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Lilas & Louis Martin
J’étais assise derrière mon ordinateur en train de taper un article sur mon blog sur les bienfaits de la bave d’escargot sur le visage quand d’un coup, on sonna à la porte. What the ? Je me levai pour aller ouvrir. Un transporteur de chez Fedex se trouvait devant moi. Je n’avais rien commandé. Est-ce qu’une marque avait décidé de m’envoyer des colis surprises comme l’avait fait Benefit quelques jours auparavant. « Melle Martin ? » Oui, je ne suis pas encore Madame Tyler pour le moment. Je passais une main dans mes cheveux pas encore coiffés pour signer le document tandis que deux hommes déchargaient une énorme caisse. Mais ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Nous ne sommes pas dans un zoo. Je m’approchai tandis que les gars repartirent avant d’entendre du bruit à l’intérieur. Curieuse et nullement effrayée, j’attrapai un pied de biche pour aller ouvrir. Je soupirai doucement tandis que la porte manqua de tomber sur moi. Je fis un énorme bond en arrière tandis que quelque chose respira avant de s’avancer. UN LAMA. Non mais pardon ? Il y a un lama dans mon jardin. Mon téléphone se mit à sonner et je décrochai sans quitter des yeux la sublime créature. « Allo ?! » La voix de mon père se fit entendre à l’autre bout du fil. « Lilas ? C’est pour savoir, as-tu reçu le paquet de ton frère ? » Mon frère. Exact. Louis. Je savais qu’il devait m’envoyer quelque chose mais j’étais loin de me douter que c’était un lama. « Oui, papa. Un lama ? Vraiment ? » Mon père soupira comme s’il savait que son plus jeune fils était un cas désespéré. Bien que ce ne soit pas réellement son fils. Je fis de même alors que la bête s’approcha d’un arbre pour manger. « Qu’est-ce que je vais faire d’un truc pareil ? » A vrai dire, j’avais des idées mais ça ne plairait pas à mon cadet. « Il arrive dans une heure chez toi. N’oublies pas d’aller le chercher. » Non, bien sûr que non. J’ignorai juste qu’il devait arriver aujourd’hui. Je me raclais la gorge. « Merci de prévenir. » C’est tout mon père ça. Me prévenir à la dernière minute. Je raccrochai énervée avant d’aller sous la douche pour prendre apparence humaine. Je troquai ensuite mon pyjama tête de mort pour une jolie robe et me maquiller en vitesse. Prenant ma voiture flambant neuf que bien entendu mon frère ne conduirait jamais, je roulai à grande vitesse jusque l’aéroport. Par miracle, une place sur le parking était disponible. Je fermai la voiture avec mes rayban sur le nez pour soudainement entrer dans l’immensité des lieux. Je piquai une pancarte à un type qui l’avait posé sur le côté pour sortir l’un de mes rouges à lèvres préférés – petit con – et écrire son nom sur le truc. Puis, je cherchai une place tandis que tout le monde allait arriver. Le truc pour bagage. Je montai sur le truc pour bagage pour essayer de repérer la tête à claques de mon frère. Scott avait écrit des instructions pour lui à savoir : pas de plans culs à la maison, pas d’alcool, rien de tout ça. Parce que bien sûr, Scott avait des divergences mais il n’a jamais eu de problèmes au niveau études. Et Louis devait participer aux frais. Ça tombe bien, j’avais de la place au refuge. Mais connaissant le gamin, je savais qu’il m’enverrait chier. « Je suis grand, je peux me débrouiller tout seul. » Bien sûr. Tu peux tellement te débrouiller tout seul que tu te fais renvoyer des universités. Sale gosse mal elevé. J’allais l’élever moi. Et si jamais, il ne m’écoutait pas, ça serait le camp militaire. 
L’aéroport.