Every day I wake up, every day I wake up alone ... Kill me, kill kill me ! Arrachant subitement les écouteurs de mes oreilles, j'en profite pour les débrancher de mon iPod, rangeant et le cable, et l'appareil dans la poche de mon jean. Enterrant alors mon visage entre mes mains, je soupire nonchalamment, épuisé par ... Tout simplement tout.
Ma vie.
La cohabitation avec mon frère.
Ma vie.
Mes études.
Ma vie.
Mes amours.
Ma vie.
Mes échecs.
Ma vie.
Il est tard. Nuit noire. Pas un chat ne bouge, pas une lumière n'est allumée, et c'est probablement pour cela que je suis venu me réfugier par ici. Une clope dans le bec, le coeur en miettes, je contemple avec mélancolie l'un des réverbères, illuminant la nuit et apportant, ainsi, une parcelle de lumière à ce lieu qui, sinon, serait plongé dans l'obscurité des plus totales. Je ne fume pas souvent, mais pour le coup, ce genre de moments fait partie de ceux où la cigarette me permet, étrangement, de retrouver un certain confort. Les gens croyant bien me connaître sont généralement surpris lorsqu'ils apprennent qu'il m'arrive de fumer, dans la mesure où je suis ferme quant à mon dégoût vis-à-vis de l'alcool ... Mais le tabac et l'alcool sont deux choses bien différentes, à mon humble avis. C'est alors qu'une voix, sortie de nulle part, me tire de ma rêverie, de mes songes les plus intimes, tandis que je me retrouve momentanément aveuglé par une lumière qui, pourtant (et j'en suis persuadé), n'était pas là il y a une minute. Lorsque mes yeux se sont réadaptés à cet environnement à présent illuminé, je le vois s'avancer. Joshua Armstrong, le chef des Phi Epsilon. Et malgré mon désir de solitude, par simple respect, je me retrouve dans l'obligation de le saluer et d'être agréable avec lui. Certes, il n'est inscrit nulle part que c'était la conduite que nous devions adopter à l'égard de notre chef ... Mais pour ma part, je trouve cela normal, et cela ne me dérange donc pas d'agir de la sorte. Lui souriant faiblement, je lui réponds donc calmement :
- Oh, je ne comptais pas rester bien longtemps.
Avant d'ajouter, plus calmement :
- Je ne sais pas trop. Et toi ? Que fais-tu ici ? Il me semble en effet qu'il ne loge pas dans les parages non plus ; après, n'étant resté que quelques nuits isolées dans l'année dans la maison des Phi Epsilon, je ne dois pas être le plus au courant des personnes logeant actuellement dans son enceinte.
- Assieds toi, je t'en prie. Tu ne me déranges pas. Je l'invite alors, tirant une dernière bouffée de ma clope avant de la laisser tomber au sol et de l'écraser avec la semelle de ma chaussure. Je la ramasserai plus tard, avant de rentrer chez moi.
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