Aujourd'hui, j'ai pris ma journée. Ma patronne est comme ça ; parfois, ça lui arrive d'être sympa. Surtout lorsque je lui demande les choses avec le sourire, en fait. Elle me dit d'ailleurs souvent que j'avais un sourire capable de faire fondre le plus noir des coeurs et j'aime penser que dans ses mots se cache un certain élément de vérité. Arpentant les ruelles de la ville, je m'étais levé de bonne heure afin d'arriver en parfaite synchronisation avec l'ouverture des magasins. J'ai des courses à faire, mais, malgré tout, j'ai quand même le désir de profiter de cette journée de congés sans nécessairement la terminer derrière des vitrines et devant des caisses. Peut être que si je finis assez tôt, je pourrai passer voir Bailey, tiens ... Cela fait un moment que je n'ai pas eu des nouvelles, j'espère qu'il se porte bien. Mais pas trop, quand même : ce serait dommage que mon absence dans sa vie l'ait laissé de marbre, après tout.
Pour commencer, j'entre dans la première boutique pour hommes qui se trouve sur mon chemin afin de me choisir un nouveau costume. Petite coutume bimensuelle. Dans le milieu dans lequel j'aspire à travailler, l'habillement a quand même une place importante ; il est donc recommandé que je sois toujours au meilleur de ma forme, surtout si je souhaite impressionner quelqu'un (en l'occurrence, cette même patronne qui, en plus de me permettre de prendre l'occasionnel jour de congés, s'occupe également de signer le fameux chèque qui tombe dans ma boite aux lettres tous les mois. Certes, mon sourire n'a pas grandement su m'aider à ce propos, mais on ne peut pas avoir la formule gagnante pour tout, malheureusement).
Après avoir trouvé chaussure à mon pied (ou, plutôt, costume à mon corps, dans la situation actuelle), je me décide à faire un tour du côté du magasin maternité le plus huppé de la ville, histoire de trouver quelque chose pour la petite qui ne tardera pas à pointer le bout de son nez. Lorsque j'ai eu Julia au téléphone, l'autre jour, elle semblait vouloir dire que ce n'était qu'une question de jours. Certes, au vu de mes maigres revenus, je ne devrais pas être généreux en termes de cadeaux ... Et pourtant, bien qu'elle ne soit pas encore née, une chose me semble absolument évidente : rien n'est assez bien pour ma fille. Je me résous donc à lui acheter un pyjama pour dormir, rose, comme à l'accoutumée, ainsi que des chaussons, pour protéger ses fragiles petits pieds. Si on m'avait annoncé, plus jeune, que je serai père à vingt-trois ans, je n'y aurais pas cru ... Et pourtant. Comme quoi, la vie est parfois pleine de surprises.
En ressortant de la boutique, regagnant ainsi la rue principale, je me heurte dans un corps que je n'avais pas vu passer. Légèrement secoué, mes sacs de courses s'échappent d'entre mes doigts afin de tomber au sol tandis que, confus, je bredouille des excuses rapides.
- Pardonnez moi, je ne regardais pas où je marchais.
C'est alors que mes yeux s'élargissent lorsque je me rends compte que la personne que je viens de percuter n'est pas une illustre inconnue, mais bel et bien elle. Cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vue, mais cela ne changeait rien : elle n'en restait pas moins identique au souvenir que j'ai toujours gardé d'elle. Absolument et indéniablement parfaite. Brynn Rhodes, quoi.
Pour commencer, j'entre dans la première boutique pour hommes qui se trouve sur mon chemin afin de me choisir un nouveau costume. Petite coutume bimensuelle. Dans le milieu dans lequel j'aspire à travailler, l'habillement a quand même une place importante ; il est donc recommandé que je sois toujours au meilleur de ma forme, surtout si je souhaite impressionner quelqu'un (en l'occurrence, cette même patronne qui, en plus de me permettre de prendre l'occasionnel jour de congés, s'occupe également de signer le fameux chèque qui tombe dans ma boite aux lettres tous les mois. Certes, mon sourire n'a pas grandement su m'aider à ce propos, mais on ne peut pas avoir la formule gagnante pour tout, malheureusement).
Après avoir trouvé chaussure à mon pied (ou, plutôt, costume à mon corps, dans la situation actuelle), je me décide à faire un tour du côté du magasin maternité le plus huppé de la ville, histoire de trouver quelque chose pour la petite qui ne tardera pas à pointer le bout de son nez. Lorsque j'ai eu Julia au téléphone, l'autre jour, elle semblait vouloir dire que ce n'était qu'une question de jours. Certes, au vu de mes maigres revenus, je ne devrais pas être généreux en termes de cadeaux ... Et pourtant, bien qu'elle ne soit pas encore née, une chose me semble absolument évidente : rien n'est assez bien pour ma fille. Je me résous donc à lui acheter un pyjama pour dormir, rose, comme à l'accoutumée, ainsi que des chaussons, pour protéger ses fragiles petits pieds. Si on m'avait annoncé, plus jeune, que je serai père à vingt-trois ans, je n'y aurais pas cru ... Et pourtant. Comme quoi, la vie est parfois pleine de surprises.
En ressortant de la boutique, regagnant ainsi la rue principale, je me heurte dans un corps que je n'avais pas vu passer. Légèrement secoué, mes sacs de courses s'échappent d'entre mes doigts afin de tomber au sol tandis que, confus, je bredouille des excuses rapides.
- Pardonnez moi, je ne regardais pas où je marchais.
C'est alors que mes yeux s'élargissent lorsque je me rends compte que la personne que je viens de percuter n'est pas une illustre inconnue, mais bel et bien elle. Cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vue, mais cela ne changeait rien : elle n'en restait pas moins identique au souvenir que j'ai toujours gardé d'elle. Absolument et indéniablement parfaite. Brynn Rhodes, quoi.
+ DOESN'T IT FEEL SO GOOD TO BE BAD?