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    ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Dim 12 Oct 2014 - 22:51
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    Grace W. Nolan
    Grace W. Nolan
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    Études & fraternité/sororité : Architecture, athlétisme.
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    "Je veux un autre verre." Après tout avec la danse que je viens de lui offrir à lui et toutes les autres personnes qui se trouvent dans son bar, je pense y avoir droit. Avoues-le n'est ce pas, que c'est pas tous les soirs qu'une fille comme moi vient remuer ton comptoir ? Ouais, mais c'est parce que ce soir c'est la fête, n'est ce pas ? Je fête Jamahl, mon meilleur ami, la meilleure partie de moi. "Je crois pas que ce soit une bonne idée, t'as même pas fini celui là." Et il me fait un signe de tête pour me désigner mon précédent verre, avec un sourire angélique je le remercie et bois d'un trait le liquide qui s'y trouvait. "Maintenant, j'en veux un autre." Mais il n'a pas l'air décidé en se plier à mes quatre volontés. Pourquoi faut toujours que les mecs fassent semblant de ne pas être à mes pieds ? "T'es un serveur, non ?" Je vérifie au cas où que je sois pas au courant et que je ne sois plus là je pensais être avant de lui demander mon énième verre. "Oui." Alors je lui lance un regard lui signifiant que je ne vois pas où est le problème. "J'ai de l'argent." Plus vraiment c'est vrai, mais j'en ai assez pour continuer à boire deux trois verres s'il se décide à faire ce que je veux qu'il fasse pour moi. "T'as trop bu." Et là j'ai envie de lui préciser que ça ne le regarde pas, que si j'ai bu c'est que j'en avais envie et que ce n'est pas lui, le mec inconnu de la soirée qui va décider pour moi. "J'ai besoin de boire." Volontairement je choisi la pitié, tout pour arriver à mes fins et je sais bien qu'il ne va pas résister. Alors quand il soupire et qu'il se décide à me servir, je commence à lui raconter tout et n'importe quoi, parce que ça aussi, j'en ai besoin, je crois. "Y a des trucs pas juste dans la vie, tu vois, le genre de choses que tu peux pas éviter. Tu sais qu'elles sont là, tu sais bien que ça va finir par te tomber sur la gueule. Mais merde, t'es quand même surpris quand ça arriver. Enfin, t'en as rien à foutre toi, de tout ça, tu sais même pas qui est Jaja." Grand con qu'il est de ne pas savoir qui il est, n'est ce pas ? "Il est malade, mais pas malade pour déconner. Non, il est malade genre comme quelqu'un qui va finir par me quitter." Ouais, c'est pas souvent que je l'avoue, c'est même jamais, Jamahl va finir par me quitter. "Tu t'imagines ? Mon Jaja, c'est pas juste tout ça." Il va mourir, un jour, putain, j'en sais rien, demain. "Tu devrais rentrer." Mais j'ai pas envie de rentrer, j'ai envie de boire jusqu'à oublier, de me faire sauter la tête à coup d'exta. Jamahl lui, il aurait comprit ça. C'est là sa différence avec tous les autres hommes de ma vie. C'est mon ami. "Ouais." Je me lève pour chercher et réalise bien vite que mes clés ne sont plus là. "En taxi." Mon regard se pose sur lui, mauvaise. "Tu peux répéter ?!" Bordel, ne me dites pas qu'il va me faire chier. "J'sais conduire." Ouais vraiment, et même en étant saoule, j'ai toujours su, ou presque. "Appelle quelqu'un." Manquait plus que ça. Alors je me dis que je vais appeler Jaja, avant de réaliser que je peux pas, merde, c'est lui qui crève et pourtant j'ai l'impression que c'est comme si c'était moi.
    Mon téléphone en main ... Andreas.
    Alors je lui envoie des textos, alors le serveur me regarde, il lui écrit l'adresse, et moi je saigne là, je m'éparpille et personne ne le voit.
    "C'est pas mon copain." Je ne sais même pas pourquoi je précise ça. "Mais tu vois, ce mec ?" Andreas. "Ce que je ressens ce soir, ça me fait penser que ... J'ai vraiment pas le droit de m'y attacher." Non parce que les gens, tu sais, ils finissent toujours par partir. Toujours et moi, j'ai plus envie d'être brisée.
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    Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
    ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
    C'est là que je t'aimerai toujours,
    c'est là que je t'attendrai.

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Dim 12 Oct 2014 - 23:51
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    Andreas Klein
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    Nationalité/origines : Naturalisé Américain. Originaire d'Angleterre. Père allemand.
    Orientation & situation : Bisexuel et célibataire.
    Métier/occupation : Chef de publicité à Millenium Advertising.
    Études & fraternité/sororité : Diplômé en marketing à l'UCLA.
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    La nuit est déjà bien installée sur Los Angeles, tout comme l'obscurité qui va de paire, m'ayant d'ailleurs obligé à allumer la lampe de chevet qui devient alors ma seule source de lumière sur mon bureau et même dans ma chambre.  Je suis plongé dans de la paperasse depuis plusieurs heures, tout un tas de documents qui se rattachent au Studio 166. Des contrats, immobiliers, financiers, des feuilles de calculs diverses et variées, et j'en passe des meilleures. Je suis précisément en train de faire des comptes quand mon portable vibre. Moi qui ne me laisse d'ordinaire pas perturber quand je bosse, je ne peux néanmoins pas m'empêcher d'aller regarder ce que « Grace » peut bien avoir à me dire à cette heure si tardive.

    J'aurais mieux fait de me retenir, peut-être. La laisser décuver dans ce bar, avec ce serveur qui semble s'inquiéter un minimum de son cas, assez pour ne pas la laisser prendre la route. Putain, quelle inconsciente cette fille. Je soupire devant mon portable, partagé entre ce remord d'avoir été courir dans ce parc il y a un an et l'envie de la harceler jusqu'à ce qu'elle me dise pourquoi elle a été se saouler seule dans ce bar, pourquoi aussi et surtout elle me contacte moi et pas un autre. Je m'abstiens néanmoins de la chercher de trop pour ne pas l'énerver inutilement ; elle m'a l'air déjà bien assez cuite pour enfoncer le couteau. Résigné à devoir lâcher mes papiers administratifs, je vais revêtir un t-shirt, une veste, je mets mes chaussures et cherche les clefs de ma voiture pour finalement descendre jusqu'à ma voiture.

    South Central. Ouais bien sûr, elle n'aurait pas pu se trouver un bar dans le centre ville, il a fallu qu'elle aille se nicher dans le coin le plus craignos de la ville. Elle est définitivement casse-couilles, à se demander si elle n'a pas fait ça exprès pour m'emmerder. Une quinzaine de minutes après avoir quitté ma rue, j'arrive dans celle du bar en question. Par chance je trouve rapidement une place pour me garer. Mes yeux se posent sur le fameux bar dont on ne voit même pas une seule fenêtre. Seulement un néon indiquant le nom de l'endroit, rien de plus. La demoiselle a dû être attirée par la lumière comme une mouche. J'aurais pu en rire mais mon humeur n'est pas à ça, tout ce que je veux, c'est la retrouver. Je marche rapidement jusqu'à la porte et l'ouvre sèchement pour m'introduire dans le bar,  rempli modérément de personnes pas mal éméchées à en voir leurs tronches. Une jupe noire, des bottes en cuir et un débardeur bleu... Assise, au bar. Évidemment. Quand mon regard tombe sur elle, je me dirige à vive allure vers le comptoir et m'adresse de suite au serveur, visiblement désespéré. « C'est terminé pour ce soir le babysitting, je la ramène. » Et je me tourne, croise son regard aussi clair que sombre, mal maquillé ou ... enfin je ne sais pas, je devine juste qu'elle est mal au point. Il devait bien y avoir une raison, à tout ça. Ce cinéma, qui n'en est peut-être pas un. Bordel. Je ne m'attarde même pas sur ce décolleté qu'elle doit présenter à ce serveur depuis tout à l'heure, trop préoccupé par elle. « Je suis venu. » Que je lâche avec un vague sourire, comme si je devais m'attendre à obtenir une médaille pour mon comportement exemplaire. Il y a sur le côté un groupe de gars qui se marrent à moitié en reluquant Grace. C'est qu'elle a bien dû être capable de se donner en spectacle avec ses états d'âme. Je me retiens d'attraper son poignet pour l'attirer dehors, mais mon regard doit être expressif pour moi. « Maintenant on devrait sortir d'ici, sauf si bien sûr tu souhaites être le centre d'attention de tous les alcoolos de ce bar une minute de plus. » Remarque ironique, car je ne vais pas lui laisser longtemps le choix. J'espère qu'elle en a conscience.
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Lun 13 Oct 2014 - 17:22
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    Grace W. Nolan
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    « Le problème avec lui c'est qu'il a toujours l'impression d'avoir le dessus sur moi. Mais tu veux que je te dise ? Y a personne qui me contrôle. Absolument personne et encore moins mes hormones. » Je sais plus ce que je raconte, je suis complètement paumée. Putain je veux rentrer parce que ; il est clair que ma tête est en train d'exploser, comme mon cœur pour dire vrai. « Bon d'accord, si tu le voulais, ce soir, tu pourrais bien en faire ce que tu veux de mes hormones. Me sauter comme ça, vite fait. Je suis prête à faire une bonne action pour l'humanité. » Je tapote sur le bar à l'aide de mes doigts, pas franchement convaincante, et surtout au bord des larmes. Je ne sais même pas ce qui me fait le plus enrager, d'avoir envie de pleurer ou de savoir qu'Andreas va me voir comme ça. Faible et ridicule à la fois. « Enfin, avant de sérieusement envisager ça, il me faudrait un verre et mes clés. » Ouais parce que je suis toujours décidée à prendre le volant. Je crois même que je vais aller à l'hôpital, leur expliquer, que s'ils ne le sauvent pas, je vais claquer avec lui, condamnée. Et puis au moment où je me condamne seule j'entends sa voix, pas celle de Jaja, non celle d'Andreas qui s'adresse au serveur visiblement. C'est plus fort que moi, il y a quelque chose qui se passe à l'intérieur de mon corps, de mon cœur, comme un soulagement ou je ne sais quoi. Une envie irrémédiable qu'il me prenne dans ses bras. « Je suis venu. » Je vois et t’es beau bordel comme ça. Sur son visage je descelle un sourire, alors je souris aussi comme l'idiote que je suis. Et je fais claquer ma langue dans ma bouche en le regardant lui signifiant que je ne vais pas lui décerner une médaille parce qu’il est venu, il ne manquerait plus que ça. « Encore heureux ! » Prononce ma voix en le narguant un peu, tandis que je me lève en sautillant, vacillant, pourtant je jure que ce n’est pas ce que j’aurai voulu dire. Non, au lieu de ça, j’ai envie de lui dire de me prendre dans ses bras, de me rassurer, de l’entendre me dire que tout ira bien, qu’avec le temps tout va. Et que de toutes les façons, la vie c’est comme ça. Je vais perdre Jamahl, voilà tout ce qu’il va rester de cette histoire. Je meurs un peu aussi, Andreas, tu vois ? « Maintenant on devrait sortir d'ici, sauf si bien sûr tu souhaites être le centre d'attention de tous les alcoolos de ce bar une minute de plus. » Je lui lance un regard noir, avant de répliquer directement, en retournant sur mon tabouret, moi qui voulais le câliner, c’est loupé. « Le centre d’attention c’était tout à l’heure. » Et je suis fière de moi en plus de ça, le truc, c’est que ça aurait fait rire Jamahl, j’en suis persuadée, même qu’il serait venu danser avec moi, ça je n’en doute même pas. « T’as raté ma jolie danse. » Puis je me tourne vers le serveur pour lui demander confirmation, comme une con. « Hein que j’ai bien dansé ? » Un sourire nouveau sur mes larmes se place pendant que j’attends bêtement qu’il appuie mes dires. « Oh allez, on est entre amis, tu peux bien le dire. » Non mais sérieux quoi, il ne va pas t’en vouloir mon sauveur, chauffeur, parce que tu t’es imaginé dans mes draps ou moi dans les tiens, j'en sais rien. Alors mes prunelles cherchent finalement le visage du dit chauffeur et je ne réalise même pas à quel point il n’est pas que ça, Andreas c’est un tout perdu dans le foutoir de ma vie. « Je crois bien qu’il a plus envie de causer. » Je hausse les épaules pour m’excuser d’une chose dont je ne suis pas du tout coupable, et puis je croise les bras comme ça j’espère qu’il comprend que je n’ai pas l’intention de bouger. « Bon alors … » J’hésite en posant mes doigts sur mes lèvres. « Puisque ce soir j’ai décidé de fêter la vie et que tu es enfin venu me rejoindre pour ça. Ce sera … » Mhm, hésitation quand tu nous tiens, c’est quoi l’alcool préféré de Jamahl déjà ? Putain, je sais plus, je sais pas. « Téquila ! » Un sourire énorme en direction d’Andreas, faussement heureuse, et je finis par lui chuchoter « Et demande lui mes clés aussi, il veut plus me les rendre, je tiens à ma voiture. » Mais dans mon regard, tout au fond, je suis consciente que ce n’est pas le bonheur qui s’y trouve, juste la peur. De le perdre pour de bon, de ne plus jamais entendre ses lèvres prononcer mon prénom.
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    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Mer 15 Oct 2014 - 20:40
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    Andreas Klein
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    « Encore heureux ! » J'ai envie de lui répondre que je ne suis pas son chien, là, c'est normal ? Si je me retiens, c'est bien parce qu'elle est complètement saoule, encore plus que ce que j'imaginais par le biais de ses messages. Toute sa prestance - réduite à bien peu d'élégance - me l'indique, et je suis sûr que si j'approchais un peu plus mon visage du sien, son haleine me ferait fuir à grandes enjambées. Non pas que la senteur de l'alcool me dégoûte d'ordinaire, mais là j'étais sagement en train de bosser, l'esprit loin de la fête et des sorties quelconques, alors me retrouver confronté à ça de cette manière a le don de me dégoûter un peu. Suffisamment en tout cas pour ressentir le besoin presque urgent de la faire sortir d'ici. Je le lui exprime d'ailleurs à voix haute et cela semble la refroidir, si bien qu'elle se rassied aussitôt sur son tabouret d'alcoolique. Elle serait presque mignonne, avec sa moue désappointée. « Le centre d’attention c’était tout à l’heure. » La voici qui arbore son air hautain de fille qui se sait séduisante. Et c'est parti, tiens-toi bien Andreas. « T’as raté ma jolie danse. » Un faux sourire vient se dessiner sur mes lèvres, par sarcasme on s'en doute bien, puis mon regard suit le sien pour se poser sur le serveur. « Hein que j’ai bien dansé ? » Il hausse vaguement les sourcils et je n'arrive pas à savoir à quoi il pense. Si je le maudis pour l'avoir vue danser comme elle doit si bien savoir le faire ? Un peu, mais pas tant que ça, méprenez-vous. « Oh allez, on est entre amis, tu peux bien le dire. » Qu'il se taise et je le vivrais mieux, franchement. En attendant, j'attends qu'elle me regarde à nouveau et qu'elle envisage une bonne fois pour toute de décoller d'ici. Putain, je n'ai pas que ça à faire moi. « Je crois bien qu’il a plus envie de causer. » Croit-elle que je vais pleurer sur son sort ? C'est tristement hilarant, toute cette scène. « Quel dommage. Je crois que tu lui fais peur à parler autant. » Sur ces mots j'affiche un sourire ironique en direction du serveur, ne serait-ce que pendant un instant, avant de revenir sur elle. Pour me justifier, il faut dire que c'est la première fois où je l'entends débiter autant de choses. Mais quoi qu'il en soit, je n'oublie pas mon objectif : partir d'ici. J'ai tellement hâte que j'en oublie le plus important, à savoir pourquoi elle est venue se bourrer la gueule. Enfin, on pourra s'occuper de ça plus tard non ? Genre, demain, quand elle aura dormi et décuvé... Cette idée me plait bien, mais malheureusement elle ne semble vraiment pas disposée à aller se coucher. « Bon alors … Puisque ce soir j’ai décidé de fêter la vie et que tu es enfin venu me rejoindre pour ça. Ce sera … » Je lève les yeux en l'air comme un forcené en attendant qu'elle termine sa phrase. « Téquila ! » Et je soupire de désespoir en faisant les gros yeux, parce qu'il faut le préciser, son cas est lourd ce soir. J'en suis même au point de m'auto plaindre. « Et demande lui mes clés aussi, il veut plus me les rendre, je tiens à ma voiture. » A nouveau je me tourne vers le principal concerné et tends mon bras sur le bar en l'invitant à vite me donner les clés de Grace. Mon regard accompagne autant mes gestes que mes paroles : je suis vanné. « File-les moi. Je la ramène avec ma voiture de toute façon. » Je ne m'attends pas à ce qu'il réplique et ne le regarde même pas droit dans les yeux tant j'ai hâte qu'il s'exécute. Quand enfin j'ai la clé, je la range précieusement dans la poche à l'intérieur de ma veste (x) et reporte mon attention sur elle. « Bon maintenant tu vas m'écouter. » Une ou deux secondes se passent avant qu'elle ne se concentre. « Je ne crois pas qu'il ait envie de te resservir de l'alcool et même si c'était le cas, je te jure que je t'empêcherai de boire plus que tu ne l'as déjà fait. Franchement, regarde-toi, t'es déjà en assez mauvais état comme ça. » J'aurais pu aposer un regard beaucoup plus dédaigneux sur elle mais je me retiens par respect pour elle. Cela me demande des efforts, je vous assure. « Tu m'as demandé de venir pour que je te ramène, et j'ai eu la gentillesse de venir. Tu crois vraiment que ça me plaisait ? Non, j'étais en train de bosser figure-toi. » Un sourire forcé vient appuyer mes paroles, mais surtout mon sort malheureux. Je voulais que la soirée se passe autrement, et si la voir me réjouit toujours intimement, ce n'est pas dans de telles conditions que ça aurait dû se passer. « Alors maintenant tu vas me faire le plaisir de bouger ton cul de ce tabouret et me suivre. Que tu le veuilles ou non. » Quand je termine, je réalise que mon visage s'est beaucoup trop rapproché du sien. Pour la convaincre sans doute. Quoi qu'il en soit, je ne peux m'empêcher d'abaisser mon regard vers ses lèvres un moment, puis de le relever rapidement sur ses iris gris. Je serre la mâchoire et soupire, doucement cette fois, avant d'adresser un dernier regard au barman. Ma main se fraye déjà un chemin jusque celle de Grace. « Elle ne te doit rien ? » Sa tête m'indique que non et il ne m'en faut pas plus pour tirer mon amie de là. En passant à côté de la bande de jeunes qui la reluquait de haut en bas il n'y a pas même pas deux minutes, je les fusille presque du regard. « Le spectacle est terminé. Il y a un bordel à deux rues d'ici, je parie que ça vous ferait du bien. » Des chiens, ils ne ressemblaient qu'à ça. Que Grace en ait été consciente ou non, je l'attire dehors, fais quelques pas et... Et je lâche finalement sa main quand cela devient trop lourd, presque insupportable. Je continue d'avancer mais elle ne semble pas suivre, ou en tout cas à son allure. Je finis donc par me retourner pour l'inciter à se dépêcher, car je ne serai bien que lorsqu'elle sera assise dans ma voiture, sagement à mes côtés.
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Sam 8 Nov 2014 - 20:23
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    Grace W. Nolan
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    Mes prunelles que je devine vitreuses se concentrent sur le serveur tandis que j’attends le verre de téquila. J’ai l’impression qu’il n’a pas compris, alors me prend l’envie de faire appeler le directeur de l’endroit, pour lui dire qu’il ferait mieux de se trouver des nouveaux employés. Et plus vite que cela, non parce que serveur qui ne comprend pas lorsqu’on lui demande un verre c’est grave, croyez-moi. Alors je ferme mes paupières et tente de deviner ce que Jamahl aurait fait, il aurait peut-être déposé ses lèvres contre mon front, avant de passer derrière le bar pour me le servir lui-même, ce verre-là. Ouais, mon Jamahl il aurait fait ça. « File-les moi. Je la ramène avec ma voiture de toute façon. » Mes sourcils se soulèvent directement, en même temps que mon index d’ailleurs. Je dois encore leur préciser que je n’ai pas prévu de bouger ? Mais je reste comme une idiote avec le doigt levé sans trop savoir où en sont exactement mes pensées sur le moment. J’ai envie de vomir, bon sang, et je sens que ça, ce ne sera pas vraiment joli à voir. Mais drôle, ça j’en suis persuadée. « Bon maintenant tu vas m'écouter. » Étrangement vu son expression je devine que pour une fois je ferai mieux de la fermer. « Et si j’en ai pas envie ?! » Ouais sauf que le problème c’est que je n’ai jamais été doué pour la fermer. Mais je crois que ça fait partie de mon charme … Et j’en viens à me demander comment cela se fait qu’il soit encore là ? Je n’aime pas tout ça, qu’il soit la personne que j’ai appelé. J’ai envie de me frapper sur le moment, bordel, Jamahl se marrerait, je le sais. Mais je me concentre, parce qu’Andreas, il a un impact bizarre sur moi, et encore aujourd’hui, je ne sais pas comment définir cela. « Je ne crois pas qu'il ait envie de te resservir de l'alcool et même si c'était le cas, je te jure que je t'empêcherai de boire plus que tu ne l'as déjà fait. Franchement, regarde-toi, t'es déjà en assez mauvais état comme ça. » Sur le coup, je me sens comme dénudée, et je ne sais même plus où me mettre tant sa réflexion me touche en plein cœur. En mauvais état, tu sais Andreas, cette phrase on peut la tourner dans plusieurs sens t’es au courant ? En mauvais état parce que je souffre de son absence prochaine, des années que je vais passer sans lui, et sans savoir qui appeler la nuit. En mauvais état parce que je suis cassée, tu ne vois pas ? Je ne sais même pas comment faire pour accepter le fait que je pourrais t’aimer. Te perdre, tu sais que ça pourrai me briser encore plus ? En mauvais état, parce que j’ai trop bu, et qu’avant que tu n’arrives je n’avais pas encore honte de moi. Merci. J’adore me sentir comme ça. Alors c’est pour cette raison que je lui lance un regard assassin, parfait reflet du sien qui me dit que je le dégoute, c’est certain. « Tu m'as demandé de venir pour que je te ramène, et j'ai eu la gentillesse de venir. Tu crois vraiment que ça me plaisait ? Non, j'étais en train de bosser figure-toi. » Je regarde quelques secondes autours de moi, me rendant bien compte que mon idée de lui hurler dessus de se barrer n’est surement pas la bonne. Peut-être que mon esprit n’est pas aussi alcoolisé que ce que je le pensais. J’ai la jugeote de me taire, bravo Grace, je suis fière de toi. « Alors maintenant tu vas me faire le plaisir de bouger ton cul de ce tabouret et me suivre. Que tu le veuilles ou non. » Je me tais toujours et je réalise presque que j’ai envie de chialer. J’ai horreur de le voir comme ça devant moi et de me traiter comme une enfant, il se prend pour qui celui-là ? Bon sang, mais on se doit rien toi et moi, alors dégage, vas-y laisse. C’est ce que je voudrai lui dire, oui, mais je me tais, parce qu’il m’a tout pris, et même ma capacité à répliquer. Un jour, je ferai un truc pour le sortir de ma vie, promis. En attendant de faire cela ? Et bien je laisse sa main faire pression sur la mienne, et presque docile je me laisse trainer. Je dis bien presque parce que je me permets de gémir de colère tout de même. Certes cela ne sert strictement à rien, mais à mon égo, ça fait du bien. « Le spectacle est terminé. Il y a un bordel à deux rues d'ici, je parie que ça vous ferait du bien. » Alors je tourne le visage vers les gens à qui il s’adresse mais je n’ai même pas le temps de les voir vraiment puisqu’il me sort de l’habitacle de force. Ce n’est qu’une fois un nouvel air dans les poumons que je ressens ses doigts s’éloigner de moi, que je prends conscience d’une certaine liberté. Bon sang, ça me donne envie de voler. Merde, je suis déchirée. Et je regarde Andreas s’éloigner pour finalement ralentir et me faire comprendre que je devrais me dépêcher. Alors je retrouve la force de parler, lui qui m’avait rendue muette à force de mots, muette et stupide à la fois. « Ohé ! Y a pas le feu au lac Klein ! » Et je me félicite tout de même parce que j’aurai très bien pu être vulgaire, et je suis certaine qu’il le sait. D’ailleurs je suis encore en train de tenter de me contrôler. « T’as déjà essayé de marcher avec des quinze centimètres ?! » C’est moche, je le sais, je ne dois pas être belle à regarder, mais franchement je n’ai pas envie qu’il se permette à nouveau de me le préciser. Je n’ai franchement pas envie de monter dans sa voiture, et c’est d’ailleurs pour cette raison que je reste devant la portière plusieurs secondes lorsqu’on arrive devant cette dernière. Un sourire prend place sur mes lèvres, des souvenirs viennent remplir mon esprit, j’ai des envies de faire du vélo, comme des enfants, des ados. Jamahl aurait compris, c’était en bmx qu’il venait me kidnapper les nuits. Mais Andreas me ramène à la réalité, je me retrouve donc assise dans son superbe moyen de locomotion, avec dans le cœur une impression d’être vraiment idiote, perdue. J’ai mal à l’intérieur, j’ai froid, j’ai peur et je n’y peux rien, je ne contrôle pas. Alors au lieu de l’affronter directement, je tourne les yeux vers la fenêtre de la voiture, et je sens mes yeux se gonfler de larmes nouvelles que je n’ai pas envie de perdre, pas devant Andreas, alors je prie pour qu’il ne me force pas à me retourner, qu’il se contente de rouler et de me ramener chez moi, c’est tout ce que je veux. Rien que ça. « T’aurais pu me payer une autre téquila. » prononce, malgré moi, ma voix.
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    C'est là que je t'aimerai toujours,
    c'est là que je t'attendrai.

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    Mer 12 Nov 2014 - 18:38
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    Andreas Klein
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    « Ohé ! Y a pas le feu au lac Klein ! » ... Si, un peu, tu vois. Même que je suis le lac et que toi, bien sûr, tu es le feu. C'est souvent comme ça, et même ce soir, on réitère le schéma. Je songeais à ce que m'avait dit Adelaïde quand j'avais été la voir à l'hôpital, avant que la voix de Grace ne me sorte de mes pensées. Je repensais à ce conseil précis « si tu baissais les armes le premier, elle serait peut-être plus en confiance pour le faire ensuite tu sais », mais comment faire avec une fille qui ne vous laisse aucune opportunité pour les abaisser, ces barrières ? « T’as déjà essayé de marcher avec des quinze centimètres ?! » Je lâche un long soupir et me retourne complètement pour la mitrailler du regard. « Non, tu m'apprendras un autre jour si tu veux. » Répondé-je avec lassitude. Là, franchement, j'en ai rien à faire de ses quinze centimètres à la con. Quelle idée de mettre ce genre de chaussures pour sortir se bourrer la gueule comme un trou ? Je suis le seul à trouver ça complètement con ou bien ? « Allez courage, je suis garé juste là » Là que je pointe du menton d'ailleurs, puisque nous y arrivons déjà. J'ouvre la portière de Grace et attends pendant un bref moment qu'elle veuille bien entrer. Sauf que bien sûr, mademoiselle a décidé de m'enquiquiner jusqu'au bout en refusant de coopérer. Je lève la main en signe d'abandon et contourne l'avant de la voiture pour m'installer à ma place de conducteur. Cinq secondes, dix secondes, quinze secondes. Elle rentre enfin, échappant de justesse à la force de mes bras pour la rentrer sèchement dans le véhicule. Je rentre alors la clé dans le contact et démarre. L'engin quitte sa place de stationnement et je nous conduis dans le silence le plus total jusqu'à chez elle, ou presque. J'utilise les raccourcis que je connais et dépasse comme à mon habitude les limitations de vitesse. A un moment, sa voix s'élève dans l'obscurité. « T’aurais pu me payer une autre téquila. » Mon regard reste fixé sur la route face à moi et à ce moment, une voiture me grille une priorité. Je donne un coup de frein brusque pour l'éviter et le laisser passer, ce salaud qui se révèle en fait être une salope. La fatigue accumulée ces derniers jours, les soucis des uns ou des autres, plus le boulot, tout ça me rend ridiculeusement stressé ce soir. A ce moment, les mains accrochées à mon volant, je considère enfin la remarque de Grace. « Pour que tu te donnes encore plus en spectacle devant tout le monde ? » Un faible ricanement, nerveux sans aucun doute, s'échappe de mes lèvres. Est-ce qu'elle comprend ma position, au moins ? Je sais qu'elle est saoule, mais cela n'empêche pas, parfois. Serrant la mâchoire, je regarde à travers le rétroviseur pour voir qu'il n'y a personne derrière moi. Alors je détourne mon visage et jete un coup d'oeil vers elle. « Ne sois pas idiote, tu sais que je déteste ça » Cette idée, que les autres la regardent davantage et qu'ils s'amusent de son état. Pire, qu'ils posent leur sale regard ou leurs mains dégueulasses sur elle, je ne le supporterais pas. Alors voilà, j'ai fait ce qu'il fallait faire, je l'ai retirée de cet endroit et je la ramène là où elle doit être. Je redémarre et conduis une minute à peine avant de me garer en bas de chez elle. Là, je coupe le contact, frotte doucement mes mains sur mes cuisses et laisse retomber l'arrière de ma tête sur le repose-tête avant de fermer les yeux. Au bout de quelques secondes ainsi, à tenter de faire le point dans ma tête, je tourne à nouveau mon visage vers elle et la regarde, silencieusement. J'hésite à le faire, mais ma main agit sans même que je ne lui en donne l'autorisation, elle va doucement se poser sur sa joue pour l'inciter à tourner son visage vers moi. C'est là que je vois ces deux yeux humides, la trace d'une larme déjà envolée le long de sa joue. Il y en avait forcément une, de raison. Forcément. Quand j'abaisse ma main, je ne lâche pour autant pas son regard. « Que s'est-il passé ? » Je murmure, comme si un rien allait la chambouler davantage. « Ne me dis pas qu'il n'y a aucune raison, je te connais. » Je te connais. Laisse-moi le privilège de le dire, de l'apprécier, je t'en prie.
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

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    Sam 15 Nov 2014 - 19:00
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    Grace W. Nolan
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    J’avais oublié. J’avais oublié c’est vrai, à quel point ça peut heurter à l’intérieur de perdre quelqu’un. Je me disais que j’étais forte et qu’après la perte de mes parents, plus rien ne pourrait m’atteindre, jamais. Oui, je croyais que la vie serait plus simple si je ne m’attachais plus à personne. Mais le problème c’est que je suis plutôt douée pour transgresser les règles et à l’évidence les miennes en premier. Et puis, je pensais aussi que Jamahl irait toujours bien, j’avais en moi, une espérance un peu enfantine à ce sujet, et je m’en veux, je m’en veux tellement. Je suis en colère comme je ne le suis que très rarement. Je ne devais plus m’attacher aux gens. Putain, j’ai mal. Plus que je ne saurai jamais le dire, l’exprimer. Alors mes prunelles restent fixées sur le bitume qui défile accompagné seulement du bruit du moteur de la voiture d’Andreas. « Pour que tu te donnes encore plus en spectacle devant tout le monde ? » Le silence brisé, je ne bouge toujours pas. J’ai envie de lui faire mal, de le cogner très fort pour tenter de lui faire comprendre à quel point je suis en train de mourir. A quel point je m’éparpille dans tous les sens, parce que lui aussi fait partie de mes interdits. Tu ne devrais pas être là, ce n’est pas toi qui devrais me raccompagner chez moi. Alors je ferme les yeux, et constate avec stupeur que mes larmes se sont mises à couler. Finalement mon front se colle contre la fenêtre de voiture, et la fraicheur que ce contact m’apporte m’apaise un peu, j’ai l’esprit embué, complétement retourner. C’est pour cette raison que je me contente de racler ma gorge pour lui répondre. Au moins, si la soirée avait continué, j’aurai pu avoir l’espoir de ne plus souffrir le martyre à cause de son absence prochaine. « Ne sois pas idiote, tu sais que je déteste ça » Comme si ce soir, j’ai envie de me soucier de ce que monsieur aime ou n’aime pas. De toutes les façons, je ne me sens pas capable de définir sérieusement de quoi il est en train de parler. S’il déteste mon état, l’endroit dans lequel il m’a trouvé, les autres hommes qui auraient pu me toucher. Je n’en sais strictement rien, et avec tout l’alcool que j’ai ingurgité, je me rends bien vite compte que j’en ai marre des intrigues, des mystères, de ses sentiments qu’on passe notre temps à cacher. Je ne veux plus de lui dans ma vie, parce que ça n’en vaut pas la peine. Ça fait trop mal quand c’est fini. Avant que je puisse me décider à répondre, le contact de la voiture est coupé et je constate que nous sommes en bas de chez moi, malgré mon état, je suis encore capable de reconnaitre mon bâtiment. Alors j’ai le cœur qui s’emballe, et pour continuer à être une parfaite contradiction, je réalise que je n’ai pas envie qu’il me quitte. Je veux qu’il vienne avec moi, c’est un caprice, juste ça. Et sa main qui me force à l’affronter, je ravale mes larmes et tente de capter ses prunelles avec les miennes. Oublie la douceur de son geste, ne pense plus qu’à la peur. Douleur. « Que s'est-il passé ? » Par où commencer ? « Ne me dis pas qu'il n'y a aucune raison, je te connais. » J’avoue avoir pensé à lui répondre qu’il n’y a rien, que simplement, je vais bien. Que je pleure parce qu’il m’a engueulé comme une enfant, comme si je n’étais pas capable de me contrôler. Mais c’est loin de ça, je pleure pour mon meilleur ami, celui qui est en train de perdre la vie. Alors je souffle un bon coup, et abaisse mon regard vers la boite à gants, tout sauf les iris bleutés d’Andreas, je ne les supporte pas, ce soir, je ne peux pas. Parce qu’elles me brûlent comme elles ne l’ont jamais fait, et moi, je ne suis pas assez forte pour ça. « Jamahl … » Je ne sais même pas s’il sait de qui je m’apprête à lui parler. Est-ce que j’ai déjà mentionné Jaja comme il se doit ? En riant et lui faisant un éloge comme il mérite d’avoir ? J’en sais rien, et je me sens nauséeuse, putain. « Jamahl a été hospitalisé, sa tumeur, ça ne va pas. » Et sa tumeur, il connait son existence ou pas ? Je me sens hideuse, affreuse. « Il va mourir. » C’est peut-être déjà le cas, j’en sais rien, je sais pas. Il est loin, et j’ai froid. Je me sens égocentrique, bon sang, c’est lui qui meurt et c’est moi qui pleure. Ce n’est pas juste, vraiment pas. Alors ma main va se poser sur la poignée de la portière, je veux retrouver mon lit, chialer toute la nuit. « Tu montes avec moi ? » Mais je ne veux pas le faire seule, parce que quoi que j’en dise, j’ai tellement, tellement besoin de lui. Et cette fois, je parle bien d’Andreas.
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    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Dim 16 Nov 2014 - 14:44
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    « Jamahl … » Son meilleur ami... Ou quelque chose qui s'en rapproche. Si j'ai eu du mal à retenir le prénom de ce type au début, j'ai néanmoins fini par l'enregistrer les quelques autres fois où elle m'en a parlé. Je ne sais pas si je dois aimer ce gars et encore plus qu'elle m'en parle mais la voir dans cet état est suffisamment convaincant. J'ai envie de savoir ce qui ne va pas, pourquoi elle en est au point de pleurer à côté de moi. Ce qui aurait pu être ridicule pour une autre fille ne l'est pas avec elle. C'est tout, c'est comme ça. « Jamahl a été hospitalisé, sa tumeur, ça ne va pas. » Mes sourcils se froncent, un peu, sous l'effet de la nouvelle. Elle n'avait jamais cru bon de me parler de ça, mais est-ce que je l'aurais fait, à sa place ? Non, sûrement pas. J'aurais aussi tout gardé pour moi, comme si cela aurait pu avoir le pouvoir de guérir mon ami. Grace et moi, on est un peu pareils, ouais, Adelaïde avait raison. Mais là je ne pense pas longtemps à ce que ma meilleure amie m'avait dit. Grace est dévastée, et pour cause. « Il va mourir. » Je ne sais pas quoi lui dire. Ses paroles font écho dans mon esprit, tout comme celles d'il y a un peu moins d'un an, à propos de ses parents. Je suis désolé, à côté d'elle, désolé pour la maladie de ce gars qui compte beaucoup pour elle, désolé de ne pas savoir comment l'aider elle. Je la regarde, seulement, la main accrochée à mon siège. Aucun mot ne sort de ma bouche. Putain, je suis nul. Je me contente de la regarder s'en sortir, là, lutter contre ce qu'elle ressent. Finalement, sa question tomberait presque bien. « Tu montes avec moi ? » Elle n'ose toujours pas me regarder mais moi je la fixe, me demandant toujours quoi faire. Repartir chez moi pour terminer de faire mes comptes en l'abandonnant là face à ses démons ou rester avec elle et passer une nuit sous le signe de la tristesse et des regrets. C'est ridicule, je suis ridicule. Je finis par me retourner face à mon volant et je coupe le moteur, retire les clés et sors de la voiture. Cette dernière restera donc sagement ici jusqu'à demain matin. Grace en sort également et je la suis jusqu'à son appartement au quatrième étage. Une fois entrés à l'intérieur, je retire mes chaussures et jette un coup d'oeil à mon amie. « Tu devrais aller te changer, je vais te préparer quelque chose contre la gueule de bois. » Et je n'attends pas vraiment son approbation, je me dirige vers la cuisine pour chercher les trucs dont j'ai besoin. Ma mère a toujours été fan de tous ces remèdes de grand-mère et c'est involontairement que je les ai appris, au cours de ma vie. Je me souviens encore d'une fois, j'avais dix-sept ou dix-huit ans à peine, où j'étais rentré complètement déchiré chez moi au beau milieu de la nuit et elle, elle m'avait attendu, de pieds fermes, pour me passer un énorme savon. Je ne l'avais prévenue de rien alors elle était verte, mais elle s'était occupé de moi, au moins. Une tisane à la menthe, du pain grillé, de quoi absorber ou faire passer l'alcool en somme. C'est ce que je vais essayer de faire à Grace si je trouve ce qu'il faut. Pour ça, j'ouvre plusieurs placards mais la recherche se fait fructueuse finalement. Quelques minutes plus tard, tout est presque prêt, j'attends que la brunette fasse à nouveau son apparition.
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    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Dim 16 Nov 2014 - 16:29
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    Je m’entends encore lui dire, lui révéler que Jamhl va mourir. Que c’est inévitable et que personne ne pourra jamais rien y faire. Il va me quitter, c’est comme ça, et c’est un sentiment indéfinissable en réalité. Mettre des mots sur les choses les rendent encore plus réelles. Et rendre réelle celle-là, et bien ça me coûte, ça pèse vraiment à l’intérieur de moi. Il garde le silence, et en un sens je le remercie de le faire. Parce que je n’aurai pas pu argumenter pendant des heures sur le sujet. Lui dire une dizaine de fois à quel point la vie est merdique, parfois. Souvent, n’est-ce pas ? Alors je lui demande finalement de monter avec moi, parce que je ne vois pas comment ça aurait pu être autrement. J’ai besoin de lui autant que je le rejette à chaque fois. Il semble hésiter, et moi, de le voir faire ça, ça me donne encore plus envie de pleurer. Pourquoi quand on se retrouver tous les deux, on perd du temps à hésiter, hein ? Pourquoi on ne peut pas se dire simplement que c’est ensemble qu’on veut vivre nos demains ? Il coupe le contact, et sort de la voiture, j’en fais de même, et mes mains viennent sur mon visage afin de l’essuyer, j’ai horreur de me dire que je viens de me mettre à pleurer à ses côté. J’ai horreur d’être vulnérable, s’il savait. Puisqu’il a mes clés, c’est lui qui ouvre la porte de mon appartement une fois que nous avons grimpé les étages y menant. Pour tous commentaires sur ce moment de la soirée, il faut avouer que ça a été difficile pour moi, de me trainer jusque-là. La porte se referme derrière moi, et je soupire quand nous nous retrouvons ensemble, chez moi. Je l’observe retirer ses chaussures et je me demande si Alice et Lola sont là, j’espère que non, cela va de soi. « Tu devrais aller te changer, je vais te préparer quelque chose contre la gueule de bois. » Je lève une main vers lui afin de lui dire que je suis plutôt d’accord avec son idée. Et je soupire longuement quand j’avance vers ma chambre afin d’aller faire ce qu’il vient de suggérer. Les murs semblent plus longs, en tous les cas, le couloir qui mène jusque dans ma chambre me parait affreusement interminable. Quand la porte de ma chambre s’offre à mes yeux je ne peux m’empêcher d’être soulagée. J’entre et retire mon accoutrement, si lentement que je suis certaine qu’une heure entière s’est écoulée depuis qu’il m’a dit de venir me dessaper. Alors j’attrape un t-shirt ample et ne mets que ça sur mon dos avant de partir à la recherche d’Andreas dans mon appartement. Quand je le retrouve, il a préparé plusieurs choses, son remède je pense. Et je lui lance tout d’abord un regard noir, je ne sais pas pourquoi, allez savoir. « Je n’ai pas la gueule de bois. » Je voulais le préciser, rien que ça. Puis je soupire, avant de lui avouer que « J’ai la tête qui tourne. » et je me sens perdue, c’est vrai. Je vais vomir s’il compte vraiment me forcer à avaler tout ça. Mais je me fais câline en m’approchant de lui, en posant ma main sur sa hanche avant de murmurer. « On va dans mon lit ? » Non pas pour se retrouver de façon intime, juste pour caler ma tête dans un oreiller. Je m’insupporte à l’attendre, à ne pas prendre les commandes. Alors juste pour ne pas trop me détester, je me dirige une nouvelle fois vers ma chambre, autant ne pas gêner mes colocataires si elles sont là.
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    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Dim 16 Nov 2014 - 18:28
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    Andreas Klein
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    Ma tête se relève vers elle quand elle sort du couloir et se rapproche de moi. Je remarque ses deux longues jambes dénudées mais je ne m'attarde pas dessus, plutôt sur son regard noir assassin. « Je n’ai pas la gueule de bois. » Décidément, elle n'a pas fini de me contrarier, ce soir. Ne pourrait-elle pas se taire le temps de cinq minutes et ingurgiter ce que je lui ai fait ? Pour son bien, rien que ça. L'odeur du pain grillé et de la menthe remplit déjà la cuisine, ce qui ne déplait d'ailleurs pas tant que ça à mes narines, mais Grace s'obstine. « J’ai la tête qui tourne. » Je roule des yeux, avant de soupirer à mon tour. « Et si tu buvais au moins ça, » que je dis en pointant la tasse, « tu éviterais la gueule de bois de demain. » Mais la question est, va-t-elle réussir à se projeter jusqu'à demain ? Ca m'étonnerait fort. Tout ce à quoi elle pense, c'est de sortir de cette pièce. Sa main sur moi, je la regarde, puis ses yeux qui semblent me supplier presque. « On va dans mon lit ? » Et à cette question, je dois mettre trop de temps à répondre puisqu'elle ne m'attend pas, s'échappe jusqu'à sa chambre. Dans un souffle, je regarde à nouveau cette tisane que j'ai préparée et ce morceau de pain. Je croque dedans un morceau, puis un second. Rien de plus, car je n'ai pas spécialement faim moi non plus. Avant de quitter la pièce, je vide le contenu de la tasse dans l'évier et jette le morceau de pain à la poubelle. Heureusement qu'il ne s'agit que de ça, sinon j'aurais vraiment trouvé ça con. Suite à ça, je me dirige vers le couloir, vers cette chambre symbolique. Je referme la porte derrière moi et me tourne pour  poser mon regard sur Grace. Elle est déjà allongée dans son lit et me montre son dos. Je m'avance alors, retire ma veste, mon t-shirt et les pose sur le dossier de sa chaise de bureau. Puis je défais ma ceinture, ôte mon pantalon, mes chaussettes. Je les laisse traîner sur le côté et m'avance vers le lit dans lequel je me glisse, pour la seconde fois réellement. Là, sur le dos, je me mets à cogiter un instant. Si j'étais à sa place, je voudrais quoi ? Non j'oublie un détail. C'est impossible de me mettre à sa place. Déjà que c'est une fille, mais en plus c'est pas n'importe quelle fille, et ce qui la tracasse dépasse même le tracas, c'est juste affreux, de savoir qu'un ami proche va y passer. Putain de merde. J'abaisse mes paupières pendant quelques secondes, puis je me tourne vers elle, finalement décidé à faire preuve d'assurance. C'est comme ça qu'elle m'a toujours apprécié de toute façon, et c'est pour cette raison que je me rapproche d'elle et la capture aussitôt dans mes bras, contre moi. Est-ce que ce sera suffisant, utile ? En tout cas, je n'ai rien à dire, ou en tout cas rien ne sort de mes lèvres une nouvelle fois. Elle doit juste savoir que je ne suis pas parti, que j'ai choisi de rester avec elle et que ce n'est pas sans signification. C'est ainsi, emboité contre elle, que je tente de la soutenir à ma façon, conscient que ce n'est pas forcément la meilleure, conscient qu'elle aimerait peut-être autre chose. Mais Grace saura parler, je lui fais confiance à ce sujet. Doucement, je vais poser mes lèvres sur une parcelle de sa peau située dans sa nuque, ne pouvant pas résister à cette envie primaire.
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    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Lun 17 Nov 2014 - 12:58
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    « Et si tu buvais au moins ça, » impossible, et il doit savoir que je ne suis pas du genre à obéir, surtout pas ce soir. Ce soir j’ai décidé de n’en faire qu’à ma tête. Puisque de toute évidence quoi que je fasse je n’arriverai jamais à contrôler ma vie et celle des gens à qui je tiens. « tu éviterais la gueule de bois de demain. » Demain. Demain ça semble si loin que ça me donne encore la nausée. J’essaie de ne pas penser au fait que je vais aller le voir, qu’il sera surement branché de tous les côtés. Et ça me fait mal encore une fois, ça me bouffe vraiment je crois. Alors d’un air dépité je lui fais « non » de la tête avant de lui demander de venir avec moi dans mon lit. Le problème c’est que je lui demande et que je ne suis même pas certaine de le vouloir près de moi. J’ai envie d’être seule comme de le voir rester, et c’est bien pour cette raison que je me retourne déjà vers le chemin de ma chambre, histoire de ne pas voir ce qu’il va décider et surtout pour ne pas le laisser une nouvelle fois avoir le contrôle sur moi.

    Une fois dans ma chambre, je m’approche en titubant de mon lit, maudissant ma tête ou la terre qui ne s’arrête pas de tourner. Qui a eu l’idée de jouer avec l’appartement pendant que je n’étais pas là ? Je suis presque certaine que rien ne se trouve à la place que j’avais choisie avant de quitter les lieux pour aller me saouler. Difficilement, et rampant à moitié, c’est vrai, je m’allonge sous la couverture, me positionne de façon fœtale et réalise rapidement que même là couverte du plus que je le peux j’ai froid. Mais je n’ai pas envie de me plaindre, parce que j’en viens à me demander si Jamahl aussi, à l’hôpital, a froid. Je suis une foutue égoïste. Je me hais, et j’ai une nouvelle fois envie de pleurer. Après quelques secondes ou minutes, la porte de ma chambre s’ouvre, mais je ne me retourne pas pour savoir si c’est lui, je le devine déjà. Il vient se placer à côté de moi, me prend dans ses bras, et mon impression d’être affreuse me revient en plein visage. Je remonte une de mes mains vers mon visage, ma bouche afin de me mordre les doigts, pour ne pas pleurer, pour ne plus être faible de cette façon-là. Je me sens petite, vraiment, lui me serrant si fort, comme si je pouvais m’envoler, si je le voulais, puis ses lèvres furtivement dans ma nuque, le frisson que ça provoque en moi, je soupire, avant de me retourner, de laisser tomber ma fierté, si je n’étais pas saoule, surement que je ne l’aurai pas fait. Mais puisque je le suis et que je ne me souviendrai, avec un peu de chance, de rien, je me tourne vers lui, vais caler mon visage contre son torse que j’affectionne tant. Dans le silence tous les deux, je me permets de l’écouter respirer, d’essayer de suivre le même rythme avec mon propre souffle. Et puis, je troque l’écoute de sa respiration pour ne garder que les battements de son cœur, qui je l’espère répond au mien. Andreas, j’ai peur. Je me colle un peu plus, entoure son corps d’un de mes bras, respire son odeur qui m’apaise plus qu’elle ne le devrait. J’ai le cerveau à l’envers, autant que le cœur, mes tripes, mon intérieur, et je me demande pourquoi les gens que j’aime finissent toujours par me quitter. Je réalise que c’est inévitable, que c’est ce qu’il se passe à chaque fois, et que c’est ce qui fait tellement hésiter dans ma relation avec Andreas. Mais j’entends aussi la voix de Jamahl qui me dit que la vie est courte, et que les hésitations sont faites pour les cons. Que lorsqu’on veut quelque chose il faut tout faire pour l’obtenir et non perdre du temps, parce que la vie n’est pas quelque chose d’acquit, et vraiment si elle a envie de jouer avec toi, elle le fera, quoi que tu tentera de faire pour l’éviter. J’essaie de sourire, quand je sens que mes larmes sont de nouveau là, je relève la tête vers Andreas, ouvre mes paupières qui étaient closes jusque-là. Je veux dormir, juste ça, dormir, contre lui, avec lui encore une fois, dormir pour ne me réveiller que dans quelques jours quand la peine sera passée, qu’elle m’aura quittée. Si seulement c’était possible de ne plus rien ressentir, de se laisser aller. Je me sens défaillir, sombrer dans les bras de Morphée, ou plus précisément d’Andreas, je crois bien que l’alcool m’aide vraiment à trouver le sommeil plus rapidement. Je me sens vidée, complétement épuisée. Mon regard dans le sien, je me fonds dans ses prunelles, juste avant d’embrasser ses lèvres tout doucement, un semblant de bonne nuit. Je ne saurai lui dire combien je le remercie. D’être là, d’être toujours avec moi. Et je ne saurai dire si c’est un élan de courage, un de stupidité, ça doit être l’alcool, rien que ça ; « Je t’aime. » je prononce en un murmure que j’aurai le temps de regretter. J’accueille le sommeil en ayant l’impression d’avoir un poids en moins sur la conscience. J’espère qu’il restera toute la nuit, qu’il ne me quittera pas.
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    Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
    ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
    C'est là que je t'aimerai toujours,
    c'est là que je t'attendrai.

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Lun 17 Nov 2014 - 19:57
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    J'étais partagé entre l'envie de rester dans cette position, pour m'endormir avec elle le plus vite possible, si tant est qu'elle réussisse à trouver le sommeil, et cette autre envie de la voir se tourner vers moi. Pour pouvoir observer son visage, vérifier si oui ou non elle arrive, un tant soit peu, à penser à autre chose. C'est un peu sans espoir, je le sais, mais on le garde toujours celui-ci, c'est bien connu, parfois même dans les situations les plus désespérées. Ce doit être typiquement humain. Autrement dit, encore une chose absurde, idiote. Mais peu importe, c'est elle qui finit par se retourner, pour me faire face. L'obscurité dans laquelle sa chambre baigne m'empêche de discerner la couleur de ses iris ainsi que les troubles qui s'y cachent, sûrement. Je les devine, pourtant, ses yeux chagrinés, à cette tristesse que son corps lui-même m'exprime. Je la laisse s'approcher, là, poser sa tête sur mon torse pour ensuite laisser place au silence. Mes mains hésitent, encore, à agir. C'est pourtant rare que je n'aie pas confiance en mes actes. Même quand ils sont irréfléchis, insensés, mais avec elle tout a toujours été différent, d'une manière ou d'une autre. Je m'interroge sur ce qu'elle voudrait, sur ce qu'elle aimerait, et puisque la tendresse jusqu'à maintenant a plutôt bien marché, je me laisse aller, moi aussi. Faire seulement ce que j'ai envie de faire, peut-être égoïstement, ou peut-être pour l'aider, la soutenir. Sans doute les deux. Ma main, alors, vient se loger sur ses cheveux, elle les caresse, un peu, ou les effleure plutôt. Ce simple geste me procure une sensation étrange, plus pour le contexte dans lequel il est fait que pour la personne à laquelle il est fait, je crois. Quoi qu'il en soit, je la garde contre moi et ne la lâche pas, sous aucun prétexte.

    Au bout de quelques secondes, ou quelques minutes, je ne sais pas, le visage de Grace sort de sa cachette et elle loge son regard dans le mien, en pensant à quelque chose qui m'échappe. Je crois que je souris, faiblement, et puis elle approche son visage, ses lèvres venant frôler les miennes, les embrasser le plus simplement du monde. Oui, ce serait presque trop simple, presque trop naturel et pourtant je frémis un peu, comme un adolescent. Elle a pourtant mal au cœur, est en train de perdre son meilleur ami et moi, moi je continue d'apprécier ces marques d'affections, leurs conséquences sur moi. C'est peut-être ingrat mais je n'y peux rien, c'est tout l'effet qu'elle a sur moi, depuis le début. Je n'approfondis pas ce baiser néanmoins car ce n'est pas ce qu'elle veut, il faudrait être idiot pour ne pas le comprendre. Quand ses lèvres s'éloignent à nouveau des miennes, je ne la lâche pas du regard, pas un seul instant, jusqu'à ce que l'impensable arrive.

    « Je t’aime. »

    Tout mon esprit, toutes mes pensées croient d'abord à un mirage. Mon corps se paralyse, mon cœur s'emporte et moi, je me noie. Je me noie dans cet instant qui n'est peut-être qu'une illusion, une scène inventée de toute pièce par mon esprit. Ce n'est pas comme un cauchemar... non, loin de là. Mais ce n'est pas non plus comme un rêve. C'est un peu comme si l'on me disait que j'allais participer aux prochains Jeux Olympiques, vous voyez, quelque chose d'incroyable, d'absurde, mais à la saveur tellement, tellement douce, et piquante. Je me noie dans tout ça, dans tout ce pèle-même de sentiments sans savoir comment faire, pendant quelques secondes, pour calmer tout ce qui se passe en moi.  Je bénis la pénombre à cet instant, je la bénie pour ce qu'elle cache, ce rouge qui a dû me monter au visage. Les paupières de Grace se sont déjà refermées et j'imagine que là où elle se trouve, si elle n'était pas en train de s'assoupir, sûrement pourrait-elle entendre mon cœur s'affoler pour elle. Quel traitre. Tout ça pour quelques verres de tequila, Andreas, pour l'avoir prise dans tes bras, pour... pour d'autres choses que tu as peut-être oubliées. Le temps s'écoule, encore. Lentement, malheureusement. J'ai un peu de mal à m'endormir, ce qui est une chose inhabituelle chez moi. Et si mes bras ne la desserrent pas, je faiblis pourtant, bien plus qu'elle ne s'en doutera jamais.

    Le lendemain, la journée s'annonce assez tôt grâce au lever du soleil. Ses rayons s'invitent dans la chambre, venant même se poser sur elle qui dort encore profondément face à moi. Je la regarde un long moment, comme ça, appréciant à sa juste valeur le désarmement total qui m'est offert par ses songes. Mon bras est replié sous le coussin qu'elle a bien voulu me laisser pour la nuit, mon corps encore dissimulé sous les draps, en tout cas jusqu'au niveau de ma taille. Je la regarde, donc, sans voir le temps passer, craignant qu'elle ne se réveille déjà, trop vite. Je ne saurais dire pourquoi, mais même dans l'abattement, même dans la peine, je la trouve toujours belle. Son visage est marqué ci et là par ses souffrances, par ses déboires d'hier, mais je ne m'attarde pas vraiment là-dessus. Je patiente, difficilement, jusqu'à ce que le soleil l'arrache à Morphée et qu'elle pose enfin ses yeux sur moi. Je n'ose pas la toucher, je n'ose plus. Je suis encore perdu, et je doute que son réveil puisse m'aider à y comprendre quelque chose. Néanmoins je n'ai pas le choix, je refuse de partir et de la laisser seule, pas ce matin.
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    ▬ all fall down ▬ grace et andreas. 159e90271600af90ceb050e38c0779f982702486
    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Ven 5 Déc 2014 - 12:49
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    Avoir le cœur qui bat trop vite. L'impression d'être grande et minuscule à la fois. Ne savoir ce qu'est de vivre que lorsque je suis dans ses bras. C’est étrange, déroutant, mais les sentiments sont installés, ne peuvent plus s’évaporer. Le vide que je ressens en moi est si grand que je ne sais comment il pourra un jour se combler. Le problème c'est que dans ma conscience une petite voix me dit que cette possibilité n'est réalisable qu'à ses côtés.
    Mystère étrange qu'est l'impact qu'il a su avoir sur moi. Je ne savais pas qu'un être humain pouvait survivre à quelque chose comme cela. Quelque chose de si grand, de géant. Quand il est entré dans ma vie, j'ignorais, que nos disputes, altercations, communions, nous mèneraient à cet instant. Lui dans mon lit, à me réconforter. À être le seul capable de me contrôler. D'agir sur moi et calmer mes vieux démons qui ont à présent bien du mal à me hanter. Comment as-tu pu me faire ça ? Devenir dépendante de toi.
    Oublier la peur, et le manque que ça va créer le jour où il va me quitter. Ne profiter que de l'instant présent. Se servir des choses qui semblent mauvaises afin d'en faire du bien. À deux. Un quotidien.
    Unis, l'un dans l'autre. Calmes. Rassurant. Envoûtant, aussi, sûrement. Dormir ensemble, juste ça. C’est simple parfois.
    Revivre. Parce que je ne peux plus le nier et même si l'alcool m'a aidé je sais ce que je viens de prononcer, ce que j’ai prononcé au moment de me coucher. Je l'aime. Je l'aime comme je ne l'ai jamais fait avant ça. Comme une adolescente qui aime pour la première fois. Heureuse. Etrangère de moi. Apaisée, parce que proche de lui et que mon avenir que je voyais solitaire s'accorde maintenant avec une seule personne. Lui. Andreas.

    La nuit est autant paisible qu'agitée. Mon cœur est a l'abandon comme à l'explosion.  Je rêve de Jamahl et d'Andreas. Je me perds et me retrouve à chaque fois. Me serre contre lui. Ne pense plus aux nausées et au fait que j'ai l'impression d'avoir la tête qui vacille jusque dans mes pensées. Je crois que je pleure, parfois, ne sais pas si je m'arrête ou pas. Je revis des instants que j'ai passé avec mon meilleur ami, me crève le cœur et le ravive grâce aux moments où Andreas fait intrusion dans mon esprit. Je me rassure et j'ai peur. J'ai envie de que la nuit ne se stoppe pas. Ne pas voir le soleil et ne pas me dire que nous sommes déjà demain. Quand je ressens la caresse des premiers rayons dorés, je lutte pour garder les paupières fermées. En tête j'ai quelques flashs de la soirée, de la nuit. Je n'ai rien oublié. Je n'étais sûrement pas assez saoule pour le faire. Je le regrette, sans le faire vraiment, je ne sais plus comment faire à présent. Ne le saurais plus jamais. Les minutes passent, avec une lenteur que je devine, qui me chagrine, j’espère le voir partir, j’espère être esseulée. Revenir dans une réalité dans laquelle je sais évoluer. Mais il ne le fera pas, alors je soupire, une, deux, plusieurs fois, avant d’ouvrir les yeux et de directement croiser les siens. Comme un aimant qui tout le temps me retient. Je déglutis, et j’ai l’impression que le reste de ma vie se joue ici. Maintenant. Je ne sais que prononcer en premier, j’avoue que le mot « désolée » me vient en pensées. Mais s’il me connait un peu, il est surement conscient que ce n’est pas ce dans quoi je suis la plus douée, m’excuser. Alors je tente un mini sourire, un je-ne-sais-quoi, avant de me renfrogner et de me tourner, m’allonger sur le dos et plaquer mes mains sur mon visage qui doit être dans un état épouvantable. « Je dois pas être belle à voir. » Je grogne un peu, c’est vrai. Et puis … « T’aurais pu rentrer chez toi, hein. » Faire comme si tout cela n’avait jamais existé, blâmer l’alcool et son effet. « Je devrais aller à l’hôpital. » Même si … Andreas, je n’ai absolument rien oublié.
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    ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
    C'est là que je t'aimerai toujours,
    c'est là que je t'attendrai.

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Sam 6 Déc 2014 - 3:56
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    Mais peut-être que j'aurais dû partir. La laisser seule pour émerger ce matin, pour ne pas avoir de compte à me rendre. Au sujet de son ami et de ses larmes que j'ai entrevues, certes, mais aussi à propos de ces trois mots prononcés dans un instant de flou, certainement. S'en souviendra-t-elle ? Et moi, qu'est-ce que j'espère, à ce sujet ? Je crois que je n'étais pas prêt à entendre ça. Je ne l'ai jamais été, et je doute l'être avant un long moment. Grace devrait le savoir que je ne suis pas le genre de gars auquel on dit ça, comme ça, sans raison.

    Sans raison...

    Il suffit que je pense à une possible raison pour que tout en moi s'emballe avec fougue. Ce n'est pas une bonne sensation, ni une mauvaise. C'est juste fort, trop fort pour le supporter trop longtemps. Digne d'un étourdissement ou d'un tourbillonnement qui vous emporterait loin bien malgré vous. Atroce. Si seulement l'on pouvait contrôler les élans indociles et pompeux de son cœur, alors peut-être que je me pourrais me sentir moins ridicule. A cette seule pensée qu'elle soit effectivement amoureuse.

    Ce n'était pas prévu, ça ne l'a jamais été.
    Qu'elle puisse m'aimer.
    J'ai osé en rire, m'en moquer.
    Mais qui rira bien rira le dernier ?

    Je ne ris plus, en l'imaginant sentimentale. Je ne ris plus, en imaginant son regard tendre sur moi. Je ne ris plus, en imaginant ses caresses, ses baisers, sa façon de me faire comprendre qu'elle a envie de moi. Et je ne ris certainement pas, en l'imaginant me murmurer à nouveau ses trois mots. Je crois que j'en crèverais.

    Elle ouvre ses yeux et je regrette presque de ne pas avoir fui quand son regard s'accroche au mien. Je ne dis rien et l'observe passivement, sans savoir quoi faire ou quoi dire, attendant simplement qu'elle fasse quelque chose. Puisqu'elle nous a mis dans ce pétrin, alors c'est à elle de nous en sortir non ? Pour une fois, j'aimerais être capable de lire en elle. Savoir si elle a oublié ou non. Savoir si je peux me comporter normalement avec elle ou si je dois... si je dois quoi, au juste ? « Je dois pas être belle à voir. » Sérieusement ? … Après tout ce qui s'est passé hier soir, cette nuit, elle ne trouve que ça à me dire ? Dois-je lui assurer que je suis loin de m'attarder là-dessus ou est-ce que mon léger ricanement lui sera suffisant pour comprendre ? Espérons que ce sera le cas... « T’aurais pu rentrer chez toi, hein. » Merci de m'aider, Grace, vraiment, mais tu n'as pas vécu la nuit de la même manière que je l'ai vécue. « Je ne crois pas, non. » Murmuré-je calmement en retrouvant son regard. Je me demande bien contre quoi elle se serait blottie si je n'avais pas été là, toutes ces fois où elle n'a pas manqué de me réveiller, au passage. Mais j'imagine que ce n'est pas le genre de remarque que je dois lui faire maintenant au risque de recevoir un regard plein de reproche. Oui, ce n'est pas le moment pour être délibérément con, alors un peu de self-control et tout devrait être bon. « Je devrais aller à l’hôpital. » C'est sec, brutal. J'oserais même dire inattendu. Oubliée la maladresse. Alors, cette nuit n'a pas existé, c'est ça ?

    Pourquoi ça fait mal ?
    Je suis perdu par sa faute.
    Perdu et ridicule, putain.

    Son ami doit être à l'hôpital, et si c'est bien le cas, il n'y a pas trente-six choses à lui répondre. « Ouais, tu devrais. » Je laisse mon regard trainer sur elle pendant quelques secondes de plus avant de me retourner pour m'asseoir au bord de son lit et prendre ma tête entre mes mains. L'impression d'être de trop dans l'équation matinale. J'aurais soit-disant pu rentrer chez moi... Autant le faire maintenant, ça devrait bien passer. « Et moi je vais rentrer chez moi. Il y a du boulot qui m'attend. » Rajouté-je à voix basse en me frottant les yeux, marqués par la fatigue. Ce que je n'ai pas pu terminer hier ne s'est sans doute par terminé sans moi cette nuit. Finalement j'écarte le drap et me lève pour aller chercher mon jean que j'enfile à la va-vite. J'évite de croiser son regard pendant un temps qui me parait relativement long mais qui ne l'est en réalité pas, et quand je le retrouve à nouveau, je sors ses clés de voiture de ma poche. Merde... « Ah, j'avais oublié que j'avais tes clés en otage. » Je souris vaguement en agitant les précieuses en l'air, bien décidé à les garder en main pour le moment. Attirant le tabouret sous son bureau vers moi, je m'y assieds nonchalamment et relève mes yeux sur ceux de Grace, arborant tout à coup un air grave. « Le tout est de savoir si tu te souviens d'où tu l'as laissée. La téquila et la mémoire ne font jamais bon ménage c'est bien connu. » Je soutiens son regard, sachant pertinemment à quoi je fais référence en disant cela. Pas forcément à la voiture. Pas du tout même, mais s'il faut que j'aille récupérer sa voiture avec elle alors je le ferai. Il y en avait au moins un de nous deux qui était pleinement conscient hier, et quelques kilomètres de plus ou de moins, au point où j'en suis...
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

    Sam 6 Déc 2014 - 16:34
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    Je ressens mes yeux gonflés, ma peau marqué par un maquillage qui a surement trop coulé. J’ai mal dans tous mes membres, dans mon intérieur. Je crois bien que j’étouffe. Et quand je pense à la soirée, à la façon dont il est venu me « sauver », à l’envie que j’avais qu’il le fasse, je ressens les larmes monter une nouvelle fois à mes yeux. Je le déteste pour ce qu’il m’a fait, pour l’influence qu’il a sur mon cœur et pour toutes les raisons qui font que ce que je lui ai dit, c’est vrai. Je m’entends soupirer, et je crois bien que je me sens sale, vraiment, que j’ai besoin d’effacer tout ça, de ma mémoire et de mon corps. A jamais, ne plus jamais y penser. Ca ne fonctionnera plus jamais lui et moi, maintenant que j’ai dit ça. Les choses vont changer, elles changent à chaque fois, quand l’amour se mêle des relations, c’est comme ça. A présent que je t’aime, tu peux t’en aller, voilà ce que j’ai envie de lui murmurer. Que ça ne vaut plus la peine de jouer, parce que je suis tombée amoureuse de lui, et même si je ne réalise pas encore comment j’en suis arrivée là, je ne supporte pas cette idée, ce sentiment toujours grandissant en moi. Pourquoi tu m’as fait ça, Andreas ? Et quand j’entends son rire sarcastique après la phrase sur mon état physique, j’ai envie de le frapper, de lui prouver à quel point je peux être capable de le haïr. Autant que ce que je peux l’aimer. Alors je me permets de lui préciser qu’il aurait pu rentrer. Que si c’est le je t’aime qui l’a retenu, il est assez grand pour l’oublier. J’étais saoule, je ne savais pas ce que je faisais, ce que je disais, et c’est tant mieux si c’est ce qu’il doit penser. « Je ne crois pas, non. » Et son calme me perturbe, me retire le peu de courage qu’il me reste. Je ne sais pas ce que je dois faire, je ne sais plus être moi. Et je le blâme, dieu que je le blâme intérieurement. Je suis perdue et je ne sais pas quoi dire, ni même comment me comporter. J’ai besoin de son aide et cette idée fini de m’achever. Avoir besoin de lui pour assumer. Parce que l’amour se vit à deux, et que je suis consciente que si je souhaitais trouver une moitié, elle est juste à côté de moi. De ce fait je lui dis qu’il faut que j’aille à l’hôpital et que je n’ai pas plus de temps à perdre dans ces conneries. L’amour fait mal, autant qu’il peut être grand. Je me demande s’il le sait, et combien pour moi ça peut-être perturbant. Je suis novice dans le sujet, surement bonne à jeter. Je me persuade que ce n’est pas grave, que ça va passer. Que de toute façon, on survit toujours aux amourettes. Et je tente de me souvenir de la dernière fois que j’ai parlé d’amour avec une amie, la dernière fois … Putain, c’était Jersey et elle était à ramasser à la petite cuillère, n’est-ce pas ? Quand Tylian est parti, elle en a trop souffert, ma meilleure amie. Bordel, je refuse d’être comme ça, de ressentir tout ça. Je voudrai même le foutre dehors, parce que son silence et son ignorance me prouvent que c’est du grand n’importe quoi, qu’on n’évolue pas dans le même monde lui et moi. « Ouais, tu devrais. » Ok, alors moi et moi-même nous te prions de te retirer. Mais quand je me mets à soupirer, je réalise que j’ai envie d’être accompagnée. Que je n’ai pas envie d’aller à l’hôpital seule. Et que la personne que je veux avoir à ce moment-là, ce n’est pas Jersey, ce n’est pas Alice, ce n’est même pas mon frère, ni Aaron, ni Kai, peu importe le nombre de mes connaissances, je le veux lui avec moi. Je ne sais même pas comment lui demander. Je suis ce qu’on appelle un cas désespéré. Et quand il se lève, s’éloigne de moi, et me laisse vide, rien que ça. Mes yeux se perdent un peu sur sa peau, son corps et ses traits, retournant mon estomac, juste parce que j’aime le voir comme ça. J’ai fait un trop grand pas pour moi, m’avouer qu’il est plus que cet ami qu’il n’a jamais été. Je ne sais tout simplement pas gérer. Je crois bien que c’est trop compliqué. Comme un truc que j’ai trop longtemps retenu, maintenant, j’en viens à être niaise pour des broutilles qu’avant je n’aurai pas pris le temps de remarquer. Si mon cœur s’emballe, c’est ma tête maintenant que j’ai envie d’exploser. « Ah, j'avais oublié que j'avais tes clés en otage. » Le cliquetis me fait tourner les yeux vers sa main, mes clés, oui, c’est vrai et quand je le vois s’assoir, j’attends quelque chose qui ressemblera à un interrogatoire. « Le tout est de savoir si tu te souviens d'où tu l'as laissée. La téquila et la mémoire ne font jamais bon ménage c'est bien connu. » Alors je me redresse, me positionne en tailleur, les coudes sur les genoux et la tête appuyée sur les mains, à la limite d’être recroquevillée. Quelques secondes passent durant lesquelles je réfléchis, et plusieurs flashs de la soirée me reviennent en tête. La danse sur le comptoir, mes délires auprès du serveur qui n’avait rien demandé, ma vie à l’envers et mon cœur meurtris. Mes clés que je voulais. Mes mots. Je t’aime. Je ferme les paupières comprenant bien que le choix se joue maintenant. Ma réponse définira notre relation entière. Si je fais semblant, si je lui mens, ou si je lui dis une bonne fois pour toute que nous ne pourrons jamais être amis, parce que je suis complétement tombée pour lui. Mes paupières sont lourdes, et peine à se relever, mon cœur est lourd, et me revient les nausées. J’entends mon frère qui me dit de foncer, se moquer. Le monde entier retient son souffle, ou quelque chose comme ça. En tous les cas, j’ai l’impression que mon monde à moi il ne tourne pas. Ou plus. « Elle est … » J’hésite en regardant ses prunelles intensément. J’essaie d’y lire quelque chose, n’importe quoi, un truc qui pourrait me prouver ce qu’il attend, ce qu’il veut de moi. Mais je n’y vois rien, ou alors rien qui me plait, peut-être. « Quelque part dans South central. » Je sais bien que je reste vague, mais je ne saurai dire si je suis capable de faire autrement. Si l’alcool m’a donné du courage hier, aujourd’hui, j’en suis vidée. Complétement. « Proche du bar. » A l’angle de la rue, juste là-bas, je le sais, et je ne sais pas s’il comprend que de mes phrases en ressort qu’une réalité. Je me souviens de tout. « Je … » J’hésite, je ne sais pas quoi ajouter, manquerait plus qu’il finisse ma phrase en me disant « Je t’aime, ouais, je sais. » Je pourrais le tuer, et le pire c’est que de ce côté arrogant qui le caractérise souvent, je le sais capable de dire ça. « Je crois qu’il me faut une douche. » Une échappatoire. Alors je me lève, enfin, de mon lit, le contourne et je me plante devant lui, pose mes mains sur ses épaules, m’électrise, frôle l’hérésie. « Merci pour cette nuit. » D’avoir été là, d’avoir été toi. J’essaie de sourire pour la première fois réellement aujourd’hui. « Tu veux venir avec moi ? » Depuis quand je lui demande les choses, normalement, je lui aurai juste fait comprendre par des gestes que je le veux, contre moi, en moi, proche de moi. « Sous la douche, à l’hôpital … » Dans la vie. Putain, j’ai besoin de toi. C’est vital.
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    Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
    ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
    C'est là que je t'aimerai toujours,
    c'est là que je t'attendrai.

    Re: ▬ all fall down ▬ grace et andreas.

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