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Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Histoire de clés
Cela fait combien de semaines au juste que je ne me suis pas autant amusée que ce soir-là ? Je ne sais pas mais, cette soirée va être gravée dans ma mémoire pour un bon et long moment… Ces temps-ci je suis énormément occupée par mon travail avec tous les croquis que je dois dessiner à cause de « l’inondation » qu’il y a eu dans mon appartement récemment c’est donc tout normalement que ma cousine Alice m’a proposé alors que j’étais en plein travail de sortir un peu entre amis. Je ne peux rien refuser à ma cousine Alice, c’est l’une des rares personnes ici dans cette ville qui connaisse tout de ma vie de A à Z . C’est une personne avec le cœur sur la main, je sais qu'en cas de besoin c’est la première personne que j’appelle de plus elle me donne énormément de conseil quand je lui en demande. Quand nous étions petites, on n’était pas très proche c’est vrai… Mais depuis la mort de mon père notre relation a changé du tout au tout, et c’est en partie grâce à elle que je me suis plu dans cette magnifique ville. C’est donc en compagnie de ma cousine Alice et d’une bande d’amis que nous avons fait toute la soirée la tournée des bars, et pour une fois j’ai bu… Beaucoup bu… Je suis dans un état second, c’est la première fois que je bois autant, et je ne supporte pas du tout l’alcool alors c’est assez drôle à voir je pense. J’avais absolument demandé à Alice de m’arrêter dans mon élan au début de la soirée mais elle aussi à succomber à la tentation de la boisson juste pour une soirée. C’est vrai que dans mon adolescence je ne suis pas beaucoup sortie c’est donc pourquoi je ne supporte pas bien l’alcool. Nous sortons du troisième bar, bras dessus bras dessous avec Alice je peine à marcher droit. J’essaie de regarder alors ma montre à mon poignet gauche, mais ma vue est brouillée par l’alcool. Je mets plus d’une minute pour que me rendre compte qu’il est plus de trois heures du matin. Je ne sais pas comment fait Alice pour ne pas vomir, car elle a bu beaucoup plus que moi, nous rigolons toutes les deux pour un rien c’est absolument terrifiant comme réaction… Comment je vais faire demain pour me concentrer, pour avoir juste un semblant d’idée pour ma collection de sous-vêtements… Mais je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort que notre amie Lydia nous propose un dernier endroit à faire avant de rentrer chez nous dormir « Hé les filles, ça vous dit d’aller à la plage ? Histoire de finir la soirée en beauté. » Je tourne doucement la tête à ma cousine qui se trouve juste à côté de moi et je ne lui demande pas son avis et je réponds instinctivement « Ouiiiiiiiii ! » Je sais pertinemment que c’est l’alcool qui parle pour moi et non la raison mais tant pis, il faut s’amuser. Je suis jeune, belle et surtout j’ai besoin de m’amuser, de m’ouvrir aux autres. C’est alors que nous partons en direction de la plage… Il ne fait pas très froid à trois heures du matin et surtout que nous sommes en hiver, je suis vêtue d'un jean en cuir et d’un top couleur blanc avec une paire de talons blancs assortis avec mon top, autant dire que je n'ai pas passé des heures à me préparer. Il ne nous a pas fallu beaucoup de marches pour arriver à la plage que Lydia parlait. À peine arriver, je dois enlever mes talons pour pouvoir marcher droit. J’enlève mon bras de celui d’Alice pour les enlever et je tombe comme un sac à patates dans le sac, c’est alors qu’un grand fou rire nous vient ma cousine et moi. Quesqu'on peut être débile quand on est ivre… Je me relève avec l’aide de notre amie Lydia, je ne suis pas très grossesse mais elle peine quand même à me relever, c’est à se poser des questions sur mon poids… Une fois relever, je marche tranquillement sur le sable, je respire l’air bien frais de la plage quand j’entends Alice nous crier « J’ai acheté quelque chose cette après-midi ! »
Ce soir, les maîtres mots sont « profiter » et « décompresser » pour notre plus grand plaisir. Profiter des amis avec lesquels nous sortons et de l'alcool qui coulera à flot, décompresser des études car quelles qu'elles soient, elles nous prennent à tous plus ou moins de temps, et je peux vous assurer qu'en ce qui me concerne, cette idée de débauche m'a séduite au quart de tour. Ma cousine Savannah fait aussi partie de la fête puisque nous avons ces amis en commun certes mais aussi parce qu'elle est un peu comme une sœur pour moi, la sœur que je n'ai pas eue même. Avec elle, je me sens aussi libre qu'à l'aise, parce qu'elle me connait très bien, parce qu'elle ne me juge pas et aussi parce qu'elle a le sens de l'amusement tout comme moi. Sans doute moins dévergondée que moi mais ça, c'est loin de me rebuter bien au contraire. L'idée que l'une des deux soit plus posée que l'autre a du bon, non ? Ce soir, je suis vêtue d'une petite robe noire qui traine dans mon placard depuis plusieurs années déjà mais qui ne semble pas vieillir tant elle me va toujours aussi bien. Non pas que je sois narcissique, mais je sais reconnaître ce qui me met en valeur ou non, vous voyez ? Lydia nous propose donc d'aller sur la plage, idée vite acceptée et déjà nos pas nous y mènent allègrement. Chaque fille prend le temps de retirer ses escarpins, j'en fais de même avant de voir ma cousine chuter dans le sable assez drôlement, ou plutôt ridiculement même si étrangement, je trouve ça plutôt mignon. L'alcool joue, sans aucun doute. Je me sens légère, comme si rien ne pouvait nuire à ma soirée, comme si tout n'était que joie. Donc me voici en train de rire bêtement en voyant Savannah à terre, avant de ranger mes chaussures dans mon sac et en y jetant un coup d'oeil, je tombe sur l'un de mes achats de l'après-midi, sauf que lui j'ai oublié de le ranger - cacher - chez moi. Dénuée de timidité, je me précipite vers le groupe pour les avertir de ma trouvaille. « J’ai acheté quelque chose cette après-midi ! » Et sans attendre, je sors les menottes du sac, sac que j'abandonne lâchement sur le sable tandis que nous nous asseyons tous au bord de l'eau en un cercle plus ou moins rond. L'un des gars se rapproche et me lance un regard espiègle. « Au moins on sait ce que tu vas faire subir à ton mec tout à l'heure en rentrant... » Je rigole en y pensant ; l'idée de menotter RJ à un lit est à vrai dire beaucoup plus hilarante que vraisemblable. Puis je me tourne vers ma cousine et les autres filles en agitant les menottes. « Alors, laquelle de vous a été la plus vilaine ces derniers jours ? Elle aura le privilège de tester les super menottes de l'un des meilleurs sex-shops de tout LA ! » Allez, je peux m'en persuader, c'est déjà ça ! Mon regard se pose sur Savannah, malignement, très malignement, et je penche la tête sur le côté, déjà presque sûre que ça tombera sur elle. « Savy, avoue-nous tes crimes. »
. C’est alors que la première remarque d’un ami à nous arrive aussitôt envers ma cousine « Au moins on sait ce que tu vas faire subir à ton mec tout à l'heure en rentrant... » Je me mets à rire, oh mon Dieu ! Pourquoi je me mets à imaginer le petit copain à ma cousine et elle-même dans le même lit et elle en train de lui passer les menottes. Mais pourquoi j’ai imaginé ça ?! C’est là que je vois Alice qui est assise juste à côté de moi se tournait tout doucement et subtilement vers moi avec son grand sourire que je connais si bien. Je lui fais les gros yeux et elle dit à haute voix « Alors, laquelle de vous a été la plus vilaine ces derniers jours . Elle aura le privilège de tester les super-menottes de l'un des meilleurs sex-shops de tout LA ! » Je me mets à rire doucement et Alice me demande devant tous nos amis d’avouer tous mes crimes… Moi des crimes ? Jamais je ne suis trop sage pour ça ! Bon ok, je ne suis pas si sage que je ne le parais… Je ne vais pas tout dévoiler en une soirée non mais oh ! C’est vrai qu’un jour au lycée j’ai faits quelque chose qui aurait pu me valoir une exclusion totale ! Je décide d’en faire mon « crime » du soir. . « Quand j’étais au lycée, je n’étais pas très très bonne en maths. Et je devais absolument augmenter ma moyenne sinon je pouvais dire au revoir à l’examen de fin d’année. Alors avec une amie, on a volé les clés du bureau de notre prof’ de maths et nous avons pris les copies des exams’… » Ce n'est pas si énorme que ça mais je sais pertinemment que sans ces copies-là, je ne pouvais pas augmenter ma moyenne. J’ai toujours été nulle en maths ce n’est pas de ma faute ! Je vois déjà les gros yeux d’Alice, d’habitude je lui absolument tout mais ça elle ne le savait pas du tout. Et puis quoi ? Nous avons tous nos secrets les plus honteux ! Je me tourne vers cette dernière avec un grand sourire « Ne fait pas ton innocente ma chère ! Tu as faits surement pire que moi, je suis sure ! » Eh oui, de nous deux c’est elle LA tète brulées de notre duo. Toujours en train de braver l’interdit mais c’est très bien comme ça. Au moins elle me « dévergonde » un peu et moi je la calme un peu dans ses délires les plus fous. Je prends alors les menottes des mains d’Alice et ouvre un côté pour me le mettre au poignet droit et referme aussitôt l’engin sur mon poignet. Je sais pertinemment qui va finir d'accrocher à moi ce soir… 
Je savais que ma cousine avait un caractère bien trempé depuis toute petite mais là elle fait fort quand même ! C’est sûr que par rapport à mon caractère, en gros Alice c’est le feu, très caractérielle mais avec un cœur énorme. Une gentillesse et elle a quelque chose de très doux quand on la voit, elle aspire confiance. Et de l’autre côté il y a l’eau, c’est-à-dire moi, quelqu’un d’effacée enfin d’apparence mais quelqu’un qui a un caractère quand même bien trempé. Sauf que je ne le montre pas souvent, juste quand on me fait chier ou pour dire ce que je pense. C’est vrai qu’au lycée je n’ai pas beaucoup fait de conneries mais quand j’ai volé ces fichus contrôles de mathématiques, j’étais constamment mal. Toujours en train de rougir quand le sujet revenait. Je regarde Alice en rigolant « Je ne sais pas pourquoi je te l’ai pas dit, mais j’avais tellement honte et en même temps ça m’a beaucoup plu ! J’étais une délinquante, enfin à moitié parce que j’aurais pu faire un malaise quand j’ai volé les réponses. » Je n’imagine même pas la réaction de mon père si quelqu’un avait découvert ce secret ! Je sais que je peux faire confiance à Alice mais à cette époque-là, je ne parlais à presque personnes donc c’était difficile de lui demander. Quand c’est au tour de ma cousine de nous dire toute la vérité sur ses délits de jeunesse, je n’en crois pas mes oreilles. Elle peut être la pire des garces en fait, je le savais mais la pauvre quand même ! Elle m’avait parlé de cette jeune fille, mais pas de tous ces petits coups. Je lui lance un tout petit peu de sable en rigolant « Petite garce ! Mais bon elle l’a bien mérité si je me souviens bien ! » C’est alors que ma cousine me tend son poignet, je ne réfléchis même pas, en même temps je ne réfléchis pas beaucoup depuis cette soirée. Je referme sur son poignet quand je vois le visage d’Alice devenir blanc. Mais que lui arrive-t-il ? Elle a envie de vomir peut-être . Quand après quelques secondes, quelques mots sortent de sa bouche « Euh... Les clés... » Oh non ce n’est pas vrai ! Je n’avais pas pensé à ça. C’est alors qu’elle me tire vers elle pour chercher dans son sac, je me retrouve totalement couché sur le sable. C’est presque si je ne mange pas quelques grains de sable. Je tire sur mon poignet emprisonne et grimace « Aliiiiiiiiiiiiiice ! Doucement ! » Je veux lui faire comprendre que maintenant nous sommes comme des siamois, si elle bouge à gauche je bouge à gauche avec elle et vis vers ça. Je tire donc les menottes vers moi pour faire en sortes que je remette dans une position acceptable et normale quand notre amie Lydia reprit la parole « Ne vous n’inquiétez pas, j’ai la clef ! » Je soupir de soulagement, je regarde Alice qui était toujours en train de fouiller dans son sac. Je lui donne un petit coup de coude pour lui faire signe et pour lui sortir la tête de son sac. « Regarde-on est sauvé ! » Mais j’ai peut-être parlé trop vite car notre amie est dans un état que je me demande comment elle fait pour marcher. Je me lève doucement pour laisser le temps à ma cousine de suivre le mouvement. Lydia rit de bon cœur quand elle lance la clé derrière elle, comme dans les mariages. Vous voyez la mariée, quand elle lance son bouquet de fleurs, la même scène mais avec les clés des menottes. Je n’ai même pas eu le temps de dire non que je vois la minuscule clé volait dans les airs puis retomber dans l’immense plage. Je passe ma main libre sur mon visage, ce n’est pas possible ! Je prends une grande inspiration pour ne pas me jeter sur Lydia et la tuer sur le champ « Lydia, tu te rends compte de ce que tu viens de faire là ? » Je ne pense pas qu’elle se rend totalement compte, c’est surtout l’alcool qui guide tous ses gestes. Puis mon regard se tourne vers Alice qui depuis quelques minutes je n’entends plus.