Que fais un étudiant lorsqu’il est trop stressé ? Il sort voyons ! Les cours venaient tout juste de reprendre à UCLA. J’étais déjà remplie de travaux à rendre en tout genre. Je décidais pour ce soir de me laisser un petit moment de répit avant de me remettre à bosser comme une acharnée jusqu’à 4h du matin. Je ne voulais pas y penser pour le moment, c’était bien trop douloureux. Je gardais une pensée pour mes bouquins et mes nombreuses feuilles polycopiées dans un coin de ma tête. Après être furtivement passée chez moi pour déposer mes affaires – et éviter la multitude de question de mon frère jumeau – je prenais un taxi en direction de l’Underground.
Je ne connaissais pas encore ce bar. J’étais plutôt branchée ambiance morbide du Devlish. J’avais entendu parler de cette soirée où l’entrée était en plus gratuite pour les filles. Au programme : karaoké et prix pour les meilleures chanteuses. Probablement boisson à volonté pour les mecs jusqu’à une certaine heure. Un peu de décence tout de même. Je n’allais pas me priver de boire un verre, j’en avais cruellement besoin. Arrivée sur les lieux, je montrais ma carte d’identité au vigile qui me laissait entrer. L’endroit était déjà plein d’étudiants qui cherchaient probablement à se détendre eux aussi.
Je m’installais au bar, commandant une première bière la spécialité des lieux. Je n’étais pas amatrice de bière mais quand il fallait s’en contenter devant un match de football à la télé avec Logan par exemple, je ne rechignais pas. Je me retournais pour observer les premiers courageux passer devant le karaoké, pouffant de rire à certains moments. Après quelques verres, c’était quasiment normal de chanter avec une fausseté pareille dans la voix.
Hear the sirens in the air. All the warning signs were there. When I feel your touch it burns my skin, echoing sublime it spreads within and I should cut all the ties. Let it burn and walk away from you. This predator I let in knows my heart. There's nothing I can do. |