Bon... il est onze heures, il faut que je me lève, que je me sorte de ce saucisson formé par ma couette et que je me remue, à ce rythme là, je serais encore dans mon lit dans quinze jours. J'ose à peine regarder mon reflet minable dans l'immense glace de ma chambre, en détournant le regard, j'attache mes cheveux en formant un chignon, enfile un jean tellement serré que je ne sens plus mes mollets, et essaye, tant bien que mal, de trouver un t-shirt potable, après avoir appliquer quelques poudres et autres fond de teins sur ma peau, Je descends dans le garage. Il me faut un café, un vrai café, pas celui que ma cafetière minable me fait boire. L'état de la maison est parfait, pas une poussière, et pas un objet décalé de quelques centimètres de sa place habituelle, je suis satisfaite du travail de ma gouvernante finalement. Pour vous dire tout mon enthousiasme, je n'ais même pas l'envie de monter dans ma voiture, alors que d'habitude, rien qu'à l'idée de la conduire, je frissonne de plaisir. Oui, je sais, ça a l'air très bizarre dit comme ça, mais c'est pas n'importe quelle voiture, c'est un 4x4, un vrai, comme celui qu'on voit dans ces séries américaines, vous savez. Je peu vous garantir que mes yeux étaient plein d'étincelles quand j'ai vu le chèque de mon père qui affichait la somme de plus de 190 000$, et puis, il n'y avait pas que mes yeux qui étaient pleins d'étincelles, ceux du vendeur l'étaient aussi.
Je suis dans ma voiture, c'est déjà une bonne étape non, vous ne trouvez pas ? Avec pénibilité, je tourne la clé et j'entends le bruit du moteur, ce bruit est tellement puissant que j'en ressens les vibrations sur mon siège. Après que la porte automatique du garage se soit ouverte, je ne prends même pas la peine de regarder à gauche ou à droite, je fonce vers le starbuck. Ma conduite est dangereuse, je le sais, mais la seule chose qui m'importe est de sentir le goût du bon café brûle ma langue. Je vois, enfin la boutique, après cette demi-heure d'embouteillage, je suis si heureuse, je ne vous le raconte même pas.
J'ai garé ma voiture, à quelques mètres de l'entrée, je ne sais pas si cette place était réserve ou pas, mais peu importe, papa sera la pour payer, si jamais un policier avait l'idée brillante d'accrocher une contravention au pare-brise de ma voiture. Il y a cette queue immense, comme je maudis les patrons de cette boutique qui ont eu la merveilleuse idée de n'installer que quatre caisses, alors qu'ils savent pertinemment que le flux de fréquentation de ce magasin est énorme. Je me retourne, et d'un seul coup, j'entends ce bruit claquant et pénible... le regard des gens braqués sur moi, alors là je comprends seulement, que je viens de faire tomber le café d'une cliente. C'est une fille qui à l'air plutôt timide, pas le genre à vous engueuler devant tout le monde, j'étais bien contente, bien que je ne me fie juste à son apparence physique.
- Je suis désolé, vraiment, mais vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis fatigué. Venez avec moi, je vous offre un café et le déjeuner si vous voulez ?