▬ chandelier ▬ hiro et grace.

Grace bénévole version deux point zéro. J’attache mes cheveux en ce qui ressemble à une queue de cheval, un peu difforme surement, mais peu importe dans le fond, parce que ce n’est pas comme si j’étais censée séduire ou quelque chose dans le genre, non bien loin de là. Aujourd’hui je dois aider un photographe. Bon certes je ne m’y connais pas du tout en photo mais peu importe hein, je vais là où on me dit d’aller, d’après ce qu’on m’a dit et donné comme informations, le mec s’appelle Hiroki, à peine plus âgé que moi. Et vu la photo qu’on m’a donné il est plutôt beau. Bon d’accord, ça ne compte pas vraiment dans la balance mais c’est quand même bon à savoir hein. Je m’avance donc vers un des stands souvenirs où je dois le retrouver. Alors j’affiche un petit sourire quand j’aperçois ses cheveux bruns au loin, je m’avance vers lui et regard les affaires qui se trouve autours de lui. Je lui fais un signe de main. « Je crois bien que c’est moi que tu attends. » Cette fois je souris un peu plus grandement, je me détends. Le fait qu’il ait mon âge joue fortement dans la balance, je crois bien. « Je suis Grace. » En même temps, je suis la seule qui lui a été assigné donc ce n’est pas comme s’il attendait plusieurs bénévoles. « Alors, c’est quoi le programme pour cette journée ? » Jouer aux paparazzis moi ça me va clairement. Mais j’attends les directives parce que c’est lui le chef après tout.

extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism

Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.

Avoir une bénévole. Quelle chose étrange. Il ne s’y est pas vraiment attendu en réalité, étant lui-même un assistant, il ne pensait pas qu’on lui donnerait quelqu’un comme ça. Mais pourquoi pas. Quoi que la pauvre, elle risque de se faire chier avec lui. Enfin. Il se dit ça parce que ça le passionne son boulot, qu’il peut en venir à ne pas parler pendant des heures et qu’elle n’a peut-être aucun intérêt pour la photographie… C’est largement possible. Il s’arrête devant une vitrine, gêné par sa paillasse qui lui tient chaud et l’empêche de voir correctement. Fouillant dans son sac, il trouve alors un élastique et attache rapidement ce qu’il peut, créant ainsi une demi-queue haute, lui conférant alors un air de samouraï. Plus ses cheveux poussent, plus il a tendance à les attacher ainsi pour être un peu en paix. Il reprend son chemin pour s’arrêter devant la boutique de souvenir où il lui a donné rendez-vous. Il reste planté devant des peluches, les observant dans un petit sourire avant d’aller en acheter une et de l’accrocher à son sac. Il pense à Scarlett en la voyant. Quand il entend une jolie voix, il se tourne lui faisant un signe de main en lui offrant un sourire. « Grace, enchanté. Moi c’est Hiroki. » Elle semble enthousiaste et pleine de bonne volonté, ça le rend souriant. « Oh bah… on doit faire des photos des différentes boutiques en fait et des restaurants avec. » Il attrape les papiers qu’on lui a donnés, montrant ses autorisations avant de lui donner un badge au-dessus de son sein gauche avec le label : assistante photo dessus. « Voilà, comme ça, personne peut rien te dire. » Il lui sourit gentiment avant de lui donner le sac le moins lourd contenant ses deux appareils photos avec leurs batteries et objectifs, reprenant l’autre sur son épaule. « On va commencer par les restaurants pour prendre des photos tant qu’ils sont encore vides, puis on reviendra sur les boutiques et on retournera au restaurant quand ils seront pleins. J’espère que tu as des bonnes chaussures. » Il sourit, réajustant son marcel noir et sa chemise à carreaux ouverte par-dessus. Il crève de chaud avec son jean foncé, mais comme le dit souvent Aaron, il est important de sonner une bonne première impression. C’est pour ça qu’il est en baskets montantes et sobres et non tongs et qu’il a un jean presque noir et classe et non un short. « T’es étudiante à l’UCLA ? On s’est jamais croisé je crois non ? »

« Grace, enchanté. Moi c’est Hiroki. » Je souris à nouveau en hochant la tête, je me doutais un peu de son identité, mais peu importe au moins maintenant je n’ai plus du tout de doute à ce sujet. Alors je lui demande finalement quel est le programme de la journée. J’avoue avoir un peu hâte de commencer, certes j’ai bien dit que j’en avais pas grand-chose à faire de la photographie, ou tout du moins, je ne suis pas douée quoi, mon truc c’est le dessin, mais c’est un art comme un autre et je suis pratiquement sure qu’il rejoint le sien. « Oh bah… on doit faire des photos des différentes boutiques en fait et des restaurants avec. » D’acc, ça ne m’a pas l’air si compliqué, et surement moins répétitif qu’un boulot au supermarché ou chose de ce genre. Au moins, à son visage je vois qu’il est heureux d’être là. Quand il pose sur moi un badge je ne perds pas de seconde pour lire ce qu’il se trouve dessus. Un petit sourire satisfait se fait une place sur mes lèvres, ça fait si sérieux, assistante. « Voilà, comme ça, personne peut rien te dire. » En appuyant un peu sur l’endroit où se trouve mon badge, je prononce simplement « Merci, c’est beaucoup plus classe que mes autres jobs en tous les cas. » Et il me tend un sac afin que je le porte, bon porter un sac ce n’est pas forcément classe, je le sais, mais au moins je peux imaginer que c’est moi la photographe en train de grimper les échelons. Ouais, j’ai une grande imagination quand je me m’y mets. « On va commencer par les restaurants pour prendre des photos tant qu’ils sont encore vides, puis on reviendra sur les boutiques et on retournera au restaurant quand ils seront pleins. J’espère que tu as des bonnes chaussures. » Une nouvelle fois je hoche la tête, pour l’approuver. « T’en fais pas je suis endurante, et j’ai mis ma paire de baskets. » D’ailleurs je suis presque certaine d’être beaucoup plus à l’aise que lui. Même s’il m’a l’air lui aussi sportif, dans le fond, je le vois à ses épaules. « T’es étudiante à l’UCLA ? On s’est jamais croisé je crois non ? » On s’avance vers les restaurants et lorsqu’il me demande si je suis étudiante, je me dis qu’au moins au mieux je sortirai avec une nouvelle connaissance plutôt sympa de cette journée. « Ouep. » Que je lui réponds dans un premier temps, avant de réaliser que ce n’est pas le moment de ne pas être sociable, comme d’habitude quoi. « Je suis en archi’ et je fais athlétisme aussi, d’où le fait que je suis endurante, tu vois ? » Je lui souris encore. « Et toi ? Tu y fais quoi dans notre magnifique université ? » Oui, c’est totalement ironique, faut pas s’inquiéter.

extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism

Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.

Il adore son enthousiasme, vraiment, ça lui fait plaisir à voir. Il sourit à la demoiselle sans perdre une miette de sa joie d’être là et d’avoir le plaisir de faire un boulot comme ça. Pourtant, il avait peur quand on lui a dit qu’il aurait le droit à un assistant. Peur de ne pas l’intéresser, peur de ne pas savoir lui faire partager sa passion, peur de l’emmerder plus qu’autre chose. « Merci, c’est beaucoup plus classe que mes autres jobs en tous les cas. » Il rit doucement. « Dommage que ça ne dure pas longtemps hein ? M’enfin, je dis ça mais tu en auras sûrement ras le bol de moi à la fin de la journée. » Il lui annonce le programme un peu précis et assez serré. Ils n’ont que deux heures pour s’occuper des restaurants tant qu’ils sont vides, il doit se contente d’une dizaine de clichés par établissement et donc faire des bonnes choses directement et pas avec 150 000 essais. Rien de ce qu’il peut vraiment aimer en un sens, mais il a vraiment envie de faire ça bien et il le fera bien. Il porte le sac le plus lourd, pesant alors sans aucun ménagement sur ses os. Il a de la force, ce n’est pas le souci, mais avoir une charge lourde plusieurs heures comme ça dans les bras, à la fin, ça fait forcément des ravages. « Je suis en archi’ et je fais athlétisme aussi, d’où le fait que je suis endurante, tu vois ? » « Oh vraiment ? » Il s’arrête de marcher, souriant à sa pointe d’ironie. « Je suis aussi en athlé ! » Il lui sourit. « Et en photographie, bien que j’admire l’architecture, j’adore dessiner. C’est fascinant de savoir reproduire des bâtiments ou de coucher sur papier ce qu’on peut imaginer. Je fais surtout des portraits moi. » Il attrape son téléphone pour lui montrer un de ses dessins. « C’est surtout de la passion à vrai dire, j’ai aucune prétention dedans. Je préfère la photo. En fait, j’me disais que ta tête m’était familière, je sais maintenant. Mais vos entraînements sont toujours à contre-courant des nôtres. » C’est un fait indéniable, il dessine surtout par besoin de se changer les idées. Il reprend sa marche avec elle et s’arrête au premier restaurant, montrant alors son badge et son autorisation. La serveuse s’affole un peu afin de préparer dignement quelques tables. Il pose le sac sur le sol en se massant l’épaule, grimaçant sans rien dire pour autant. Il l’ouvre et commence à sortir les trépieds, éclairages et autres nécessités. « Un petite temps d’installation un peu chiant. T’as envie que je t’explique pourquoi je sors tout ça, à quoi ça sert, pourquoi je les positionne d’une certaine façon ou tu t’en fous ? Je comprendrais hein. » Il lui sourit. « Je suis juste une personne franche, j’aime qu’on le soit avec moi en retour. »

« Dommage que ça ne dure pas longtemps hein ? M’enfin, je dis ça mais tu en auras sûrement ras le bol de moi à la fin de la journée. » Je ne peux qu’approuver avec un sourire. Parce que oui, je préfère de beaucoup profiter de la journée à apprendre quelque chose en photographie plutôt que de nettoyer les sanitaires ou quelque chose du genre en tous les cas. Et quand on en vient à parler plus précisément sur ce qu’on fait, je réalise bien vite qu’on se ressemble pas mal lui et moi. Inattendu, mais plutôt plaisant en soi. « Je suis aussi en athlé ! » J’en fronce les sourcils pour tenter de me souvenir si je l’ai déjà croisé, c’est très possible en effet. « Et en photographie, bien que j’admire l’architecture, j’adore dessiner. C’est fascinant de savoir reproduire des bâtiments ou de coucher sur papier ce qu’on peut imaginer. Je fais surtout des portraits moi. » Pour le fait qu’il soit en photographie, je m’en serai douté. Mais je n’ai le temps que de sourire puis il me plante son téléphone sous le nez afin de me montrer ces fameux portraits. « C’est surtout de la passion à vrai dire, j’ai aucune prétention dedans. Je préfère la photo. En fait, j’me disais que ta tête m’était familière, je sais maintenant. Mais vos entraînements sont toujours à contre-courant des nôtres. » En l’écoutant je remarque bien vite qu’il passe du coq à l’âne comme on dit, j’ai du mal à suivre le cours de ses pensées, mais j’aime bien son côté tornade et bavard en vérité. « Je dessine des portraits seulement quand je suis inspirée pour ma part, je le contrôle pas vraiment, c’est surtout de l’impulsion, je crois bien. » Puis je souris, gentiment, toujours. « Il me semble oui pour les entrainements, puis faut avouer que lorsque je suis sur le terrain je regarde pas vraiment les gens qui s’y trouvent. »

On arrive finalement au restaurant dans lequel on entre et enfin monsieur le photographe commence à sortir son attirail. « Un petite temps d’installation un peu chiant. T’as envie que je t’explique pourquoi je sors tout ça, à quoi ça sert, pourquoi je les positionne d’une certaine façon ou tu t’en fous ? Je comprendrais hein. » Je hoche la tête positivement pour lui signifier que je comprends qu’il lui faut un temps d’installation. Puis je rigole un peu à la fin de ses propos. « Je suis juste une personne franche, j’aime qu’on le soit avec moi en retour. » Alors je pince mes lèvres quelques secondes, hésitant un peu, je n’ai pas franchement envie qu’il parte dans des discours affreusement longs sur ses appareils, mais en un sens je suis certaine que ça pourrait me servir. Enfin je suis mitigée. « Alors vas-y explique, et si je m’ennuie je te ferai taire. » Je le taquine, le menaçant faussement durement, mais bon la menace est réelle, si je m’ennuie je le ferai taire étant donné qu’il aime l’honnêteté.

extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism

Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.

« Je dessine des portraits seulement quand je suis inspirée pour ma part, je le contrôle pas vraiment, c’est surtout de l’impulsion, je crois bien. » Il hoche doucement sa tête, comprenant parfaitement ce qu’elle veut dire. Il est pareil avec le dessin, il ne dessine que si l’inspiration est là et ce n’est pas si souvent à vrai dire. C’est surtout en fonction d’un rien et de tout, rarement de lui. Pas comme avec la photographie. « Il me semble oui pour les entrainements, puis faut avouer que lorsque je suis sur le terrain je regarde pas vraiment les gens qui s’y trouvent. » « J’avoue que moi c’est pareil. Mp3 sur les oreilles et j’oublie le reste, même le coach, je cours comme si ma vie en dépendait et je fais fi de tout ce qui peut se trouver autour. » Il sourit et réfléchit à la fois avant de la regarder. « Si jamais t’as envie d’un compagnon de footing, tu peux me dire. Ça serait avec plaisir. » Il adore courir, faire du vélo et tout un tas d’autres sports, alors s’il peut partager ça avec quelqu’un, pourquoi pas après tout. Il va avec elle au restaurant. La journée promet d’être plutôt longue. Heureusement qu’il ne fait qu’un restaurant détaillé par jour, le reste se fera plus tard. Il commence à sortir tout ce dont il a besoin. « Alors vas-y explique, et si je m’ennuie je te ferai taire. » Elle est franche comme lui et ça lui arrache un sourire tout en le stressant, il faut bien l’avouer. Mais c’est un défi. Alors gentiment mais passionnément, il se met à lui expliquer le pourquoi du comment tout en installant le matériel, en lui montrant comment le faire, en la laissant essayer. Ensuite, il commence à faire des photos, on lui amène des plats pour qu’il puisse les sublimer et peut-être leur donner pour qu’ils puissent les poster sur le site internet du festival. Il sourit et lui montre comment placer les lumières, quels angles, comment se positionner pour ne pas faire d’ombres. Puis, il s’arrête en bon chemin avant de la regarder. « Ça te dit de faire le mannequin d’un jour ? Tant qu’on est seuls, je pourrais prendre des clichés de toi ici pour que ça soit un peu plus vivant. »