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  • some things never change. [/w. brynn]

    Jeu 24 Juil 2014 - 1:40
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    Yannick B. Hobbs
    Yannick B. Hobbs
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    Nationalité/origines : Américano-Suisse.
    Avertissements contenu : Mort/décès (Tsunami), drogues, alcool, divorce, bataille pour la garde parentale, infidélité, relation toxique, grossesse.
    Orientation & situation : Marié avec October S. Tyler, qu'il trompe à droite et à gauche (et même au milieu), notamment avec Bailey G. Prescott.
    Métier/occupation : (Toujours) assistant au rédacteur en chef du L.A. Times (Reed Gallagher)
    Études & fraternité/sororité : Diplômes: Bachelor en journalisme (majeure), bachelor en histoire (mineure). Ancien Delta Thêta.
    Résidence : Cohabitation avec sa femme, October.
    Aujourd'hui, j'ai pris ma journée. Ma patronne est comme ça ; parfois, ça lui arrive d'être sympa. Surtout lorsque je lui demande les choses avec le sourire, en fait. Elle me dit d'ailleurs souvent que j'avais un sourire capable de faire fondre le plus noir des coeurs et j'aime penser que dans ses mots se cache un certain élément de vérité. Arpentant les ruelles de la ville, je m'étais levé de bonne heure afin d'arriver en parfaite synchronisation avec l'ouverture des magasins. J'ai des courses à faire, mais, malgré tout, j'ai quand même le désir de profiter de cette journée de congés sans nécessairement la terminer derrière des vitrines et devant des caisses. Peut être que si je finis assez tôt, je pourrai passer voir Bailey, tiens ... Cela fait un moment que je n'ai pas eu des nouvelles, j'espère qu'il se porte bien. Mais pas trop, quand même : ce serait dommage que mon absence dans sa vie l'ait laissé de marbre, après tout.

    Pour commencer, j'entre dans la première boutique pour hommes qui se trouve sur mon chemin afin de me choisir un nouveau costume. Petite coutume bimensuelle. Dans le milieu dans lequel j'aspire à travailler, l'habillement a quand même une place importante ; il est donc recommandé que je sois toujours au meilleur de ma forme, surtout si je souhaite impressionner quelqu'un (en l'occurrence, cette même patronne qui, en plus de me permettre de prendre l'occasionnel jour de congés, s'occupe également de signer le fameux chèque qui tombe dans ma boite aux lettres tous les mois. Certes, mon sourire n'a pas grandement su m'aider à ce propos, mais on ne peut pas avoir la formule gagnante pour tout, malheureusement).

    Après avoir trouvé chaussure à mon pied (ou, plutôt, costume à mon corps, dans la situation actuelle), je me décide à faire un tour du côté du magasin maternité le plus huppé de la ville, histoire de trouver quelque chose pour la petite qui ne tardera pas à pointer le bout de son nez. Lorsque j'ai eu Julia au téléphone, l'autre jour, elle semblait vouloir dire que ce n'était qu'une question de jours. Certes, au vu de mes maigres revenus, je ne devrais pas être généreux en termes de cadeaux ... Et pourtant, bien qu'elle ne soit pas encore née, une chose me semble absolument évidente : rien n'est assez bien pour ma fille. Je me résous donc à lui acheter un pyjama pour dormir, rose, comme à l'accoutumée, ainsi que des chaussons, pour protéger ses fragiles petits pieds. Si on m'avait annoncé, plus jeune, que je serai père à vingt-trois ans, je n'y aurais pas cru ... Et pourtant. Comme quoi, la vie est parfois pleine de surprises.

    En ressortant de la boutique, regagnant ainsi la rue principale, je me heurte dans un corps que je n'avais pas vu passer. Légèrement secoué, mes sacs de courses s'échappent d'entre mes doigts afin de tomber au sol tandis que, confus, je bredouille des excuses rapides.

    - Pardonnez moi, je ne regardais pas où je marchais.

    C'est alors que mes yeux s'élargissent lorsque je me rends compte que la personne que je viens de percuter n'est pas une illustre inconnue, mais bel et bien elle. Cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vue, mais cela ne changeait rien : elle n'en restait pas moins identique au souvenir que j'ai toujours gardé d'elle. Absolument et indéniablement parfaite. Brynn Rhodes, quoi.
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    + DOESN'T IT FEEL SO GOOD TO BE BAD?

    Re: some things never change. [/w. brynn]

    Mer 30 Juil 2014 - 15:57
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    Some things never change
    « Je n'oublie jamais »

     
    Brynn & Yannick


    La journée aurait pu être meilleure. C'est le genre de phrase que l'on sort lorsqu'on aspire naturellement à quelque chose de grand - surtout quand on a mon rôle dans la société - et que certaines choses ne vont pas dans le bon sens. Réellement ? Pour être plus précise, pas dans le sens que JE voudrais. Mais, que voulez-vous.. Les gens appellent ça la mauvaise fortune, le hasard, ou la vie. Moi j'appelle ça des emmerdes intempestives que je suis capable de balayer d'un revers de la main. Pour être tout à fait franche, la journée ne fut pas entièrement mauvaise. C'est juste un détail - tout petit pour certains, mais qui a largement ma considération et son importance pour moi pour ne pas être mis de coté - qui a tout changé. Aussi étonnant que ça puisse paraitre, je ne suis pas une grande fan des surprises. Pourquoi ? Parce que si vous réfléchissez deux petites minutes, pour une femme comme moi qui aime tout contrôler, les surprises sont par définition des choses qui à la base échappent à notre contrôle. Après, je suis comme les chats - une chatte en l’occurrence - et je retombe toujours sur mes pattes. Il faut savoir s'adapter à la dure vie de la jungle car dehors, c'est la jungle. Et l'enfer c'est les autres. C'est bien connu. Mon enfer de la journée, si je peux l'appeler comme ça, était une surprise et qui plus est quelqu'un que je connaissais bien. Assez bien pour avoir été proche. Assez proche pour avoir été intime. Assez intime pour avoir passée plus qu'une nuit avec lui. Peu de gens peuvent se targuer d'avoir eu cette "chance".

    Ma journée était des plus simples aujourd'hui : je voulais me faire plaisir.  Comme tous les jours me direz vous. Mais aujourd'hui, après mon passage chez celleàquijedistoutpourêtrelégère, j'avais besoin de faire des achats compulsifs pour me sentir un peu plus vivante. Si c'était pour les vêtements et les bijoux ? Vous plaisantez.. Je crois que j'avais suffisamment de quoi faire pour tenir un siège si les magasins venaient à disparaitre de la surface de la terre. Ahah. Non. Ça n'avait strictement rien à voir avec ça. A vrai dire, j'avais juste envie qu'on me regarde. Qu'on regarde à quel point je pouvais me sentir légère aujourd'hui. Que le monde voit de ses yeux à quel point je m'étais libérée d'un poids - autant au sens figuré que littéralement - et comme je pouvais être rayonnante. Je voulais que les hommes me désirent et comprennent à quel point j'avais le pouvoir sur eux. Je voulais que les femmes me jalousent et me m’idolâtrent ou me détestent sans qu'elles puissent comprendre une seconde ce que ça pouvait être d'être moi. Bref, pour les gens normaux, c'était une sortie comme les autres. Pour moi, ça avait tout un autre sens qu'il ne fallait pas prendre à la légère.

    Je venais juste d'arriver ( juste parce que je ne venais que de passer devant pas moins de 4 magasins qui ne m'avait pas attirée plus que ça ) quand CE drame a eu lieu. Entre deux magasins, je gardais un œil sur mon téléphone. Outre le fait d'être ultra demandée et overbookée - comme si je pouvais passer mon temps ( ou pire, que je voulais ) avec tout le monde - je devais regarder et mes messages, et facebook, et twitter. Ça prenait du temps mais c'était assez chronophage à vrai dire pour ne penser à rien de trop important entre deux achats. Au détour d'un magasin, c'est là que je reçu un choc. J'appelle ça un choc parce que se prendre quelqu'un de face quand on ne s'y attend pas, ça surprend. D'autant plus quand la personne en face de vous fait deux fois votre poids. J'aurais pu m'envoler, tomber par terre comme une conne, et être ridiculisée. Mais je vous l'ai dit, je suis un chat. Même sur mes talons. Je me retiens tant que mal, mais mon téléphone lui en prend pour son grade. C'était lui ou moi. A choisir, c'était vite réglé. Il était hors de question que je puisse m'abimer et le matériel pour moi, contrairement à certaines personnes, est largement remplaçable. Surtout que dans ma situation, ça n'avait rien d'un problème. Tout était superflu. Seule moi comptait.

    « Pardonnez moi, je ne regardais pas où je marchais. »

    « Argh. Humpf. Ça me fait une belle jambe espèce de pauv'.. »

    Arrêt sur image. Je m'énerve, puis j'ouvre les yeux. J'analyse. C'est Yannick. Après être entré dans ma vie comme il l'a fait - et que j'ai autorisé, quand même - il revenait de cette manière. Pour moi, c'était clairement volontaire. Quoi que.. Il ne se risquerait pas à me prendre de cette manière là pour une nouvelle approche. Il sait que ce n'est pas la meilleure. Son expression de surprise pouvait être crédible. Mon énervement en tout cas lui l'était complétement. Et il savait que là, j'étais dans l'attente. De quoi ? Aucune idée. Que pourrais-je attendre maintenant d'une rencontre si inattendue ?

    Re: some things never change. [/w. brynn]

    Sam 2 Aoû 2014 - 3:08
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    Yannick B. Hobbs
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    Orientation & situation : Marié avec October S. Tyler, qu'il trompe à droite et à gauche (et même au milieu), notamment avec Bailey G. Prescott.
    Métier/occupation : (Toujours) assistant au rédacteur en chef du L.A. Times (Reed Gallagher)
    Études & fraternité/sororité : Diplômes: Bachelor en journalisme (majeure), bachelor en histoire (mineure). Ancien Delta Thêta.
    Résidence : Cohabitation avec sa femme, October.
    Il était un temps où un simple regard de sa part suffisait à me renvoyer à cette époque de ma vie que j'appelle "enfance", lorsque j'étais encore jeune, naïf et assez curieux pour tenter de regarder les amies de ma mère sortir de la douche à travers le trou de la serrure. Il était un temps où la voir suffisait pour m'éveiller, moi et chaque partie de mon corps, sans exception. Il était un corps où le respect que je lui adressais n'était égalé en magnitude que par l'admiration que je lui portais, et que les deux se mariaient pour générer en moi une certaine affection m'ayant donné envie de partager un peu de ma vie avec elle. Il était un temps où ... Mais désormais, ce temps n'est plus. Elle et moi, c'est de l'histoire ancienne. Cela fait des mois que c'est terminé et, malgré ses malédictions, le passage des jours, plutôt que de créer en moi un sentiment de culpabilité et de regret intense, n'avait fait qu'intensifier les sensations d'euphorie et de liberté que j'avais commencé à éprouver, ce fameux jour, lorsque j'avais décidé de mon propre gré que nos chemins ne pouvaient plus continuer parallèlement. Empruntant le premier sentier sinueux loin de son emprise, je m'étais aventuré sur un chemin nouveau que je n'ai jamais regretté avoir emprunté, depuis. Si elle me manque ? Peut être que oui. Parfois. Peut être que non, d'autres fois. Cela dépend en réalité de mon humeur, et surtout, de si j'ai réussi à tirer un (bon) coup dans les jours précédents - parce que l'air de rien, si tant de rumeurs existent au sujet de la prouesse légendaire de Brynn Rhodes sous les draps, c'est parce qu'il y avait belle et bien une prouesse dont les louanges se doivent d'être chantées : toute rumeur a son fond de vérité.

    « Argh. Humpf. Ça me fait une belle jambe espèce de pauv'.. »

    Elle semble aussi ... Irritable que d'habitude. C'est dingue comment elle peut devenir indésirable lorsqu'elle se met en colère. Ses traits se durcissent alors, miroitant ceux des antiques statues grecques et c'est dans ce genre de moments que toute la douceur et toute la délicatesse habituellement associés avec une femme disparaissent de son visage. Comme si elle n'avait toujours était que fureur, dédain et mépris. Ensemble, nous formions le couple parfait, en apparence ... Et pourtant, malgré nos popularités respectives, malgré nous beautés respectives faisant de nous une réelle référence sur le campus, le "power couple" par excellence, nos caractères, m'ayant initialement pourtant frappés comme étant similaires, l'étaient soit trop, soit trop peu pour nous permettre de réellement pouvoir nous entendre sur le long terme. Les mots relation libre n'arrêtent pas de se répéter dans mes pensées tandis que je me penche rapidement afin de ramasser son téléphone, le fameux téléphone qui lui était comme greffé dans la main et qu'elle ne quittait pratiquement jamais, sauf lorsqu'elle n'en avait pas le choix. Comme maintenant, par exemple.

    - Laisse, je m'en occupe.

    Me relevant alors, je la contemple calmement, tentant tant bien que mal de ne pas avoir l'air perturbé par ces retrouvailles inattendues. Je croyais être passé à autre chose, pourtant. Je croyais que ce que j'avais pu ressentir - si j'avais réellement ressenti quelque chose - lorsque nous avions décidé de tenter une expérience à deux avait éventuellement fini par se volatiliser, comme si ces sensations, ces instants passés ensemble et ces souvenirs n'avaient au final jamais existé. Je croyais naïvement que je pouvais lui tenir tête, jouer le fier face à elle et rester de marbre, impassible et stoïque face à sa silhouette élancée de reine glaciale. Pourtant, maintenant que mes yeux azurés se confrontent aux siens, perçants comme des stalactites, je comprends presque immédiatement que mon coeur est trop chaud pour me permettre de lui tenir tête sans faiblir, attendri malgré moi par les remembrances du passé. Putain de séquelles de la mémoire. Détournant rapidement mon regard du sien afin de ne pas lui laisser le temps de comprendre que, malgré tout, elle me fait toujours cet effet qui me plaisait tant, chez elle, lorsque nous étions encore ensemble, je lui tends alors l'objet avant de marmonner, rapidement :

    - Ça va, il ne m'a pas l'air trop abimé. S'il est cassé, je paierai les réparations. J'espère bien pour moi qu'il n'est pas cassé, parce que réparer un iPhone de ma poche, ça me ferait clairement chier. Je suis trop jeune pour avoir à claquer autant d'argent sur le téléphone de quelqu'un d'autre. La vie est parfois cruellement injuste. Tout comme je sais si bien l'être ... Et tout comme elle l'a toujours été. Au final, nous ne nous étions peut être pas si mal trouvés que cela ...
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    Re: some things never change. [/w. brynn]

    Sam 2 Aoû 2014 - 18:20
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    « Je n'oublie jamais »

     
    Brynn & Yannick


    Il n'avait fallu qu'un seul instant pour gâcher tout ce que j'avais établi plus tôt dans la journée. Il n'avait fallu qu'une seule rencontre pour me rendre compte que parfois, les murs que l'on essaie de solidifier autour de nous pouvaient sembler fragile. Il n'avait fallu que d'une seule personne pour comprendre qu'à cette seconde le monde s'était comme arrêté de tourner, que je le veuille ou non d'ailleurs. Tout le reste ne m'importait plus. Le présent n'avait plus aucune pression sur moi, puisque c'était un ressurgissant du passé qui faisait son œuvre. Cette histoire entre lui et moi, c'était il y a des mois. Nous n'étions pas mariés et nous ne nous étions rien promis. C'est juste que parfois, il y a des rencontres et des choses qui se gravent petit à petit et qu'on n'efface pas comme ça, d'un simple revers de la main, comme ça nous chante ou à notre bon gré. La nature ne m'avait que trop bien faite, avec un cerveau qui avait la capacité de tout analyser et de tourner à plein régime 24 heures sur 24. Et là, ça n'allait certainement pas faire exception à la règle. C'en était fatigant, c'est certain, mais aujourd'hui encore je n'aurais rien demandé et j'étais déjà incapable de me dire si je me serais bien passé d'une telle rencontre. J'avais envie de crier oui. Pour la simple raison que je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, mais que quoi qu'il en soit, c'était une chose qui m'énervait et qui ne me laissait pas indifférente.

    Je voulais feindre l'indifférence, montrait que son regard ne me touchait pas. Mais je sentais au plus profond de moi que je commençais à me crisper de plus en plus, et que cela n'affichait rien de bon. Quand je partais en colère, je ne m'arrêtais pas tant que je n'avais pas recracher tout le venin qui parcourait les veines et qui me rongeait de l'intérieur. Je préférais le savoir chez les autres que chez moi, n'est ce pas. Mon père me disait que je ressemblais à ces femmes de péplum  qui ont marqué sa vie cinématographique. Ce genre de femmes qui ne laissent personne indifférent. Ce genre de femme qui avait encore de la classe. Ce genre de femme qui sans le vouloir affichait une grande prestance. Ce genre de femmes qui avait du caractère, qui ne lâchait rien au hasard, qui éblouissait les gens de ce monde pour ce qu'elles étaient et pour ce qu'elles représentaient. Ce genre de femmes qui n'existe plus tant ce monde est peuplé de cruches maintenant.

    Et puis un jour, il avait décidé de tout briser, sous prétexte qu'il voulait se sentir libre. Comme si j'étais quelqu'un de tyrannique.. Non, ne répondez pas à la question. Ça n'a rien à voir. Bref. Certains pouvaient penser que je lui en voulais parce qu'il m'avait quitté, et qu'on ne quitte pas Brynn Rhodes. Certains pouvaient penser que je me sentais couverte de honte ou je ne sais quoi. Ces "certains" sont pour moi des DÉBILES MENTAUX PROFONDS. Personne autre que moi ne pouvait savoir ce que je pouvais ressentir à ce moment là. Ça n'avait rien à voir avec la honte. Ça avait simplement à voir avec des sentiments, que je me refusais de ressentir. Parce qu'un jour ou l'autre, ça peut se finir, qu'on le veuille ou non. Parce que ce n'est jamais réciproque ou équivalent. Et pour tout un tas d'autres raisons qui ne regardent que moi, mais qui ne sont pas nécessaires pour dire que c'était déjà de trop. Nous nous affichions comme le couple parfait et cela me convenait très bien ainsi. Quelque part, j'avais un certain point d'ancrage avec le monde, et je n'étais pas obligée d'aller à droite à gauche, pour dispenser le privilège aux autres de passer du tout avec moi, et surtout d'avoir à subir leur médiocrité. Yannick était tout sauf médiocre.

    A l'intérieur, c'était le feu. Le volcan. Je voulais exploser de rage, de fureur, parce qu'il me touchait encore et que personne n'avait le droit de le faire, surtout pas lui maintenant qu'il avait quitté mon semblant de vie et d'espace personnel. Parce que je finissais toujours par rendre au centuple ce qu'on me faisait subir ne serait-ce que pour me sentir de nouveau bien dans ma tête. La vengeance, ou la vindicte, comme vous voulez. A l'extérieur, j'étais la glace. La Reine des glaces. Si bien que l'extérieur et l'intérieur s'entrechoquaient et me forçaient à être de plus en plus irritable. Regardez le. Il détourne le regard comme si je n'avais plus la moindre importance. Je tirais compulsivement sur mes habits pour les remettre en place, alors qu'il me tendait mon téléphone.

    « - Laisse, je m'en occupe. »

    Monsieur était trop gentil. Monsieur était trop bon. J'avais juste l'impression qu'il faisait ça pour ne pas m'infliger autre chose, ou qu'il puisse penser qu'il m'avait déjà assez fait souffrir comme ça. De quel droit pouvait-il se permettre de penser ce genre de choses ? De .. Rah.. Il fallait que je me calme. Il fallait que je me focalise sur ma respiration pour ne pas me laisser emporter dans ma colère noire.

    « - Ça va, il ne m'a pas l'air trop abimé. S'il est cassé, je paierai les réparations. »

    La perche était trop facile si je voulais l'atteindre. Me payer avec quoi, hein ? Tout le monde aurait du comprendre qu'il avait une certaine importance à mes yeux car il n'avait rien du fils de riche, et donc rien à m'apporter de ce point de vue là. D'ailleurs, personne n'a rien à m'apporter pour ça. D'une, parce que j'ai suffisamment de quoi faire. De deux, parce que c'est une source de pouvoir et que personne ne peut en avoir sur moi. Personne. Personne. Personne. Personne. En y réfléchissant, tant mieux si il avait tourné le regard. Ça n'aurait fait qu'amplifier ma colère si il l'avait maintenu. En reprenant le téléphone, j'avais envie de l'écraser à ses pieds et le réduire en miette pour lui montrer qu'il n'avait aucune valeur pour moi. Que je pouvais en changer comme bon me plaisait. Que je me fichais de ses excuses ou sa bienveillance. De toutes les formes de pitiés que l'on pouvait éprouver. Il n'avait pas à me regarder comme si je pouvais être fragile. Tout le monde sait que j'ai un cœur de pierre parce que comme ça, on ne cherche pas à me briser un cœur qui n'existe pas. Tout le monde, sauf lui. Il savait que je pouvais ressentir les choses. Que je pouvais les ressentir de manière beaucoup trop profonde d'ailleurs.

    « Comme si j'avais besoin de ton argent. » disais-je en roulant des yeux, ne prêtant aucune attention à mon téléphone.

    Pas de prénom. Pas de surnom. Il ne devait être rien. Pourtant, il ne l'était pas. Il me forçait à réagir de la sorte. Vraiment ? Oui et non. Après tout, il n'avait rien demandé, et certainement pas de me rentrer dedans. A y réfléchir, je crois qu'il s'en serait bien passé. J'aurais du lui montrer de l'indifférence comme il s'efforçait de faire avec moi. On serait vite fait passer à autre chose. J'aurais pu prendre mon téléphone, lui sourire même, et continuer ma route sans lui adresser un mot. Mais il se serait dit que je faisais ça par simple vengeance et qu... Stop les analyses. Stop les questions. Action.

    « C'est bon, tu as fini, ou ton grand cœur va encore produire une phrase à faire fondre les minettes du coin ? »

    Re: some things never change. [/w. brynn]

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