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    never let you go (adelaïde)

    Ven 12 Sep 2014 - 16:59
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    Andreas Klein
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    Études & fraternité/sororité : Diplômé en marketing à l'UCLA.
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    Sonnerie de téléphone.

    « Emrys ? »

    Emrys, ou le père d'Adelaïde. Il y a quelques années je l'appelais encore monsieur Sullivan, mais avec le temps notre considération commune a gagné en ampleur, notamment grâce à la relation que j'entretiens avec sa fille. Si j'apprécie le voir chez lui, ses appels ne me rassurent néanmoins que très rarement.

    « Andreas, excuse-moi de te déranger... Ecoute, Adelaide vient de faire une nouvelle crise et j'aurais besoin de toi. »

    Voilà ce que je craignais. Ma réponse ne se fait pas attendre.

    « Oui, bien sûr. J'arrive. »

    De retour d'une course, je me mets à courir jusqu'à mon appartement pour y déposer les quelques sacs en plastique et me précipite ensuite jusqu'à l'entrée pour attraper mes clés de voiture, et filer prendre celle-ci au garage.

    Sur la route, je pense à elle, à tous ces états dans lesquels elle peut se mettre quand une crise ou un trouble survient. Les symptômes ne sont pas toujours les mêmes mais dans certains cas, cela peut vite devenir dangereux. J'ai pris le temps de me renseigner ces derniers mois, comprenant de plus en plus la maladie d'Adelaïde, s'il n'y en a qu'une... Elle est encore une énigme pour moi mais mes sentiments envers elle sont assez forts pour que je sois sérieusement inquiet, au point de dépasser les limitations de vitesse sans aucun scrupule. Quand j'arrive devant chez elle, je gare ma voiture et me dépêche d'aller retrouver Emrys. Je contourne la luxueuse propriété et rentre par l'une des grandes baies vitrées. Mon regard croise celui de l'homme imposant et la première chose que je remarque c'est son angoisse.

    « Elle est dans sa chambre ? Je te suis. »

    Jusqu'à elle oui, et vite.



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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: never let you go (adelaïde)

    Sam 27 Sep 2014 - 21:44
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    Adélaïde Sullivan
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    La douleur, la peine, le dégoût, la peur. Elle doutait d'elle-même, de sa capacité à s'en sortir. Elle se haïssait comme elle haïssait sa vie et son entourage. Elle n'était pas capable de grand chose, elle n'était capable de rien à ses propres yeux. Elle ne valait plus rien si seulement elle avait valu quelque chose. Elle n'était pas foutu de faire quelque chose qui serait apte à rendre fier qui que ce soit. Elle était seule, seule contre tous, contre son père, contre le monde. La colère avait dépassée ses limites et avait fini par faire exploser le peu de barrières qui la séparait encore de la folie. Sa nymphomanie couplée à sa bipolarité avait eu raison d'elle. Elle était entrée dans sa phase de dépression et n'arrivait pas à gérer ses envies. Une constatation qui l'avait fait ruée sur son carnet à dessin pour crayonner, encore, encore, encore, encore. Mais ça n'avait pas été suffisant, elle avait même fini par déchirer une grande partie de ses dessins, même ceux qu'elle adorait tant, de véritables souvenirs de sa mère. Elle était entrée dans une colère noire qu'elle n'arrivait même plus à gérer, que son père lui-même ne savait pas gérer. Elle se dégoûtait à tel point qu'elle pensait le pire, que seul le repos éternel pourrait la sortir de cette torpeur. Mais cette idée fût vite interrompue lorsque Adélaïde entendait la poignée de sa porte s'activer. « Dégages, laisse moi tranquille. » Recroquevillée sur son lit, les genoux rabattu vers elle et la tête dans ses bras, elle n'avait pas pris conscience que ce n'était pas son père mais bien Andreas. Ses cris étaient entrecoupés par des sanglots qui lui serraient la gorge comme jamais. Elle voulait juste disparaitre, juste ça, disparaitre.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Dim 28 Sep 2014 - 10:31
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    Andreas Klein
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    La porte de la chambre d'Adelaïde m'apparait de plus en plus petite au fur et à mesure que j'avance dans le couloir. Emrys m'a confirmé qu'elle était « normalement » dans sa chambre et m'a accompagné sur une courte distance ; je me retrouve donc seul, mais c'est peut-être mieux ainsi. Je ne saurais dire. Ce n'est pas la première fois que je la vois en situation de crise et chaque fois que s'est arrivé, nous avons réussi à nous en sortir à deux, elle et moi, alors j'ose espérer que cela va marcher encore. J'écarte la porte après avoir toqué deux petits coups et je la vois, en position de replis sur son lit. Paniquée, apeurée, mal à l'aise, gesticulante, tout un tas de mots qui pourraient la décrire. J'ai fait à peine un pas dans la chambre qu'elle me demande de partir sèchement, sauf qu'elle ne m'a même pas regardé, elle doit croire que c'est son père.

    « Je n'en ai pas la moindre envie. »

    De dégager, de la laisser tranquille, alors j'ai dit cela d'une voix plutôt ferme pour le lui rappeler. Je referme ensuite la porte derrière moi et l'observe deux secondes dans cette détresse angoissante. Je sais déjà qu'il va me falloir de la force et de la patience mais quelles que soient les recommandations dans un moment pareil, je ne peux décemment pas rester loin d'elle une seconde de plus. C'est pour quoi je me précipite sur le lit, face à elle, pour tenter de la calmer à l'aide de quelques mots.

    « Ade, regarde-moi s'il-te-plait. »

    J'essaye de soulever son visage mais la seule force de mes mains se trouve bloquée par l'énergie entière d'Adelaïde, comme si elle épuisait toutes ses dernières ressources. Je n'ose pas la forcer, j'aimerais juste qu'elle m'écoute, qu'elle tente de se calmer pour moi, pour nous, et ce serait déjà énorme. C'est impuissant que je l'observe lutter, contre quelque chose qui m'échappe encore et ça me fait atrocement mal. Je ne supporte pas de la voir dans cette situation, je ne supporte plus. Pourquoi diable elle s'inflige ça, pourquoi ?

    « Adelaïde je t'en supplie calme-toi ... »

    Démuni, je viens poser mon front contre le sien sans lâcher son visage une seule seconde, mais je me retrouve confronté une nouvelle fois à une fille qui ne daigne même pas ouvrir ses yeux. L'une de mes mains part donc à la recherche de la sienne et je l'attrape, la serre comme jamais. Elle ne doit pas se rendre compte de mon propre état, celui dans lequel je suis à cause d'elle. Je crois qu'elle est la seule capable de me rendre aussi inquiet, c'est fou putain. Me reviennent à l'esprit tous les symptômes de crise que j'ai lus sur internet et dans les bouquins et ça me fait flipper, me conforte dans l'idée que je ne peux pas la laisser seule dans cet état, sans aucune aide.

    « Dis-moi quelque chose, n'importe quoi ... comment c'est arrivé ? Pourquoi  tu t'es mise dans un état pareil ? »

    Cela ressemble à des suppliques, et je crois que c'en sont véritablement. J'ai envie de comprendre, juste pour l'aider.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Mar 7 Oct 2014 - 16:44
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    Adélaïde Sullivan
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    Elle était fatiguée, voilà tout. Fatiguée de se battre contre elle-même, contre ses envies de sexe quasi-permanente qui lui bouffent la vie. Fatiguée de retenir sa colère contre le monde entier, contre son père, contre les médias qui l'ont obligé en quelque sorte à l'arracher à sa mère. Fatiguée de souffrir, fatiguée de se sentir seule et incomprise. Bon Dieu oui en ce moment elle se sentait furieusement seule. Ses seuls amis l'avaient, malgré eux, isolée du monde, ou peut-être qu'elle s'était isolée d'eux, elle n'en savait trop rien. Jamahl ne répondait plus au téléphone et Andy était bien trop pris entre son travail, ses études et probablement une fille, allez savoir. Ou peut-être qu'elle en avait juste marre de leur faire subir ce qu'elle est. Alors souvent elle se retrouvait seule à lutter avec ses pensées. Des pensées qui s'étaient noircies en quelques jours au point de la faire soudainement tomber dans sa phase de dépression, de la faire basculer dans une autre facette de la bipolarité. Une facette qui la plongeait dans un trouble profond dont elle ne savait pas sortir et la solitude face à cela n'avait rien arrangé. Alors forcément, elle refusait tout contact, même celui d'Andy qui était pourtant le seul à savoir la calmer habituellement. Et même en ayant deviné à sa voix qu'il s'agissait de lui, elle souhaitait toujours qu'il s'en aille, refusant catégoriquement qu'il la voit dans cet état de faiblesse. Elle n'avait plus de forces pour rien, si ce n'est s'enfermer encore plus dans sa bulle de souffrances et de noirceur. Elle se sentait partir dans un état qu'elle savait dangereux mais qu'elle ne pouvait éviter. Elle ne voulait pas l'admettre, elle ne voulait pas qu'Andy le devine. En quelque sorte elle voulait juste se laisser mourir pour éteindre tout ce qu'elle pouvait ressentir, pour faire taire les paradoxes qui existaient en elle, faire disparaitre ce conflit perpétuel entre Jane et Adélaïde. Le simple contact entre la main de son ami et la sienne la faisait trembler et pleurer davantage et pourtant ce petit geste avait permis qu'elle s'ouvre un peu, qu'elle bouge un peu pour mieux aller se blottir contre lui, pour chercher ce réconfort qu'elle souhaitait mais qu'elle doutait fortement de trouver cette fois-ci malheureusement. Cachée dans son cou, son corps recroquevillée contre le sien, elle sentait une petite chaleur l'envahir, celle de l'amitié probablement, de ce contact qu'elle trouvait rassurant malgré tout, comme si Andreas, simplement avec ses bras, avait créé un cocon apaisant autour d'elle. « Je peux plus... je veux juste m'en aller. » Avait-elle avoué dans un murmure à peine audible, coupé par des larmes. Elle savait très bien qu'il devinerait de quoi elle parlait, aussi pénible cela pourrait être à entendre pour lui.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Jeu 9 Oct 2014 - 18:01
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    Andreas Klein
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    L'intuition n'a jamais été mon fort, mais dès lors que je pose mes questions, j'ai l'intuition qu'aucune réponse ne me parviendra. Elle tremble, pleure, crie de douleur. Une douleur différente, qui m'a toujours intrigué et plongé dans l'incompréhension. J'aimerais savoir ce qu'elle ressent vraiment, j'aimerais comprendre ce mal qui grandit en elle au fil des années, j'aimerais connaître la solution à tout ça. Il y a toujours des solutions à tout, des remèdes à tous les maux. C'est mathématique, scientifique, c'est surtout logique. Ce qui souffre peut guérir, que l'Homme en connaisse le secret ou non. Adelaïde est et restera cette fille que j'ai envie de protéger, de faire sourire grâce à une idiotie sans nom. D'ordinaire, c'est simple, il suffit d'un coup de fil, d'un rendez-vous, d'une étreinte ou de quelques mots ; aujourd'hui, tout se retrouve de nouveau déséquilibré, je ne sais pas du tout quoi faire, quoi dire. Elle me perd et je perds les pédales devant sa détresse.

    Elle s'est blottie contre moi mais son état ne semble s'améliorer que peu, malheureusement. Je l'entoure et la serre avec mes bras pour la rassurer, ou en tout cas essayer. Tout à coup, sa petite voix hachurée par les sanglots se fait entendre.

    « Je peux plus... je veux juste m'en aller. »

    C'est une vague d'angoisse qui se déferle en moi, aussi violente que douloureuse.

    « Qu'est-ce que tu racontes... »

    Des conneries, des horreurs. Un degré de désespoir qui m'effraie encore plus évidemment, et qui ne me laisse pas indemne. Elle n'a pas le droit de dire des choses pareilles, elle n'a pas le droit de penser à partir. Je ne le supporterais pas. Adelaïde, elle est brillante et elle a toute la vie devant elle, elle ne peut pas en être arrivé à ça. A vouloir disparaitre, à vouloir crever.

    « Je t'interdis de penser à ça. Tu dois être une battante, pas l'inverse. J'ai horreur des gens qui abandonnent lâchement, c'est pas ça la vie. »

    Adelaïde est malade.
    Malade.
    Comment ai-je pu laisser tout ça arriver et frapper sans jamais agir ?
    Comment ai-je pu être passif ?
    Une maladie la ronge de plus en plus chaque jour, putain.

    Peut-être qu'une part de moi possède une infime autre part de spiritualité. Il faut la chercher profondément, mais dans une telle situation, je ne peux m'empêcher de penser que si l'on nous a donné cette opportunité de vivre, c'est qu'on ne doit pas la lâcher, quel qu'en soit le prix à payer. La vie ce n'est pas juste être une personne, c'est aussi et surtout évoluer dans une communauté, avec d'autres personnes, d'autres vies. C'est en étant tous liés les uns aux autres qu'il se créé quelque chose d'intéressant pour chacun de nous. Sinon, à quoi bon ? Je suis là pour elle, je l'ai toujours été. Elle ne peut pas laisser tomber, ce serait trop égoïste, bon sang.

    Je dois faire quelque chose, je dois l'aider, véritablement. Les secondes passent et je cogite, je cogite, cherchant quoi faire. Quelle décision prendre. Moi qui suis si cartésien, si confiant envers la science, il me vient, cette fois de façon concrète, une seule idée. Je me fais alors force pour attraper son visage entre mes mains et l'obliger presque à me regarder, tout en essuyant ces larmes persistantes.

    Elle m'en voudra à mort. Mais moi j'veux qu'une chose, qu'elle vive. Qu'elle reprenne goût à la vie, surtout. Je lis dans ses yeux la frustration, la tristesse et bien plus encore.

    « Je vais aller te chercher un truc pour que tu t'endormes. Je reviens vite. »

    J'attends, le temps qu'elle accepte plus ou moins l'idée, et je me détache d'elle pour aller retrouver son père dans le salon. Il est inquiet, évidemment, et je n'ai rien pour le rassurer, au contraire. Je lui demande un somnifère, quelque chose qui pourrait la faire dormir assez rapidement en tout cas, je suis persuadé qu'il détient ce genre de produit. Quand je reviens vers mon amie, je lui tends le médicament et m'assieds en face d'elle, mes yeux dans les siens.

    « Prends-le s'il-te-plait. Je te promets que je reste avec toi. »

    De ma main libre je caresse le côté de son visage encore humide, replace cette mèche de cheveux derrière son oreille, doucement. Avec un peu de chance, le produit va agir rapidement et d'ici une heure ou deux, je pourrai mettre mon plan à exécution.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Ven 10 Oct 2014 - 22:13
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    Adélaïde Sullivan
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    La notion de la réalité n'avait jamais été aussi abstraite qu'aujourd'hui, qu'à cet instant. Adélaïde semblait dans son monde, complètement déconnectée. Un monde noir où la seule solution pour trouver la lumière était d'en finir définitivement. C'était extrême, triste, mais c'est ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle. Un besoin de s'échapper, d'effacer toutes les douleurs. Elle ne croyait plus en un avenir serein, elle se savait profondément atteinte dans sa maladie. Elle ne voyait pas de solution, ou en tout cas pas de solution qui lui convenait. Elle préférait donc mourir plutôt que de continuer à vivre de cette façon, dans cet oscillement fragile entre le bon et le mauvais, le blanc et le noir, la femme forte et la petite fille brisée, entre Jane et Adélaïde. Elle se sentait mal, terriblement mal, bien incapable de se calmer et de trouver un semblant de lucidité par elle-même. Alors elle s'était réfugiée dans les bras d'Andy, souhaitant peut-être soulagée sa douleur par un simple câlin. Et dans un sens ça marchait un peu, assez pour qu'elle puisse murmurer quelques mots cinglants tout en restant compréhensible. Une compréhension dont Andreas se serait très certainement passée. Et sa réponse ne tardait pas à venir, elle aussi cinglante, sévère dans ses mots. Il lui donnait envie de hurler, même de le frapper. Bordel, si même lui n'avait pas conscience qu'elle se battait déjà tous les jours contre elle-même et qu'aujourd'hui elle était simplement fatiguée de se battre, qui s'en rendrait compte? Alors oui, elle avait envie d'être égoïste, de causer la peine de son entourage pour soulager la sienne. « J'ai pas de vie Andy. » Parce qu'effectivement ce n'était pas une vie de vivre dans l'instabilité à longueur de journée et encore plus lorsque l'on tombe dans un désespoir extrême, dans le désarroi le plus total.

    Mais Adélaïde avait conscience qu'Andreas ne pouvait pas comprendre sa douleur, sa peine et ses peurs parce qu'être bipolaire n'a rien à voir avec ce que le commun des mortels peut ressentir. Il fallait le vivre pour le ressentir et encore, il existait tellement de variantes à cette maladie qu'elle restait difficile à cibler concrètement. Même Adélaïde ne savait pas vraiment de quel type de maladie il s'agissait tant elle avait cherché à l'oublier plutôt qu'à l'affronter. Et voilà le résultat, la maladie lui revenait en plein visage, la figeant dans les bras de son ami. Sa détresse était palpable dans toute la chambre, peut-être même au delà, elle n'en savait rien. Elle était prête à tout pour que ça s'arrête, que sa douleur se taise alors forcément lorsqu'Andreas prenait son visage entre ses mains pour essuyer ses larmes, elle le laissait faire, ne cherchant même plus à omettre la moindre résistance. Hésitant un petit moment, elle avait fini par hocher la tête. Après tout il n'avait pas tort, dormir lui permettrait de ne plus penser et de ne plus se sentir triste, en espérant que son mal être ne la poursuive pas jusque dans ses rêves. Pendant qu'Andreas s'en allait, Adélaïde observait les dégâts qu'elle avait causé dans sa chambre. Des bibelots cassés, des dessins déchirés, un miroir brisé, des vêtements dans tous les sens. La culpabilité montait doucement dans ses veines. Elle se mit soudainement à penser à son père et à Andreas. Elle leur faisait subir cette crise et dans l'autre sens elle n'arrivait pas à l'empêcher. Un paradoxe qui l'a mettait hors d'elle. Dans une pulsion de colère elle avait saisi un de ses nombreux oreillers qu'elle avait balancé à travers la pièce. Le seul acte qu'elle avait commis avant qu'Andreas ne revienne vers elle, le médicament en main. Sans broncher elle avait prise la gélule pour mieux s'allonger sur son lit, gardant pourtant les yeux grand ouverts. Le silence oppressant de la pièce se faisait de plus en plus pesant et pourtant Adélaïde ne semblait déjà plus avec Andy, comme échappée dans un monde imaginaire où elle était sereine, peut-être trop sereine pour que cela soit rassurant. Finalement, après une bonne vingtaine de minutes, elle avait fini par sombrer dans les bras de Morphée.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Sam 11 Oct 2014 - 17:56
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    Des bouquins, des sites Internet. Quoi d'autres ? Rien. Ce n'est pas comme si j'avais pu parler de ça à n'importe qui, que ce soit des amis de valeur sûre ou des professionnels, l'initiative ne me serait pas venue pour la simple et bonne raison que tout est trop obscur, que je ne comprends pas ce qu'il lui arrive. Comment aller chercher des renseignements quand vous êtes dans l'incapacité même d'en définir clairement des symptômes ? Ce n'est pas comme toutes les autres maladies basiques que l'on connait, non c'est plus flou, plus grave, beaucoup plus grave oui. Et puis ça concerne Adelaïde. Elle et moi, ça a toujours été aussi précieux que particulier. Elle est une de mes forces mais aussi une de mes faiblesses, je m'en rends précisément compte dans des situations telles que celle-ci où, clairement, je perds de ma capacité à agir avec sang-froid.

    Dans une certaine urgence, j'ai été lui chercher un somnifère qui je l'espère sera assez puissant pour lui donner véritablement, et rapidement, l'envie de s'assoupir. Qu'elle ne pense plus à toutes ces idées noires, certes, mais aussi qu'elle soit suffisamment dans les vapes pour pouvoir la bouger d'ici sans qu'elle ne manifeste un quelconque refus. Je ne la connais que trop bien, sa peur de faire face à ce qui lui ronge. Tout ce désordre, ces débris chaque fois causés par ses propres mains en sont bien une preuve. Tout cela la met hors d'elle, l'insupporte. Et je ne me sentirais pas bien en la laissant une journée de plus dans cette situation cauchemardesque. Par chance, elle avale le médicament sans rechigner et se rallonge aussitôt sur le lit. Très vite je la vois se calmer, sympathisant sans doute avec l'idée de s'endormir. Je vais m'asseoir sur son fauteuil et la regarde, silencieusement, ouvrir ses bras à Morphée. Cela prend un peu de temps, et je pense d'ailleurs à tout un tas de choses, à ce que les médecins pourront me dire dans quelques minutes en établissant son dossier, à ce que je vais ressentir quand ils vont l'emporter avec eux et aller la placer je ne sais où, entre quatre murs blancs. Mais je n'ai plus le choix. Son père non plus ne l'a pas, et je sais combien il tient à sa fille. Au bout d'une vingtaine de minutes, je remarque à la bouche très légèrement entrouverte de la blondinette et à sa respiration qu'elle dort. A pas de loup je quitte sa chambre et vais m'adresser à son père.

    Ce n'est pas la première fois que je discute de ce plan avec lui. Il nous faisait peur mais cela n'empêchait qu'on le considère comme la meilleure solution possible en dernier recourt. Emrys est comme moi, matérialiste, cartésien, confiant envers la science. Et en l'occurrence, c'est à moi qu'il fait confiance pour la prendre en charge. Je retourne alors dans la chambre de mon amie et m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras sans la heurter. Elle semble se réveiller plus ou moins, sans reprendre conscience cependant, alors je me dirige jusqu'à ma voiture, Emrys m'ouvre la portière, m'aide à l'allonger sur la plage arrière et va s'asseoir ensuite devant à mes côtés. Avant de prendre la route, je retourne en courant jusqu'à la chambre d'Adelaïde afin d'y prendre quelques vêtements et sous-vêtements de rechange ainsi que son carnet de dessin et un crayon, la seule chose que j'ai - espérons - l'intelligence de ne pas oublier. Le trajet ne dure ensuite qu'une dizaine de minutes.

    Nous entrons dans l'hôpital, Emrys s'occupe de signer ce qu'il faut à l'accueil tandis que je garde Adelaïde contre moi. Mes yeux ne cessent ces allers-retours entre lui et sa fille dont le cas pèse bien plus dans ma conscience que dans mes bras à l'heure actuelle. Lorsqu'il revient vers moi, c'est avec un médecin âgé d'une cinquantaine d'années, en apparence très sérieux et appliqué. Je lui adresse un signe de tête pour le saluer et il m'invite à le suivre à travers un nouveau couloir. Ce que je fais sans broncher évidemment, regardant une dernière fois Emrys qui s'occupe de régler quelques dernières choses sûrement avec une infirmière. Le couloir n'est pas blanc, il est dans une teinte de vert horrible. Moi qui adore pourtant cette couleur d'ordinaire, là je n'arrive pas à lui trouver une quelconque beauté, c'est même tout l'inverse. Je me sens mal, étrange, et mon état ne s'améliore pas lorsque je sens Adelaïde commencer à gigoter dans mes bras. Voilà une chose que je n'avais pas prévu, qu'elle se réveille avant même de m'être arrachée des bras.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Dim 12 Oct 2014 - 1:27
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    Adélaïde Sullivan
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    Pendant un petit moment, elle avait résisté au sommeil, pour finalement y céder. Après tout, c'est à cela que servait les somnifères, à vous obliger à dormir malgré votre résistance au sommeil. De toute façon la jeune femme était exténuée par ses crises de larmes à répétitions. Elle n'avait pas sut les arrêter d'elle-même, son père n'avait pas sut l'approcher. Au final seul Andy réussissait à la calmer ne serait-ce qu'un peu pour parvenir à la soulager, même si cela passait par l'endormissement. Après avoir fixé un long moment Andy pour s'assurer qu'il resterait là, elle avait donc cédé à Morphée, sans appréhension, aucune. Elle avait confiance en lui, elle lui suivrait probablement à l'aveugle un peu partout. C'était peut-être une erreur de sa part de lui faire autant confiance mais il était le seul à le mériter dans son entourage selon elle. Même son père n'avait pas sut réparer assez ses erreurs pour obtenir la totale confiance d'Adélaïde malgré l'amour qu'ils peuvent se porter. Parce que bon dieu, elle l'aimait ce père, autant qu'elle arrivait à le haïr pour ce qu'il avait fait. Une source de conflit intérieur, probablement à même de déclencher ses crises. C'était des détails de toute façon qui déclenchait ses crises, mais l'accumulation faisait d'elle un être fragile qui avait laissé tomber les barrières aujourd'hui. Plus rien, absolument plus rien ne la séparait de la folie. Un seul pas, et elle tombait dedans. Un pas qu'elle n'était pas capable de faire elle-même mais vers quoi on l'emmenait sans qu'elle ne s'en rende compte. Un trajet en voiture dont les légères vibrations avaient favoriser son sommeil, oui, exactement comme les bébés. Cette sensation d'être bercée, d'être massée. Et puis après quelques minutes, plus rien. Seulement un petit vent frais qui faisait frémir sa peau et commençait à la faire émerger sans pour autant la faire bouger. Ses muscles semblaient totalement assommés par le somnifère, tout comme son esprit. Elle avait cette impression de ne pas savoir bouger après des heures entières de sommeil. Sa respiration se faisait alors plus lourde, ses soupirs beaucoup plus prononcés. Dans un léger mouvement, elle s'était d'autant plus blottit contre Andy, se pensant toujours dans son lit. Des voix se mirent alors à résonner. Elle croyait entendre son père discuter avec un autre homme, sans savoir distinguer réellement de quoi ils parlaient. Une discussion qu'elle ne ferait mieux de ne pas entendre. Bipolarité avancée, au bord de la schizophrénie, manque affectif flagrant, lourd traitement, longue durée dans l'établissement. Des mots qui ne plaisaient pas à Emrys mais qui se voyait obligé d'accepter à l'heure d'aujourd'hui. C'était ça ou prendre le risque de la perdre. Alors il avait laissé Andreas l'emmener, lui vouant une totale confiance en ce qui concerne sa fille. Deux, peut-être trois minutes de marche et de silence pesant avait fini par avoir raison du sommeil de la jeune femme. Ses yeux s'ouvraient d'abord avec difficulté sur le visage d'Andy qui lui inspirait de suite un apaisement. Mais pas assez pour lui faire oublier les lumières aveuglantes qui défilaient au dessus d'eux. Instinctivement, elle se remettait debout, se demandant d'abord où elle se trouvait. « Tu me kidnappe maintenant? C'est nouveau ça. » Une petite boutade, un petit sourire et plus rien. Ses yeux s'étaient posé sur le médecin et sur les deux colosses qui servent d'infirmiers qui venaient d'arriver de part et d'autres du couloir. Peu à peu son esprit s'éveillait, elle prenait conscience d'où elle se trouvait. Cette odeur d'hôpital, ces blouses blanches, ces murs affreux. Son premier réflexe fut bien évidemment de tenter de s'enfuir, dans son propre intérêt, ne se gênant pas pour bousculer le médecin. Mais c'était sans compter sur la maitrise d'un des infirmier qui ne mit pas de temps à l'attraper et lui saisir les bras pour éviter tout acte de violence. Une colère montait dans les veines d'Adélaïde comme jamais. Son regard avait subitement changé. Il transpirait de la haine envers tout ceux dans ce couloir, y compris Andy. « Lâchez-moi, je suis pas malade bordel, je suis pas malade. » Totalement bloquée dans les bras de l'infirmier, elle avait beau se débattre, elle était incapable de se libérer, bien trop fatiguée et toujours sous l'effet du somnifère. « Pourquoi tu m'as emmenée ici hein? Réponds-moi. RÉPONDS-MOI! JE TE DÉTESTE PUTAIN JE TE DÉTESTE! » Sa colère s'adressait évidemment à Andy qu'elle ne lâchait pas des yeux malgré que ces derniers s'emplissaient de larmes. Elle se sentait trahie, comme délivrée à l'ennemi et elle le haïssait plus que quiconque à ce moment-là.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Lun 13 Oct 2014 - 21:53
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    Andreas Klein
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    Elle se réveille, donc. Et moi, je ralentis ma marche dans ce couloir qui me parait bien trop long. Mes yeux sont posés sur elle qui ouvre un oeil, puis un autre, et sur ce sourire qu'elle m'adresse naïvement. Quand elle va prendre conscience de l'endroit où elle est, elle va me haïr, me rejeter et me balancer des insanités. Je la connais bien.

    « Tu me kidnappe maintenant? C'est nouveau ça. »

    J'aurais préféré que cela soit un simple kidnapping, à vrai dire. Pour qu'elle n'ait pas à éprouver ce sentiment de trahison grandissant en elle, là, après s'être remise correctement sur ses pieds. C'est étrange, ne plus l'avoir contre moi d'un seul coup me donnerait presque froid, comme si mon sort dépendait de trop au sien, finalement. Je ne réagis que peu à sa question, bien trop inquiet par celle à venir quand elle aura posé ses yeux autour d'elle, sur cet environnement peu familier dans lequel je m'apprêtais à la livrer. Ce ne sont pas des loups, pourtant, seulement des professionnels de la santé qui vont tenter de la faire guérir et en qui j'ai une confiance presque aveugle. Presque, oui. La vérité c'est que je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur ma propre décision, maintenant que je suis dans ce couloir.  

    Adelaïde met très peu de temps à comprendre la supercherie, puisqu'il s'agit bien de ça, après tout. Un plan que j'ai manigancé contre son gré, et à quel prix ? Sa rancoeur, sa haine, celle-là même que je commence à lire dans son regard, dans son attitude toute entière. Totalement cloué au sol, je la regarde tenter de s'enfuir, être stoppée aussi vite par un infirmier à peine plus vieux qu'elle, de mon âge probablement.

    Ce n'est pas le moment de t'en vouloir.
    Ni celui de faire machine arrière.
    Tu le fais pour elle, parce que tu l'aimes.
    Elle finira par le comprendre.


    « Lâchez-moi, je suis pas malade bordel, je suis pas malade. »

    Je n'arrive pas à bouger. Mes yeux sont bloqués sur elle qui s'agite, qui se débat. Contre ces hommes si peu chaleureux en blouse blanche ou contre ses propres démons qui l'assaillent à nouveau ? Je me sens lourd, tellement lourd. Enfoncé dans le sol, perdu dans tous ces sentiments qui me submergent. J'aimerais tellement qu'elle me fasse confiance, que mon seul regard sur elle lui suffise pour comprendre que je ne lui veux aucun mal. Ce n'est que moi qui l'amène ici, pas un inconnu ou une quelconque personne étrangère à son bien-être. Bon sang, comme je me sens mal. Terriblement mal. Partagé entre ce désir de ne plus l'avoir dans mon champ de vision pour calmer - égoïstement - la douleur que je ressens et cet autre désir d'aller la prendre dans mes bras pour la rassurer, lui promettre que tout se passera bien.

    « Pourquoi tu m'as emmenée ici hein? Réponds-moi. RÉPONDS-MOI! JE TE DÉTESTE PUTAIN JE TE DÉTESTE! »

    ...

    Une part de moi le mérite. Je le sais. Ma mâchoire se serre alors et je me fais force, la fixe droit dans les yeux pendant de courtes secondes qui me semblent si longues. Mes poings eux aussi se serrent, sans que j'en sois pleinement conscient. Adelaïde va pleurer, et moi face à cette fille-là, je suis faible, putain.

    Bouge, Andreas. Bouge.
    Tu ne vois pas que tu sers à rien, là ?


    Parce que même dans cette panique affolante, je n'ai pas peur de ses représailles, de ce qu'elle pourrait me faire, je décide finalement de m'avancer vers elle. Je n'adresse aucun regard aux infirmiers, ni au médecin, non je ne vois qu'elle. Et je viens la libérer avec force de l'emprise de cet interne pour la plaquer au mur et la forcer à me regarder. Autant dire que c'est mission impossible, ou pas loin.

    « Adelaide, je fais ça pour toi. J'ai besoin que tu le comprennes. »

    Elle ressemble à ces animaux sauvages que l'on enlève à leur milieu naturel et qui atterrissent dans les mains de totals inconnus. Mais je n'en suis pas un, moi.

    « Je ne te laisse pas tomber, je te le promets. Jamais j'te lâcherai, fais-moi confiance. »

    Je n'ai pas tout mon temps, la médecine presse, ou plutôt le médecin. Il s'est rapproché de nous et s'apprête sûrement à m'écarter, alors je tente une dernière fois de convaincre mon amie par mon regard, par cette main sur sa joue.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Mer 22 Oct 2014 - 5:49
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    Ce sentiment elle le connaissait malheureusement par cœur. La haine. Elle s'était éprise d'elle et s'abattait contre tout le monde et surtout contre le premier venu. Celui qu'elle prenait pour le protagoniste, Andreas. Celui qu'elle avait toujours vu comme son meilleur ami, comme son ange gardien en quelque sorte. Aujourd'hui il devenait presque l'homme a abattre tellement elle le haïssait de tous ses pores et si elle ne pouvait pas le faire physiquement, elle en était bien capable avec les mots. Elle le savait, pour le peu de lucidité qu'il lui restait elle était consciente que les mots qu'elle lui crachait à la figure lui ferait du mal. Et c'était le but et en même temps c'était tellement incontrôlable. Elle le détestait, réellement, et dans un sens ça lui faisait aussi du mal. Elle avait placé toute sa confiance en cet homme et elle se sentait vulgairement trahie, piégée bêtement. Oui, elle se sentait idiote d'avoir pu lui faire confiance, elle aurait voulu ne jamais le connaitre, c'est une pensée qui lui traversait l'esprit à ce moment-là dans tous les cas. Pendant un instant son regard avait fini par d"vier et elle apercevait son père au fond du couloir qui n'osait probablement pas avancer. Bon Dieu ce qu'elle pouvait les détester tous les deux. Juste lui, savoir que son père était dans le coup aussi avait fini par la faire craquer, par la faire pleurer de nouveau, de rage très certainement. Trahie oui, et en plus de ça abandonnée. C'est comme cela qu'elle le ressentait. Toute la souffrance de son enfance remontait et lui collait une grande gifle dans la figure. Son père l'avait arrachée à sa mère et maintenant il l'a trahissait avec l'aide de son meilleur ami dans un lieu qu'elle avait toujours refusé de fréquenter, probablement parce qu'elle refusait de croire qu'elle était assez malade pour avoir besoin d'aide. Oui. D'abord arrachée à sa mère, puis trahie et abandonnée par son père et son meilleur ami, Adélaïde se sentait dépossédait de toute sa vie, orpheline de vie sociale. Très clairement elle n'y voyait plus de sens et plus aucune raison de se battre. Une pensée vite écourtée lorsqu'elle se sentit partir contre un mur, soutenue par Andreas qu'elle se forçait à ne pas regarder, détournant le regard. Il était hors de question qu'elle lui porte un quelconque intérêt, elle était trop en colère pour ça, trop blessée, trop perdue, trop triste, trop tout. La douleur était pire que d'avoir couru un marathon d'une centaine de kilomètres, pire encore que de grimper le long de la muraille de Chine ou de s'écraser contre un mur à pleine vitesse. Mais trois petits mots avaient suffit pour arrêter ses larmes et pour qu'elle plante son regard dans le sien. Mais ce n'était pas un regard plaisant, pas le genre à vous faire comprendre que la personne vous suit et vous pardonne. Bien au contraire, elle semblait d'autant plus en colère. Malgré ses yeux clairs, son regard semblait noir de haine. « Te faire confiance alors que tu m'as endormie pour m'amener ici? Tu plaisantes?! » Un rire nerveux passait le seuil de ses lèvres tandis que l'adrénaline montait dans ses veines. Elle était en colère, tellement en colère. Inconsciemment elle avait besoin de l'exprimer, physiquement. C'est pourquoi ses deux mains avaient fini par se plaquer contre le torse d'Andreas pour le pousser avec violence. Certes pas assez pour le faire tomber mais bien assez pour le faire reculer. « JE TE HAIS KLEIN TU COMPRENDS CA? JE TE HAIS, JE VEUX PLUS JAMAIS TE REVOIR, JAMAIS! » Elle avait envie de le frapper et dans l'autre sens elle en était bien incapable. De toute manière le médecin avait pris à part Andreas pour l'entrainer avec lui tandis que les infirmiers maitraisaient Jane pour la trainer à l'opposé, vers ce qui deviendra ce qu'il appelle "sa chambre" mais qu'elle considérait déjà comme sa cellule de prison. « Ne prenez pas en compte ce qu'elle dit, elle est sous le choc et en colère. Vous pourrez venir dans quelques jours, elle sera calmée, on va prendre soin d'elle. » Le médecin tentait de rassurer Andreas tandis que subitement, la colère de Jane se changeait en supplications, l'image même d'une bipolarité bien trop avancée. Elle profitait qu'ils ne soient pas trop éloignés pour s'exprimer. « Andy, s'il te plait, attends! Me laisse pas ici, je suis désolée. Je ferais tout ce que tu veux, je serais sage, j'arrêterais mes conneries, mais je t'en supplies, me laisse pas ici, ramène-moi avec toi. » Des larmes de détresse coulaient le long de ses joues. En réalité elle ne maitrisait rien et Dieu sait qu'elle détestait ça. Elle ne savait pas ce qui l'attendait et elle avait peur, horriblement peur. Elle avait juste besoin de lui. Et même si elle le détestait de l'avoir entubée, elle ne pouvait se passer de lui et elle le savait.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Mer 22 Oct 2014 - 18:30
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    Mon coeur fait un bond dans ma poitrine quand elle détourne son regard pour le planter dans le mien. Ce n'est pas doux, contrairement à ce que mes paroles auraient pu inciter. C'est violent, sévère. Ses prunelles claires me fusillent sur place, m'incriminent pour ce que j'ai osé faire, ou plutôt ce que j'ai osé personnellement lui faire.

    « Te faire confiance alors que tu m'as endormie pour m'amener ici? Tu plaisantes?! »

    Non, bien sûr que non je ne plaisante pas. Je m'apprête à lui rappeler rapidement combien sa situation est critique, combien ses maux la contrôlent quand ses mains viennent s'abattre sèchement sur moi pour me faire reculer d'un pas, ou de deux. Déstabilisé par sa violence, je fulmine intérieurement, lui en veux égoïstement de ne pas chercher à voir plus loin que le bout de son nez. Mais ce n'est pas elle que je déteste, c'est cette chose qui la bouffe de l'intérieur, qui l'empêche d'être raisonnable. Dans un mouvement d'énervement incontrôlé, mes bras se lèvent et s'abaissent aussitôt puis je me retourne, prends mon visage grimaçant dans l'une de mes mains. Je ne sais plus si ce que je fais est bien, si cela va vraiment servir à quelque chose ou non. Et si par malheur cela s'avère être un échec, j'aurai ça sur la conscience plus sa rancune éternelle. Réaliser cela me donne le vertige mais surtout, terriblement mal au cœur.

    « JE TE HAIS KLEIN TU COMPRENDS CA? JE TE HAIS, JE VEUX PLUS JAMAIS TE REVOIR, JAMAIS! »

    J'aurais aimé qu'elle s'adresse plutôt à un mur. En fait, j'aurais moi-même aimé être aussi insensible qu'un putain de mur, sans sentiments, sans la moindre émotion. Ne pas souffrir de quelques mots dits sous le coup de l'impulsivité. J'ai encore la clairvoyance de deviner qu'elle ne le pense pas vraiment, et pourtant c'est douloureux, atrocement douloureux. Quand le médecin se rapproche de moi pour m'éloigner, je résiste un moment, complètement planté au sol, résigné.  Entre elle et ce corps médical, je ne sais même plus ou me situer, à qui adresser un regard. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes que je capitule, parce que je n'ai plus le choix, mais par lassitude aussi. Je me laisse alors entraîner à quelques mètres de là par le professionnel.

    « Ne prenez pas en compte ce qu'elle dit, elle est sous le choc et en colère. Vous pourrez venir dans quelques jours, elle sera calmée, on va prendre soin d'elle. »

    La mâchoire serrée, le visage tendu, je remonte mes prunelles vers lui et considère ses paroles, ne sachant s'il réussira réellement à prendre soin d'elle comme je l'entends moi. Je sais qu'il doit y avoir là un sacré fossé mais si j'ai eu le sentiment de bien faire en l'amenant ici, c'est qu'il y avait une bonne raison à cela. Ça, je ne dois pas l'oublier, malgré tout. Quand j'acquiesce vaguement d'un signe de tête, c'est sa voix qui retentit à nouveau.

    « Andy, s'il te plait, attends! Me laisse pas ici, je suis désolée. Je ferais tout ce que tu veux, je serais sage, j'arrêterais mes conneries, mais je t'en supplies, me laisse pas ici, ramène-moi avec toi. »

    Des paroles qui ne m'étonnent que peu, en réalité. C'est tout ce paradoxe en elle qui ressort là, face à moi, face aux médecins. J'espère qu'ils en sont témoins, qu'ils vont agir dès que je serai parti d'ici. Mais doucement je me suis retourne pour retrouver son regard, plein de détresse, et ses joues déjà trop humides. La souffrance qu'elle m'inflige creuse encore un peu plus mon visage et pourtant, je reste droit, immobile.

    Adelaïde, menteuse.
    Je n'ai jamais souhaité que tu dises amen à chacun de mes désirs.
    Je n'ai jamais voulu que tu sois "sage".
    N'as-tu pas compris de quoi il s'agit réellement ?


    Incapable d'ouvrir la bouche pour la rassurer une nouvelle fois, je la regarde passivement, attendant juste que les infirmiers fassent leur travail. Pour elle, mais aussi pour moi. Je ne supporte plus de la voir comme ça, toute cette scène mérite de finir ou je vais littéralement exploser.

    « Emmenez-la. J'peux plus... »

    Je ne peux plus. Alors je détourne mon regard de cette fille que j'aime assez pour l'envoyer directement dans les bras d'hommes et de femmes que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam et je m'échappe, je fuis tout ce drame que je pensais éviter par le simple pouvoir d'un médicament. Je fuis la vision de ma meilleure amie pleine de haine, puis en pleurs. Je fuis tout cela en me précipitant hors du couloir et même hors de l'hôpital sans même daigner adresser un regard à Emrys. Ma main se faufile jusqu'à la poche de mon jean et j'en sors mon paquet de cigarettes. Quand l'une d'elles, allumée à la hâte, finit enfin entre mes lèvres, je relève enfin le regard face à moi. Je ne pensais pas que tout cela m'atteindrait autant, que cela serait aussi difficile, insupportable même. Lorsque je réalise que mes yeux sont trop proches d'un état que la fierté d'un homme empêcherait toujours à tout prix, je me résous finalement à rabaisser mon regard au sol et à fermer mes paupières un instant, avant de soupirer de dégoût.

    « Putain de merde. »
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Ven 24 Oct 2014 - 3:19
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    Son regard sur elle suffisait à lui faire comprendre. Il n'avait pas besoin de parler, de lui expliquer, elle savait que c'était perdu d'avance. Il ne viendrait pas vers elle, ne la libérerait pas des infirmiers et ne la ramènerait pas chez elle. Et pour ça, pour ce simple regard, elle lui en voulait d'autant plus. Elle n'avait pas conscience qu'il tentait de l'aider et de la sauver d'elle-même. Au contraire, elle prenait cela comme un affront et un meurtre de sa vie sociale, de sa vie tout court. Elle le prenait comme une nuisance et non comme une aide. Elle lui en voulait, terriblement. Pendant des années elle en avait voulu à son père de l'avoir arrachée à sa mère et aujourd'hui elle en voulait à Andreas de l'arracher à sa vie. Elle était malade, au fond elle le savait, mais jamais elle n'avait voulu y faire face, persuadée que cela pourrait s'arranger tout seul, avec le temps. Et malheureusement, bien au contraire, sa bipolarité s'était développée ne faisant ressortir que le pire d'elle et son addiction au sexe avait grandi au même rythme. Les phases d'euphorie et de dépression s'accentuaient à chaque fois mais Adélaïde était passée maitresse dans l'art de camoufler les choses, de les tourner dans son sens. Mais aujourd'hui elle n'y arrivait pas, elle ne maitrisait plus rien, le contrôle lui échappait totalement et Andreas avait décidé d'agir avec l'accord et surtout le soutien de son père. Et ça, Adélaïde ne voulait pas le comprendre. Tout ça, pour elle, ça se résumait à de l'abandon. Tout ce qu'elle arrivait à se dire c'était que les deux seules personnes encore capables de la supporter avaient fini par en avoir marre d'elle, par se lasser. Tel un objet ils la confiaient à d'autres personnes, la baladant ici et là comme son père avait fait pendant son enfance. Voilà comment elle voyait les choses. Abandonnée, laissée dans un coin pour mieux être oubliée. Alors forcément cela lui crevait le cœur et comme un dernier appel à l'aide, au détour d'un couloir, elle hurlait après son père. Mais personne n'y répondra...


    ⌈Quelques jours plus tard ⌋


    Aujourd'hui elle était dans sa chambre et malgré la porte ouverte, elle n'en sortait pas. Au total cela devait faire dix jours, peut-être quinze qu'elle était là. En réalité, elle n'en savait trop rien, pour sa santé mentale, mieux valait qu'elle ne compte pas. A vrai dire, elle se sentait plus en sécurité ici qu'en dehors, probablement la peur de finir comme eux, comme ces patients malades de folie extrême. Elle restait particulièrement calme, prenait sa médication comme il fallait. Elle vivait quasiment normalement à la seule différence qu'elle se contentait d'une seule pièce. Elle passait des heures à dessiner ou, comme actuellement, assise au rebord de la fenêtre à regarder la cours de l'hôpital. Son père lui avait rendu visite déjà, plusieurs fois. Elle ne lui avait pas pipé un mot. C'était soit ça, soit elle se mettait en colère, alors elle préférait se taire sinon elle savait qu'elle risquait de perdre le droit d'avoir des visites pendant un temps. Mais sa frustration s'exprimait dans ses dessins souvent foncés et crus dans les coups de crayon. Depuis son arrivée, elle s'était enfermée dans le silence, même avec le psy elle ne disait rien. « Mademoiselle Sullivan, une personne est là pour vous. » Une voix qui s’élevait et pourtant elle ne bougeait toujours pas, les yeux rivés sur le dehors. Peu importe qui cela pouvait être, elle n'avait envie de voir personne et à défaut de refuser la visite, elle pouvait très bien faire comme si cette personne n'était pas là, dans la même pièce, comme si personne n'était venu simplement avec de l'ignorance.

    Spoiler :
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Sam 25 Oct 2014 - 16:32
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    Deux semaines sont passées depuis que nous avons amené Adelaïde à l'hôpital. Deux semaines pendant lesquelles on m'a déconseillé d'aller la voir pour ne pas provoquer en elle de trop violentes réactions « indésirables ». Peut-être aurais-je dû y aller malgré tout pour lui montrer que je pensais à elle, que je m'inquiétais de son état. Mais cela aurait été trop dur, et trop risqué. Sa haine envers moi me serait peut-être retombé sur la figure et oui, je l'avoue, je le craignais. Néanmoins, l'imaginer dans cette chambre, seule et sans mon soutien a été pour moi une difficulté sans nom.

    J'ai appelé l'hôpital ce matin et ils m'autorisent enfin à aller lui rendre visite, c'est pourquoi je m'y rends aussitôt après avoir terminé ma journée de travail au Jody's. Une infirmière vient m'accueillir dans le grand hall et m'emmène jusqu'à la chambre d'Adelaïde. Elle me parle d'elle, de son silence, de ses dessins et je l'écoute sans piper mot, avec l'unique envie d'enfin voir mon amie.

    « Mademoiselle Sullivan, une personne est là pour vous. »

    Je fais un pas en avant dans la pièce et m'immobilise pour l'observer de loin. Ses traits sont détendus, je l'imagine mal redevenir cette tempête d'il y a deux semaines mais cela ne m'empêche pas de me contrôler. L'infirmière elle, s'en va déjà, nous laissant seuls dans cette ambiance presque trop calme. Quand la porte s'est refermée, je m'avance doucement, attendant cet instant où elle tournera son visage vers moi. Peut-être que j'en attends trop d'elle.

    « Tu m'en veux ? » Demandé-je en serrant la mâchoire, les yeux rivés sur elle.

    Cette question, je l'ai à l'esprit depuis des jours et des jours. Il est même possible que j'en ai rêvé tellement ça m'obsède. Adelaïde est la fille qui a été à mes côtés depuis le début, depuis que j'ai débarqué sur ce nouveau continent. Je n'étais qu'un gamin, elle une gamine et pourtant, elle a été l'un des plus grands si ce n'est le plus grand soutien. Je n'avais pas vraiment le droit de me montrer perdu à cette époque, après tout ce n'était qu'un déménagement d'un pays à un autre, qui « par chance », était aussi anglophone. Oui, ce n'était que ça, cela aurait pu être pire, alors à quoi bon se plaindre ? Et ce père que je ne reverrais presque plus à cause de la distance ? « Tu comprendras plus tard, Andreas. » Non, je ne comprends toujours pas, alors quand ? Quand je serai père ? J'en doute. Ade aussi, avait son histoire, ses souffrances. Nous n'étions que deux gamins paumés, mais là avait été notre force. Aujourd'hui, je ne supporterais absolument qu'elle m'en veuille pour ce que j'ai fait.

    Alors je m'approche un peu plus, diminuant ainsi la distance qui nous sépare d'un ou deux mètres de plus. Et à nouveau, ma voix retentit.

    « Parle-moi, s'il-te-plait... »
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    Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger

    Re: never let you go (adelaïde)

    Sam 25 Oct 2014 - 17:46
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    Deux semaines qu'elle fréquentait toute sorte de folies. Des malades comme elle au début, qui ne se pensent pas malades mais qui suivent le chemin que la société leur imposent, des anciens malades sur le point de sortir, le sourire aux lèvres et enfin les malades extrêmes, souvent isolés du reste des patients pour ne pas causer de dégâts autour d'eux, des malades qui resteront probablement ici à vie. Adélaïde, elle, s'isolait elle-même. Elle avait fini par accepter qu'elle était malade mais elle refusait de fréquenter les autres pour se sauvegarder et peut-être même les sauvegarder. Pour la première fois elle faisait réellement face à ses maladies et on l'obligeait dans un sens à les affronter au lieu de baisser les bras et de les laisser agir. Alors tous les jours c'était fatiguant parce qu'elle se battait contre elle-même, contre Jane, celle qu'elle avait trop souvent laissé exprimer. Parce que c'est plus facile d'être une femme soit disant forte et je m'en foutiste que d'être une gamine perdue et brisée. Et pourtant, depuis deux semaines, c'est ce qu'elle était et malgré le fait qu'elle était justement perdue et brisée, ça lui faisait du bien. Un mal pour un bien comme on dit. Parce qu'elle avait pris conscience que c'est en acceptant d'être perdue et brisée qu'on fini par retrouver le chemin de qui on est vraiment et qu'on se reconstruit petit à petit. Alors malgré son silence, sa réflexion faisait son petit bout de chemin tous les jours tandis qu'elle se forçait à penser comme elle le voulait et non comme Jane aurait pensé. C'était difficile, elle savait d'avance que le chemin serait long pour combattre son double, ses pulsions sexuelles parfois fortes et ses coups de blues puissants. Mais elle savait aussi et surtout que cela serait bénéfique.

    Son seul problème a présent était d'accepter les interférences extérieures. Toutes les personnes de cette planète le savent, le monde n'est pas rempli de bisounours et elle allait s'en prendre plein la tronche en sortant, comme tout le monde et ce tous les jours finalement. Elle allait donc devoir lutter en permanence contre ses colères et ses réactions impulsives qu'elle avait souvent en étant Jane. Elle allait devoir relativiser. Comme à cet instant précis où la voix d'Andreas s'élevait dans l'air. Elle l'aurait reconnues entre mille, c'était certain. Mais elle restait silencieuse face à sa question. Elle lui en avait voulu, elle lui voulait toujours dans un sens mais pour d'autres raisons. Il avait eu raison de l'emmener ici, mais c'était sa méthode qui lui restait toujours au travers de la gorge. Alors comment lui avouer qu'elle lui en veut pour ça, pour l'avoir endormie plutôt que de la convaincre et non pas pour l'avoir plus ou moins enfermée dans cet établissement? Elle n'en savait rien. Quand bien même elle avait l'habitude de s'exprimer avec lui en était elle, elle se retrouvait avec la boule au ventre de ne pas savoir contrôler son autre. Une nouvelle fois le silence était de mise, c'était mieux ainsi. Pourtant, entendre ses pas, sa voix, sentir sa présence. Ça devenait trop difficile de l'ignorer. Si elle avait aisément (ou presque) réussi à le faire avec son père, elle en était incapable avec lui. Alors c'était avec instinct qu'elle réagissait mais sans aucune colère. Quittant son rebord de fenêtre, elle se jetait littéralement dans ses bras pour un câlin qu'elle avait longtemps attendu malgré elle et qui lui arrachait quelques larmes de soulagement. « Je suis désolée. » De lui avoir fait subir tout ça, pendant des années et surtout de lui avoir fait subir sa colère et sa haine qu'il me méritait absolument pas. Elle était soulagée mine de rien qu'il ait pu passer au dessus de tout cela pour venir la voir et la soutenir ne serait-ce que par sa présence.
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    Re: never let you go (adelaïde)

    Lun 27 Oct 2014 - 19:34
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    Andreas Klein
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    J'étais pourtant si pressé de me retrouver là, dans cette pièce, avec elle en face de moi. Juste pour la voir, sentir sa présence, lui dire ce que j'avais sur le coeur après lui avoir infligé tout ça, cet aller à ce qui pourrait s'apparenter à l'enfer, sans le moindre retour de prévu. Mais tout ce que je ressens désormais, c'est de la tension, de l'angoisse. Je n'arrive pas du tout à prévoir sa réaction, et celle que je souhaiterais et également celle à laquelle je m'attends le moins. Je doute qu'elle se montre ravie de me voir, parce que je la sais capable de faire preuve de rancune.

    Là, je m'attends à un rejet, à des mots sévères, un possible « va-t'en d'ici » ou un « dégage » plus vaindicatif. Est-ce que je serais capable de partir ? Je ne le sais même pas. Je n'ai pas l'occasion d'y songer bien longtemps car mes yeux se retrouvent captivés par Adelaïde lorsqu'elle descend de ce rebord de fenêtre et se précipite vers moi. C'est inespéré, presque in-croyable. J'ouvre mes bras pour la recevoir, la laisse se lover contre moi et ferme les yeux de soulagement, me sentant à nouveau ravivé d'une flamme éteinte depuis quelques jours. Bon sang ce qu'elle m'a manqué pendant ces deux semaines, bien trop longues. L'une de mes mains s'accroche à son t-shirt et je la serre davantage contre moi quand elle prononce ces trois mots difficiles.

    « De quoi ? »

    Oui, de quoi, si ce n'est de t'être liée d'amitié avec un idiot maladroit ?

    « T'y pouvais rien. C'était pas ta faute. »

    A qui la faute ? Je ne sais pas, mais ce n'est certainement pas elle la blâmable dans l'histoire. Au bout d'une petite minute, j'écarte mon visage et attrape doucement le sien, marqué par ses émotions. J'affiche un très léger sourire.

    « Hé, pleure pas pour ça idiote... »

    Pas pour moi.

    « Comment tu te sens en ce moment ? »
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    Re: never let you go (adelaïde)

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