« T’es venue accompagnée ? » Grace s’est approchée de moi, la voir me fait énormément plaisir même si je me sens mal. Nous étions liées comme les deux doigts de la main et pourtant, dernièrement nous nous étions éloignées toutes les deux et elle me manque. « Non, je suis venue toute seule, Tylian est resté à Los Angeles, il avait d’autres plans pour cet été. » Je souris avant de me rendre compte qu’elle ne sait probablement pas qui est Tylian, logique puisque nous n’avons jamais vraiment rediscuté depuis que je suis avec lui. « Tylian c’est mon copain, depuis Noël. » Déjà sept mois, c’est dingue ce que le temps passe vite, rien que d’en parler et mes yeux se mettent à pétiller, il me rend heureuse, c’est lui qui me fait à nouveau croire en l’amour, qui me donne envie de faire des plans sur la comète. « Et toi alors ? » Je marque une pause, j’hésite mais je ne tarde pas à lui confier, plus timidement. « J’ai honte de ne pas avoir donné de mes nouvelles dernièrement… T’es ma meilleure amie et… Tu me manques tu sais ! » Adriel revient avec la palette qu’il laisse au milieu du rayon, nous avons du pain sur la planche… Enfin, plutôt du yaourt sur la planche dans notre cas. « Bon, et bien... attaquons ! » Nous retirons le papier plastifié, à partir de maintenant nous n’avons plus énormément de temps puisque la palette n’est plus réfrigérée, les produits doivent donc être rapidement remis en rayons, enfin, dans l’heure à peu près quoi. Adriel perd l’équilibre et quelques produits nous tombent dessus, j’attrape une plaquette de yaourts nature au vol. « .... désolé ? » Il n’a pas à s’excuser, ce sont des choses qui arrivent. « T’inquiète pas, y a pas mort d’homme. » J’attrape un carton contenant plusieurs plaquettes de yaourts de la même marque, Adriel me le donne gentiment et je m’occupe de l’ouvrir et de chercher l’étiquette qui correspond au produit pour pouvoir ranger comme il se doit le rayon. « Bon et sinon vous êtes au camping ? » Je relève la tête, cherchant le caddy dans lequel nous devons mettre les cartons vides des yeux. « Non, je suis à l’hôtel, et vous ? »