« Combien? »
Je plante mon regard dans celui de la danseuse. Je pince les lèvres. La contemple. La déshabille du regard. M'attarde sur ses courbes insolentes...
Sous le tissu. Enfin... ce qu'il reste à lui retirer de tissu...
Elle est là... Pour ça. Juste pour ça. Pas la peine d'avoir honte. Elle aime ça. Se trémousser. Exciter. Se vendre. Faire la pute... Etre un corps, un amas de chair, une promesse de sexe...
Une promesse...
Je suis sure qu'elle n'attend que ça...
Se faire de l'argent facile. Avec une fille, ne plus...
Même pas trop compliqué...
Pour faire ce boulot, il faut aimer ça... Alors... Je ne s'embarrasse pas de détours... Je suis pressée: si j'attends... si j'attends...
Si j'attends, je fuirai...
J'ai 18 ans. Ce soir.
18 ans, cela ne dure pas...
Rien ne dure.
Je ne veux perdre ni temps; ni courage, ni fébrilité.
J'esquisse un sourire en coin, attendant sa réponse.
Ah... être riche. Dépenser à foison. Sans compter...
18 ans... De l'alcool dans le sang, du feu dans les veines, du noir, trop de noir, sur les yeux. L'impudence et l'insolence au corps, le désespoir à l'âme...
Mes amis... m'ont quittée. Ou je leur ai faussé compagnie.
Pas grave... Ce ne sont pas vraiment des amis. Ils ne comptent pas.
De ces gosses de riches qui cherchent que faire de leur temps.
De leur argent, de leurs mains désillusionnées et de leurs coeurs vides.
Ils s'essaient à l'humour, au vulgaire, au scabreux.. Pour s'occuper.
Je suis devenue... l'un d'eux. Je me fonds à la faune locale...
Ce soir... Ce soir, je les ai suivi. Pour fêter ça. Mes 18 ans.
J'ai écouté leurs propos salaces, en ai glissé de son cru.
Une telle a des seins de vache. Une telle danse comme une salope...
Celle-là est trop chaudasse... Elle adore ça, ça se voit...
J'ai écouté. J'ai participé. J'ai tenté de ne pas vomir...
Ce tourbillon de rires, de sous entendus et d'apparences...
Ce qu'est devenue ma vie, depuis presque 2 ans.
Plus tôt dans la soirée, Luke en avait choisie une... L'avait emmenée dans un coin... Et moi... Moi j'avais ri. Exigé une description, à son retour. Ecouté sa vantardise crue et cruelle, en riant... Et... Je l'avais... repérée.
Je voudrais mourir, parfois.
Je me dégoute...
Et s'ils savaient...
S'ils savaient seulement...
Combien ils me dégoutent.
« Alors.. Combien tu demandes? Pour te louer. Pour... la fin de la soirée? »
... T'aime tant ça?
Tu te vends, tu souris.
Tu danses, tu nous chauffes...
Salope.
Je voulais t'oublier.
Je suis partie.
J'ai voulu t'effacer...
Tu t'étais glissée dessous mes paupières, contre ma rétine...
Tes déhanchés s'étaient imprimés...
Je suis revenue. Pour toi. Pour t'avoir.
Pour que tu sois à moi...
Te voler ton temps, ton corps.
Te payer.
Puisque tu te vends.
Je plante mon regard dans celui de la danseuse. Je pince les lèvres. La contemple. La déshabille du regard. M'attarde sur ses courbes insolentes...
Sous le tissu. Enfin... ce qu'il reste à lui retirer de tissu...
Elle est là... Pour ça. Juste pour ça. Pas la peine d'avoir honte. Elle aime ça. Se trémousser. Exciter. Se vendre. Faire la pute... Etre un corps, un amas de chair, une promesse de sexe...
Une promesse...
Je suis sure qu'elle n'attend que ça...
Se faire de l'argent facile. Avec une fille, ne plus...
Même pas trop compliqué...
Pour faire ce boulot, il faut aimer ça... Alors... Je ne s'embarrasse pas de détours... Je suis pressée: si j'attends... si j'attends...
Si j'attends, je fuirai...
J'ai 18 ans. Ce soir.
18 ans, cela ne dure pas...
Rien ne dure.
Je ne veux perdre ni temps; ni courage, ni fébrilité.
J'esquisse un sourire en coin, attendant sa réponse.
Ah... être riche. Dépenser à foison. Sans compter...
18 ans... De l'alcool dans le sang, du feu dans les veines, du noir, trop de noir, sur les yeux. L'impudence et l'insolence au corps, le désespoir à l'âme...
Mes amis... m'ont quittée. Ou je leur ai faussé compagnie.
Pas grave... Ce ne sont pas vraiment des amis. Ils ne comptent pas.
De ces gosses de riches qui cherchent que faire de leur temps.
De leur argent, de leurs mains désillusionnées et de leurs coeurs vides.
Ils s'essaient à l'humour, au vulgaire, au scabreux.. Pour s'occuper.
Je suis devenue... l'un d'eux. Je me fonds à la faune locale...
Ce soir... Ce soir, je les ai suivi. Pour fêter ça. Mes 18 ans.
J'ai écouté leurs propos salaces, en ai glissé de son cru.
Une telle a des seins de vache. Une telle danse comme une salope...
Celle-là est trop chaudasse... Elle adore ça, ça se voit...
J'ai écouté. J'ai participé. J'ai tenté de ne pas vomir...
Ce tourbillon de rires, de sous entendus et d'apparences...
Ce qu'est devenue ma vie, depuis presque 2 ans.
Plus tôt dans la soirée, Luke en avait choisie une... L'avait emmenée dans un coin... Et moi... Moi j'avais ri. Exigé une description, à son retour. Ecouté sa vantardise crue et cruelle, en riant... Et... Je l'avais... repérée.
Je voudrais mourir, parfois.
Je me dégoute...
Et s'ils savaient...
S'ils savaient seulement...
Combien ils me dégoutent.
« Alors.. Combien tu demandes? Pour te louer. Pour... la fin de la soirée? »
... T'aime tant ça?
Tu te vends, tu souris.
Tu danses, tu nous chauffes...
Salope.
Je voulais t'oublier.
Je suis partie.
J'ai voulu t'effacer...
Tu t'étais glissée dessous mes paupières, contre ma rétine...
Tes déhanchés s'étaient imprimés...
Je suis revenue. Pour toi. Pour t'avoir.
Pour que tu sois à moi...
Te voler ton temps, ton corps.
Te payer.
Puisque tu te vends.