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Cause I've been hoping that you'd stay
That the nights were mainly made the same, And things that you can’t say some other day.
La musique faisait vibrer les murs de la boîte de nuit, autant qu’elle faisait vibrer mon cœur dans ma poitrine. L’ambiance était déjà chaude sur la piste, l’atmosphère se faisait presque étouffante. Mais j’aimais cette ambiance. J’aimais m’abandonner à la frénésie de la masse, me libérer totalement au milieu des corps en mouvements, me laisser guider par une espèce de transe qui me mettait dans un état second. Plus rien n’existait, si ce n’est moi et la musique. Parfois quelques partenaires, des hommes des femmes, je les aimais tous autant. Et le temps de quelques minutes, je partageais des mouvements lascifs, une chaleur humaine, une excitation parfois réciproque. Même si j’étais ce qu’on peu appeler une allumeuse car trop rare étaient les fois où ça allait plus loin. Pour ça il me fallait plus qu’une excitation, il me fallait un jeu de séduction sauvage, une accroche transcendante, une fièvre, une boule au fond de l’estomac. C’était pour ces raisons que je couchais et jamais pour du superflu ou par ennui, comme je surprenais certaines Alpha à le dire. Et cette accroche, je l’avais à présent, quand mon regard s’arrêta sur une brune à la silhouette divine, parfaite. Elle bougeait les yeux clos sur un rythme qui n’était pas le bon, plus lent et pourtant, la musique dans ma tête semblait s’être calée à son rythme. Bordel, je ne voyais qu’elle. Et si mon cœur battait fortement dans ma poitrine, ce n’est pas seulement parce qu’elle était divine, c’est aussi parce que je la connaissais. Parce que quelques années auparavant nous avions eu une petite histoire. Une histoire qui s’était terminée malgré moi, par sa faute, parce qu’elle n’était pas prête à assumer, à s’assumer. Si je la plaignais, mes récents déboires me faisaient la haïr. Pour de mauvaises raisons. Elle n’était plus du tout cette gamine d’autrefois, non, elle était une femme, une sublime femme et mon dieu, encore plus belle. Attisée par une jalousie enfouie depuis des années, je m’approchais d’elle et la bousculais au passage. « Oh pardon ! Je ne t’avais pas vu ». Dis-je l’air snob, comme si de toute évidence, une fille comme elle, passait inaperçu dans la boite, ce qui était totalement faux. « Hé t’es mignon, mais tu perds ton temps avec elle ! ». Sans en révéler plus, je défiais Pia de dire quoi que ce soit de plus, de se défendre et de déformer encore plus la réalité. Que faisait-elle avec ce type ? A quoi jouait-elle ? Si je n’avais aucune réponse à mes questions, je ne pouvais m’empêcher de jouer les troubles fêtes.