JAYDEN & OCTOBER ♦ One and only.

You've been on my mind, I grow fonder every day, lose myself in time just thinking of your face. God only knows why it's taken me so long to let my doubts go. You're the only one that I want. I don't know why I'm scared, I've been here before. Every feeling, every word, I've imagined it all. You'll never know if you never try to forgive your past and simply be mine, .

A peine venais-je de raccrocher avec mon petit frère que je sentais déjà la nostalgie me prendre. Il me manquait. C'était horrible comme il me manquait. Nous n'avions jamais été séparés, jamais... Mais je comprenais plus que n'importe qui son besoin d'ailleurs. Cette envie d'évasion, de nouveauté, ce désir de faire quelque chose de différent. Le départ d'Aaron m'avait fait énormément de mal, ce serait mentir que de dire le contraire mais j'étais terriblement fière de lui. Fière de voir qu'il se donnait les moyens de réussir malgré toutes les difficultés qu'il avait traversé, car lui aussi la vie ne l'avait pas épargné. Aucun de nous ne l'avait été d'ailleurs... Et puis je pensais à mon grand frère. Ce frère pour qui je m'inquiétais chaque jour. Ce frère dont je n'avais plus de nouvelles depuis déjà cinq ans. Cinq longues années... Comment en étions arrivés là ? Nous, cette famille si soudée, si aimante. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus... J'étais complètement perdue et seule. Je détestais la solitude, ou du moins cette solitude là. J'avais besoin de ma famille, besoin d'eux. Mes frères étaient toute ma vie depuis toujours et désormais je devais me résoudre à vivre sans eux. C'était trop dur. Je ne savais plus à quoi me raccrocher. Et Aaron avait beau m'appeler toutes les semaines -du moins il le faisait au début- ça ne comblait pas le vide qu'il avait laissé en partant loin de moi. Je ne lui en voulais pas. Comment aurais-je pu ? Je l'aimais trop pour ça ! Et puis je devais vivre ma vie moi aussi. J'avais trente ans désormais, je n'étais plus une gamine apeurée qui essayait tant bien que mal de se remettre de la mort de ses parents. Aujourd'hui j'étais une adulte. J'étais en âge de me construire ma propre vie de famille. Si seulement je pouvais... Depuis des années je rêvais de mon avenir et un seul me venait à l'esprit : Jayden.

Dès le moment où nous étions sortis ensemble j'avais compris qu'il était l'homme de ma vie. Je ne saurais expliquer pourquoi, je l'avais ressenti c'est tout. J'avais pourtant déjà aimé avant lui, aimer très fort même mais avec lui ça avait été différent dès le début. Comment dire.. ça avait été spécial et rare. Le genre de chose qui vous fait comprendre que cette personne ne sortira plus jamais de votre vie, peu importe ce qui allait arriver. Mais tout ne s'était pas passé comme je l'avais imaginé. Le départ inattendu de mon grand frère m'avait brisé et j'étais consciente que le choc m'avait changé. J'étais devenue renfermée, froide, distante. La peine avait pris une place si grande dans ma vie que j'en avais oublié le reste. Ma relation avec Jayden en avait pâti et puis il s'en était allé lui aussi... Mais il était de retour et c'était d'ailleurs l'un des seuls à être revenu. C'était évidemment quelque chose que je devais prendre en compte et puis je l'aimais... Depuis toutes ces années j'en étais raide dingue. Alors maintenant qu'il était revenu je pouvais me permettre de rêver de nouveau à un avenir heureux. Désormais je pouvais enfin penser à fonder une famille, avec lui. C'était quelque chose que je souhaitais réellement même si il n'était pas question d'en parler au jeune Lewis pour le moment. Notre relation était encore bien trop compliquée, bien trop floue pour l'effrayer avec ce genre d'envie. Et puis je n'étais pas certaine qu'il désirait la même chose. Comment pourrais-je l'être ? Le seul homme avec qui j'avais failli avoir un enfant s'était enfui à peine la nouvelle était tombée, alors forcément je paniquais un peu à l'idée de confier mes projets à Jayden. Évidemment je savais qu'il n'avait rien à voir avec Nolan, que le contexte était totalement différent mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir peur. Et puis, pourquoi je pensais à ça ? Je n'étais même pas enceinte ! Je me prenais déjà la tête pour quelque chose qui n'était pas d'actualité, c'était dingue. J'avais besoin de prendre l'air. Penser à tout ça me mettait le moral à zéro et l'appel de mon frère m'avait rendu vraiment très triste. Car le manque se faisait ressentir un peu plus à chaque fois...

C'était ainsi qu'une heure plus tard je m'étais retrouvée au Devilish Temptations. Cette nouvelle boîte de LA que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir. A vrai dire ça ne me manquait pas vraiment les soirées en boite où je terminais saoule dans les bras d'un homme qui me plaisait à peine. Je m'étais comportée comme une adolescente au cœur brisé et en manque d'amour. En y pensant je me trouvais ridicule d'avoir agi ainsi. J'avais laissé ma rage et ma douleur l'emportaient et au final je n'avais rien gagné, à part le fait d'avoir blessé l'homme que j'aime. Sacrée récompense October ! Je soupirais en repensant à tout ça. Je n'avais pas la tête à la fête ce soir et j'avais l'impression d'être une étrangère parmi tout ces gens. Je voyais des couples se faire et se défaire sous mes yeux, certains hommes me lançaient des regards aguicheurs qui en disaient long sur leurs pensées mais je n'y prêtais pas attention. Je ne pensais qu'à une seule et même personne. Jayden. Il me manquait. On ne s'était pas vu de quelques jours mais c'était déjà trop pour moi. J'avais vécu six mois sans lui, je n'étais pas prête à revivre éloignée du jeune Lewis de nouveau. Ne supportant plus cette solitude et ce manque qu'il créait en moi je décidais de lui envoyer un message afin qu'il me rejoigne ici. J'espérais sincèrement qu'il le ferait mais je ne voulais lui mettre aucune pression. Nous avions besoin de prendre notre temps, d'avancer doucement afin de mieux se retrouver. Mais aujourd'hui plus que n'importe quel jour j'avais besoin de le voir. Besoin d'entendre sa voix, besoin de voir ses magnifiques yeux bleus, besoin qu'il me rassure et qu'il m'aime. Besoin de lui tout simplement. Ne sachant pas si il viendrait ou non je décidais tout de même d'aller m'arranger un peu. De plus la chaleur était réellement étouffante dans la boîte, il fallait que je me rafraichisse un peu. Comment pouvait-on passer toute une soirée dans un endroit pareil ? Je n'étais là que depuis une heure et je n'en pouvais déjà plus. A peine sortie des toilettes je sentis une main m'agripper et en un rien de temps je me retrouvais collée à un homme que je ne connaissais absolument pas. Non mais sérieusement c'était quoi ces manières ? Brusquement je me décollais de lui alors qu'il m'attrapait par la taille afin de m'empêcher de m'échapper. Je commençais à paniquer mais je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que je me sentis tirée en arrière et vis une personne se mettre en l'inconnu et moi. Il ne me fallut que quelques secondes pour reconnaître le jeune Lewis. Automatiquement un sourire étira mes traits. Il semblait tendu, énervé et je le comprenais vu la scène qu'il venait de voir. Dans un geste rassurant et possessif je lui pris la main et entrelaça nos doigts ensemble. C'était une manière de le calmer mais aussi de montrer que j'étais à lui et qu'il était à moi. Je faisais cela autant pour Jayden que pour moi. On appartenait l'un à l'autre. Ni plus, ni moins. Je m'avançais doucement, afin de pouvoir voir le jeune homme sans pour autant rompre le contact qu'il y avait entre nous. « Viens Jay' il n'en vaut pas la peine » affirmais-je d'une voix qui se voulait rassurante. Pas besoin que tout cela finisse en bagarre, je souhaitais simplement profiter de lui. Il m'avait trop manqué pour gâcher le temps que nous avions ensemble...

One and only
October & Jayden

Aujourd’hui avait été une journée très longue et très dure pour moi. J’étais levé depuis six heures du matin, j’avais un rendez-vous important chez un cardiologue très réputé de Los Angeles concernant mon état de santé. C’est étrange, depuis que j’avais appris que j’étais malade à New-York, je ne vivais pas différemment, comme si au final, je n’avais rien. J’avais pourtant énormément de recommandations à respecter, mais je dois avouer que tout ça me passait par dessus la tête, je m’en fichais, et ça n’était pas bien. Et le médecin l’avait bel et bien vu ; J’avais une tension trop élevée, je ne m’étais pas arrêté de boire de l’alcool, même si je n’étais pas alcoolique, un petit verre de temps en temps me détendait, enfin, c’était mon impression. Ma vie professionnelle était tout les jours très stressante, mais je savais bien qu’avocat n’était pas un métier de tout repos ; Sans parler de ma vie sentimentale qui ne tenait désormais qu’à un fil. Tout ça mélangé était très mauvais pour moi, le médecin me répétait sans arrêt, que OUI j’étais malade et que désormais, il fallait que je fasse attention à certaines choses, que je ne pouvais pas faire semblant de rien, que j’accepte la fatalité, que je n’avais pas le choix, c’était ça ou risquer ma vie. Prenez ça dans la face, à sept heures du matin, pour bien démarrer la journée, vous verrez, ça fait énormément de bien. J’avais quitté le cabinet du cardiologue aux alentours de neuf heures pour me rendre ensuite au bureau qui n’était pas très loin de là. Je n’arrêtais pas de penser à tout ça, à ce qui flottait au dessus de ma tête, ce rendez-vous avait été un coup dur, je ne pouvais le nier.  Je n’arrivai même pas à me concentrer, tout était très flou, tout me semblait être compliqué, c’était étrange venant de moi, je ne me reconnaissais plus à vrai-dire, moi l’homme fort, entrain de tomber doucement sous la pression, ça n’était plus moi. Après une heure passée assis devant ce bureau blindé de paperasse, j’avais décidé de rentrer chez moi et de prendre ma journée, je ne pouvais pas resté ici une seconde de plus, c’était trop éprouvant, je n’étais pas prêt, pas maintenant. J’avais enfilé ma veste et avait quitté la haute tour qui abritait mon cabinet d’avocats sans prévenir qui que se soit, peu importe, de toute manière je n’avais de compte à rendre à personne. Après avoir pris un taxi, j’étais arrivé devant mon appartement, y était entré, et avait fermé la porte à double tour, je ne comprenais pas ce qui était entrain de m’arriver, un moment de faiblesse ça arrive à tout le monde, je le savais, mais à moi, ça n’était que très rarement, je ne m’étais pas senti comme ça, depuis la mort de mes parents, ce fameux jour où tout s’était écroulé. J’avais regardé autour de moi, forcé de constater à quel point cet appartement était vide, à quel point il était sombre. Je détestais cet appartement depuis qu’October l’avait quitté à vrai-dire. Tout les soirs je rentrais seul à cet appartement, j’y mangeais seul, j’y dormais seul, ça aussi c’était très pesant pour moi, j’avais inévitablement besoin d’elle à mes côtés. Elle me manquait à un point inexplicable, elle avait laissé un grand vide en moi. Je ne savais pas vraiment où nous en étions, nous nous étions revus certes, mais je savais pertinemment qu’il faudrait beaucoup plus de temps pour espérer peut-être que tout redevienne comme avant, et ça n’était pas chose faîte, loin de là. Nous nous étions blessés mutuellement, et même si je l’aimais comme un fou, je souffrais encore de ses aveux, je n’arrivais pas à chasser ses pensées de ma tête, c’est comme si elles avaient décidé de m’harceler en permanence pour me rendre complètement dingue. Je n’avais eu que de brèves nouvelles de la belle brune depuis que nous nous étions revus, je ne voulais pas être un poids pour elle, je voulais lui laisser du temps et de l’espace, je ne pouvais pas revenir comme ça au bout de six mois et espérer qu’elle me tombe dans les bras aussitôt, c’était bien trop facile. Et elle et moi, nous étions loin, bien loin d’être « faciles ». J’avais décidé de me reposer un peu, j’en avais grandement besoin, même si je savais que ça ne résoudrait rien de rester enfermé chez moi à dormir, il fallait que je le fasse. J’avais ouvert la boîte de cachés qui se trouvait sur ma table de nuit et en avait prit deux, pour être sûr de dormir. Je m’étais allongé sur le lit, regardant le plafond, en attendant que le sommeil vienne s’emparer de moi.

La sonnerie de mon portable me réveilla en sursaut, j’avais un nouveau message. C’était October. Elle me demandait de la rejoindre à cette nouvelle boîte de nuit pas très loin, elle ajoutait qu’elle avait besoin de moi, que ça n’allait pas fort ; Je relu le message plusieurs fois, encore sonné des cachets que j’avais pris. Je regardai l’heure sur ma montre, il était vingt-deux heures, j’avais dormi toute la journée, et si je n’avais pas eu ce message, j’étais certainement parti pour la nuit. « Putain.. » Je me frottai le visage et m’étirai ensuite, je me forçai à me lever, il fallait que je me réveille une bonne fois pour toute, il fallait que j’aille retrouver la femme que j’aimais, à tout prix. J’enfilai un jean foncé assez rapidement, je décidai de garder la chemise noire dans laquelle j’étais, inutile de se changer, je m’en fichais royalement. Il me fallait un café, j’avais du mal à tenir debout. Je descendis dans la cuisine pour me faire couler un expresso très rapidement,  je le bu d’un seul trait, enfilai ma veste et partis en direction de la boîte de nuit où October m’attendait. Je n’avais même pas pris soin de lui répondre, j’étais plus du genre spontané à débarquer comme ça. La fraîcheur dehors me fouetta le visage et me réveilla d’un seul coup, certes j’étais encore un peu sous l’effet des cachets, mais en boite ça pourrait passer, vu qu’ils sont tous bourrés, ils ne feront pas la différence.
Un taxi m’emmena jusque devant le Devilish Temptations, la musique résonnait de dehors, les videurs me laissèrent passer sans broncher, j’entrai donc dans cet cage à poule, la musique beaucoup trop forte me fit grimacer, j’étais pas réellement prêt à affronter tout ce bruit, là tout de suite. Je regardai un peu aux alentours, pas d’October, d’habitude, elle était au bar, mais pas là, bizarre. Je fronçai les sourcils, où pouvait-elle bien être. J’avançai un peu dans la boîte ; J’avais besoin d’aller aux toilettes, en même temps je n’y avais pas été de toute la journée, normal. Je regardai autour de moi, histoire de les trouver, avec un peu d’espoir… Je les vis au loin, ah victoire, je m’y hâtais. Je marchai tête baissée, je n’avais envie de croiser personne, et encore moins de parler, la seule personne que je voulais voir ce soir était October. Lorsque je levai la tête pour éviter quelqu'un, je l’a vis là, entrain de se faire attraper par un pauvre gars, ça ne fis qu’un tour dans ma tête, je pressai le pas directement dans leur direction pour me mettre entre et pousser le gars d’une force assez étrange d’ailleurs, avec les cachets. « Fils de pute ! » Je n’avais qu’une envie en tête, c’était de le tuer, de lui faire mal, la rage m’envahissait. Je sentis ma main s’entremêlait dans celle d’October, elle me demanda de venir avec elle, que ce gars n’en valait pas la peine, ce qui était totalement vrai, mais bon sang, j’avais une telle envie de le voir souffrir devant moi. Je n’arrivais pas à le quitter des yeux. « Casse-toi ! » lâchais-je en suivant October, je m’étais énervé d’un coup, à une vitesse surprenante, je ne supportais pas de voir ça, c’était beaucoup trop pour moi, suite à ça, mes pensées d’October avec ce genre de gars revenaient en moi, c’était horrible, je serrai mes lèvres ensembles en fermant les yeux en essayant de me calmer en m’approchant du bar, mais je n’y parvenais pas, c’était vraiment une journée merdique ! Je posai mes deux coudes sur le bar et entra ma tête dans mes mains pour souffler un coup. Je levai ma tête en direction d’October, j’étais énervé. « Pourquoi tu viens dans ce genre d’endroits ? Pourquoi tu y viens toute seule, réponds-moi s’il te plaît. » J’avais quelque peu crier, d’abord parce que la musique était forte, mais aussi parce que j’étais énervé, contre l’autre idiot surtout. Je n’étais pas énervé contre elle, je ne comprenais pas pourquoi elle venait ici, dans ce genre d’endroit remplis de crevards, prêts à tout pour trouver des femmes qu’ils pourront se taper toute la nuit ça me dégoutait, je savais que c’était comme ça, j’étais ce genre d’homme avant, avant que je la rencontre, elle, la femme de ma vie.

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You've been on my mind, I grow fonder every day, lose myself in time just thinking of your face. God only knows why it's taken me so long to let my doubts go. You're the only one that I want. I don't know why I'm scared, I've been here before. Every feeling, every word, I've imagined it all. You'll never know if you never try to forgive your past and simply be mine, .

Lorsque je vis la colère de Jayden je compris rapidement qu'il était primordial que je le calme. Je le connaissais et bien qu'il était de nature plutôt douce lorsqu'il était jaloux la rage l'envahissait tout entier et il lui était bien plus difficile de se contrôler. Je me devais de réagir vite et de le rassurer sur la situation. Je me fichais de cet homme, le jeune Lewis était le seul qui comptait à mes yeux. Il fallut plusieurs secondes à Jayden pour lâcher l'affaire et laisser ce minable qui ne valait pas la peine qu'on lui accorde de l'importance. Suivant le jeune homme jusqu'au bar je me maudissais déjà de l'avoir fait venir ici. Je n'avais pas voulu tout ça. A peine venait-il d'arriver que tout se passait mal. Pourquoi bon dieu rien ne pouvait être simple entre nous ? Nerveusement je me mordis la lèvre, me sentant coupable de tout cette histoire. Je le regardais impuissante. Je le voyais soupirer, tentant en vain de se calmer, mais rien à faire, la scène qu'il venait de voir l'avait mis à cran pour un bon bout de temps. Tout à coup je me sentis vulnérable et fragile. Une vague de tristesse s'empara de moi et les larmes me montèrent doucement aux yeux. J'étais fatiguée de tout ça. Fatiguée de voir que les choses ne s'arrangeaient vraiment, que malgré les années on continuait à s'aimer et à se faire du mal. Évidemment je savais que l'amour n'était pas simple, je le savais parfaitement mais je n'aurai jamais cru que ce serait si dur... C'était une bataille où chaque jour chacun de nous devait se battre pour protéger cette flamme fragile qu'est la passion. J'aimais Jayden depuis des années, j'en étais dingue depuis le premier jour où je l'avais connu. Je n'avais aucun doute sur la sincérité et la profondeur de mes sentiments pour le jeune homme. Pourtant il m'était souvent arrivé de baisser les bras et de vouloir tout abandonner. Ce n'était pas juste pour lui, j'en étais parfaitement consciente mais parfois c'était trop dur... La jalousie, les disputes, les mensonges. Trop de non dits qui nous avaient brisé dans le passé. Alors aujourd'hui j'avais peur. J'étais totalement effrayée à l'idée de recommencer ou plutôt de continuer notre histoire. Tellement temps s'était écoulé, tant de choses s'étaient passées... Et pourtant je l'aimais toujours autant. C'était même fou ! Quand je le voyais je n'avais qu'une envie : passer le rester de mon existence à ses côtés. Alors pourquoi tout compliquer ? Je n'en savais rien...

Le regard qu'il posa sur moi me fit froid dans le dos. La rage que j'y décelais n'annonçait rien de bon. Mais je le comprenais... Et même si je n'étais en rien fautive au final je ne lui en voulais pas. J'aurai réagi probablement de la même manière si la situation avait été inversée, surtout connaissant ma jalousie légendaire ! De plus, avec les aveux que je lui avais fait la dernière fois sa réaction était d'autant plus compréhensible. Je n'imaginais pas le mal que je lui faisais à cet instant précis... Sa question tomba et le son de sa voix me fit frissonner. Il n'y avait aucune tendresse, aucune marque d'amour envers moi. C'était peut-être une erreur de l'avoir invité dans un endroit pareil. Il était clair que ce n'était pas ce soir que les choses s'arrangeraient malheureusement. C'était pourtant la seule chose que je désirais même si cela me faisait horriblement peur... Je ne croyais pas vraiment au bonheur, voilà pourquoi je restais sceptique. Je l'étais devenue un peu malgré moi. Les épreuves de la vie m'avaient fait comprendre que rien n'était simple et que le bonheur était un trésor rare et éphémère. Je l'avais d'autant plus compris lors de ma relation avec le beau Lewis. Doucement je pris place sur un tabouret près du comptoir. Un léger soupir s'échappa de ma bouche. Je ne savais quoi répondre à sa question. Moi-même je me demandais ce que je fichais ici... De toute évidence je n'avais plus ma place dans ce genre d'endroits. Je n'étais plus la jeune Alpha sulfureuse qui couchait avec n'importe qui et passait son temps à sortir et à s'amuser. Cette époque était bien loin désormais et je n'étais de toute manière plus la même femme. « Je ne sais pas Jay'... Je n'en sais rien du tout. » Mes mains vinrent se poser sur les siennes dans un geste qui se voulait tendre. « J'étais pas bien, vraiment pas bien. Je suis venue ici pensant que ça me viderait la tête. Je ne voulais qu'une chose : boire et oublier. C'est stupide et puéril j'en suis consciente mais voilà je ne voulais pas être seule chez moi... Et je crois que d'une certaine manière je voulais me prouver que j'avais changé. » C'était dur à expliquer mais il était important pour moi de réaliser que je ne prenais plus aucun plaisir dans ce genre d'endroit, que j'avais vécu mes démons intérieurs et que je pouvais enfin être l'adulte que je me devais d'être. C'était une sorte de test inconscient qui me rassurait néanmoins sur le fait que je n'étais plus cette femme vulnérable agissant comme une ado brisée. Le retour de Jayden avait tout changé, il m'avait fait prendre conscience de mon comportement. Et désormais j'étais plus que prête à redevenir cette femme dont il était tombé fou amoureux. Cette femme indépendante, forte et mature. La October qu'il avait toujours connu...

One and only
October & Jayden

J’étais énervé au plus haut point, cet homme m’avait fait complètement perdre mes moyens, je pense que si October n’avait pas été là, je l’aurais très certainement tué. J’en avais assez de ces hommes qui lui tournaient autour sans aucun scrupules, j’en avais assez qu’on la prenne pour un jouet, pour une poupée qu’on peut prendre et jeter ensuite, ça me fatiguait. Mais au fond de ça, je ne pouvais pas véritablement en vouloir à ces hommes, ils étaient là, en boîte de nuit, avec un espoir, de repartir passer la nuit avec une fille physiquement au dessus de leurs espérances. L’alcool aidait beaucoup il est vrai. Mais ils étaient simplement là pour ça et c’était normal au fond qu’ils tentent leur chance, qui ne tente rien n’a rien n’est-ce pas ? Certes, l’homme que je venais de traiter ne s’y était pas du tout bien pris, mais bon, certains sont quelque peu gauches. Tout ce qu’ils voient au fond, ce sont de jolies femmes, ici, pour la même chose qu’eux tout simplement. La vérité est que j’en voulais surtout à October, pourquoi cet endroit ? Pourquoi maintenant ? Alors c’est à ça que ressemblait sa vie pendant mon absence ? Etait-elle devenue une habituée de ce genre d’endroits qui puent le sexe et l’alcool ? J’en avais bien peur. Désormais j’étais là, et même si notre couple était en constante réparation, j’étais là, et je ne voulais plus de tout ça, ça me faisait énormément peur, ça me mettait hors de moi.  Alors je me retrouvais là en face d’elle, contre le bar, énervé au maximum. Je ne pouvais pas me taire et faire semblant de rien, le fond du problème se trouvait là devant moi, je devais lui dire ce que je pensais, ne plus en vouloir à ces hommes assoiffés de désir, en vouloir à la personne qui provoque tout ça, trouver le vrai responsable. Elle posa ses mains sur les miennes, je savais qu’elle faisait ça pour tenter de me calmer, de me rassurer et même de m’attendrir, je baissai les yeux pour observer nos mains, et lâchai un soupire. Je l’écoutai attentivement et secouai la tête. « Changer ? Tu trouves que tu as changé ?  Regarde-toi ! Tu es exactement au même point qu’il y’a cinq ans October ! Assise là au bar dans l’espoir de te saouler, dans l’espoir d’oublier tes problèmes, mais ça mène à rien tout ça, demain matin quand tu te lèveras dans le lit d’un homme, surprise, tes problèmes seront toujours là ! » J’y allais sans doutes un peu fort, mais j’en avais assez de tout ça, je détestais cette October, prête à tout pour noyer son chagrin ; Ça n’était pas la October que moi, je connaissais. Celle qui est prête à tout pour prouver son amour, prête à tout pour se prouver à elle-même qu’elle est forte et qu’elle peut vaincre toutes ses peurs. La serveuse s’approcha de nous, étant donné que nous étions assis au bar, il était normal que nous commandions à boire. « Un whisky sans glace. » je tournai la tête vers October, puis vers la serveuse. « Et un diabolo menthe. » Je lui avais commandé un diabolo menthe comme on commande à une enfant, je ne voulais pas qu’elle se saoule, pas ici, pas maintenant, je voulais qu’on se saoule tout les deux dans la plus grande intimité, c’était tellement mieux ! La serveuse nous apporta notre commande, je fis glisser la boisson d’October jusque devant elle, c’était pas mal ironique, mais je me retenais de sourire, par fierté. «  N’en n’abuse pas. » Je portai mon verre de whisky jusqu’à ma bouche pour en boire une gorgée. Je savais que je ne devais plus boire comme avant depuis le verdict qui était tombé, mais je n’y prêtais pas vraiment attention, disons que je faisais comme avant, avec un tout petit peu moins d’alcool je me l’accorde. Avec les cachets, tout ça ne devait pas faire bon mélange, mais je m’en fichais, j’en avais besoin. Je la regardai silencieusement avant de lâcher un énième soupire, j’avais énormément soupiré ce soir. « October, j’ai été ce genre de gars, qui vient seul dans ce genre d’endroit, j’ai été ce genre de gars qui attrape les filles par la taille sans trop leur laisser le choix, ce genre de gars qui les ramène chez lui et qui les met dehors dès le matin. Si tu veux que nous deux ça aille mieux… Faut arrêter. » Je m’étais calmé quelque peu, je voulais qu’elle comprenne là où je voulais en venir. Attention, je lui faisais confiance, même si elle m’avait beaucoup blessé ces derniers temps, j’avais confiance en elle, mais pour éviter toute confusion, je voulais qu’elle sache que j’étais vraiment contre ce genre d’endroit, du moins en couple.

Code by Silver Lungs

You've been on my mind, I grow fonder every day, lose myself in time just thinking of your face. God only knows why it's taken me so long to let my doubts go. You're the only one that I want. I don't know why I'm scared, I've been here before. Every feeling, every word, I've imagined it all. You'll never know if you never try to forgive your past and simply be mine, .

« Les mauvaises choses restent. Elles vous suivent. Vous ne pouvez leur échapper, même si vous le voulez. Tout ce que vous pouvez faire , c'est d'être prêt pour le bonheur, car il arrivera un jour. »

Oui. Les souffrances restent avec nous toute notre vie. Elles sont là dans chaque moment. Chaque minute, chaque jour qui passent, elles sont là. Nous apprenons seulement à vivre avec, priant pour un peu de répit. On les dompte, parfois même on les oublie durant un temps. Les souffrances sont comme des souvenirs qui reviennent nous frapper par surprise au moment où on s'y attend le moins. Je ne le savais que trop bien. J'avais tant souffert dans ma vie qu'il m'était difficile de croire au bonheur. Être heureux qu'est-ce que ça veut dire hein ? J'avais perdu espoir, perdu confiance... Je voyais le verre à moitié vide et jamais à moitié plein. Et pourtant.. Ce n'était pas ça la vie. Non. Il y avait bien plus à découvrir ! Il fallait arrêter de ne voir que le négatif, arrêter de penser aux mauvaises choses et de se faire du mal. Il fallait se bouger et avancer ! Il fallait se donner les moyens d'être heureux et de vivre pour de bon. Je le comprenais ce soir. Chacune des paroles de Jayden résonnaient en moi et je réalisais à quel point je pouvais être pathétique. C'était comme si depuis des mois je faisais du surplace. Il avait raison : je n'avais pas changé. Du moins pas vraiment. Mais l'entendre de sa bouche était d'autant plus douloureux. Je fermais les yeux, encaissant cette vérité que je refusais de voir. Ça faisait mal. Très mal. Pourtant je ne pouvais le contredire. « Tu as raison... » soupirais-je doucement. Ses propos étaient justes et je comprenais la colère dans sa voix. Il était déçu tout simplement et énervé de me voir dans un endroit pareil. Après tout il était de retour, je n'avais plus aucune raison de venir ici et moi même j'étais incapable de comprendre ce choix. C'était comme si inconsciemment je cherchais à le provoquer, à me venger de son abandon. Pourtant il en avait souffert autant que moi et loin de moi l'idée de vouloir lui faire du mal. Alors bon dieu qu'est-ce qui clochait chez moi ? Finalement c'était peut-être moi qui cherchais les problèmes et non l'inverse... J'étais complètement paumée, je ne savais plus où j'en étais et sentir Jayden si tendu ne m'aidait en rien. Doucement je m'installais sur le tabouret à ses côtés alors qu'il nous commandait à boire. Je répondis rien lorsqu'il me prit une boisson non alcoolisée même si je détestais qu'on me prenne pour une gamine. Néanmoins je ne lui en voulais pas, sachant qu'il tentait simplement de me protéger comme il l'avait toujours fait. Son ton ironique me mettait mal à l'aise. Rarement il s'était comporté ainsi avec moi et je ne savais comment le prendre. « Oh ne t'en fais pas, je ne voudrais pas prendre le risque d'être pompette ! » Ma réponse sarcastique ne répondait qu'à ses moqueries. Sa pique m'avait touché et j'avais dis cela presque malgré moi. Je n'aimais pas quand il me cherchait et qu'il agissait de cette manière et c'était une façon pour moi de le lui faire remarquer. Néanmoins je ne l'avais pas fait venir pour que l'on se prenne la tête. J'avais simplement voulu profiter d'un moment avec lui et essayer de rattraper un peu le temps perdu. Mais je ne savais même pas ce qu'il voulait... Jusqu'à sa dernière phrase. Je levais les yeux vers lui. Gardant mon regard dans le sien je me levais et me rapprochais de lui afin de passer entre ses jambes. Je voulais être au plus proche de lui. Je voulais sentir son parfum et son souffle chaud sur mon visage. Tendrement je caressais sa joue, ne rompant toujours pas le contact visuel. « J'arrêterai Jayden. Pour toi je ferais tout. Je ne sais même pas ce que je fais là, je ne me sens pas à l'aise, pas à ma place. Je veux juste être avec toi... » Doucement je déposais un léger baiser sur sa joue avant de reculer de quelques centimètres. Nos visages étaient proches, très proches et cela rendait le moment particulier et magique. « Je sais qu'on a besoin de temps, besoin de prendre du recul pour se retrouver. Mais il faut que je sache ce que tu veux réellement. J'ai besoin d'être certaine que cette fois ce sera la bonne. C'est probablement notre dernière chance et je ne veux pas la gâcher. J'ai besoin de toi dans ma vie Jayden... » Les larmes aux yeux je regardais l'homme de ma vie plus vulnérable que jamais. Je me fichais des gens autours, il n'y avait que lui qui comptait. J'avais peur, terriblement peur de l'avenir, de notre avenir ! Les choses semblaient toujours devenir compliquées entre nous, seulement cette fois ci j'avais besoin d'être certaine que tout irait bien. J'avais besoin de savoir qu'il m'aimait plus que tout et que c'était moi qu'il voulait. Moi et personne d'autre. Au fond j'avais seulement besoin d'être un peu rassurée...

One and only
October & Jayden

Je venais d’engueuler légèrement October, je voulais lui faire comprendre à tout prix que si nous devions tout les deux repartir sur de bonnes bases, ça serait sans ce genre d’endroits. Je ne voulais plus l’imaginer ici, je ne voulais imaginer aucun autre homme poser ses mains sur elle, il n’y aurait que moi. Mon absence avait été longue, elle pouvait me le reprocher mille fois au moins, et je le savais pertinemment. Ces six mois avaient été les plus longs de toute ma vie, loin d’elle. Bon nombre de choses m’étaient passées par la tête, en six mois il peut s’en passer des choses. Je me demandais tout les jours, si elle m’avait oubliée, si elle m’avait remplacée, ces pensées me fendaient le cœur de là où j’étais, mais je devais m’y résoudre, tout ça pouvait être possible. Je l’avais abandonnée sans la moindre explication, elle aurait été en droit de me remplacer, tout ça aurait été justifié. Justifié mais pas acceptable pour moi, c’était certain. Je l’aurais sans doute très mal vécu, et j’aurais très mal tourné. La jeune femme m’avait avoué avoir couché avec plusieurs hommes durant mon absence, cette terrible nouvelle me hantait un peu tout les jours, mais je ne devais pas y penser, car si c’était arrivé, c’était aussi de ma faute, et ça je ne pouvais me permettre de le lui reprocher. J’avais accepté beaucoup de choses, oh oui énormément, je prenais sur moi pour chasser toutes ces satanées pensées de ma tête, mais en contre partie, maintenant que j’étais de retour pour de bon, j’estimais qu’il était normal qu’elle évite ce genre d’endroit, ça n’était bon pour personne, ni pour elle et ni pour moi, tout ça c’était passé ! Nous avions tout les deux trente ans, il fallait songer à voir plus loin, à arrêter toutes ces bêtises inutiles. Je ne voulais qu’elle, personne d’autre, et pour cela il fallait que je me fasse attendre, et si elle tenait à moi, elle saurait mettre de côtés ces conneries tout simplement. J’allais continuer mon discours, lorsque j’entendis un « Tu as raison. » je me figeai, bien-sûr, je savais que j’avais raison, mais entendre qu’October était d’accord avec tout ce que je venais de balancer me réchauffait le cœur. Je laissai échapper un petit sourire de satisfaction et de gratitude, comme pour la remercier d’être d’accord avec moi. Je bu un peu de mon whisky, tout en la regardant, elle, avec sa boisson on ne peut moins alcoolisée. Je souris à nouveau. Je ne m’étais énervé après elle que très rarement, la plupart du temps je n’en n’avais pas besoin, nous étions des adultes responsables, nous savions tout les deux ce qu’était la vie, il était rare qu’October et moi nous nous énervions. Et maintenant que je l’avais fait, je commençais légèrement à culpabiliser, comme quand on engueule un enfant et qu’après on se sent coupable d’y avoir été un peu trop fort. Mais je décidai de ne rien montrer, j’étais fort, il fallait que je le reste. Je la fixai toujours, bon sang ce qu’elle pouvait être belle. Elle s’avança vers moi et passa entre mes jambes, je ne pu me retenir de la serrer contre moi, elle me manquait tellement, sa peau, ses lèvres, son odeur, j’avais follement envie d’elle, elle me faisait littéralement vibrer. J’écoutai attentivement ce que la jeune femme disait, son souffle chaud me procurait quelques frissons, je fermais les yeux. « Je suis avec toi October, ta place est avec moi désormais. » Je frissonnai un peu plus en sentant ses lèvres se poser sur ma joue, il est vrai qu’un baiser sur la bouche m’aurait plu d’avantage, mais je savais me contenter de ça, le reste suivra. Elle se recula doucement de moi, sans pour autant être loin, nous étions proches tout les deux, je n’arrivais pas à décoller mon regard du sien, j’étais comme envoûté, comme si tout ce qui s’était passé avant n’existait plus, et tant pis, c’était mieux comme ça. J’attrapai l’une de ses mains que j’embrassai doucement mon regard toujours plongé dans le sien. « Je te veux toi October, pour toujours, c’est toi que je veux. » En voyant que des larmes remplissaient ses yeux je ne pu m’empêcher de l’attirer à nouveau contre moi. Je décidai de l’entourer de mes bras, comme si elle m’appartenait, comme si je ne voulais que personne d’autre ne s’approche d’elle, elle était à moi, j’en étais convaincu. Je déposai quelques baisers dans sa nuque, je tenais à lui faire savoir que j’étais là, avec elle, et que je n’étais pas prêt de lâcher. Je me glissai lentement jusqu’à son oreille. « Je t’aime tellement. » Bon sang je la désirai tellement, je continuai mes quelques baisers, je savais qu’elle en raffolait… « Rentrons chez nous… » Murmurais-je doucement entre deux souffles. Bon sang il fallait que je me calme ! Je me reculai doucement d’elle j’avais toujours sa main dans la mienne. Je pris mon verre que je finis d’un seul trait, il n’en resté pas beaucoup, je ne culpabilisai pas de boire de l’alcool. Je me levai doucement de mon tabouret, et payai nos deux verres. Je ne voulais plus resté ici, cet endroit me dégoûtait de plus en plus, des regards se posaient sans arrêt sur nous, je détestais ça, je voulais être seul avec elle, je voulais que l’on se retrouve pour de bon, j’en avais besoin.

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You've been on my mind, I grow fonder every day, lose myself in time just thinking of your face. God only knows why it's taken me so long to let my doubts go. You're the only one that I want. I don't know why I'm scared, I've been here before. Every feeling, every word, I've imagined it all. You'll never know if you never try to forgive your past and simply be mine, .

Je détestais les conflits. Vraiment, je n'aimais pas ça. Et même si j'étais du genre à ne pas me laisser faire je préférais toujours régler les problèmes avec diplomatie et maturité. Jayden était comme moi à ce niveau, c'était pourquoi il était rare qu'on se prenne la tête pour des broutilles. Nos seules vraies disputes avaient toujours été en rapport avec notre jalousie maladive, car soyons honnêtes, dans ces cas là nos sentiments prennent le dessus. Combien de crises de jalousie il y avait eu ? Je ne saurais même pas le dire tant cela avait été fréquent pendant un moment. C'était d'ailleurs à cause de cela que plusieurs fois nous nous étions séparés et ceci m'effrayais désormais. Serions-nous capables de contenir notre jalousie et de nous comporter comme des adultes ? Je n'en étais pas certaine... Nos sentiments pouvaient être si forts, si destructeurs que je ne pouvais être sûre que notre avenir serait calme et serein. Personne ne pouvait le prédire. Mais j'étais prête à faire tous les efforts nécessaires pour le rassurer et lui montrer que c'était lui et seulement lui. Il avait trop souffert par ma faute et encore aujourd'hui je ne pouvais m'imaginer la peine qu'il ressentait. Certes dans l'histoire nous étions tous les deux coupables mais je réalisais tout ce que j'allais devoir faire pour effacer ces horribles images de son esprit. Il avait beau ne rien me dire à ce sujet je savais qu'il n'en pensait pas moins. Notre esprit pouvait être diabolique parfois ! Nous avions tendance à nous torturer inconsciemment en repensant aux choses qui nous sont douloureuses. C'était une facette de l'humain qui m'avait toujours beaucoup intrigué. L'homme avait tendance à se focaliser sur le négatif, sur la douleur, sur le mauvais en occultant tout le reste. Alors évidemment il était clair pour moi que Jayden devait se faire du mal à m'imaginer dans les bras d'autres hommes. C'était humain, presque instinctif. Et cela me déchirait rien que de penser à toute la souffrance qu'il pouvait ressentir.

Puis tout à coup j'oubliais tout. Je me laissais bercer par ses baisers et ses caresses. Une douce chaleur s'empara de mon tout mon être. C'était dingue l'effet que cet homme pouvait me faire. Avec lui j'oubliais tout. Les problèmes disparaissaient, seul l'amour restait. Dès qu'il m'effleurait ma peau s'embrasait. Tout autour devenait flou et je ne voyais plus que lui. Mon attention n'était captivé que par lui. Par ses yeux bleus magnifiques, ses cheveux bruns en bataille, par sa voix douce et sensuelle. Il n'y avait plus que Jayden à mes yeux. Ses paroles eut le don de me rassurer. C'était tout ce dont j'avais besoin d'entendre. Il avait su trouver les mots parfaits pour m'apaiser et me réconforter. Et c'était dans ces moments là que je comprenais à quel point cet homme était fait pour moi. Jayden était l'homme de ma vie, depuis déjà des années j'en étais convaincue.  Je l'écoutais parler sans même répondre, trop chamboulée par tout ce qu'il pouvait me dire. Je sentais mon cœur s'affolait de tant d'amour. C'était incroyable de voir à quel point il m'avait manqué et à quel point il m'était essentiel. Plus jamais je ne pourrais être séparée du jeune Lewis. Il faisait parti de moi. « Moi aussi Jayden. C'est toi et seulement toi... »  Alors qu'il m'avait attiré à lui et qu'il me déposait des baisers dans la nuque je me sentais défaillir. Tout mon corps frémissait. J'étais folle amoureuse de cet homme, ni plus ni moins. Il était l'amour de ma vie. Jamais auparavant je n'avais aimé comme je pouvais l'aimer lui. Je respirais Jayden, je mangeais Jayden, je dormais Jayden, je vivais Jayden. Moi qui pendant des années avais tenté de me protéger de l'amour, de ne plus être dépendante et amoureuse, j'étais retombée lorsqu'il était arrivé dans ma vie. Je n'avais pu garder mes barrières plus longtemps. Mes forts sentiments avaient tout chamboulé dans ma tête et dans mon cœur. Et désormais je ne regrettais en rien de m'être laissée aller et de lui avoir laissé une chance. Jayden était mon âme sœur. Celui à qui j'étais destinée. Je sentais le désir m'envahir toujours un peu plus à chaque baiser ardent qu'il laissait sur ma peau dénudée. J'avais terriblement envie lui et il était hors de question que nous perdions notre temps à rester dans un endroit pareil. Ses paroles murmurées à mon oreille me faisaient fondre et je comptais pas perdre de temps. A peine fut-il levé que je lui pris la main nous frayant un chemin à travers la foule afin de sortir de cet endroit sordide. A peine dehors je me retournais et l'attirais à moi afin de poser mes lèvres sur les siennes. C'était un baiser sensuel et presque sauvage qui ne montrait qu'en réalité le niveau de désir qui m'animait désormais. Je plantais ensuite mon regard dans le sien, prenant soin de mémoriser chaque détail. « Je t'aime Jay. » Je caressais tendrement sa joue avant de me mettre sur la pointe des pieds et de m'approcher doucement de son oreille. « J'ai terriblement envie de toi... » susurrais-je joueuse tout en me mordillant la lèvre afin de le rendre fou. Je n'avais plus qu'une envie : rentrer au plus vite à l'appartement et ne faire plus qu'un avec lui. J'avais besoin de vivre cette osmose, de laisser exploser cette passion qui me dévorait. Besoin d'amour.

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October & Jayden

Le désir que j’avais pour elle n’avait jamais été aussi fort. J’avais très envie d’elle. Apparemment elle aussi puisque lorsque je proposai de rentrer à notre appartement, elle ne perdit pas une seule seconde pour me prendre par la main afin de nous frayer un chemin jusqu’à la sortie de la boîte de nuit. Il n’était pas très tard, il faisait encore nuit. Devant la discothèque des gens faisaient encore la queue pour entrer à l’intérieur, les videurs refoulaient énormément de monde, la boîte était assez huppé, il fallait avoir une certaine « classe » pour y pénétrer. Tu parles ! Les videurs laissaient rentrer des individus comme celui qui avait tenter un rapprochement avec October d’une manière assez grossière, si c’est ça qu’ils appellent la classe. Bref, ne parlons pas de choses qui fâchent. Je me laissai bien entendu attirer contre ma douce, ce genre de moment me manquait énormément, je ne pouvais qu’en profiter pleinement. Elle m’embrassa assez sauvagement ce qui me fit perdre pied un peu plus, des frissons parcouraient tout mon corps et je me sentais fondre peu à peu. Je souris, entendre ces mots me fit un bien fou, je savais bien entendu qu’elle m’aimait, mais l’entendre me ravissait encore plus, je déposai un baiser sur ses lèvres en guise de réponse. Elle était la femme de ma vie, j’en étais plus que jamais convaincu. Parfois il nous arrive de douter, de se poser des question ; En général ces questions surviennent quand ça ne va pas très bien, on se demande si cette personne est la bonne, si cette personne est capable de nous rendre heureux, d’être à la hauteur de nos attentes, de nos envies. On se demande souvent ce qu’on serait sans cette personne, mieux ? Mal ? Mais c’est dans des moments comme celui-ci qu’on se rend compte au final, que cette personne est la bonne, qu’elle vous fait vibrer, qu’elle est irremplaçable et que sans elle, vous ne seriez rien. October était mon âme sœur, pour toujours. La jeune femme s’approcha alors de mon oreille, elle confirma ce que je pensais. Elle aussi, me désirait. Je fermai les yeux en entendant cela, ça avait le dont de m’exciter un peu plus. Elle se recula alors, je pu voir qu’elle se mordillait la lèvre, ça me rendait complètement fou ; Je me mit à mordiller la mienne presque inconsciemment. Je posai une main sur sa hanche droite pour l’attirer contre moi et aller jusqu’à son oreille. « Moi aussi t’imagines pas à quel point. » murmurai-je doucement, même si je pense qu’à ce moment-là, pas besoin que je lui dise, ça se voyait assez. Je reculai ma tête, et levai le bras en voyant un taxi passer par là, oui j’étais venu en taxi, les cachets que j’avais pris ne me permettaient pas de conduire, c’était plus sûr. Le conducteur s’arrêta. Je m’y approchais alors, October marchant devant moi j’en profiter pour lui donner une petite tape aux fesses, en rigolant un peu. J’avais le droit, tout était à moi après tout ! Je montai à côté du conducteur, lui indiquai notre adresse, il demarra ensuite. Il y’avait une de ses tension sexuelle dans ce taxi, même le conducteur aurait pu le deviner, mais on s’en fichait.

Enfin arrivés devant notre appartement, je remerciai notre chauffeur avant de le régler. Je descendis de la voiture accompagné d’October, tout mon corps bouillonnait, c’était devenu incontrôlable, je voulais faire qu’un avec elle, à tout prix. Nous arrivâmes devant notre porte d’entrée, je n’arrêtais pas de lui lancer des petits regards, je ne pouvais m’en empêcher. J’ouvris enfin la porte, je la laissai entrer pour ensuite fermer la porte à clefs, pas question qu’on soit déranger par quiconque. Je la regardai de haut en bas, j’avais vraiment beaucoup de chance, October était une femme magnifique, bourrée de charme, avec un corps sublime. Je retirai ma veste que je jetai sur le canapé, avant de plonger son regard dans le sien. « Alors … Mademoiselle Tyler, j'ai une petite devinette pour vous. » Je m’approchai d’elle en souriant, une fois en face d’elle, je pris sa main pour lui déposer dans mon dos de sorte d’un peu plus me rapprocher d’elle. « Deux personnes, majeures et vaccinées… » Je lui déposai un petit bisous. « Et qui s’aiment, sont dans un appartement, seuls, tard le soir… » Ma main qui se trouvait jusqu’à présent sur sa hanche descendit alors sur ses fesses, doucement. « Que pourraient-ils faire ? » J’avais déjà la réponse bien entendu, mais je voulais la faire patienter un peu, j’avais envie de faire monter le désir, et puis je trouvais cette situation assez amusante à vrai dire. Il est vrai que si October me répondait un truc totalement à l’opposé de mes pensées, je me retrouverai con, mais tant pis je prenais le risque. Mes yeux étaient plongés dans les siens, j’aurais pu la déshabiller du regard, j’avais toujours ce petit sourire coquin.

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You've been on my mind, I grow fonder every day, lose myself in time just thinking of your face. God only knows why it's taken me so long to let my doubts go. You're the only one that I want. I don't know why I'm scared, I've been here before. Every feeling, every word, I've imagined it all. You'll never know if you never try to forgive your past and simply be mine, .

_____Le désir était, à mes yeux, quelque chose d'essentiel dans une relation amoureuse. Difficile d'aimer une personne sans la désirer. Évidemment l'amour et la confiance étaient le ciment d'une histoire amoureuse sérieuse. Mais il ne fallait pas sous estimer le désir. C'était selon moi, un des critères permettant de différencier l'amant de l'ami. J'avais été attirée par pas mal d'hommes dans ma vie, mais jamais je n'avais eu autant de désir pour quelqu'un que pour Jayden. Ce qu'il provoquait en moi était intense et bouleversant. Chaque jour qui passait je le trouvais d'autant plus beau. Depuis toutes ces années il me plaisait et continuait de raviver en moi la flamme de la passion. C'était fou. Plusieurs fois j'avais eu peur que le temps altère cette forte attirance qui existait entre nous, qu'elle l'efface peu à peu... Mais rien n'avait changé. Au contraire, cela s'était amplifié au fur et à mesure ! Et encore aujourd'hui il me faisait ressentir des choses nouvelles. C'était ce genre de détails qui me confirmaient qu'il était l'homme de ma vie. Mon âme sœur. L'avenir ne serait peut-être pas facile, nous allions sûrement nous faire du mal encore une fois, nous disputer puis nous réconcilier, mais c'était ça la vie. Des hauts et des bas. Rien n'était tout blanc ou tout noir mais c'était justement toutes ces différentes teintes qui rendaient notre passage sur Terre unique et spécial ! Je le regardais et ressentais à la seconde même des papillons dans le bas ventre. Il s'était embelli au fil des années, devenant plus homme, plus viril et mature, ce qui m'attirais davantage. Je ne l'avais pas vu depuis six longs mois, inutile de vous dire alors que je le désirais terriblement. Durant cette période, j'avais cédé au plaisir de la chair avec plusieurs hommes dans l'espoir d'oublier l'abandon du jeune Lewis. Et même si parfois cela avait été agréable, ça n'avait rien changé. Car aucune de ces expériences n'étaient comparables à celle de faire l'amour avec Jayden. Avec lui, cela avait toujours été magique, exceptionnel, fabuleux... Y penser me rendait folle de désir. Je sentais tout mon corps se réchauffer à l'idée de ne faire plus qu'un avec l'homme de ma vie. Je n'avais plus qu'une hâte, arriver au plus vite à notre appartement, appartement que je n'occupais plus depuis son départ mais c'était un détail que j'oubliais volontairement ce soir. Pourquoi penser au passé dans un instant si fort et si intime ? Se concentrer sur le moment présent et sur l'avenir, voilà ce qui comptait. Nous avions tant de choses à vivre et si peu de temps pour les réaliser que je ne voulais plus perdre une seule minute. Lorsque le taxi s'approcha, je ne perdis pas une seconde avant de m'y diriger, alors que Jayden en profitait pour me claquer doucement les fesses, geste qui eut le don de me faire rire. Je me retournais rapidement pour lui jeter un regard sévère qui n'était en réalité qu'une plaisanterie. J'avais la sensation que la complicité qui nous liait était encore là, intacte, et ce malgré les difficultés que notre couple -si je pouvais l'appeler ainsi- traversait. Nous étions à la fois nous-même et différents. C'était étrange, contradictoire même mais pourtant si vrai. C'était nous, tout simplement.

Alors qu'il se trouvait là, face à moi, je réalisais la chance que j'avais de l'avoir dans ma vie. Un sourire tendre et amoureux étirait ses traits, le rendant encore plus craquant. Ses yeux bleus semblaient me guetter avec envie. Ce que je voyais dans son regard n'était en réalité que le reflet de mes propres émotions. Je le voulais autant qu'il me voulait. Le temps semblait s'être arrêté. Tout était comme flou autours de moi, mes yeux ne voyait que lui. Je repensais à tout ce que nous avions vécu, à notre rencontre, à nos meilleurs moments. Je revoyais nos soirées romantiques ou nos soirées plus simples à rire comme des enfants. Il m'avait tellement apporté... J'avais repris espoir en la vie en grande partie grâce à lui. Son amour avait été ma force. Sans lui je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui. Et même si parfois il m'avait fait du mal, je m'en fichais, car Jayden avait été l'une des personnes les plus présentes dans ma vie. Il avait su me comprendre, m'apprécier et m'aimer telle que j'étais. Il ne s'était pas arrêté aux apparences. Il s'était moqué de mon passé et des choses que l'on pouvait dire sur moi. Alors oui, la cicatrice de son départ n'était pas encore refermée. Et alors ? Je ne pouvais pas être loin de lui, je ne voulais pas être loin de lui. Bien que ma raison me dictait de prendre mon temps, de ne pas me précipiter, mon envie était bien trop forte. La passion  l'emportait sur tout le reste. A quoi bon être raisonnable si c'est pour en oublier de vivre ? Cette nuit je voulais être cette October insouciante et amoureuse. Je voulais l'aimer comme une folle, le serrer contre moi, caresser chaque parcelle de son corps, embrasser chaque coin de son visage. Je voulais être passionnée. C'était ça vivre ! Se laisser guider par nos sentiments, nos émotions et non pas se laisser submergé par la raison et les limites de la société. Alors qu'il s'approchait de moi, je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Il cognait si fort que j'étais quasiment certaine qu'il pouvait l'entendre de là où il était. J'avais l'impression d'être une adolescente vivant sa première histoire d'amour. Cette pensée me fit sourire tant cela pouvait paraître insensé à mon âge. Monsieur était joueur ce soir et j'aimais particulièrement ça. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes, je sentis un frisson le long de mon échine. C'était doux et agréable, tout comme lui. Lorsque sa main vint se poser sur mes fesses, j'haussais un sourcil, faisant mine d'être surprise, alors qu'en réalité ce contact me plaisait probablement autant qu'à lui. Je fis semblant de réfléchir quelques secondes, rentrant dans son jeu. « Je ne sais pas vraiment... » Doucement, je défis la fermeture de ma robe, la laissant glisser le long de mon corps. « Oups » J'haussais les épaules en feignant l'innocence dans le seul but de le rendre encore plus fou de désir. Je savais généralement bien m'y prendre avec lui, le connaissant et l'aimant depuis des années. Sensuellement je m'approchais un peu plus de lui, passant mes bras autours de sa nuque et plongeant mon regard dans le sien. « J'ai bien des idées mais je ne suis pas sûre que ça te plaira... » Murmurais-je d'une voix suave, avant de déposer délicatement mes lèvres dans son cou, partie sensible chez le jeune homme. Mes mains glissèrent le long de ses bras, les caressant légèrement avant de remonter le long de son torse. Tout en le regardant, je défis les premiers boutons de sa chemise avant de l'embrasser tendrement.

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October & Jayden

Cela faisait plus de six longs mois que je n’avais pas vu le corps d’une femme dénudé. Ça commençait à faire long il faut l’avouer, surtout pour un homme, un homme comme moi, habitué aux pêchés de chaire féminine. Je n’avais pas eu envie d’aller voir ailleurs durant tout ce temps, j’avais d’autres soucis à régler, d’autres choses à mettre au point dans ma tête, et puis je ne voyais que par October à vrai-dire. Je ne voulais pas lui faire ça, le fait de partir était déjà bien assez pesant et difficile, rajouter  le fait d’avoir succomber à d’autres tentations n’aurait fait qu’envenimer les choses. Je savais que dans son cas, la situation était différente, que oui, elle m’avait remplacé à ce niveau-là plus d’une fois, mais aujourd’hui je m’en fichais. Il est vrai que d’y penser me faisait énormément de mal, et en conséquence, qu’il était difficile de ne pas y penser. Mais ce soir, j’avais l’impression de retrouver la October que j’avais toujours connue, celle pour qui j’étais tombé fou amoureux, le reste m’importait peu, je n’y pensais plus. Cette complicité que nous avions depuis toujours refaisait alors surface, je n’allais pas tout gâcher avec ces pensées néfastes, profitons de l’instant présent, le reste appartient au passé. Je la désirai un peu plus chaque secondes, ça en devenait presque incontrôlable, elle me rendait complètement fou, le désir qui était présent ne l’avait jamais autant été. Ces petits moments étaient toujours exceptionnelles en sa compagnie, il y’avait toujours cette petite chose, cette petite flamme qui venait rendre les choses uniques et irremplaçable. Oh oui, je n’aurais remplacé ces moments pour rien au monde. Je savais qu’elle était la femme de ma vie aussi pour cela, la jeune femme savait m’étonner un peu plus à chaque fois, elle savait me surprendre, chose que n’ont malheureusement pas tous les couples de plus de trois ans, non.  C’est aussi la raison pour laquelle je n’avais pas succombé à la tentation à New-York, et pourtant croyez-moi que j’ai eu l’occasion plus d’une fois. Mais non, rien n’y faisait. Je connaissais les raisons de mon départ et ça n’était pas en vue de me reconstruire, loin de là.  Je savais qu’il faudrait du temps pour qu’elle et moi nous puissions envisager de nous reconstruire correctement, mais je prendrais le temps qu’il faut ; Quand la personne en vaut la peine, on attend le temps qu’il faut attendre, c’est tout. Il y’aura des bas mais aussi des hauts, des jalousies incontrôlables qui viendront tout remettre en question, des disputes, parce que oui, nous ne seront pas toujours d’accord sur tout. Mais n’est-ce pas cela la vraie vie de couple ? N’est-ce pas ça l’amour ? A mes yeux, les couples qui ne se disputent jamais et qui voient la vie en rose, finiront dans le fossé, c’est certain.

Alors nous étions là, elle et moi, dans cet appartement qu’elle avait déserté suite à mon départ précipité. Mais de ça aussi on s’en fichait momentanément. Tout ce qui importait, c’était elle et moi, et ce que nous nous apprêtions à faire. J’avais décidé de jouer un peu, de faire monter un peu le désir, même si aprioris, il était déjà bien présent. J’adorais faire durer les choses, la découvrir à nouveau petit à petit, profiter de chaque seconde en sa présence. Visiblement ça ne déplaisait pas à la jeune femme qui me suivit alors dans le mouvement. Elle défit alors la fermeture de sa robe qui glissa dans un mouvement divin. Je souris, tout en me mordillant la lèvre, je ne pu m’empêcher de jeter un coup d’œil à ce corps si parfaitement dessiné. Elle était parfaite à mes yeux, je n’aurais rien changé chez elle, strictement rien, elle touchait la perfection, et j’avais beaucoup de chance de l’avoir, rien que pour moi. J’adorais ce côté innocent qu’elle prenait, je savais qu’elle était autant joueuse que moi, nous ne nous aimions pas pour rien. Elle s’approcha alors de moi, avec un regard sensuel à souhait, mon Dieu elle me connaissait par cœur. Tout mon corps frissonnait à ce moment-là. « Oh je suis sûr que ça va me plaire … » Elle déposa alors quelques baisers dans ma nuque, je fermais les yeux à ce contact pour le savourer pleinement, elle savait y faire avec moi. Ma tête alla doucement en arrière, oui, je savourais. Mes mains se posèrent doucement sur hanches dénudées, je la serrai un peu plus contre moi, j’avais besoin de la sentir collée à moi. Elles remontèrent alors jusqu’à ses bras, j’en profitai alors pour descendre lentement les bretelles de son soutien gorge. October avait toujours de la très belle lingerie qui mettait d’avantage son corps en valeur mais je dois avouer que je la préférais nue. Je l’embrassai donc sensuellement, le désir se faisait ressentir dans nos baisers. Je ne pouvais plus tenir comme ça, j’avais besoin de ne faire plus qu’un avec la femme de ma vie. Tout en l’embrassant, je saisis October par l’extérieur de ses cuisses pour la porter contre moi. « J’en peux plus. » murmurais-je entre deux souffles, je me dirigeai vers les quelques marches qui donnaient sur notre ancienne chambre, ouvrai la porte d’un coup de pied, pour ensuite poser délicatement October sur le lit dans lequel nous dormions autrefois. J’en profitai pour l’embrasser sensuellement dans la nuque. Nous allions donc nous laisser aller elle et moi aux doux plaisirs charnels que nous attendions tant. Je savais que ce moment allait être magique et unique comme toujours. Comme à chaque fois. Je savais qu’elle allait se réveiller à mes côtés le lendemain matin comme avant, comme si rien ne s’était passé auparavant comme si rien n’avait changé, et ce sentiment me remplissait de bonheur jusqu’au plus profond de moi. La retrouver, elle, et personne d’autre.

Code by Silver Lungs

You've been on my mind, I grow fonder every day, lose myself in time just thinking of your face. God only knows why it's taken me so long to let my doubts go. You're the only one that I want. I don't know why I'm scared, I've been here before. Every feeling, every word, I've imagined it all. You'll never know if you never try to forgive your past and simply be mine, .

_____C'était fou l'amour qu'il pouvait y avoir entre nous, encore aujourd'hui je peinais à y croire. Pendant des années j'avais cru qu'il me serait impossible d'aimer à nouveau, détruite par une relation qui avait lamentablement échouée, me laissant désorientée et bouleversée. Il m'avait fallu du temps, beaucoup de temps pour pouvoir espérer être à nouveau heureuse un jour. Je m'étais protégée, rejetant toute forme d'attachement amoureux. L'amour ? Ce n'était plus pour moi. Et puis un jour il vous prendre par surprise... Le coup de foudre arrive et vous ne pouvez plus lutter. Vous lâchez les armes, vous laissant porter par cette vague nouvelle. Il était arrivé dans ma vie, comme un ange tombe du ciel. Les barrières que j'avais mis tant de temps à bâtir s'étaient effondrées malgré moi. Je ne pouvais pas vaincre le vrai et grand amour. Quand il arrive dans votre vie vous n'avez pas d'autre choix que de l'accepter. Sans même m'en rendre compte j'avais laissé mes sentiments grandir jusqu'à ne plus avoir peur. Jayden m'avait sauvé de cette angoisse. Il avait su lire en moi et traverser cette carapace solide, cette muraille de pierres que j'avais construite au fil des années afin de ne plus voir mon cœur se briser une nouvelle fois. J'avais pris le risque d'aimer de nouveau. J'avais souffert, oui... On souffre tous lorsqu'il s'agit d'amour. Mais le bonheur que je pouvais ressentir à ses côtés n'avait pas de prix... Grâce à lui je rêvais de nouveau. Jayden représentait mon idéal masculin et si tout semblait extrêmement compliqué entre nous, il était hors de question que je renonce à lui un jour. Malgré la difficulté, on ne pouvait accepter de perdre son âme sœur. Beaucoup de gens ne nous comprenaient pas, mon petit frère par exemple. Il me demandait souvent pourquoi je me battais pour Jayden, pourquoi je restais avec lui au vu de toutes les souffrances que j'avais enduré. Il n'arrivait pas à se rendre compte qu'en réalité je ne me voyais avec personne d'autre que le jeune Lewis. Peu importe les douleurs, c'était lui ou personne. Aaron semblait parfois ne comprendre que j'avais trouvé mon grand amour et que je n'étais pas prête de le lâcher. J'avais compris depuis bien longtemps que l'amour engendrait souvent la souffrance. C'était ainsi. Car quand on aime on est fragile, on donne à l'autre la possibilité de nous détruire. Mais il ne fallait pas éviter les sentiments amoureux pour autant, la peur était certes justifiée mais c'était si beau d'aimer et d'être aimé en retour. C'était une sensation unique et merveilleuse que chacun de nous devait pouvoir vivre et ressentir un jour. Tout le monde méritait de trouver l'amour. Tout le monde sans exception...

Alors que je le regardais je réalisais la chance que j'avais. Jayden avait fait énormément d'efforts pour pouvoir me plaire. Il avait mûri pour moi. Le jeune homme infidèle qu'il était à l'université avait disparu à la seconde où nous avions décidé de nous donner une vraie chance. Si les choses avaient dérapé par le passé, c'était en grande partie de ma faute. Jamais il ne m'avait trahi. Il avait pardonné mes erreurs et avait réussi à m'aimer davantage. Comment pouvais-je ne pas craquer face à tout cela ? Si il m'était arrivé de me battre pour lui quelques fois, il fallait également savoir la patience qu'il avait eu à mon égard lors de mes périodes de doute. Remettre notre relation en question n'avait pas été facile pour lui, pourtant il l'avait accepté, nous donnant par la suite une nouvelle chance. Peu d'hommes auraient fait ça et j'en étais parfaitement consciente. Alors oui, la confiance que j'avais en lui avait été ébranlée suite à son départ inattendu, mais je ne devais pas rester focalisée sur les aspects négatifs de notre histoire amoureuse. Il fallait savoir parfois effacer tout ce qui était mauvais et ne se concentrer que sur le positif, sinon on se détruisait à petit feu. La vie était bien assez difficile pour ça, il fallait se battre pour s'en sortir et être heureux. Voilà pourquoi ce moment, devenu si banal aux yeux de certains, était pour moi un instant de pur bonheur. Magique, même. Il y avait cette connexion qui se créait entre nous lors de l'acte amoureux, connexion que je n'avais ressenti avec personne d'autre au cours de ma vie. Cette nuit était ainsi, particulièrement importante et significative à mes yeux. Évidemment j'avais terriblement envie de lui, mais ce n'était pas la seule chose qui rentrait en compte. Je lui prouvais ce soir que je croyais encore en nous et que malgré mes écarts il n'y avait que lui. Pour toujours...

Je sentis ses mains sur mes hanches et frissonnais à ce contact. Cette douceur était particulièrement agréable. Je sentais dans chacun de ses gestes tout l'amour qu'il pouvait me porter et cela me faisait perdre la tête. Ses baisers ardents me retournais complètement. Jayden savait parfaitement bien si prendre avec moi, c'était même dingue qu'après toutes ces années il me fasse ressentir tant de choses. Il parvenait encore à me surprendre et je l'aimais d'autant plus. Tout à coup je me sentis soulevée. Un sourire en coin pris place sur mon visage, tandis que mes jambes encerclaient la taille du jeune homme réduisant la distance de nos deux corps. Sa remarque me fit sourire davantage tant elle était partagée. Moi non plus, je n'en pouvais plus. Et si il n'avait pas fait le premier pas, je crois que c'est moi qui l'aurait fait en le tirant violemment vers la chambre. Alors qu'il me portait vers le lit, j'en profitais pour lui mordiller le lobe de l'oreille tout en prononçant quelques paroles salaces, qui je l'espérais, l'exciterait davantage. Et à peine sentis-je le corps chaud de Jayden contre moi que je perdais totalement pieds. La nuit allait être merveilleuse, j'en étais intimement persuadée. Déjà, je ressentais la féérie  et le charme du moment. « Je t'aime mon amour » murmurais-je tendrement alors que doucement nos corps ne faisaient plus qu'un.


Quelques rayons fins de lumière traversaient la pièce l'ensoleillant légèrement. Cela donnait un petit côté chaleureux et coquet à la chambre. Doucement, je m'éveillais, quelque peu gênée par la lumière du jour. Mon corps nue était collé à celui de mon homme, qui lui était encore endormi. Je me serrais davantage contre Jayden, profitant de ce moment intime que nous partagions. Automatiquement je repensais à la nuit merveilleuse que nous venions de passer ensemble. Cela avait été si fabuleux qu'un frisson s'empara de tout mon corps rien qu'à ce souvenir. Il n'y avait qu'avec lui que je pouvais ressentir ce genre de choses, c'était quelque chose d'incroyable et d'insensé à la fois... C'était tellement agréable de se réveiller aux côtés de la personne qui fait battre notre cœur. C'était une sensation unique. J'avais oublié à quel point cela m'avait manqué durant ces six longs mois. En réalité, tout chez lui m'avait manqué. Je ne pouvais plus me voiler la face désormais, c'était une évidence : j'avais besoin de Jayden à mes côtés. Et même si je ne parvenais pas à le pardonner totalement, l'impression que nous étions sur la bonne voie était présente, me redonnant espoir concernant notre relation. Lentement je vins déposer un baiser sur les lèvres de mon cher et tendre qui s'éveilla à ce contact. Un sourire amoureux étira mes traits, craquant face à sa mine endormie. « Bonjour mon ange. »