Continue to dance for me, love. - Victoire & Caden.

Continue to dance for me, love.

Victoire & Caden

 

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C'est une soirée à laquelle je ne m'attendais pas vraiment me retrouver. C'est un petit groupe d'étudiants qui s'étaient organisés ça. Mais pas quelque chose de très... contemporain. Nous allions pas entendre Pitbull ou David Guetta à cette soirée mais les guitares, les instruments en live. Des voix douces et sensuelles qui les accompagneraient. Je me disais que c'était une bonne idée pour moi, de sortir autrement. J'ai envie de changer, pour une fois. Je me gare non loin de la plage, bien assez pour qu'aucune personne n'ai l'idée de venir voir s'il y a une voiture par-là. Je devais changer la sécurité mais je n'ai pas eu le temps. Et je préfère boire, danser, chanter, m'amuser au lieu de me prendre la tête pour une voiture.
Il y a déjà pas mal de monde ici. Certains parlent, discutent autour d'une bière, puis d'autres chantent, jouent de la musique autour d'un feu. Encore mieux : dansent aussi. J'aperçois une jeune fille, grande, cheveux bruns dansant autour du feu. Serait-ce elle ? Longuement, je m'arrête et je regarde cette fille danser. Ces mouvements, cette façon de danser. Ça ne peut être qu'elle. Je vais prendre une bière puis je m'approche des personnes qui sont autour du feu. Je ne m'assied pas, mais je reste en retrait et j'observe cette fille en train de danser. Je ne connais pas son prénom, ni son âge et même ce qu'elle fait à UCLA mais ce que je sais, c'est que je veux la connaître.
C'est tellement rare ce qui m'arrive. Qu'une fille puisse paralyser mes sens, mon âme et quasiment mon corps. Je sais que je suis dingue d'une inconnue mais je n'ai pas peur de ce que je ressens. Du moins... je les ressens mais ce dont j'ai peur : c'est de venir à l'apprécier à tel point que je m'engagerais. J'ai peur de l'indépendance que je pourrais avoir sur elle. J'ai peur de ressentir plus à tel point qu'elle ai peur, que je sois jaloux, qu'au fond, elle ne m'aime pas autant que ce que je ressens pour elle si ça venait à se concrétiser.
Et pourtant, à chaque seconde, je meurs pour elle. Sa beauté me persécute, ce qu'elle dégage me séduit encore et encore. Je suis jaloux de chaque homme qui applaudit, de ceux qui lui parlent et échangent avec elle. Le seul échange que j'ai droit, c'est au regard gris bleuté de cette déesse qui vient à capter le mien. Bêtement, je lui souris et je lève ma bière pour la saluer. Je suis loin du connard de tous les jours, c'est vrai. Mais elle a quelque chose de spécial, d'unique. Je me sentais totalement... pas moi. Que faire ? L'homme que je suis n'aurait pas traîné en général, il serait allé la voir pour lancer la discussion. Mais là, elle est occupée, des gens viennent la voir et je perds le contact de ses yeux.
J'ai cru quoi au juste ? Qu'elle allait venir me voir à force que je la regarde ? Elle doit me prendre pour un fou. Un grand black comme moi, peut-être que je fais peur. Je n'en sais rien. En tout cas, je pousse un soupir et je vais m'asseoir sur le sable, libérant mes pieds de mes chaussures. Je bois en regardant la mer. Je réfléchis...
 

© Grey WIND.

 

On est assis, tous ensemble, on parle, on rit. La vie semble parfaite et les étoiles nous regardent avec bienveillance, je le sais. Mes cousins grattent sur leurs instruments, mes amies attendent calmement. « Vic, vas y. » Je me mets à rire franchement, je ne suis pas spécialement fan de l’idée de me produire en public, mais puisque c’est pour s’amuser, j’avoue commencer à l’envisage. « Non, arrêtes. » Je suis gênée, c’est vrai, j’ai une confiance en moi que je ne contrôle pas réellement, alors il y a des jours, ça va, d’autres ou ce n’est pas trop ça. Alors je regarde un de mes amies se lever afin de nous démontrer qu’elle peut danser si je ne suis pas encore décidée. Perdue entre deux rire simplistes, je lui dis « Lorsqu’on danse, faut que ça vienne des tripes. » De ce qu’on a dans le ventre, de ce qu’on ressent. De l’euphorie de l’instant. Elle se stoppe et me défie du regard, de ce fait je comprends ce qu’elle attend, et je me lève finalement. Époussette, ma robe d’été, d’une blancheur qui fait presque mal aux yeux dans la nuit naissante, ou plutôt bien entamée. Je n’avais pas prévu de faire cela, et lorsque tout un petit monde s’attroupe autour de nous, en secouant le visage, je continue à rire quand je fais un signe de main à l’un de mes cousins pour leur signifier quel morceau ils se doivent de commencer. Derrière le feu de camp improvisé, je danse au rythme des guitares. Pieds nus, je profite du contact du sable, d’être à jamais moi. Je m’éternise dans des mouvements que depuis enfant, je connais. Je ne m’aperçois pas que notre petite réunion entre amis se transforme peu à peu en véritable soirée. Je souris, je regarde, je danse, comme si c’était la dernière fois que je le faisais, réinvente un flamenco qu’on m’a trop souvent montré. Et je vis, ça je le fais, je le fais si bien mais les guitares s’arrêtent pour quelques secondes et je me dis que toutes les bonnes choses ont une fin. En perdant mon souffle un peu, j’accueille quelques applaudissements qui font rougir, et qui me forcent à dire quelques « Merci. » polis. En prenant à boire dans une des glacières qui se trouvent ici et là, je remarque, ou plutôt, je sens sur moi le regard de quelqu’un sur moi. Alors je me tourne et croise son regard, je le soutiens quelques secondes avant que mes amis reviennent vers moi, pour me féliciter ou je ne sais quoi. Je m’éloigne finalement, je ne suis pas adoratrice des compliments, ce n’était qu’une danse, le temps de quelques secondes, pas plus. Puis je fuis, je m’éloigne un peu, toujours pieds nus j’apprécie de rencontrer l’humidité du sable et j’avance encore un peu afin de rencontrer la mer. C’est juste à cette limite-là, que je retrouve le garçon de tout à l’heure, assis. Alors je souris, et je ramène ma robe entre mes cuisses afin de m’assoir à côté de lui. Sans savoir quoi dire, je regarde le ciel, et le remercie de toujours me donner l’inspiration. « Celle-là c’est Cassiopée. Tu vois, celle qui forme un W. » Je la montre du bout de mes doigts, comme si je pouvais la toucher.

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Victoire & Caden

 

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J'aurais bien aimé pouvoir lui parler. A vrai dire, je ne saurais même pas de quoi lui parler. Je ne la connais pas et je me voyais pas faire le lourdaud en la questionnant sur sa vie, ses passions, sa famille, le genre de trucs qui vous aident à vous connaître. Alors, je me dis que c'est foutu, j'irai jamais la retrouver et je serais continuellement attiré par une fille aussi belle qu'elle danse bien, sans savoir si c'est possible entre nous. Il y a une part de moi qui est romantique, mais elle est piétinée continuellement par la réalité.
Je bois ma bière, seul et comme un con. Je sais que je devrais y aller et montrer encore plus mon intérêt mais vu mon feeling avec les filles, on va éviter. Mais c'était sans compter qu'une fille décide de s'asseoir à côté de moi. Quand je lève mon regard sur elle, je ne m'attendais pas à ce que ce soit la fille en question, qui occupait mes pensées, qui venait s'asseoir à côté de moi. Je la regarde, je la scrute, pire encore, je la détaille comme jamais. Je suis à côté d'elle alors, je profite. Ça m'évitera de dire des conneries.
Elle est vraiment très belle. Sa peau halée me plaît, elle semble si douce. Mes yeux se posent sur ses lèvres pulpeuses, j'ai envie de les embrasser. J'imagine son corps parfait sous cette robe. J'aimerais deviner encore plus de choses mais elle finit par me faire entendre pour la première fois de ma vie le son de sa voix. Elle est vraiment douce, agréable. Elle est loin d'être une fille superficielle, ça s'entend à sa voix. D'ailleurs, elle me parle d'étoiles. Je suis du regard l'endroit dans le ciel qu'elle m'indique. En effet, on pourrait former un W si on joignait d'un trait les étoiles. Je ne sais pas pourquoi, mais je me mets à rire. Cette fille n'est vraiment pas commune.
« Pardon. » Je rougis, baisse la tête et regarde ailleurs pendant quelques secondes. Je me sens un peu bête. Mais on ne peut pas dire que ça m'aide cette phrase. « Généralement, c'est les garçons qui parlent d'étoiles, qu'ils les voient dans les yeux de la fille tellement elle les éblouie. » Ouai, en gros, un lourdaud. Chose que je n'ai pas faite. Mais venant d'une fille, venant d'elle, je ne savais pas comment l'interpréter. Dans un sens, peut-être que c'est ça, sa passion. L'astronomie. Elle semble s'y connaître. Enfin, je crois. « Tu t'y connais bien en Astronomie ? » demandais-je innocemment.
Au moins, je peux dire que je parle. D'ailleurs, j'en oublie de me présenter. Et elle non plus, elle ne l'a pas fait. Je ne connais toujours pas le prénom de la fille qui me rend dingue. C'est quand même un monde.
 

© Grey WIND.

 

Mon regard se perd quelques secondes dans l’immensité. J’observe ses étoiles que je connais par cœur, depuis enfant, depuis que ma grand-mère me racontait des histoires à leur sujet. Alors c’est pour cette raison que j’engage la conversation avec cet inconnu de cette façon. Je détaille une constellation, la dessine avec ma main, un sourire posé sur mes lèvres lorsque je le regarde en biais pour savoir s’il a suivi ce que je viens de lui raconter. Il se met à rire alors, et mon sourire se renforce, bien sûr que je pourrai être vexée, mais je préfère me dire qu’il me pense allumée. Complétement folle et que forcément il suffit de rire à mes mots. Au moins, en le faisant rire, j’ai rallongé son espérance de vie, et cette idée me plait, mais ce n’est pas pour autant que je lui fais part de mes pensées. « Pardon. » Je fronce les sourcils quelques secondes alors qu’il baisse la tête, parce qu’il doit penser qu’il me fait me sentir stupide, mais ce n’est pas le cas, j’assume d’être étrange parfois. « Généralement, c'est les garçons qui parlent d'étoiles, qu'ils les voient dans les yeux de la fille tellement elle les éblouie. » A mon tour de rire, je repose mon regard sur lui, cherche ses yeux, je l’avoue, pour tenter d’y lire dedans, de faire comme le font les gens de chez moi, qui se pensent capables de pouvoir connaitre quelqu’un en un simple regard. Moi, je préfère me dire qu’il y a toujours pleins de facettes à découvrir, et qu’on me pardonne ma naïveté. « Je n’aime pas beaucoup ce genre de garçon. » Je n’aime pas les garçons tout court en fait, enfin, tout est relatif, je n’aime pas ceux qui se plaisent à me draguer, sous prétexte que j’ai un jolie minois. C’est tellement n’importe quoi. « Tu t'y connais bien en Astronomie ? » A sa question je souris d’abord grandement pour toute réponse. Si je m’y connais ? Non c’est pire que cela en vérité. « C’est ma spécialité. » Je lui dis en cognant mon épaule contre la sienne, comme si nous étions déjà amis. Je regarde finalement face à moi, l’eau qui s’approche de nous dans un rythme lent, bien différent de l’euphorie qui gagne l’autre côté de la plage, celui où on se trouvait il y a quelques minutes encore. « Je suis astronomie/astrophysique à l’université, et c’est comme si j’avais grandis dans les étoiles toute ma vie. » J’avoue avant de me tourner une nouvelle fois vers lui, un sourire sur les lèvres. « On s’est déjà vu, non ? Enfin j’ai l’impression, c’est quoi ton prénom ? » Son visage, ses yeux, je ne suis pas du genre à oublier, alors je suis presque certaine de ne jamais avoir entendu comment il s’appelle, autant y remédier.

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Victoire & Caden

   

Au moins, je sais que je suis tombé sur une fille qui ne se laissera pas berner par une séduction un peu lourde. Elle est plus exigeante, j’aurais sûrement plus de difficultés à ressortir du lot pour lui plaire. Et elle m’interroge. Apparemment, ce ne serait pas seulement une fille qui adore les étoiles, elle pourrait en faire son métier. Sa spécialité, même. Elle est intelligente. Belle et intelligente, je suis vraiment le mec au radar qui gère.
Et j’ai bien vu, elle y est à UCLA, une étudiante. Ça me donnerait l’occasion de lui parler à l’avenir. Me rapprocher d’elle. Je la veux, oui, je la veux dans mon lit mais je ressens bien plus encore. Ça me fait peur, je n’ai pas envie de m’attacher. Je ne veux pas, et au fond, j’en meurs de désir. Je suis admiratif de ce qu’elle me dit, elle est passionnée, et c’est une chose rare que je peux apprécier chez une fille. On sent qu’elle a une personnalité. « Je vois ça. Tu es vraiment très passionnée. »
Puis je reporte mon attention sur autre chose. Pour me concentrer, quoi. Il faut dire que j’ai envie d’être le lourdingue qui la drague, j’ai envie de la toucher, d’embrasser ses lèvres. Mais elle reprend, elle me dit qu’elle m’a déjà vu. Je le sais, mon regard a plusieurs fois croisés le sien, mon corps entier est tendu à chaque fois que je la vois. « Oui, on s’est déjà vu, plusieurs fois. Quand tu dansais… à UCLA… pour t’entrainer sûrement. Je danse moi aussi. » Je ris. « Caden. On ne s’est jamais parlé, il faut dire. Et toi ? Je paris que tu as le prénom d’une étoile. »
Je la regarde encore plus intensément et je ris à mes mots. J’espère, j’ai envie qu’elle se montre plus à même d’accepter plus avec moi. Je ne sais pas, une attention encore plus douce, nos mains qui se frôlent. Je veux pouvoir être le mec qui passe la porte de la salle de danse et l’attire contre lui pour l’embrasser avec une folie non dissimulée.
Je ne suis pas un romantique, je n’aime pas ça le romantisme et je suis en train de penser comme une de ces tapettes qui sont romantiques. Je ne supporte pas, je bois alors ma bière. Une longue gorgée, et encore une. Je regarde derrière nous et je vois que la musique avait déjà repris. C’est plutôt sensuel. On pourrait jouer. On pourrait danser, je pourrais donc la séduire. « ça te dit qu’on aille danser, tous les deux ? ça aide à franchir un peu les barrières, et on pourrait apprendre à se connaitre… Parfois, la danse parle plus que les mots. »

 

© Grey WIND.

 

« Je vois ça. Tu es vraiment très passionnée. » Et plus encore à la vérité. Je me demande si je dois lui expliquer le pourquoi je le suis réellement. S’il ne serait pas ennuyé de tout ce que je pourrais conter au sujet des étoiles et leur secret. J’hésite, c’est vrai, je n’ai pas envie de lui faire penser que je ne sais que parler de cela, évidemment, que je le sais, mais la prétention n’est pas ma qualité préférée. Ou défaut, comme vous voulez. Alors je reprends le rythme d’une vraie conversation, lui expliquant que j’ai l’impression de le connaitre, d’avoir déjà, je le sais, senti son regard se poser sur moi, quelques fois. « Oui, on s’est déjà vu, plusieurs fois. Quand tu dansais… à UCLA… pour t’entrainer sûrement. Je danse moi aussi. » C’est possible, je le conçois, je ne me rends pas compte de quand je le fais, je prône une certaine spontanéité, aucun de mes actes n’est contrôlé. « Ah oui ? » Je demande pour la danse et je regrette de ne l’avoir jamais vu le faire étant donné qu’il me dit que lui l’a déjà fait. C’est perturbant, tout de même, de savoir que de par ce biais, il me connait, alors que l’inverse n’est pas vrai. « Caden. On ne s’est jamais parlé, il faut dire. Et toi ? Je paris que tu as le prénom d’une étoile. » Je répète son prénom plusieurs fois dans ma tête afin de ne pas l’oublier, comme si je le pouvais, j’ai une mémoire plutôt développée. Et puis c’est à mon tour de rire à une de ses phrase, « le prénom d’une étoile », je ne sais pas, je ne me suis jamais posée la question, je crois. Inclinant le visage vers lui, je me contente de sourire afin de contrôler mon rire, je n’aimerai pas, qu’il pense que je me moque de lui ou je ne sais quoi. Je pense aux autres avant moi, c’est toujours comme ça. Même s’il a ris lui aussi, je ne voudrai pas devenir impolie. « Si tu penses que Victoire est le prénom d’une étoile, alors surement que oui. » Peut-être après tout, il y en a tellement, alors on ne sait jamais, c’est une possibilité. Il semble hésiter quelques secondes, ne sait pas comment s’y prendre, et moi j’attends, je me fais patiente parce que je ressens qu’il en a besoin, qu’il ne sait plus comment dire ce qui lui trotte dans la tête, c’est bienveillante que j’accueille son nouveau regard vers moi. « ça te dit qu’on aille danser, tous les deux ? ça aide à franchir un peu les barrières, et on pourrait apprendre à se connaitre… Parfois, la danse parle plus que les mots. » Je mords ma lèvre inférieure en réprimant un nouveau sourire. Instinctivement, je me redresse et le regarde de haut, tendant une main vers lui. « Tu crois que tu pourras suivre mon rythme ? » Je lui demande au moment où il attrape ma main et qu’il se lève à son tour. Je garde sa main dans la mienne, sans arrières pensées, et on se rapproche rapidement du cœur de la fête improvisée. Une fois au milieu des personnes qui se trouvent ici et qui dansent, je me tourne vers lui avant de m’animer au rythme de la musique. Sans gêne, je m’approche de lui avant de murmurer « Détends-toi. » On s’amuse juste, on ne réfléchit pas. Après tout, si on le veut, il ne peut y avoir que nous deux de présent, il suffit de se laisser emporter dans cette bulle qu’on est capable de créer pour marquer le début de cette nouvelle amitié.

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Victoire & Caden

   

Cette fille, elle me rend dingue. Elle est belle, souriante, elle a cette attitude et cette personnalité qui me rend totalement fou. J’aimerais pouvoir réussir à la séduire rien que par ma présence, mais il semblerait que ce ne soit pas suffisant. Du challenge ? Totalement. Je l’acceptais, j’étais prêt à tout pour savoir ce que c’est, de respecter une fille. D’ailleurs, son prénom était si … français. Oui, la langue latine sonnait dans son prénom. Encore un attrait de charme. Ou une mode de l’époque. Je n’en sais rien mais j’aime ça. Ça lui va bien.
D’ailleurs, j’espérais lui plaire en dansant. Je l’ai vu faire, je sais danser. On pourrait se connecter ainsi, non ? Elle se lève, je suis encore sans réponse. Et quand elle me tend la main, je n’hésite pas à la saisir. Je me relève de l’autre et je la suis. Dingue. Fou. Enivré, je suis tout à elle. Nous rejoignons les autres, je croise certains regards, je souris, plutôt… différemment. D’habitude, j’aurais fait un petit mouvement de lèvres pour dire que je vais bientôt me la taper. Ici, c’est différent. Je suis différent. Elle change en moi bien des choses. « Ne t’en fais pas, je suis bon danseur, je peux te le certifier. » Assurais-je.
Je me laisse guider par la musique, par les mouvements qu’elle a commencés. Je me rapproche d’elle et voilà… je suis au paradis. Elle me dit de me détendre et pour en profiter, je pose ma main dans son dos pour la rapprocher de moi, sans en faire trop. Je penche mon visage vers son oreille pour lui répondre : « Ne t’en fais pas pour moi. Je suis parfaitement détendu ! » Je souris puis je reprends avec plus de concentration la danse dans laquelle je m’applique. Je veux la séduire, comme un Paon qui fait la cour à une femelle. Mes yeux ne la quittent pas, ils ne font pas obsédés mais ils expriment mon intérêt pour elle. Je m’amuse même à glisser ma main dans la sienne pour la faire tourner et quand elle revient, Victoire est encore plus proche de moi physiquement. J’ai une très bonne excuse. On danse. Et bizarrement, je sais que je ne serais jamais fatigué de danser avec elle.
 

© Grey WIND.

 

Quand je lui demande s’il pense pouvoir tenir mon rythme c’est avec un sourire que je le fais, surement que je veux le taquiner sans le savoir. Mais peu importe j’ai toujours été comme ça, et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer, ce n’est pas parce qu’on ne se connait pas en tous les cas. « Ne t’en fais pas, je suis bon danseur, je peux te le certifier. » S’il peut le certifier alors je le mets au défi. Et puis, après tout, il semble bien sur de lui, et je ne vais pas mentir, ça me plait un peu. Même si l’assurance n’est pas le maitre mot chez moi. Ma naïveté, peut-être, je ne sais pas. On se retrouve sur la « piste » de danse et c’est là que je lui dis de se détendre, car il semble perturbé par un je ne sais quoi que je n’arrive pas à définir. Sa main se place presque naturellement dans mon dos, et le contact ne me dérange pas, il s’approche et je souris toujours lorsqu’il vient me murmurer que ; « Ne t’en fais pas pour moi. Je suis parfaitement détendu ! » Alors je me dis que je pourrai hausser les épaules si nous n’étions pas en train de danser, quand sa main glisse dans la mienne je me laisse faire, quand son corps fredonne au mien de tourner, je le fais, je suis le rythme qu’il nous impose et que la musique nous impose aussi, toujours ayant un petit sourire en coin. Et puis notre corps à corps devient plus intense, plus sensuel, puisque je me colle à lui sans le voir, puisque mes mains vont trouver leur place sur ses hanches. Mon bassin contre le sien, je ne pense plus à rien, j’oublie absolument tout afin de ne me concentrer que sur ce moment. Quand mes prunelles trouvent une nouvelles fois les siennes j’ai l’impression de comprendre ce qu’il se passe dans l’instant, il me semble qu’il n’y a rien d’innocent dans notre danse comme je semblais le penser. Je ne sais pas, je n’ai jamais su comment réagir à réalité. Puis sans savoir pourquoi je lui demande « Caden, on danse juste, là, n’est-ce pas ? » Je crois que je suis rarement aussi sérieusement que ça.