B&T - La course du guépard est superbe mais rare car généralement on court devant.

«Bailey & Timothy»

« La course du guépard est superbe mais rare car généralement on court devant.»

Après plusieurs jours d’excès en tout genre allant des filles, de l’alcool de la bouffe … je m’étais dit qu’il était peut-être temps de se remettre au sport. Après tout je suis peut-être en vacances mais il faut quand même que j’entretienne ma forme pour la rentrée prochaine et puis je dois avouer que si je ne fais pas attention j’ai vite un petit bidon de la bière qui pointe le bout de son nez, donc autant ne pas prendre de risque et aller faire un peu de sport. Sauf que le sport seul c’est nul… surtout en ce beau temps. Alors j’ai tout de suite pensé à Bailey, qui lui aussi participe au festival mais que je n’ai pas encore eu l’occasion de voir. Et bien maintenant c’était pile le bon moment. J’ai pris mon téléphone, je l’ai appelé et voilà… on avait prévu de se voir vers la fin d’après-midi pour une petite remise en forme tranquille. Une fois mon short enfilé, mes baskets aux pieds, mon sac préparé, j’ai sauté dans ma voiture direction le terrain sportif où j’avais appelé pour qu’on puisse me donner quelques équipements en plus que je devrais rendre à la fin.

Je suis arrivé avant lui, ça ne m’étonne pas, il n’est jamais pressé pour venir… surtout que le pauvre, je le torture un peu pendant les entrainements… Mais qui aime bien châtie bien non ??
Il a finalement pointé le bout de son nez et je voyais qu’il n’était pas très en forme, comme moi il avait dû faire trop d’excès.

-Bon promis on va y aller mollo… Moi-même je ne suis pas en très grande forme !!

Si je faisais du sport avec lui c’est qu’il me l’avait demandé. Monsieur avait besoin de moi , d’une pour se motiver, et de deux pour que je lui apprenne quelques exercices… Maintenant il pourrait le faire seul mais on est des bons potes donc autant faire du sport avec un ami. Ni une ni deux on a commencé à faire quelques tours du terrain en trottinant. J’en profitais d’ailleurs pour lui demander ce qu’il avait de beau à raconter.

-Alors le festival ? Ça se passe comment pour toi en ce moment?

Bah ouais j’avais envie de savoir s’il passait d’aussi bonnes vacances que les miennes… parce qu’en vérité c’était la première fois que je venais à ce festival… j’avais un peu hésité avant de venir mais finalement je ne le regrette pas.

Pendant qu’il me racontait son festival, on a arrêté les tours et on a commencé les exercices au sol  avec une série de 30 abdos à faire 3 fois.

Les vacances c’est génial pour se reposer mais d’un point de vue physique, sans sport, il y a vraiment de la relâche. Je m’en rends compte à présent, depuis le début du festival, j’ai un peu abusé de l’alcool, de la bonne nourriture bien grasse que l’on pouvait se procurer à des stands en attendant les débuts des concerts… Pas besoin de vous faire un dessin, je m’étais engraissé et je commençais à m’en rendre compte physiquement. Ce n’était pas catastrophique non plus mais je remarquais déjà une perte progressive de mes abdominaux et j’étais dérangé par cela. Par pure coïncidence, c’est justement le jour-même que Timothy m’a contacté, lui aussi il a besoin d’une petite remise en forme physique, c’est donc très logiquement que j’ai accepté son offre. Le rendez-vous est fixé, il ne me reste plus qu’à me changer rapidement histoire d’avoir une tenue pas trop chaude, pour survivre au temps très ensoleillé dont on bénéficie depuis le début du festival, et d’être confortable pour me mettre au travail. C’est donc sur un débardeur large et un short de sport que je m’étais porté, je m’étais empressé d’enfiler une paire de chaussettes avec une paire de baskets, déjà en retard, sans trop me poser de questions. Timothy allait encore me le faire remarquer, je suis toujours en retard avec lui mais je pense qu’il le prend avec le sourire à présent, enfin je crois.

Je suis en retard mais je ne m’en sors quand même pas trop mal, à peine dix petites minutes, ce n’est pas grand-chose, vous n’êtes pas d’accord ? Je le salue, me blottissant brièvement contre lui comme il était de coutume entre nous depuis que nous nous connaissions, notre manière à nous de nous dire bonjour. « Bon promis on va y aller mollo… Moi-même je ne suis pas en très grande forme !! » Mon regard se porte sur son ventre un peu plus rebondis et, taquin, je lui met une petite fessée sur le bide. « Dis-donc, tu attends un heureux événement ? Deux mois ou trois ? » Je ris, évitant un petit coup de poing de sa part, le genre amical. Je demande plus sérieusement. « Quand tu dis mollo, c’est dans ta définition ou la mienne ? Non parce que la question peut se poser. » Il n’est pas connu pour y aller en douceur lorsqu’il est question de sport, je dirais même qu’il m’a, plus d’une fois, fait cracher mes poumons.

Nous entamons quelques petits tours de terrain pour dire de nous échauffer tranquillement, je ne suis pas essoufflé, j’ai l’habitude de faire du jogging même en période creuse d’un point de vue sportif, je m’en sors donc plutôt bien jusqu’à présent. « Alors le festival ? Ça se passe comment pour toi en ce moment? » Je prends une petite inspiration, expirant l’air pour ne pas qu’elle me brûle les poumons. « Plutôt bien, j’ai pu assister à de superbes concerts, je trouve l’ambiance vraiment dingue et… Je peux en profiter avec mes amis comme il se doit, le rêve quoi. Et toi ? »

«Bailey & Timothy»

« La course du guépard est superbe mais rare car généralement on court devant.»

A vrai dire moi-même je n’étais pas très motivé pour faire du sport, mais quand on n’a pas le choix il faut se forcer, c’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Bailey est arrivé un tout petit peu en retard, j’avais l’habitude avec lui, quand il s’agit de faire du sport, il n’est pas en avance. Mais au moins il est venu il ne s’est pas défilé et j’appréciais ça. Quand je lui ai signalé qu’on n’allait pas forcer aujourd’hui, ses yeux sont descendus sur mon ventre et j’ai eu droit à une petite réflexion « Dis-donc, tu attends un heureux événement ? Deux mois ou trois ? ». Mon point est parti mais il a su l’esquiver, et j’ai rigolé à sa blague.

-Trois mois ! Mais c’est des jumeaux

« Quand tu dis mollo, c’est dans ta définition ou la mienne ? Non parce que la question peut se poser. » j’ai eu un petit sourire au coin… c’est vrai qu’on avait pas du tout la même définition du mot mollo, et qu’il a toujours tendance à dire que j’allais trop vite à son gout. Pauvre petite chose fragile, pire qu’une gonzesse. Mais pour toutes réponses je me suis contenté d’hausser les épaules avec un grand sourire qui signifiait qu’il allait quand même prendre cher. Le pauvre je n’arrête pas de le torturer mais faut croire qu’il aime bien ça sinon il ne sera pas là aujourd’hui.

Puis on est parti s’échauffer en faisant quelques tours de terrain et j’en ai profité pour lui demander comment se passait ses vacances au festival. « Plutôt bien, j’ai pu assister à de superbes concerts, je trouve l’ambiance vraiment dingue et… Je peux en profiter avec mes amis comme il se doit, le rêve quoi. Et toi ? » . Oui le rêve !! C’était le bon mot !!

-La même chose que toi !! Mais je crois que j’ai un peu abusé des bonnes choses et maintenant j’en paye le prix.

Je parlais bien sûr des excès en tout genre : alcool, la bouffe … Mais après tout c’est les vacances, et je considère qu’il faut en profiter, après on redeviendra raisonnable.

Bref à présent que l’échauffement était terminé on a donc entamé les abdos et au bout de la dernière série Bailey commençait déjà à se plaindre… Bon au moins il a attendu la dernière série pour se plaindre mais je l’ai vite fait redescendu sur terre.

-Allez on ne se plaint pas !! On vient à peine de commencer

Oui je sais comment motiver les gens… Ou pas d’ailleurs.

Quand on a envie d’avoir un corps parfait, ou presque, il n’y a rien d’autre que le sport pour y parvenir. Il suffit de regarder à quelle vitesse nos corps perdaient leurs muscles si nous ne pratiquions plus du tout d’activité sportive pour s’en rendre compte. Je ne manque d’ailleurs pas de faire remarquer à mon ami qu’il a un peu forcé sur l’alcool ces derniers temps, la bière ça fait gonfler le ventre et j’ai l’impression d’être face à une jeune fille récemment tombée enceinte. Il tente de me mettre un petit coup de poing que j’évite en me cambrant, un peu à la manière d’un personnage de matrix, je sais qu’il ne m’aurait pas fait mal, c’est un petit coup placé avec humour après tout. « Trois mois ! Mais c’est des jumeaux » Je prends un air étonné et je me permet de glisser ma main sur son ventre, comme si j’espérais déjà que les bébés allaient me donner un coup, chose qui n’arrive pas à ce stade d’une grossesse et qui, de toute manière, ne peut pas se produire maintenant puisqu’il n’est pas enceinte, aux dernières nouvelles, les hommes ne peuvent pas l’être après tout. « Qui est la mère ? Ou le père ? » Que je lui demande, taquin en retirant ma main de son ventre qu’il a définitivement besoin de remuscler au plus vite s’il espère pouvoir se taper quelques jeunes filles avant la fin du festival. Voyez-vous, les femmes sont bien plus enclin à perdre leurs vêtements si elles se trouvent face à un beau mec bien musclé et bronzé, autant vous dire que son petit bidon et sa blancheur ne jouent pas du tout en sa faveur.

Après un brin de causette nous nous lançons, un petit footing pour nous mettre dans le bain, pour nous échauffer avant d’attaquer le programme que devait avoir minutieusement préparé mon ami Timothy, comme d’habitude. Nous profitons de notre échauffement pour bavarder encore un peu, je lui explique que le festival ne peut pas se passer mieux, bon, le fait que je ne sois plus avec Bibbo me mine mais j’évite de le dire parce que j’ai envie de m’amuser et pas du tout envie d’être plaint. Je lui retourne naturellement la question, curieux de savoir comment se passe le festival pour mon ami. « La même chose que toi !! Mais je crois que j’ai un peu abusé des bonnes choses et maintenant j’en paye le prix. » Il a bien raison d’en profiter quitte à devoir se remettre au boulot plus durement après les vacances. « On s’en fiche, faut bien profiter de la vie un petit peu… YOLO comme disent les jeunes ! » Oui je suis jeune moi aussi et alors, ce n’est pas pour autant que je case des expressions à toutes les sauces. Nous terminons de courir et enchainons avec cinq ou six séries d’abdominaux, trente à chaque fois. Pas grand-chose quoi, enfin, c’est ce que je me dis au début de la première série. C’est en arrivant à la dernière que je commence à ressentir des petites difficultés, il était moins simple de me redresser sans que mes jambes ne soient entrainées avec le reste de mon corps. « Allez on ne se plaint pas !! On vient à peine de commencer » Il n’a pas tort mais me plaindre c’est en quelque sorte devenu ma marque de fabrique lorsque je fais du sport, pourtant ça me fait un bien fou à chaque fois. « Tiens-moi les pieds alors, histoire que je puisse en finir avec les cinq derniers. » Ouais, parce que sinon je vais faire l’exercice dans le vent, je dois avoir les pieds bien fixes, au sol, pour que les effets des abdos soient les plus efficaces possible.