Don't worry, babe. I'm here for you.
Je referme la tente et cache mon sac à main dans le coffre de la voiture. La seule chose que je peux donc posséder est la clef de la voiture que je cache dans la poche de mon mini shorty. Je n’ai pas envie de m’encombrer ce soir, j’ai envie de me sentir libre pour cette balade. Je ne suis pas au top de la mode ce soir, ni même je ne porte pas une seule trace de maquillage.
C’est avec le bruit et les caresses du vent que je trouve un moment de détente complète. Pas besoin d’un Ipod pour écouter une musique mélancolique, pas besoin de chocolat pour me détendre grâce aux effets aphrodisiaques. Être simple, ça fait du bien ! Soi-même sans se soucier du regard des autres même si je me sens plutôt seule.
Il est tard. Très tard, à tel point que tout le monde dort ou encore, les gens sont partis aux concerts. Mais c’est bien trop loin pour rompre la quiétude qui s’installe. Mes pieds nus dans l’herbe, j’avance sous la lumière de la pleine lune. C’est au bout de cinq bonnes minutes que j’arrive à cette plage artificielle qui décore le lac.
En plus du sable fin, j’ai le droit à une sirène. Je la vois au loin, elle semble perdue. La lumière de la lune éclaire son visage. C’est Riley Clarke. Les doux souvenirs de notre aventure reviennent en moi. Et je sens mon petit cœur perdre sa quiétude. Non pas à cause des souvenirs que je trouve fabuleux et n’auraient fait que de m’apaiser encore.
Mais ce visage qu’elle affiche, ça me brise. Ce n’est plus la folie, la joie, le bonheur de profiter de la vie. C’est plutôt une mine triste, presque comme si on lui volait sa vie à son insu. Et je n’aime pas voir ça. Riley n’est peut-être pas la personne que je connais le plus et le mieux, mais je me sens proche d’elle. Je me sens attachée et je ne supporte pas.
Je me rapproche d’un pas léger. «
Hey… Riley. » dis-je d’une voix douce et calme. Je me veux tendre avec elle. Je m’assois à ses côtés en retenant mon envie forte de me rapprocher pour la serrer dans mes bras. Je me rapproche juste assez pour glisser ma main dans la sienne pour lui faire sentir ma présence, la chaleur de ma main, la tendresse de mon âme.
«
Je suis heureuse de te voir, ma belle. Ça fait un moment qu’on ne s’est pas vu toi et moi… Et c’était si loin d’ici, aussi… » Je ris nerveusement, mais je ne peux effacer mon inquiétude pour la jolie blonde. «
Je m’incruste, ça ne te dérange pas ? Je profite du hasard… ce n’est pas tous les jours que ça arrive… »