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    PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Mar 24 Sep 2013 - 9:52
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    Sky Wilson
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    Merde, merde, merde J'étais à la bourre, vraiment à la bourre. Mon réveil avait décidé de ne pas sonner ce matin, et bien sûr je ne m'étais réveillée que deux heures plus tard. Autant de vous dire que j'étais très très en retard. Je détestais ça : devoir me dépêcher, me préparer en vitesse et courir partout. Le matin j'avais besoin de prendre mon temps, d'y aller doucement vous voyez ? Mais là c'était loupé et en beauté ! Heureusement que je n'avais rendez-vous qu'à 10H30 ce matin, mon seul coup de chance d'ailleurs. Mais ma montre indiquait déjà 10H15 et je n'étais pas à côté de mon cabinet, de plus il me fallait impérativement un café, c'était vital. Impossible pour moi de travailler correctement sans ma dose de caféine, c'était impensable. Comme à son habitude le Starbucks était plein, ce qui eut le don de m'agacer un peu plus. J'étais loin d'être patiente surtout dans ce genre de situations. J'étais une vraie boule de nerfs, prête à exploser. Café en mains, j'essayais tant bien que mal de courir avec mes talons aux pieds. Quelle idée de porter ça quand on est en retard ! C'est pas facile d'être une femme, moi je vous le dis ! Mes pieds me faisaient atrocement mal mais j'étais tellement concentrée pour ne pas aggraver mon retard que je n'y prêtais même pas attention. Vite ! Le métro était en train de refermer ses portes, et je n'avais plus le temps d'attendre le prochain. Gracieusement je me glissais à l'intérieur, prenant garde de n'écraser les pieds de personne. J'allais me retourner afin d'aller plus loin quand quelqu'un me rentra dedans. Tout mon café se renversa sur la personne en question. Alors là c'était le pompon ! Il fallait que ça m'arrive aujourd'hui. Non mais sérieusement j'étais maudite ou quoi ? « Non mais vous pouvez pas faire attention ? » Je regardais par terre, pour constater les dégâts. Pour le café c'était fichu. Je soupirais d'agacement. Je sentais que la journée serait longue, très longue... D'un regard froid je toisais l'inconnu qui m'était rentré dedans. J'étais de très très mauvaise humeur et il valait mieux pour lui qu'il soit compréhensif car cela risquait de tourner très vite à l'orage. J'étais du genre à ne pas me laisser marcher sur les pieds. « Vous me devez un café ! »

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Lun 7 Oct 2013 - 14:00
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    Aujourd'hui, les projets de Paul étaient bien simples, tous comptes faits : on lui avait parlé d'une psychologue, basée au Westwood, et s'il n'avait jamais réellement prêté attention à ce genre de pratiques, notre médecin s'était mis à s'interroger quant à l'utilité d'un tel professionnel dans sa vie. Il était assez cependant assez dubitatif, voire même sceptique, des capacités de cette professionnelle, partiellement dû au fait que la psychologue en question (car oui, c'était une femme, pour commencer !) s'appelait October, chose qu'il ne comprenait pas (avez-vous déjà croisé une française prénommée Janvier ou Février, vous ? Non ? Alors comprenez son incompréhension face à ce système anglophone dans lequel tout semblait pouvoir faire office de prénom) ; partiellement, également, dû à un pressentiment intérieur qu'il ne devrait pas s'aventurer dans le terrain dangereux qu'était la psychologie humaine. Il avait cependant pris son rendez-vous, sagement, comme un grand, et tout ce, dans le plus grand des secrets, sans en informer sa femme. Il fallait dire que leurs rapports en ce moment étaient plus que tendus, bien qu'il sache consciemment que son incapacité à porter un enfant n'était pas - exactement - de sa faute. Ayant décidé de rejoindre le cabinet de cette Mlle. Tyler via le métro, au lieu de conduire, ce matin là, une erreur dans ses plans l'avait poussé à entrer en une difficile et rude course contre la montre ... Tant et si bien qu'il n'était pas aussi concentré qu'il aurait dû l'être, et était rentré dans le wagon avec un peu trop d'entrain ... Assez d'entrain pour se retrouver brûlé par la chaleur d'un café qui n'attendait que son arrivée pour se renverser. La demoiselle en question semblait fière, et peu commode, et de par son apparence, et de par son langage. Bredouille, il énonça faiblement un simple : " Pardonnez moi " avant de porter son regard vers ses belles chaussures luisantes en cuir noir. Le voyage ne serait que de quelques minutes, mais il avait la vague impression que cette discussion ne se terminerait pas là et, au contraire, s'éterniserait, tout comme le voyage en métro. Il se promettait mentalement de ne plus jamais se décider à sortir sans la voiture à l'avenir, en tous les cas : c'était très probablement la pire idée qu'il avait pu avoir, ces derniers temps. Du moins, c'était ce qu'il pensait à l'époque.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Mer 9 Oct 2013 - 4:42
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    Sky Wilson
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    La vie était faite de hasards qu'on ne soupçonnait pas. Aujourd'hui en était la preuve. J'étais bien loin de me douter que cet homme qui venait de me bousculer cherchait à me rencontrer. À mes yeux ce n'était qu'un simple inconnu qui avait eu le malheur de dire bonjour à mon café brûlant. Et pourtant... Le hasard nous avait réuni ici, au même endroit au même moment, et aucun de nous ne semblait le réaliser. Face à sa mine dépitée je me radoucis aussitôt. Il semblait incroyablement calme compte tenu de la situation et  je m'en voulus presque immédiatement de m'être emportée de cette façon. Ce n'était pas mon genre du tout et surtout nous étions tous les deux fautifs dans l'histoire. Je détestais être à cran ! J'étais plutôt de ceux qui aiment gérer leurs émotions et qui ne se laissent pas submerger. Mais aujourd'hui le stress l'avait emporté sur la raison et le contrôle de soi. « Non c'est moi qui suis désolée je n'aurai pas dû vous parler ainsi. Excusez-moi... J'étais pressée et je n'ai pas fais attention. »  À quoi bon l'accabler davantage ? C'était lui qui était couvert de café et non moi. De plus tous les regards étaient tournés vers nous, les gens attendaient avec impatience la querelle mais malheureusement pour eux je ne souhaiter pas en rajouter. Je n'étais pas d'humeur à me battre ce matin je sentais que la journée serait assez longue comme ça. Je regardais ces chaussures me sentant légèrement coupable. Une grimace de gêne prit place sur mon visage. J'avais l'air d'une enfant que l'on venait de surprendre après avoir fait une bêtise. « Je suis navrée pour vos chaussures... » ajoutais-je sincère. « Où descendez-vous ? Je pourrais peut-être vous offrir un café pour me faire pardonner ? » Ce n'était pas forcément une bonne idée sachant que j'étais déjà en retard mais au point où en j'étais une minute en plus n'allait pas changer la donne. Et je souhaitais réellement me rattraper d'avoir été si hautaine envers lui. Ce n'était pas moi ça, je n'aimais pas véhiculer une image qui ne me représentait pas. Certes je n'étais pas du genre à me laisser faire mais je ne me croyais pas supérieure pour autant. Loin de là.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Ven 18 Oct 2013 - 20:01
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    Il dévisageait la jeune femme face à lui d'un regard à la fois curieux et inquiet. Il ne savait pas trop comment gérer ce genre de situations, le temps ne lui ayant pas donné bon nombre d'expériences similaire par le passé. Il craignait, initialement, s'être attiré les foudres de cette madame qu'il ne saurait calmer : se faire disputer dans le métro n'était pas ce que lui considérait comme étant une matinée "réussie" et il ne souhaitait pour rien au monde se retrouver dans un tel cas de figure. Heureusement pour lui, elle ne semblait pas d'humeur à faire d'un café tout un scandale, lui adressant, au contraire, un sourire des plus enchanteurs. Souriant faiblement, Bitemignon se demanda s'il était tiré d'affaire ou non. Peut être qu'aujourd'hui serait son jour de chance ... Et inversement, peut être que non. Elle s'excusa, ce qui coûta un sourire supplémentaire au gynécologue. "Ce n'est pas grave. Ce sont des choses qui arrivent." Lui, avait depuis longtemps abandonné la possibilité de s'énerver pour si peu : cela allait à la fois contre sa nature et son éducation. Le regard de la demoiselle vint alors se poser sur ses chaussures de cuir noir imbibées de café ; acte qui lui donna immédiatement envie de s'excuser pour son manque d'adresse. L'homme rit légèrement, amusé pour toutes ces formalités pour, au final, si peu de choses. Elle lui demanda où il descendait à l'instant même ou les portes s'ouvrirent. Sautant du train, il lui répondit rapidement par un : "Ici, à vrai dire, et navré, mais je crains être assez en retard comme ça." Saluant l'inconnue d'un rapide geste de la main, il s'engouffra alors dans le premier escalier qui semblait mener au monde extérieur sans prendre le temps de se retourner. Une fois dehors, il tenta tant bien que mal de se repérer dans le quartier, arrivznt devant le bâtiment où devait avoir lieu son rendez-vous cinq minutes après l'heure à laquelle il avait été sommé d'arriver. Inspirant profondément, il franchit le seuil de l'immeuble avant de monter les marches jusqu'au deuxième étage.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Lun 11 Nov 2013 - 5:41
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    J'étais du genre à m'emporter facilement lorsque j'étais nerveuse. Je détestais d'ailleurs cette perte de contrôle sur mes émotions, ça ne me ressemblait pas du tout. Heureusement il semblait que j'étais tombée sur un type assez compréhensif, pas du genre à en faire toute une montagne quoi. Encore heureux car j'avais vraiment pas la tête à me disputer pour un rien. Mais en le voyant si calme face à la situation assez cocasse il fallait le dire, je me détendais peu à peu. À quoi bon s'énerver ? Finalement l'incident ne se terminait pas trop mal contrairement à ce que j'aurai pensé au départ. Les gens pouvaient être si désagréable parfois ! Ça en était presque déprimant je vous jure. Et je pouvais pas m'empêcher de m'en vouloir d'avoir réagit comme tout mes ces personnes qui deviennent odieuses tant elles sont stressées. Brr, j'en avais froid dans le dos de me dire que je pouvais devenir pareille. Heureusement ma nature courtoise et polie reprirent le dessus, me poussant à vouloir me faire pardonner à tout prix.  Mais j'eus à peine le temps d'entendre sa réponse qu'il était déjà parti. Bon. En fin de compte ce n'était peut-être pas plus mal, après tout autant ne pas être encore plus en retard que je ne l'étais déjà non ? Me précipitant moi aussi à l'extérieur du métro je ne pris qu'une demie seconde pour juger qu'il y avait bien trop de monde qui attendait l'ascenseur et qu'il était préférable de prendre les escaliers. Avec grâce je montais rapidement les quelques marches me retrouvant enfin dehors. C'était tout de même plus agréable que d'être sous terre. D'un pas ferme je me dirigeais vers l'immeuble où se trouvait mon cabinet. Je vis quelqu'un sortir de l'ascenseur et si tout à l'heure j'avais privilégié la marche je comptais bien profiter de l'occasion pour me reposer un peu les pieds qui commençaient déjà à me faire souffrir. Telle une féline je me suis glissée dans l'habitacle de justesse. Arrivé au deuxième étage les portes s'ouvrirent et au même moment je vis l'homme du métro débouler des escaliers. Tient que faisait-il ? Curieuse je m'avançais vers lui.  « Le monde est petit non ? » Il leva le regard surpris. Il y avait de quoi l'être je devais bien l'avouer. Était-ce lui mon client ? Ce serait vraiment drôle si c'était le cas ! « Vous avez rendez-vous ici ? » 

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Dim 15 Déc 2013 - 11:09
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    Au départ, il s'était inquiété. Ayant eu affaire aux hystériques capables de faire des scène de ménage pour le plus infime détail par le passé, Paul avait eu peur de retomber à nouveau sur un des rares spécimens de cette catégorie de femmes bien particulières. Il se détendit cependant lorsqu'il eut pris conscience du fait que cette femme n'avait pas eu l'air d'être hystérique - révélation découverte en s'apercevant qu'elle ne s'était pas mise à l'asséner de coups sans raison mais lui parlait d'une façon plutôt calme. Leur "altercation" - si l'on pouvait qualifier cela ainsi - avait donc pris donc une fin prématurément amiable, ce qui l'arrangeait grandement, tout compte fait. C'est ainsi que leurs chemins se séparèrent pour l'éternité ... Du moins, c'était l'impression que Paul avait. Comment aurait-il pu se douter, après tout, que le hasard avait déjà décidé de mettre cette femme sur son chemin avant même qu'ils ne se soient rencontrés ? Comment aurait-il pu le savoir, lui, qu'il se serait retrouvé sur son chemin une deuxième fois, en arrivant au deuxième étage de cet immeuble dans lequel il n'avait, par le passé, jamais mis les pieds ? Ébahi, les yeux rivés sur le visage exotique de cette jeune femme, il la regarda, béat ; stupéfait de se retrouver face à elle, à nouveau, et en si peu de temps. « Il semblerait bien que oui ... » Répondit-il donc d'un ton pensif. Qui était cette femme ? Pourquoi se croisaient-ils autant de fois en si peu de temps ? Tant de questions auxquelles seul le temps pouvait répondre. Elle lui demanda s'il avait rendez-vous ici, suite à quoi, pris de panique, il répondit par la simple négation que « Non. » Il s'essaya alors à sourire de la façon la plus convaincante qu'il pouvait, se demandant si elle avait rendez-vous également ou non. Pas un instant l'idée qu'elle aurait pu être celle qu'il consulterait ne frôla ses pensées - ou si cela avait été le cas, le contact aurait été bien trop bref pour que Paul puisse songer à cette simple hypothèse. « Je suis venu voir quelqu'un dans l'immeuble. Et vous ? » L'escalier montant plus haut n'étant pas très loin à première vue, son excuse pourrait peut être marcher. Peut être. Avec beaucoup de chance. Et de justesse, de surcroît.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Sam 8 Fév 2014 - 15:43
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    Sky Wilson
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    La vie était faite de hasards, de coïncidences qu'on ne soupçonnait même pas. J'étais bien placée pour savoir que rien n'était vraiment écrit, que tout n'était que surprise. C'était ça la vie. Un enchainement de coups de théâtre, bons ou mauvais. Certains appelaient cela le destin, d'autres n'y croyaient pas et se contentaient de dire que c'était le cours normal des choses. Mais une chose était certaine, nous n'avions pas fini d'être étonnés. Aujourd'hui était un exemple de ces drôles de choses qui pouvait nous arriver parfois. Jamais je n'aurai cru en me couchant hier, vivre une matinée si agitée. Jamais je n'aurai pu prévoir que cet homme dans lequel j'étais rentrée et qui était un parfait inconnu à mes yeux, était en réalité le patient que je devais rencontrer ce matin même. C'était une rencontre surprenante, inattendue et qui était supposée rester brève. C'était en tout cas normalement ainsi que ça marchait. Mais pas pour nous... Nos chemins s'étaient séparés aussi rapidement qu'ils s'étaient croisés, pour quelle raison cet homme referait surface dans ma vie ? J'étais bien loin de me douter du hasard qui était en train de s'opérer. Et il semblait tout autant surpris que moi, si ce n'était plus. Il avait l'air presque inquiet et cela eut le don de m'interpeller. Il ne croyait tout de même pas que je le suivais au moins ? Non parce que j'avais mieux à faire que d'espionner les gens croyez moi. Néanmoins, la probabilité de nous revoir au même endroit au même moment était si faible qu'elle nous laissait sans voix. Je le regardais suspicieuse. Comment se faisait-il qu'il soit ici, dans l'immeuble où je travaille, à l'étage même où se trouvait mon cabinet ? C'était trop gros pour qu'il s'agisse d'un simple hasard. Bizarrement ses réponses ne parvenaient pas à me convaincre. Cet homme cachait quelque chose, j'en étais intimement persuadée. Je travaillais là depuis plusieurs années et jamais je ne l'avais croisé. Certes nous étions beaucoup de personnes à travailler dans ce bâtiment, mon bureau n'était qu'une petite partie de tout ce qui se trouvait ici. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de penser que quelque chose nous liait. Mais quoi ? Je n'en avais aucune idée... Je ne savais quoi répondre à sa question. Devais-je mentir ou dire la vérité ? Cet inconnu semblait guetter ma réponse comme un agneau guette le loup. Je décidais néanmoins de jouer la carte de la franchise, en prenant soin d'observer sa réaction. « En réalité je travaille ici. Et j'ai justement un rendez-vous. C'est étrange, je ne vous ai jamais vu dans l'immeuble auparavant... Pourtant j'ai plutôt une bonne mémoire, j'ai tendance à me rappeler des visages des gens que je croise. » Je sentais la pression monter. Sans pouvoir l'expliquer, j'étais certaine qu'il allait chercher à se défiler. Tout dans son attitude démontrait son malaise. Du moins, moi je le remarquais. Après tout je n'étais pas psychologue pour rien, je savais lire à travers les gens et décelais ce que la plupart des personnes ne voyait même pas. Et cette fois, c'était de l'inquiétude que je lisais.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Lun 10 Fév 2014 - 12:57
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    Elle travaillait ici. Évidemment. Cela n’aurait pas été drôle, après tout, le cas échéant. L’inconnue du métro n’était autre que la psychologue que Paul devait consulter. Il en avait la certitude. Elle n’avait même pas eu besoin de se présenter à lui que, déjà, il le savait. Comme un pressentiment qui restait au fond de sa pensée malgré ses vaines et faibles tentatives de l’en chasser. Comme un arrière-goût amer éprouvé face à une nouvelle désagréable. Il avait envie de rire. De pleurer. De plein de choses à la fois. Mais Paul ne fit rien de tout cela. Il se contenta simplement de soupirer. Un simple soupir, qui s’échappe d’entre ses lèvres, suffit pour résumer toutes les émotions contenues dans l’homme détruit par les développements récents de sa vie : il était las. Paul Bitemignon était las. Il ne supportait plus les injustices qui lui étaient – à ses yeux – infligées. Il ne comprenait plus ce monde dans lequel il vivait et qui ne cessait de le surprendre, au quotidien, avec une autre amère nouvelle ; une autre déception. Elle travaillait ici. La situation lui paraissait tellement absurde qu’il ne pouvait que se demander pourquoi seule sa vie semblait être un ramassis de déchets, à l’heure actuelle. Femme stérile. Pas d’amis. Ville inconnue. Psy ... Inexpérimentée, au premier abord. Elle travaillait ici. C’était tout ce qu’il avait besoin de savoir. Son analyste était vraisemblablement plus jeune que lui. Comment pouvait-il s’attendre à ce qu’elle puisse être qualifiée pour l’aider alors qu’il avait vécu plus de choses qu’elle ? Le français trouvait cela insensé. Ridicule, même. Totalement absurde. « C’est … normal. » répondit-il donc à la jeune femme, au plus naturel possible. Il n’avait jamais été bon acteur mais cela ne l’avait jamais empêché d’essayer de dissimuler ses vérités par le biais d’anecdotes fictives. « La personne que je cherche … vient d’arriver. » Il priait au ciel qu’un déménagement avait eu lieu récemment, parce que sinon, voilà que son histoire invraisemblable perdait entièrement crédibilité. Il aurait dû dire que lui venait d’arriver en ville. Cela aurait été beaucoup plus réaliste. Il s’en voulait de ne pas y avoir pensé plus tôt. « Je devrais y aller, d’ailleurs … Je commence à me faire attendre. » Il n’allait pas aller vers le cabinet de la psychologue. Cela ne l’intéressait plus. Elle n’avait rien à lui apprendre, c’était ça, ce qu’il se disait. Ainsi, il tourna les talons, commençant à se diriger d’un pas qui se voulait assuré, et pourtant, terriblement hésitant vers les escaliers de secours. Il allait feindre une montée à l’étage et, si tout se passait bien, une fois dissimulé dans la cage de marches, il cavalerait vers la sortie, honteusement, tel un voleur. Et plus jamais ne remettrait-il les pieds ici. Ça, il se le promettait.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Mer 19 Fév 2014 - 12:37
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    Pourquoi cela me paraissait si étrange ? La situation était loin d'être commune, il fallait bien l'avouer. Je ne savais pas pourquoi mais je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions sur cet homme. Quelque chose clochait, j'en étais certaine ! Sa façon de se comporter, de parler... Il était sur ses gardes pour une raison qui m'échappais totalement. De quoi avait-il peur ? J'étais, je pense, loin d'être terrifiante. Je ne représentais pas une menace en soi. Alors pourquoi me guettait-il de cette manière ? J'avais la drôle de sensation d'être liée à lui. Il n'était pas là par hasard. Et malgré ses efforts de persuasion je ne parvenais pas à croire en ses mots. Il était hésitant. Sa voix tremblait légèrement, signe de stress. Or cet homme n'avait aucune raison, à priori, d'être stressé. Sa réaction me mit la puce à l'oreille. Il tentait de s'échapper à tout prix. Ça se voyait. Ça se sentait. Ses arguments pouvaient tenir la route, seulement je connaissais pas assez bien la vie de l'immeuble pour savoir si il y avait eu des arrivées récemment. Je me contentais généralement d'aller à mon bureau et ne croisais ainsi que très peu, les autres personnes travaillant ici. Quelque fois il m'arrivait d'en voir dans l'ascenseur ou les escaliers, mais ça s'arrêtait là. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de me méfier. Peut-être me montais-je la tête pour rien au final, mais généralement mon flair ne me trompais pas. « Ah bon ? Je n'ai pas remarqué qu'il avait de nouveaux arrivants dans l'immeuble mais je n'ai peut-être pas fait attention tout simplement. » Alors qu'il se dirigeait vers les escaliers, je sentis une hésitation me prendre. Que devais-je faire ? Le laisser partir ou le retenir enfin de percer le mystère qui planait autour de cet homme ? Ma curiosité prit le dessus. Oui, je ne pouvais décidément pas le laisser s'enfuir sans en savoir plus. J'avais besoin d'être certaine que j'avais eu tord de le soupçonner sinon cela risquait de me trotter dans la tête toute la journée. Et ça, il en était hors de question ! J'avais besoin de concentration dans mon travail, mes patients méritaient toute mon attention, alors je n'allais pas laisser une histoire pareille mettre la pagaille dans mon esprit. « Excusez moi ! » L'inconnu se retourna alors, m'adressant un regard à la fois surpris et sceptique. Bon, c'était le moment de se lancer, quitte à passer pour une femme étrange, tant pis. « Je sais que ça ne se fait pas mais... Comment vous appelez-vous ? Après tout nous serons sûrement amenés à nous revoir si l'un de vos proches travaille ici. » Évidemment, ma dernière remarque n'était qu'une excuse pour justifier le fait que je cherchais à savoir son identité. Après tout il n'avait aucune raison d'accéder à ma requête. Il serait d'ailleurs dans son droit de refuser de répondre à ma question. Mais j'avais l'infime espoir qu'il dévoile tout de même qui il était. Je me rappelais vaguement du nom de la personne que je devais rencontrer ce matin. Mon nouveau client. Et sa réponse allait être déterminante. Est-ce que cet homme était le patient que je devais rencontrer aujourd'hui ? J'allais le découvrir dans quelques secondes.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Sam 22 Fév 2014 - 21:13
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    Il était persuadé que la jeune femme avait tout compris avant même qu'il n'ait à tenter d'expliquer le pourquoi du comment il se trouvait dans le bâtiment - en détournant largement la vérité, de plus. Quelque chose lui disait que s'il s'agissait là de la thérapeute qu'il était venu consulter, elle devait bien être assez intelligente pour comprendre qu'on lui mentait ; davantage, encore, lorsque le menteur se trouvait aussi mauvais au jeu qu'un pingouin au tennis. Plus le temps passait, plus Paul comprenait qu'il était pris dans un piège de sa propre création et duquel sortir nécessiterait beaucoup de patience, de dextérité et d'habileté. Trois choses qu'il possédait à un degré plus ou moins poussé selon les points de vue, certes ... Mais trois choses qu'il possédait rarement de façon simultanée. Elle lui répond qu'à sa connaissance, l'immeuble n'a pas connu d'arrivées ces derniers temps et bien qu'il savait que c'était mal, bien qu'il était conscient que mentir n'était pas une activité qui devrait devenir une habitude, il ne put s'empêcher d'y recourir, au moins cette fois-ci. "Vous les avez sans doute manqué dans ce cas là car je suis certain que je ne me suis pas trompé d'imm ..." Et là, il se demanda s'il devait feindre être entré dans le mauvaise immeuble ou non. Il décida cependant de faire semblant de monter à l'étage et s'était dirigé vers l'escalier du fond, espérant de tout son coeur que la psychologue le laisserait s'éclipser sans lui poser trop de questions. Il mit son pied sur la première marche, puis son autre pied sur la deuxième et s'apprêtait même à atteindre la troisième marche lorsque la voix d'October l'interpela et le força à s'arrêter sur ses pas. Elle s'excusait. Faisant la grimace rapidement, il se retourna cependant pour faire face à cette "charmante" jeune femme. Son regard trahissait et la stupeur qu'il avait de devoir encore se justifier auprès de cette personne à qui il ne devait pourtant aucune explication (il s'agissait plutôt d'exaspération que de surprise, en réalité). Elle lui demanda alors son nom et, incertain de s'il devrait révéler sa réelle identité ou poursuivre son procédé mensonger, voilà que sa bouche s'entrouvrit sans pour autant émettre le moindre son pendant cinq bonnes secondes de silence pur. C'est alors qu'il se mit à l'évidence : mentir ne l'avancerait à rien et ne changerait pas grand chose au résultat final. Il avait besoin d'aide et il le savait et, si cette jeunette était toute l'aide qu'il pourrait recevoir, cela devrait lui suffire amplement. Soupirant, Paul s'assit alors sur les marches, enterrant sa tête entre ses mains avant de dire simplement que : "Je ... Je m'appelle Paul. Paul Bitemignon. Mais ça, vous le savez déjà." Et là, il savait qu'il allait être obligé à suivre sa thérapie car s'il avait menti, chose qu'il évitait de faire au maximum, il ne pourrait jamais dire à Mlle. Tyler qu'il la trouvait trop jeune pour pouvoir s'occuper de sa thérapie. Ce serait lui manquer de respect et Paul s'était toujours promis qu'il mourrait plutôt que de manquer de respect à une femme.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Dim 9 Mar 2014 - 11:00
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    Pris au piège, il ne pouvait plus s'enfuir. Il ne lui restait qu'un seul moyen de s'échapper mais je le voyais déjà vaciller et perdre le contrôle. Avec les années j'avais appris à repérer les gens qui mentent. Mes cours de psychologie et mon métier actuel m'avaient probablement bien aidé à ce niveau-là. En revanche, ce qui m'échappait était pourquoi cet homme me mentait-il ? Quel intérêt il avait à ne pas dire la vérité ? C'était quelque chose que je souhaitais découvrir, s'il osait enfin admettre ses torts et se dévoiler complètement. Et alors qu'il allait continuer de s'enfoncer dans son mensonge, il se stoppa dans son élan. Je compris qu'il allait enfin jouer franc jeu avec moi. Fini les supercheries, j'allais désormais découvrir qui il était réellement, même si au fond de moi, je le savais depuis le début. C'était du moins ce que je pensais jusqu'à le voir s'avancer vers les escaliers dans la perspective de s'échapper et par la même occasion de fuir le terrain glissant sur lequel il s'était... J'avais tenu bon, privilégiant ma curiosité à la courtoisie. Aux yeux de cet homme je devais probablement paraître impolie et bien trop indiscrète, personne que je n'étais que rarement et seulement quand mon métier m'y forçait (je parle évidemment ici de l'indiscrétion et non de l'impolitesse, étant toujours très courtoise et respectueuse envers mes patients). Décontenancée, je ne parvenais pas à comprendre son attitude. Il était étrange et semblait agacé par mon entêtement à vouloir en savoir plus sur lui. A vrai dire, je pouvais comprendre sa réaction, après tout je n'étais qu'une simple inconnue à ses yeux. Quel droit avais-je d'insister autant ? Aucun, j'en étais consciente. Oui mais voilà, je n'étais pas du genre à abandonner facilement surtout lorsque je flairais quelque chose d'anormal. Il lâcha enfin les armes face à mon ultime question : celle concernant son identité. Il revint sur ses pas, soupirant avant de se poser sur les marches, l'air dépité. Cet homme semblait avoir perdu tout espoir et le voir ainsi me fit un léger pincement au cœur. J'avais toujours été sensible à la détresse des autres, ce n'était pas forcément une qualité dans mon travail mais j'étais comme ça et je ne comptais pas changer d'aussitôt. Ma sensibilité était appréciée par mes patients, c'était tout ce qui, à mes yeux, importait. Lentement je vins prendre place à ses côtés. Si je savais désormais qui il était, je ne savais pas en revanche pourquoi il m'avait menti. « En effet je sais qui vous êtes. Je l'ai compris en vous recroisant ici. Mais j'aimerai comprendre une chose... Pourquoi avez-vous caché votre véritable identité ? » Mon regard se posa sur lui un instant et je ne pouvais m'empêcher de penser au hasard qui nous avait réunis ce matin. C'était étrange, parfois, la vie. C'est plein de hasards et de surprises, on ne sait jamais à quoi s'attendre. Je tournais la tête, regardant devant moi, fixant un point imaginaire tout en partant au fin fond de mes pensées. En réalité, je savais (ou du moins je me doutais) de la raison pour laquelle il avait préféré mentir. Il n'avait pas confiance en moi, tout simplement. C'était quelque chose que j'avais déjà vécu dans le passé, mon physique m'avait fait perdre de la crédibilité auprès de certaines personnes, comme si une femme comme moi ne pouvait être psychologue. J'avais souffert de ces doutes constants concernant mon savoir-faire mais j'avais appris à passer au-dessus et à leur montrer que j'étais capable de faire ce métier, mais aussi et surtout, de le faire bien. Je regardais Paul à nouveau mais lui semblait éviter mon regard. « En fait, je sais ce qui ne va pas. Vous ne croyez pas en moi. Pas besoin de mentir, je le sais, je le sens. Vous n'avez pas confiance et lorsque vous avez vu qui j'étais vous avez préféré fuir. Je peux le comprendre... Mais mon âge ou mon physique ne change rien. Je peux vous aider Paul, vraiment. Seulement il faut que vous le vouliez, sinon ça ne marchera pas. La balle est dans votre camp désormais, vous êtes libre de choisir. » Après ces propos, je me mis debout face à lui, attendant avec une certaine impatience sa réponse. Au fond, j'espérais qu'il me laisse une chance. Je souhaitais lui prouver que j'étais la personne idéale pour lui, pour le sortir de ce gouffre dans lequel il semblait être tombé. Mais je ne pouvais pas l'aider s'il ne le voulait pas. La volonté est l'une des bases de la guérison et je doutais de celle de Paul.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Lun 10 Mar 2014 - 16:01
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    Paul savait qu'il était pris au piège. Pire, encore : Paul savait qu'il y était tombé depuis le début. Depuis avant le moment où il avait mis les pieds à cet étage. Depuis avant le moment où il avait reçu le café de la jeune femme sur sa chemise blanche. Depuis avant le moment où il avait décidé de prendre rendez-vous chez cette thérapeute. En effet, Paul savait qu'il était pris au piège depuis le début, depuis son mariage avec Jane, et Paul s'en voulait d'avoir été aussi naïf. Le regard plongé dans celui de la demoiselle, il savait, instinctivement, qu'elle avait tout deviné. Son cerveau analytique avait très certainement tout calculé de A à Z, elle avait compris dès le départ qu'il n'était autre que le client qui avait décidé de prendre son rendez-vous avec elle ce matin là, et il n'aurait plus l'air d'être un homme mature et respectable mais aurait très certainement, à ses yeux, l'allure d'un gamin puéril. Telles étaient les pensées qui défilaient dans la tête de Paul et, pourtant, il se disait que mettre fin au mensonge était bien plus respectable que de le cultiver bien plus loin. C'est donc le coeur lourd qu'il se décida à révéler sa réelle identité à October, appréhendant, néanmoins, la réaction de celle-ci. Il n'avait pas compris pourquoi la psychologue avait décidé de s'acharner sur son cas, déterminée à percer le mystère qui planait autour de lui et élucider le mystère entourant la raison de sa venue ici ... Tout ce qu'il avait compris, c'était que plus le temps passait, plus il s'enfonçait dans les mensonges qu'il tissait, et ça, il ne pouvait pas l'accepter. Il avait le choix de fuir comme un lâche ou d'assumer ses erreurs passées et de faire table rase avec October. Finalement, et après un bref instant de réflexion, Paul se décida à choisir la deuxième solution. Après tout ... Mlle Tyler devait certainement avoir son numéro de téléphone et l'appellerait peut être pour savoir pourquoi il ne s'était jamais rendu à la séance qu'ils avaient prévu (et en profiter pour se confirmer à elle-même si l'inconnu des escaliers et Paul Bitemignon étaient bel et bien un seul et même homme). Il lui révéla donc, non sans regrets, quel était son nom. Une fois que c'était dit ... Il ne lui restait plus qu'à attendre la réaction de celle de la demoiselle et, autant dire qu'il s'agissait là de quelque chose qu'il appréhendait au plus haut point. Le jugement des autres l'agaçait de façon générale et il craignait que cette fois-ci ne serait pas différente des autres. Pour cette raison, il préférait fixer le mur face à lui plutôt que de tenter de soulever le regard de la psychologue, persuadé que celui-ci tentait de le bruler de la tête aux pieds. Celle-ci vint alors s'assoir à côté de lui, à sa plus grande surprise, avant de lui demander pourquoi il avait menti concernant son identité. Si au départ il ne comptait rien dire, le fait qu'elle semblait très bien avoir deviné pourquoi il était aussi réticent à l'idée de s'ouvrir à elle l'avait motivé à parler. Lorsque celle-ci s'était levée, comme si elle exigeait une réponse de sa part, son égo prit un coup et il commença à perdre son calme. Plongeant son regard dans celui d'October, Paul se permit alors de lui faire une déclaration, non sans sécheur : " Pardonnez-moi si je vous manque de respect mais je ne vois vraiment pas l'intérêt d'être suivi par une thérapeute plus jeune que moi, encore moins lorsque celle-ci manque de respect à la personne sur laquelle elle renverse son café. Je suis médecin, mademoiselle Tyler, je pense savoir de quoi je parle lorsqu'il en vient au domaine de la médecine, bien que je n'ai rien d'un psychologue. " Il n'était pas passé par quatre chemins, était allé droit au but et regrettait maintenant son choix de mots effectué à la va-vite, se disant qu'il aurait pu s'exprimer de meilleure façon que celle-ci. Regrettant ses mots, il continua, plus calmement, cette fois-ci. Excusez-moi mademoiselle Tyler mais ... Faire confiance à une personne inconnue m'est déjà assez difficile ... Comment pouvez-vous donc vous attendre à ce que j'accepte de livrer toute ma vie à une jeunette fraichement sortie de l'école de psychologie ? Si ses mots semblaient durs, son regard, cependant, laissait comprendre qu'il était ouvert à la négociation. Il n'allait simplement pas lancer le premier pari, estimant que ce n'était pas à lui de le faire.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Ven 21 Mar 2014 - 12:04
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    Le voile était levé, le mystère était percé. Cet homme était bel et bien Paul Bitemignon, mon nouveau patient. Je repensais alors à notre rencontre dans le métro et à la première impression qu'il avait dû avoir de moi. En y repensant, je ne pouvais m'empêcher de me dire que la chance n'avait pas été de mon côté. Je n'étais pas du genre à m'emporter pour rien, pourtant, il avait fallu que je le fasse avec mon nouveau client. Je commençais à croire que le destin jouait avec mes nerfs, en mettant sur mon chemin des hasards qui n'étaient pas à mon avantage. Pourquoi ne nous étions nous pas croisés dans une situation qui aurait été bien plus représentative de la personne que je suis réellement ? La vie me surprendrait toujours... Mais pas forcément dans le bon sens. J'aimais à croire que tout arrivait pour une raison. Néanmoins, plus le temps passait, plus je commençais à me demander pourquoi tant de mauvaises choses m'arrivaient. C'était comme si plus rien n'allait bien. Mon travail était le seul point stable et positif de ma vie. Être psychologue était une chose extrêmement précieuse à mes yeux et que quelqu'un puisse remettre mon métier en cause était réellement blessant. Ses paroles étaient comme des balles qui venaient me transpercer le cœur. Alors que son regard était plongé dans le mien et qu'il déversait ses pensées les plus sincères, moi, je souffrais. Désireuse de ne rien montrer de la colère et de la peine qui m'animaient, je serrais les dents, je les serrais fort pour ne pas craquer, pour ne pas exploser. Mais l'injustice à laquelle je faisais face avait le don de me mettre dans tous mes états. Néanmoins je ne souhaitais pas faire part de mon indignation et de ma frustration à cet homme qui paraissait déjà épuisé mentalement. Je pouvais comprendre sa méfiance, personne n'aimait se confier à une inconnue, c'était humain. En revanche, mon âge n'était en rien une excuse pour ne pas me faire confiance. Parce que je n'étais pas une personne d'au moins 50 ans voulait dire que j'étais incompétente ? C'était n'importe quoi ! L'âge ne devait pas rentrer en compte à mes yeux. Ses arguments ne tenaient pas la route et j'étais prête à le lui faire entendre. « Il y a des choses que je peux comprendre mais d'autres que je n'accepte pas. Remettre en cause mon professionnalisme à cause de mon âge est intolérable. C'est un manque de respect. Parce que je suis jeune et que je n'ai pas le physique d'une fille coincée je suis moins apte à faire ce métier que les autres. Je suis désolée mais ça ne marche pas comme ça. Et ce qui s'est passé ce matin ne représente absolument pas qui je suis. Mais si vous vous contentez de juger selon les apparences alors vous n'êtes pas l'homme que vous prétendez être. » Ma remarque était directe, peut-être un peu trop mais c'était dit. Cela pouvait être très mal interprété de la part de Paul, ce qui serait en soi compréhensible. Seulement, il était allé trop loin à mes yeux et je ne pouvais accepter de me laisser juger de cette façon. Il semblait être un homme mature, intelligent, ouvert d'esprit. Pourtant, sa remarque dénotait du contraire. Il n'avait pas confiance en moi, cela pouvait se comprendre, il n'est jamais facile de parler des choses les plus intimes de notre vie à une personne que nous ne connaissons ni d'Ève ni d'Adam. Mais ici, son problème ce n'était pas ça. Et c'est ce qui me dérangeait beaucoup. Néanmoins, je ne comptais pas abandonner si facilement. Dans son regard je lisais son appel à l'aide. Alors j'étais prête à faire un effort, à lui donner une chance. Sans me démonter malgré tout, car ses remarques sèches à mon sujet avaient beaucoup de mal à passer. Je répondis alors un peu plus calmement, calquant le ton qu'il venait d'employer : « Et pour votre gouverne, je ne suis pas une jeunette fraîchement sortie de l'école de psychologie comme vous le dites si bien. Cela fait bientôt cinq ans que je fais ce métier et mes patients n'ont jamais eu rien à dire sur mes compétences. Votre remarque est extrêmement déplacée. Néanmoins, si vous acceptez tout de même mon aide je suis prête à vous soigner. Vous êtes une personne intelligente Paul. Comprenez que je ne veux que votre bien. Et malgré ce que vous pensez, je suis apte à vous sortir du gouffre dans lequel vous êtes tombé. Mais pour cela vous devez accepter de laisser tomber les préjugés et de me faire confiance. » Les choses étaient dites. Tout était clair. C'était à prendre ou à laisser. La balle était désormais dans son camp, il n'avait plus qu'à faire son choix.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

    Lun 7 Avr 2014 - 14:34
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    Il n'avait fait que d'exprimer son honnête opinion, sans fioritures ni prétextes ... Et pourtant, Paul Bitemignon pressentait instinctivement que cela n'était pas la bonne chose à faire. Si le regard foudroyant que la psychologue lui renvoyait alors en était bon indicateur, sa remarque s'était plantée en plein coeur de celle-ci, touchée à vif par le fait qu'il puisse ne serait-ce qu'oser remettre en question son aptitude à prendre en charge un cas tel que le sien. Pourtant, à ses yeux à lui, ses craintes n'étaient pas infondées et ses doutes, eux, lui semblaient plus que justifiés. Détournant honteusement son regard de la femme à la peau matte, Paul attendit silencieusement une réaction de sa part. Une quelconque preuve que ses mots l'avaient vexée plus qu'elle ne semblait vouloir le montrer, une confirmation qu'il aurait mieux fait de tenir sa langue, cette fois-ci, comme à son habitude. Lorsque Mlle. Tyler reprit la parole, il écouta, silencieusement, chacun des mots qu'elle avait à dire, sans réagir ni broncher. Son visage resta figé, presque impassible, face aux mots qui assommaient ses tympans tels des marteaux de fer. Ses pensées, cependant, tourbillonnaient à une allure ... Vertigineuse. Il se sentait blessé par les propos de la thérapeute qui, pour le coup, semblait manquer davantage de professionnalisme qu'elle ne semblait être prête à l'accepter. Hésitant à mentionner cet argument de taille, il se décida finalement à ne rien dire, se contentant, simplement, de tenter de faire passer la pilule au mieux de ses capacités.

    - Mademoiselle, je suis médecin également ... Et alors ? Il y venait justement. Et je peux vous garantir qu'il m'arrive également d'avoir des annulations car certaines patientes ne sont pas confortables à l'idée de se faire suivre par moi, autant pour mon âge que pour d'autres raisons qui me semblent injustifiées mais qui leur prennent au coeur. Je ne me vexe cependant pas pour autant. Au contraire, je tente de les induire en confiance. Peut être devrait-elle tenter de faire de même, cette Mlle. Tyler. Après tout, il n'était pas homme méchant ; une simple discussion aurait suffi à lui faire comprendre qu'elle n'était pas une femme lubrique sans réelle préoccupation pour son métier et il aurait déjà été davantage enthousiaste à l'idée de suivre une thérapie sous sa gouverne. Actuellement, cependant, l'hostilité de Mlle. Tyler l'effrayait plus qu'autre chose, tant et si bien que Paul se sentait incapable de se confier en elle sans avoir peur qu'elle ne l'agresse ou ne dénigre entièrement son point de vue. Si celle-ci avait le droit de se sentir vexée par ses propos, elle se devait également, à ses yeux, de ne pas laisser cela se faire paraitre, comme lui a dû apprendre à le faire, au fil des années. Et pourtant, il n'exerçait que depuis trois années, à tout casser. Nombreuses étaient les demoiselles et dames qui étaient entrées pour une consultation avec le docteur Bitemignon avant de ressortir, indignées de son bureau quelques instants plus tard, car, à défaut d'être un homme, il était également bel homme et jeune de surcroit. Cela ne l'avait cependant jamais découragé pour autant, bien au contraire ... Et jamais ne s'était-il permis de leur dire qu'elles n'avaient aucune raison de ne pas lui accorder leur confiance. Du moins, pas de façon aussi candide que la psychologue qu'il avait eu le dessein de consulter, ce jour là. C'est alors que la thérapeute jugea bon de clarifier des détails sur son parcours professionnel et, si le franco-norvégien appréciait ces clarifications de sa part, il n'empêchait qu'à ses yeux, le mal était fait. Si la proposition de la jeune femme semblait honnête, sincère et, potentiellement alléchante, le gynécologue ne put rien faire d'autre que de cligner des yeux avant de secouer de la tête de gauche à droite, découragé.

    - Je suis navré mais je ne pense pas vous correspondre en tant que patient et je préfère ne pas gaspiller votre temps ni mon argent. Je ne remets pas en cause votre capacité à faire votre travail, vous ne seriez pas derrière ce bureau depuis si longtemps, comme vous le dites si bien, si vous n'étiez pas capable de faire le métier que vous avez décidé de faire. Néanmoins, je ne pense pas pouvoir bénéficier de vos services, et je m'en excuse. Ceci était une erreur.

    Lui lançant un regard d'une sincérité désolée, l'homme leva alors ses bras, légèrement, haussant en même temps ses deux épaules. Puis, il pivota sur lui-même avant de s'engouffrer dans les escaliers et de descendre les marches quatre à quatre, ne souhaitant pas prolonger davantage cette conversation qui, à ses yeux, ne lui aurait rien apporté de bien.

    Re: PAUL & OCTOBER ♦ Mauvaise journée

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