Elle tournait en rond dans cette cellule et l’horloge face à elle ne l’aidait pas à se sentir mieux. L’heure semblait passer à reculons, de quoi accentuer son impatience et son angoisse. Cela faisait des heures qu’elle était ici, des siècles à ses yeux. Elle se sentait de plus en dépérir, elle n’avait jamais beaucoup supporté l’enfermement. Il n’y avait qu’à voir tous les kilos qu’elle avait perdus cet été suite à son internement en urgence. S’il y avait bien une personne qui détestait par-dessus l’immobilisme et se retrouver entre quatre murs, c’était JJ. Elle était à l’image d’une plante dont la lumière lui était essentielle pour s’épanouir, à cela, il fallait ajouter un océan de liberté pour la jeune femme. Sa liberté était la chose la plus précieuse qu’elle possédait et pour laquelle, elle était prête à se battre bec et ongles. Il n’y avait pas plus importante que d’aller et venir comme bon lui semblait. Pourtant, elle était là, ce soir et depuis trop longtemps à son goût. Une baston, c’était tout, pas de quoi s’alarmer. Elle ne se souvenait même plus de ce qui s’était passé, merci les substances qu’elle avait ingurgitées avant de sortir. Elle se souvenait de ce garçon qu’elle avait trouvé mignon, encore plus mignon lorsqu’elle avait remarqué sa copine et profitant que cette dernière se soit éclipsée quelques minutes, elle décida d’aller se présenter selon les règles de bienséances. Ce qui ne fut bien sûr pas du goût de la copine en question, qui provoqua JJ et les deux finirent escortées par les policiers jusqu’au commissariat. Elle se sentait d’une certaine façon insultée, se retrouver cloîtrer ici pour si peu, tant qu’à faire, elle aurait pu y mettre le feu ou quelque chose s’y approchant, faire les choses bien en somme. Elle fit les cent pas, sa patience ayant atteint son maximum. « Qu’est-ce que tu fous Vio » murmura-t-elle, irritée et soupirant pour la centième fois depuis qu’elle était enfermée ici.