They’re spending time drinking a cup of coffee • Josen

Déjà trois jours depuis son opération, il ne peut pas nier que ça fait mal. Très mal même quand on doit lui faire les pansements, mais il a vraiment l’impression de voir un changement dans sa vie. Pour le moment, il n’a pas encore pu voir encore ce que l’opération a donné, le médecin préférant lui montrer une fois que tout sera moins enflammé. Mais il espère cependant que c’est vraiment bon et qu’il n’aura plus à avoir honte de ça. Un soupir dépasse de ses lèvres alors qu’il marche en direction de l’ascenseur tout en traînant sa potence à perfusion avec lui. Ce que ça peut être encombrant et chiant se truc. Il se sent seul, vraiment. Enfin, il n’est que 21h après tout, des personnes doivent être encore là, mais il sait que souvent, c’est la fin des visites et les changements de postes. Il regarde les étages défiler devant ses yeux en faisant une petite moue boudeuse et enfin, le zéro arrive. Il sort de la promptement et se dirige vers une machine à café où il se prend un double macchiatto chocolat et petits paquets de biscuits qu’il enfourne dans sa poche avant de reprendre son chemin pour aller se poser sur un des bancs du petit parc privé de l’hôpital. Un autre soupir lui arrache les lèvres quand il contemple le soleil couchant avant de s’installer sur le premier banc venu. Il n’a pas besoin d’aller loin, il a juste envie de se détendre un peu en dehors de la chambre. Il lâche enfin sa potence et met le mp3 à son téléphone en route avant d’enfiler des écouteurs à ses oreilles pour profiter de la musique. Encore quelques jours et il pourra rentrer. Il prend ensuite le paquet de biscuits et commence à en manger tout en observant les alentours et le ciel.

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Joshua & Ren.

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J’ai un bon souvenir du Coachella avec Joshua. Nous avions passés une superbe soirée malgré mes continuelles maladresses. D’ailleurs, il m’avait parlé de son projet avec son cousin pour son studio de musique. Bien sûr, je voulais m’y rendre pour voir mais c’était sans tomber de haut quand j’arrivais là-bas. Andreas, le cousin de Joshua – déjà première nouvelle parce qu’il est aussi le cousin de Charly, ce qui me perturbe beaucoup. Mais de savoir que Joshua est à l’hôpital, je me suis sentie toute retournée. Je n’ai même pas eu le temps de demander à Andreas pourquoi il y était, je partais en la direction de l’hôpital. Un proche qui y est, pour moi, ça me fait toujours peur. Peut-être parce que j’y vais souvent à cause de mon jeune frère. Au moment de prendre le bus en direction de l’hôpital, je reçois un appel. Je dois venir ce soir. Non, pas ça. Pas ce soir. Résignée, je suis obligée d’attendre pour voir Joshua. Quelques heures plus tard, j’accueillais des bleus mais je tentais de ne pas montrer ma douleur. J’arrive dans l’enceinte et je me mets à courir à travers le parc pour arriver jusqu’au bâtiment. C’est sans compter Joshua qui était là, dans le parc, à écouter de la musique. Je m’arrête dans ma course et l’observe. Une fois encore, je le retrouve pour observer les étoiles. Je suis soulagée de le voir ici, assis sur le banc. Je me dis que ça ne devait pas être aussi grave. J’arrive de côté, je suppose qu’il ne me voit pas. Ce sont mes lèvres sur sa joue qui annoncent mon arrivée et mes mains sur son visage, enlevant sans le vouloir ses écouteurs. J’ai envie de le serrer dans mes bras mais je n’ose pas. C’est le visage rouge empourprée par ma course que j’arrive. Je ne suis pas du tout belle, pire, j’ai honte de me présenter ainsi mais j’ai… ça m’a travaillé. « Tu… tu vas bien ? » demandais-je à l’asiatique. Bien que ça se voyait qu’il était vivant. « Je… j’ai eu peur. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » Je le regarde, inquiète. Je suis dans l’ignorance la plus totale.

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D’un seul coup, des lèvres sur sa joue le font sursauter. Il tourne immédiatement sa tête et reconnaît la brunette, ce qui lui décroche un beau sourire. Il ne s’attendait pas du tout à la croiser ici à une heure aussi tardive. Elle lui retire ses écouteurs qu’il récupère rapidement avant de les ranger dans sa poche. « Tu… tu vas bien ? » Ce ton inquiet lui fait hausser un sourcil par l’étonnement. Visiblement, elle est là pour lui, ce qui l’étonne doublement. Elle a dû courir aussi à la vue du rouge sur ses joues. « Je… j’ai eu peur. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » Il se mord doucement la lèvre avant de mettre sa main sur la sienne. « Reprends ton souffle, je vais bien…. C’était une opération prévue…. » Il lui sourit tendrement afin d’être réconfortant et de savoir la rassurer. Il ne sait honnêtement pas s’il va y arriver. Mais il se porte bien. La douleur est certes encombrante parfois et le moment des pansements est un calvaire, mais il va bien, vraiment. Il se passe doucement la main dans les cheveux avant de lui donner un biscuit et le reste de son macchiatto. « Reprends un peu de force. » Il lui sourit tendrement avant de croiser ses bras mais le geste rapproche le tissu de sa peau et lui arrache un gémissement, alors il se place autrement. « On m’a juste…. » Que dire sans avoir à entrer dans les détails hein ? « Réparé des cicatrices que j’avais dans le dos et qui étaient disgracieuses. » C’est loin d’être un mensonge, ce n’est simplement pas toute la vérité vraie. « Je sors en fin de semaine. » Il sourit. « Fallait pas t’inquiéter pour moi tu sais… » Il la regarde dans les yeux. « Tu vas comment toi ? »

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La syncope est proche. Je n’y peux rien, je m’imagine tellement de mauvaises choses. Mon petit frère est un abandonné, j’ai l’habitude de venir à l’hôpital pour des urgences. Je m’imagine le pire. Et même s’il a ce beau sourire sur les lèvres. Je me tapote finalement les joues, le regardant de haut malgré moi. Les bleus sont à des endroits m’empêchant de m’asseoir. Génial. « Désolé… j’ai paniqué… » Une petite voix. Je me sens un peu idiote. J’inspire, j’expire mais je me stoppe dans mon moment de relaxation quand je le vois tirer une tronche phénoménale. Son dos. Il s’est fait opéré du dos. Il m’explique finalement qu’on lui a retiré des cicatrices, un dos « parfait » je suppose se retrouve à présent. « Oh… » Franchement, je suis un peu sur le cul. Il avait prévu cette opération et je l’avoue que j’aurais aimé le savoir. Mais pourquoi espérer ça alors qu’on se connait à peine ? Je sens ma main trembler à cause de la tension trop forte dans mon corps. Je serre mon vêtement pour cacher ça. J’écoute Joshua, apaisée que ce ne soit pas si grave, juste une opération de chirurgie esthétique. « D’accord… » je ris nerveusement. Je ne peux pas ne pas m’inquiéter. Mais comment lui expliquer ? Je ne veux pas parler de mon frère. « C’est plus fort que moi. Je me suis imaginé la fin du monde. » Je vais pour m’asseoir, aillant oublier la douleur l’espace de quelques secondes mais finalement, je me ravise en faisant comme si sa perfusion m’intéressait. « On fait aller. Je suis un peu fatiguée mais c’est rien. Je suis vraiment rassurée que tu n’aies rien de grave. » Je fais une petite moue avant de penser que je pourrais me rendre utile. J’ai vu une épicerie à côté de l’arrêt de bus. « Tu veux que je t’apporte quelque chose à manger ou à boire ? Des bonbons, de la glace, des biscuits… du coca ou des trucs comme ça, ça te ferait du bien un peu de gourmandise. »

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« Désolé… j’ai paniqué… » Il sourit en coin quand elle dit ça. Pour tout avouer, il trouve ça terriblement craquant le fait qu’elle se soit inquiétée alors qu’il est encore une sorte d’étranger dans sa vie. Du moins, de son point de vue. Mais à voir la façon dont ils agissent et l’inquiétude de Ren, il se dit que finalement, ils sont peut-être plus amis que ce qu’il ne pense. Il lui explique que l’opération était prévue. Enfin « prévue ». Si on veut, il a pas mal décidé ça sur un coup de tête tant qu’il en avait le courage. « D’accord… » Il la regarde tendrement. Elle semble si désorientée, ou désappointée. Il ne sait pas trop à vrai dire. « C’est plus fort que moi. Je me suis imaginé la fin du monde. » « Oh non, juste la fin d’un complexe. » C’est sans doute la première fois qu’il en parle si spontanément. C’est peut-être un effet bénéfique de l’opération après tout. Il s’empresse de demander comment ELLE va, parce que oui, c’est important. Autant que lui et sûrement plus. Parce qu’après tout, il est entre de bonnes mains même s’il n’en était pas clairement convaincu au début. « On fait aller. Je suis un peu fatiguée mais c’est rien. Je suis vraiment rassurée que tu n’aies rien de grave. » « On fait aller seulement ? » Il penche sa tête sur le côté en lui souriant tout en se demandant pourquoi elle ne s’assoit pas. « Tu veux que je t’apporte quelque chose à manger ou à boire ? Des bonbons, de la glace, des biscuits… du coca ou des trucs comme ça, ça te ferait du bien un peu de gourmandise. » Il lui montre son café et les biscuits qu’il a dans la main avant de sourire légèrement. « J’essaye d’éviter la glace tant que je peux pas reprendre une bonne activité physique, sinon je vais m’empâter. » Il n’est pas du genre à prendre facilement du poids, mais s’il ne fait pas trop attention non plus, il s’empâte quand même et ce n’est pas le moment. « Mais dans peu de temps, on se mangera un méga pot. » Il rit un peu. « Tu te mets assise ? J’vais te chercher un café. » Il se lève machinalement pour aller lui offrir. C’est la moindre des choses après tout.

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La fin d’un complexe ? Je comprends, il ne voulait pas qu’on voit ce qu’il avait dans le dos. Je sais que ça ne m’aurait pas dérangé quoi qu’il puisse avoir mais si ça lui permettait de se sentir plus libéré. Alors maintenant, mon âme est apaisée et ne s’inquiète plus de l’état de Joshua. Je sais qu’il devra attendre un peu pour se remettre, que ce n’est pas agréable. C’est à ses amis, dont j’espérais en faire partie avec le temps, de le faire. Même si oui, « on fait aller ». « Oui, je ne suis pas non plus remise totalement de ma peur. » Autant éluder toutes les émotions que je ressentais et occuper l’esprit de Joshua par des douceurs. Cependant, je me sentais bête. Il avait déjà ce qu’il faut. Pour le coup, je devrais aller m’en chercher aussi pour ne pas le laisser seul. Et puis, il ne voulait pas grossir avec de la glace ? Je sens en lui un grand adorateur. « Tant pis, je mangerais des glaces sans toi jusqu’à ce que tu te rétablisses. » Je le regarde avec un sourire. Un mega pot. Mon dieu. « Tant qu’on peut mettre du caramel dedans, moi ça me va ! » Cependant, je perdais mon sourire. M’asseoir. Euh… J’ai peur d’avoir trop mal et qu’il le voit. Il veut m’offrir un café, il se lève alors que c’est lui qui est en convalescence. Je me rapproche alors soudainement, entourant son bras sans perfusion pour le tenir contre ma poitrine. « Je t’accompagne, comme ça, on pourra discuter un peu… et puis, je n’ai pas envie de m’asseoir… »  Je me mords la lèvre avant de l’emmener avec délicatesse à l’intérieur de l’hôpital. Une fois devant la machine à café, je lui demande ouvertement : « elles te dérangeaient à ce point-là ces cicatrices ? » Après tout, moi ça me choquait pas. Il verrait celles de mon frère… enfin, s’il savait que j’en avais un.

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« Oui, je ne suis pas non plus remise totalement de ma peur. » « C’est ma faute, j’aurai te prévenir… Je ne pensais pas que ça t’angoisserait autant à vrai dire. » Il s’en veut un peu. Il n’a pas prévenu grand monde parce que le faire, c’était juste une façon de plonger tête baissée dans la réalité de la chose et il n’avait pas le courage de le faire. Mais à voir Ren ainsi, il se dit qu’il aurait dû le faire sûrement. Quand elle parle de glace, il trouve ça mignon et amusant à vrai dire. Il se demande si ses futures fans sauront son amour de la crème glacée aussi comme ça et si elles lui en proposeront autant pour l’amadouer. « Tant pis, je mangerais des glaces sans toi jusqu’à ce que tu te rétablisses. » « Tsss. » Il fait une moue boudeuse avant de sourire tendrement tout en la regardant. « Tant qu’on peut mettre du caramel dedans, moi ça me va ! » « Caramel et chantilly, c’est la vie. » Il sourit faiblement en l’observant avant de rire doucement. Elle perd son sourire, il fronce doucement les sourcils. Elle ne semble avoir aucune envie de se poser et lui, il a envie de la soulager un peu après sa frayeur du jour. « Je t’accompagne, comme ça, on pourra discuter un peu… et puis, je n’ai pas envie de m’asseoir… » Il hausse un sourcil en la regardant, tout ça semble si louche. Trop louche même. Cependant, il ne sait pas quoi lui dire pour comprendre son mal être tant c’est encore flou pour lui tout ça. Une fois devant la machine, il commande un peu machinalement, comme s’il la connait depuis toujours. « Elles te dérangeaient à ce point-là, ces cicatrices ? » Il fixe la machine avec un regard rempli de mélancolie. Lentement, il hoche la tête. « C’était… plus que des cicatrices en fait. » Il se gratte doucement la joue avec sa main de libre avant de la passer dans sa longue chevelure. « J’ai eu tout le dos brûlé au 3ème degré et… disons qu’à l’époque en Corée, la médecine n’était pas assez performante pour que ça devienne pas trop moche en grandissant. » Il n’a pas envie de s’étaler dessus, mais il n’a pas envie de lui mentir non plus. « J’en avais honte autant que ça pouvait me faire mal. » Parce qu’avec le temps, la peau était hyper tendue, irritée, blessée. Il sourit doucement en coin. « Maintenant, peut-être que j’arriverai me montrer torse-nu. » Et arrêter de complexer à cause de tout ça. Il attrape le café et lui donne avant de lui embrasser la joue. « Merci… d’être venue ce soir. » Il la regarde dans les yeux. « Je suis vraiment content de te voir. »

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Il faut aller de l’avant, non ? Maintenant qu’il sait la considération que j’ai pour lui, je n’ai plus à m’en faire. Et ça me conforte parce que je n’ai pas envie de dire ouvertement ce que je ressens. Et puis, j’avais un bon moyen de me venger, dans le fond. Les glaces, son pêché mignon à ce que je sais. Ce qui m’amuse un peu quand je le vois mariner sur place. J’avais envie d’aller acheter des glaces rien que pour en manger devant lui. Mais je ne suis pas une fille aussi horrible que ça. Enfin, si on enlève le fait que je suis mot pour mot une prostituée. Une fille de bas étage, une pauvre qui se prend pour une fille de riche. Une fille qui est obligé de cacher ses bleus, de mentir pour rester la même aux yeux de tout le monde. Cette fille qui s’accroche à son ami pour continuer de vivre. De lui sourire et de lui montrer que je suis une personne importante par ma personnalité, et mon oreille attentive. Oui, je suis une personne capable d’écouter et c’est avec attention que j’écoute Joshua m’expliquer pourquoi ça. Comment cela se fait. Je sens qu’il a du mal à en parler, alors je ne le presse pas. Brûler. Un accident en Corée, à ce que je comprends. Ça doit remonter à loin. Je comprends parfaitement son choix. Il était complexé. « Si ça t’aide à te sentir mieux, c’est le plus important. » glissais-je timidement. Ce qui me faisait sourire, c’était le fait qu’il disait pouvoir accepté à présent de se montrer torse nu. Bizarrement, quelques pensées me venaient. Je fus coupé dans mon élan par la tasse de café et la prit entre mes mains. Je soufflais un peu dessus. « Merci. » Je ferme soudainement les yeux, surprise par le baiser de Joshua sur ma joue. Il me remercie, il me dit ouvertement qu’il est content de me voir. Je me sens touchée en plein cœur. « Et je suis réconfortée de te voir aussi souriant. » Je me mords la lèvre. Je ne peux m’empêcher d’ajouter : « ça va être dur pour moi de trouver une raison pour te voir torse nu. Surtout en hiver, je n’en aurais pas beaucoup… » Ma voix se prête à une possible séduction, mais c’est plus pour sous-entendre que j’aimerais bien « voir » sans faire de son corps un phénomène de foire. « ça te dit qu’on remonte dans ta chambre ? On pourra parler tranquillement. Enfin… si tu veux bien que je reste. »

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« Si ça t’aide à te sentir mieux, c’est le plus important. » Il hoche la tête, c’est totalement ça. Ça l’aide à se sentir mieux, à s’accepter et à enfin effacer les traces du passé qui lui lacéraient la peau depuis trop d’années. Il est presque heureux. Voir le résultat final le stresse pas mal à vrai dire, mais il a aussi hâte. Il lui donne le café dans un petit sourire avant de bifurquer à la machine à côté pour pouvoir prendre des chocolats et autres bonbons, il faudra qu’il grandisse un jour et arrête de manger autant de cochonneries. Heureusement que ça n’a pas trop d’influence sur sa santé pour le moment d’ailleurs. « Et je suis réconfortée de te voir aussi souriant. » « Il en faut plus pour me mettre à terre et m’empêcher de sourire, surtout en si charmante compagnie à vrai dire. » Il lui sourit tendrement avant de mettre les paquets dans ses poches et de la regarder. « ça va être dur pour moi de trouver une raison pour te voir torse nu. Surtout en hiver, je n’en aurais pas beaucoup… » Il ne peut empêcher l’éclat de rire qui traverse ses lèvres, à vrai dire, il ne s’y attendait pas vraiment… « ça te dit qu’on remonte dans ta chambre ? On pourra parler tranquillement. Enfin… si tu veux bien que je reste. » « Oui, bien sûr… » Il lui donne son bras et avance avec elle vers l’étage en faisant attention à l’équipe médicale. Il est tard et les visites ne sont plus vraiment autorisées mais il veut un peu passer au-dessus à vrai dire. Ils arrivent dans la chambre sans trop d’encombres. « Installe-toi, j’arrive. » Il la laisse se placer sur le fauteuil et s’en va à la salle de bain durant cinq petites minutes avant de revenir. Sa chemise de pyjama est ouverte, laissant alors son torse parfaitement sculpté apparaître. Il rougit pas mal en se trouvant ainsi face à elle. « Je sais pas vraiment pourquoi… J’fais ça à vrai dire, mais tu pourras te venter de l’avoir vu quand je serais célèbre… » Il rit doucement avant de commencer à se reboutonner, encore mal à l’aise avec son corps.

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« Il en faut plus pour me mettre à terre et m’empêcher de sourire, surtout en si charmante compagnie à vrai dire. » OK, je fonds. Je me sens totalement charmée par ses mots. Cependant, je ne me laisse pas aller pour autant. Je souris et profites un peu pour discuter avec lui sur un moment plus… joyeux que ses cicatrices, du moins, ce qu’elles étaient.
Finalement, on monte jusqu’à sa chambre, évitant de croiser des infirmières. De toute façon, je me serais arrangée pour rester, j’ai l’habitude de les convaincre quand je viens voir mon petit-frère. « Installe-toi, j’arrive. » me demanda-t-il. Surprise, je ne m’asseyais pas vraiment mais j’attendais sagement en faisant quelques pas dans sa chambre.
Cinq minutes et un niveau de candy crush réussi, la porte s’ouvre à nouveau sur un Joshua. Il est torse nu. Il rougit ? Je ne suis pas sûre. Je me rapproche de lui. « Je sais pas vraiment pourquoi… J’fais ça à vrai dire, mais tu pourras te venter de l’avoir vu quand je serais célèbre… » Je me pince la lèvre. Amusée par ce qu’il dit : « Je suis du genre à garder ma vie privée, très privée. Je pense préférer garder ‘’ça’’ pour moi, en plus. »
Cependant… j’ai envie de lui montrer autre chose. Je me rapproche de lui à tel point que je peux poser mes mains sur les siennes, les repousser et finalement déboutonner le haut de son pyjama. Je découvrais assez pour revoir encore plus son torse. « Tu ne devrais pas te cacher ainsi… Tu es très beau, tu sais ? Je ne vois pas tout mais je suis sûre que tu as un corps magnifique. »
Je suis assez proche de lui, maintenant. Je peux glisser doucement mes doigts sur son torse. « Avec plus d’assurance, tu ferais encore plus de cartons avec les filles. Encore plus de filles à tes pieds que tu n’en as déjà. » Me rendant compte de l’ambiguïté que je créais, je retirais mes mains. Mes bras entourent mon ventre, je me sens un peu gênée.

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« Je suis du genre à garder ma vie privée, très privée. Je pense préférer garder ‘’ça’’ pour moi, en plus. » Il sourit un peu, il a confiance en elle à vrai dire. Il sait bien qu’elle n’est pas du genre vantarde et c’est sans doute pour ça qu’il l’apprécie autant. Il se reboutonne par pudeur, elle l’arrête. Il la regarde et la laisse repousser ses mains alors qu’elle lui ouvre à nouveau sa chemise dans des gestes à la fois doux, lents et précis. Il a chaud, il se sent frémir. Il l’observe, elle est vraiment jolie. « Tu ne devrais pas te cacher ainsi… Tu es très beau, tu sais ? Je ne vois pas tout mais je suis sûre que tu as un corps magnifique. » « Les vieilles habitudes… » Après tout, il se cache depuis plus de 20 ans, ça va être compliqué à effacer maintenant. Elle est presque contre lui, il déglutit lentement sa salive en la fixant. Cette proximité est presque toxique. Il ne sait pas comment agir, quoi faire. Se reculer, se lancer ? C’est un peu confus dans sa tête. Il frissonne quand elle fait glisser ses doigts sur son torse, elle doit d’ailleurs voir sa pomme d’Adam qui bouge dans une lenteur extrême tant il a du mal à avaler sa salive. « Avec plus d’assurance, tu ferais encore plus de cartons avec les filles. Encore plus de filles à tes pieds que tu n’en as déjà. » Il sourit tendrement en la regardant avant de rire faiblement par pure nervosité. Faire tomber les filles, tout le monde lui dit, mais ça n’a jamais été son objectif. Il soupire doucement en la voyant se reculer avant de poser son regard dans le sien pour la fixer intensément. Il se rapproche d’elle doucement avant de la saisir par la taille et de s’approcher dangereusement d’elle, ses lèvres à quelques millimètres des siennes. Il sent alors son souffle se mélanger rapidement au sien.

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L’ambiance a changé d’un tout au tout. Joshua se découvrait à moi et j’essayais de lui prouver qu’il n’avait pas à être complexé vis-à-vis de son corps. Il est beau, musclé… J’aime beaucoup, pour ma part. Je me permets de bousculer ses « vieilles habitudes », de me permettre de le découvrir encore plus. Au début, je ne pensais qu’à l’aider à se mettre en avant mais plus je le touche, plus une nouvelle sensation s’éveille en moi. Je devine aisément qu’il commence à avoir encore plus chaud, lui aussi, autant que moi, il ressent quelque chose. Je n’arrive pas à mettre le doigt sur une étiquette pour exprimer cela. La seule chose que je peux dire, c’est que ça me laisse emporter près de lui, alors autant s’éloigner. S’il ne venait pas à moi aussi. Un ou deux centimètres séparent nos corps, mes yeux ne cessent de le fixer pour essayer de retrouver un semblant de raisonnable mais ce n’est plus possible. Le raisonnable me rend folle alors qu’à un simple mouvement de tête et je pourrais rendre moins… prise de tête. Il suffit de le faire… Mes mains remontent le long de son ventre, ses pectoraux et se glisse dans son cou. Je vais le faire, je vais faire le pas… mes yeux se ferment petit à petit… Une image foudroie mon esprit : Joshua… et Alice. L’image d’un couple, d’une complicité vint me hanter et repousser mes lèvres, ouvre mes yeux pour faire face à Joshua.  « Non… pardon… j’ou-bliais… Alice. » Je ne suis pas une peste, je ne serais pas l’instrument d’une tromperie. A regret, mes mains retombent. Frustrée, je me ravise avec un goût d’amertume. « Tu as une copine, ce serait… horrible de ma part. » de t’embrasser, rien que d’avoir essayé, c’est mal. Mon regard l’implore de me libérer.

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Il frissonne quand elle laisse glisser ses mains le long de son torse, de ses pectoraux, tout ça pour s’accrocher dans sa nuque. Cette proximité lui plait bien. Il a l’impression de prendre confiance, de ne pas avoir besoin de se cacher ou de jouer à l’homme parfait. Ce n’est pas prise de tête, c’est un peu comme avec Riley. Elle ferme ses yeux, il fait de même alors qu’il avance sa bouche vers la sienne afin de partager un baiser avec elle. Mais il sent qu’elle se bloque. Il ouvre à nouveau ses paupières pour regarder l’air dépité de la jeune femme. Dépité ou coupable d’ailleurs. « Non… pardon… j’ou-bliais… Alice. » Il fronce les sourcils sous l’incompréhension. Il n’arrive pas à comprendre pourquoi d’un coup, elle fait référence à la brune. Elle se détache de lui, laissant ses bras retomber le long de son corps, le laissant pantelant et haletant, légèrement frustré… « Tu as une copine, ce serait… horrible de ma part. » « Quoi ? » Il est un peu sous le choc avant de souvenir de cette après-midi au parc. « Oh Ren… » Il la regarde dans les yeux dans un petit soupir. Il aurait dû comprendre ça depuis le début. « Alice n’est pas ma petite-amie… Elle a juste joué un peu devant toi parce qu’elle est comme ça, mais vraiment, elle ne l’est pas… Elle est ma meilleure amie. » Il la regarde dans les yeux. « Je l’adore terriblement, mais il n’y aura jamais rien entre nous… » Il lui sourit doucement avant de venir lui caresser la joue et finalement, il s’empare de ses lèvres pour l’embrasser enfin. C’est doux, tendre, sucré. Il n’a pas envie de précipiter ça mais d’en profiter au maximum, c’est peut-être une totale erreur, mais à vrai dire, il n’a plus envie de s’empêcher de vivre maintenant, au contraire…

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J’ai chaud. Trop chaud et surtout, trop envie. J’ai toujours ressenti quelque chose pour Joshua, de bien plus que notre amitié, une possible attirance, je ne sais pas. Mais j’ai peur de la ressentir, j’ai peur de céder et de lui faire espérer bien plus. Pour la simple raison que ma seconde vie est incompatible avec les sentiments, le respect et surtout… la fidélité. Et sans parler que lui… je crois, je les ai vu. Il a Alice. Elle est si belle, il ne pourrait pas la tromper. Je lui fais remarquer mais… je ne m’attendais pas à sa réaction. Il semble exaspérer, je me sens honteuse. Il m’apprend qu’elle est sa meilleure amie. Ce que j’aime moins entendre, c’est qu’elle a joué avec la situation. Qu’elle est importante pour lui mais ce n’était pas de l’amour. Elle s’est un peu moquée de moi en quelque sorte. Honnêtement, je m’en fou à l’instant pour la simple raison que ce sont les lèvres de Joshua qui embrasse les miennes. Je ne prends pas le temps de lui répondre, je m’offre à 100% dans le baiser que Joshua m’offrait en ce moment même. Je remonte mes mains sur sa nuque, doucement, je me rapproche de lui pour écraser mon buste contre son torse. J’ai encore plus chaud mais je m’en moque totalement. C’est mille fois plus agréable. La première fois que je ressentais autant de plaisir dans un hôpital. Mais tous les plaisirs ont une fin et ce baiser aussi… bien qu’une fois que mes lèvres se séparent des siennes, je me surprends à provoquer ses lèvres pour un autre baiser. Mes lèvres effleurent les siennes. « Je passerais la nuit à les embrasser si tu m’y autoriserais. » Parce que j’ai aimé. Le baiser, l’étreinte, tout. Juste ses lèvres, ses bras, je serais la plus comblée. Cependant, j’ai conscience du lieu, de son état. Je tourne légèrement mon visage et guide ma main droite sur son bras, glissant mes doigts avec douceur… Je regarde Joshua avec cette même douceur qui me caractérise. « Tu devrais te reposer… » susurrais-je. Mes yeux se décalent de son regard pour se poser sur ses lèvres. Elles sont roses, humides. C’est troublant.

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Il est doux ce baiser. Il lui fait un bien fou. Il ne culpabilise pas, il n’a pas peur, il n’est pas coincé à cause de ses complexes. Il est vraiment bon ce baiser. Il y prend beaucoup de plaisir et quand il la sent se détendre et se rapprocher de lui comme ça, c’est un pur délice. Sagement, son bras libre vient l’enlacer à la taille pour la tenir contre lui. Il craint un peu quand elle ramène ses mains à sa nuque, mais elle le fait avec une telle douceur que tout n’est que caresse. Il pourrait passer la nuit à l’embrasser. « Je passerais la nuit à les embrasser si tu m’y autoriserais. » « Je t’y autorise. » C’est sorti spontanément, il n’a pas envie de le nier, ni de changer ses paroles. Il en a envie aussi, réellement. Elle les effleure encore, ce qui le fait relativement frissonner. Il sourit tendrement en voulant lui reprendre encore. Chaque caresse qu’elle laisse sur sa peau lui arrache un frémissement. « Tu devrais te reposer… » « Je peux le faire même si tu es là. » Bon, il faut bien avouer que la douleur commence à bien prendre le dessus. Mais il n’a pas envie qu’elle s’en aille. Pour la première fois depuis longtemps, il est enfin serein et apaisé et il ne peut pas nier qu’elle y est pour beaucoup. Il remonte sa main sur sa joue et se penche à nouveau pour l’embrasser encore lorsque la porte s’ouvre sur une infirmière tenant ses antidouleurs dans la main. Elle leur sourit gentiment, mais il sait parfaitement ce qu’elle va leurs dire. « Il faut vous en aller Mademoiselle, je sais que c’est dur de laisser son petit-ami ici, mais les visites sont finies depuis presque une heure, je suis désolée. » Il regarde la jeune trentenaire sans la reprendre, puis la jeune femme. « On se revoit vite, j’te promets… » Il regarde les médicaments qu’elle pose sur la tablette puis Ren avant de l’enlacer puis de l’embrasser sur le front, parce qu’il sait parfaitement que l’infirmière ne quittera la pièce qu’avec elle. Ils se séparent ainsi sur deux baisers divins. Il se mord les lèvres avant de se mettre assis sur son lit en songeant à tout ça.