Aley • You make me feel so dumb

Alex ∞ Danny

You make me feel so dumb

Une vente aux enchères ? Genre pour de vrai de vrai ? AAAAH trop cool ! « Hey Conner ! Y’a…. » Ah ouais, merde, non, il est pas là ce gros troll. Tsss. Je croise les bras, boudeur au possible avant d’entendre du bruit dans l’appartement d’à côté. Alexou est là ? Oh toi, tu vas pas y louper mon coco ! Attrapant mon pc, j’allais rapidement partir à côté lorsque Prada est arrivée avec la laisse dans la gueule. Humpf… Maintenant vraiment ? Mais euh ! Je repose mon précieux avant d’attraper la laisse et de l’attacher à la chienne en lui disant d’attendre avant de prendre celle du gros qui ronfle magistralement sur le tapis. « Allez, viens promener toi aussi… » Il fait le sourd, comme d’habitude. « Atlas bouge !! » Je le caresse du pied avant de le secouer, sans succès et lui attrape le collier pour l’attacher. J’ai jamais vu un chien aussi paresseux de ma vie ! Soupirant, je croise de nouveau les bras. « Je vais partir sans toi hein ! » Pour toute réponse, il rampe et essaie de se cacher sous le canapé… Y’a que sa tête qui passe, faut pas rêver. « Atlas, arrête de faire le bébé ! » Après une lutte acharnée avec le fauve, j’arrive enfin à les sortir… Ou plutôt à me faire traîner misérablement dans la rue par deux dogues allemands… Une pressée de se promener et l’autre, pressé de rentrer. Retour à la maison après une grosse demi-heure dehors et je file prendre une douche avant de frapper chez Alex, ordinateur sous le bras, cheveux encore mouillés et en simple jogging/t-shirt sans manche. Il ouvre, je rentre. « Yo bro ! » Je regarde sa chienne en souriant avant de la caresser. « Coucou ma belle. » Une léchouille plus loin et je vais sur le canapé m’installer avec le pc. « Y’a une vente aux enchères de beaux gosses organisée pour aider à reconstruire un des quartiers de la ville. Viens, on s’inscrit, c’est pour la bonne cause. » J’affiche un sourire tellement craquant sur ma belle gueule qu’il ne peut pas me dire non !

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J'ai faim, j'ai faim, allez, j'ai faim...

Je fixais la minuterie du four avec impatience, tapant un peu du pied sous la nervosité sans même m'intéresser à la télévision ni au film diffusé, tant mon estomac réclamait sa pitance. DAMN, j'aurais vraiment dû manger quelque chose dans la journée et faire une entorse a mon régime, pour une fois. Essayez le régime végétalien, qu'ils disaient... pouah ! J'aurais jamais du vouloir tenter le coup sur un mois. Mais bon... c'est ce qu'on fait pour la science. Pour l'instant, en tout cas, je constatais que c'était juste impossible de manger comme ça pour une personne avec un emploi du temps comme le mien. Y'a pas de sandwiches vegan à la cafétéria, on trouve des oeufs même dans les pâtes et je comme je REFUSE de toucher aux frites, vu que c'est absolument dégoûtant et gorgé d'huile, ben à part de la salade sans goût, je n'ai rien vers quoi me tourner si je ne prépare pas mes repas à l'avance. Non, vraiment, comment a-t-on pu en arriver là, à faire de la bouffe pareille ? Tsch... les américains... je vous jure.

Bref. J'ai faim. À part des fruits, je n'ai rien mangé. J'ai faim. J'ai FAAAAAAIM

« Aouuuuuuuuuuwh »

Tiens, pourquoi elle s'excite la Gaia ? Je lançais un regard sévère sur ma chienne en l'entendant hurler dans l'entrée, puis me levais pour aller la faire taire, juste avant d'entendre qu'on toquait a la porte. « Je vais te faire stériliser, toi... » Ca serait plus simple pour tout le monde et ça m'éviterait de retrouver du sang sur le sol régulièrement, de toute façon. Bon, allez, qui est-ce qui me dérange ? « Yo bro ! » Un Danny sauvage. Depuis le temps, je m'étais habitué à le voir entrer comme ça, mais ma bonne humeur d'affamé me poussa quand même à soupirer avant de le suivre en trainant les pieds. « Y’a une vente aux enchères de beaux gosses organisée pour aider à reconstruire un des quartiers de la ville. Viens, on s’inscrit, c’est pour la bonne cause. » Et je grognais encore un peu en me passant la main dans les cheveux et en m'approchant de mon voisin. « Tu veux pas demander à ton coloc, plutôt ? » Nouveau soupir, puis j'allais lui chercher un truc à boire, non sans surveiller la cuisson de ma pizza qui semblait bientôt terminée. « T'as faim ? » Je disais plus ça pour la forme, parce que dans le fond, j'avais pas envie de partager ma bouffe, même en étant bien élevé.

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Ouh ! Il est grognon. Oh oui, il est incroyablement grognon monsieur sexyman ! Soit il a faim, soit il a pas baisé depuis un moment, dans tous les cas, je pourrai le contenter sur les deux plans s’il se laissait faire le con. « Tu veux pas demander à ton coloc, plutôt ? » « Naaaaah ! » Je ris comme un couillon. « T’es vachement plus sexuel que lui. Bon je dis pas, au lit, il est vraiment bon, mais toi, t’as le charme du type mystérieux en plus ! Pi, dam nit mec, t’as vu ta carrure et ta gueule ? Tu vas rapporter cher à la soirée, crois en mon œil expert ! » Je hoche la tête activement avant de craquer mes doigts. « T'as faim ? » « Ouais. » Je me tourne vers lui et constate qu’il n’a qu’une pizza. « Ah, attends. » Je me lève et repars à l’appartement pour prendre un plat de lasagnes fait maison que je pensais déguster dans la journée de toute façon, alors autant en profiter. « J’ai pas lésiné sur le hachis mon cochon, tu vas voir, c’est TROP bon ! » Je sais peut-être pas faire GRAND-CHOSE en bouffe, mais ça, je sais et je sais que c’est bon ! « Tu les réchauffes ? On bouffera la pizza en attendant. » Je lui donne et lui retape dans le dos pour retourner vers l’ordinateur. « Alors, alors. Voyons comment bien te vendre. » Je le regarde du coin de l’œil en me mordant la lèvre avant de reprendre le pc en main. « Bel étalon, avec un six pack…. à en faire baver plus d'une (et plus d'un)….. saura vous faire…. passer une soirée de rêve. Infirmier de métier, il pansera….. toutes vos blessures avec ses mains délicates….. et plus encore si affinité. » Je regarde le truc, fier de moi en me dandinant sur le canapé avant de m’étirer comme un potichat et de valider la description avant qu’il n’ait le temps d’effacer quelque chose. « Pizzaaaaa ! » A la la, j’ai faim aussi d’un coup. J’attrape un morceau et me crame à moitié la langue avant de grogner, puis de boire un peu.

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« Naaaaah ! » Haon nan... « T’es vachement plus sexuel que lui. Bon je dis pas, au lit, il est vraiment bon, mais toi, t’as le charme du type mystérieux en plus ! » Je me plaquais aussitôt les mains sur les oreilles en grimaçant suite à ces paroles-là. Je les avais entendus, une fois, et ça m'avait juste trop gêné de savoir que ça se prenait les fesses dans l'appartement d'à côté. Je ne sais pas... ça me semblait complètement anormal, comme comportement. Deux hommes n'avaient pas à avoir de relations sexuelles entre eux, c'était trop bizarre. « Je veux pas savoir ! » « Pi, dammit mec, t’as vu ta carrure et ta gueule ? Tu vas rapporter cher à la soirée, crois en mon œil expert ! » Ma grimace peu convaincue dura encore un moment, mais bon, reconnaissons que j'aimais bien quand il me complimentait sur mon physique, l'air de rien... et puis si c'était pour la bonne cause... pourquoi pas, après tout. Je ne devrais pas m'adonner a ce genre d'activités, c'était pas le top pour la discrétion, mais peut-être qu'en faisant de la psychologie inversée... ça m'innocentait pas mal aussi. Lorsqu'on en vint a parler de nourriture, c'est néanmoins là qu'un miracle se produisit enfin pour changer toute la donne au niveau de mon humeur : des lasagnes. Il avait fait des lasaaaaagnes avec plein de viaaaaaande, aaaah ! Okay, okay, c'est bon, je suis pas censé manger tout ça, mais pour le coup, son plat m'avait mis l'eau à la bouche et modifié complètement l'expression sur mon visage, auparavant fermé. « Je m'en occupe tout de suite ! » Je souris ENFIN avant de me hisser sur mes longues jambes, puis trainais mon mètre quatre-vingt-dix jusqu'à la cuisine pour retirer la pizza du four et la remplacer par le plat que mon merveilleux voisin venait d'apporter (oui, tout d'un coup, il était merveilleux). « Voila, y'a plus qu'à att... » « Bel étalon, avec un six pack…. à en faire baver plus d'une (et plus d'un)….. saura vous faire…. passer une soirée de rêve. Infirmier de métier, il pansera….. toutes vos blessures avec ses mains délicates….. et plus encore si affinité. » « QUOI ?! » Relevant la tête, je courus aussitôt vers le canapé pour lui subtiliser l'ordinateur des mains, mais c'était déjà trop tard. « Je vais te tuer... » Je le secouais un peu en le chopant par les épaules, puis repartis a la cuisine pour chercher la pizza. « Donne l'ordinateur ! » Après avoir avalé la moitié d'une tranche en ignorant complètement la chaleur de cette dernière, tellement j'étais affamé, je récupérais l'engin électronique et tapais activement une description de mon voisin, un peu aux limites de l'acceptable, que j'effaçais aussitôt avant de recommencer. « Voila, Jeune futur et sexy neuropsychologue, je saurai égayer votre nuit ! Doué pour beaucoup de choses, je n'attends que le rayonnement d'une étoile pour briller de plus belle. Seriez-vous cette étoile ? » Et en plus, je fais de la poésie... j'étais fier de moi et me redressais d'ailleurs en me dandinant un peu sur mon fauteuil, avant d'avaler le reste de ma tranche en deux morses d'ogre. « Tadam ! » Je tournais la tête vers Dan, puis souris à nouveau. « Eh, je t'interdis de m'acheter... » Parce que oui, je l'aimais beaucoup, mais il me stressais, aussi. Parfois, ses façons de me regarder dépassaient les limites de l'acceptable à mes yeux.

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J’éclate de rire en l’entendant hurler au doux son de sa description. Hmmm, comme j’aime le mettre dans des états pas permis. Je suis une vraie pute quand j’y pense et quand il a cette petite pointe de colère, ça me ferait avoir une ér*ction à vrai dire, tellement il est jouissif à voir avec son air de loup féroce. S’il croit que j’ai peur de lui, il peut se fourrer le doigt dans l’œil. « Je vais te tuer... » « Essaies. » Un gang a bien tenté une fois et un homme aussi pour se venger et je suis toujours là hein ! Tss, je suis plus fort que la mort. « Donne l'ordinateur ! » Je lève les mains et le laisse faire avant de prendre de la pizza et de grogner à cause de la chaleur, mais de bouffer malgré tout parce qu’il se fait faim mine de rien. « Voilà, Jeune futur et sexy neuropsychologue, je saurai égayer votre nuit ! Doué pour beaucoup de choses, je n'attends que le rayonnement d'une étoile pour briller de plus belle. Seriez-vous cette étoile ? » Sexy ? Il a vraiment écrit sexy ? Je savais que je lui plaisais à ce troll. Je crois que le plus mignon de sa part reste le fait qu’il soit fier de lui pour cette petite description si vantarde de ma personne. Et je ne peux effacer le sourire que j’ai sur la gueule tout en l’observant. « Eh, je t'interdis de m'acheter... » « Je vais me gêner. » Je lui lance un regard plein de sous-entendus tout en observant son torse, puis ses lèvres avant de me concentrer à nouveau sur la pizza. « Tu t’essaies à la bouffe vegan ou quoi ? Elle est pauvre ta pizza Aish ! » Je me mets dans le fond du canapé en le regardant avec le plus grand des intérêts. « Pourquoi t’arrives pas entendre le fait que deux mecs couchent ensemble ? » Comme si j’avais pas remarqué. « C’est pas sale ou anormal tu sais. Après tout, une âme, ça a pas de sexe, alors pourquoi on devrait s’arrêter au sexe de l’autre pour se faire du bien ? Tant que y’a du plaisir et du respect mutuel, on devrait s’en foutre royalement si tu veux mon avis ! » Je crois un peu mes bras avant de mordre ma lèvre. « Et puis, comment dire que tu n’aimes pas si tu n’essaies jamais ? » Moi ? Le draguer ? Totalement, il me fait fantasmer depuis le début ce mec…

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Argh, j'aime paaaas quand il me regarde comme ça et qu'il dit ce genre de choses. Je ne devrais pas avoir peur de qui que ce soit, non ? C'était moi, l'élément dangereux, normalement... mais c'est plus fort que moi, les coups d'oeil de ce garçon me déclenchaient des sueurs froides lorsque j'y accordais trop d'importance. Il me matais comme si j'étais une nana, c'était franchement... urgh. Arrête ça. « Tu t’essaies à la bouffe vegan ou quoi ? Elle est pauvre ta pizza Aish ! » Et je le remerciais de changer de sujet pour le coup, puis haussais les épaules. « J'essaye pour un mois. » Sauf que monsieur revint à la charge juste après et que cette fois, je fis face à ses yeux de salaud fini, parce que fuir, c'était lâche. « C’est pas sale ou anormal tu sais. Après tout, une âme, ça a pas de sexe, alors pourquoi on devrait s’arrêter au sexe de l’autre pour se faire du bien ? Tant que y’a du plaisir et du respect mutuel, on devrait s’en foutre royalement si tu veux mon avis ! » « Blablablablabla! Je crois pas aux histoires d'âmes. » Fin de la discussion, je ne veux pas en parler. « Et puis, comment dire que tu n’aimes pas si tu n’essaies jamais ? » « Bon, si j'essaye un jour, je le ferais devant tes yeux, mais t'auras pas le droit de toucher, juste pour m'avoir saoulé avec ça. » Et pour ne pas paraître trop cinglant, je lui offris un grand sourire narquois avant de me lever pour aller vérifier où en étaient les lasagnes. Aisch, c'est long... « Mets toi à l'aise, on en a encore pour dix minutes au moins... essaye de garder tes vêtements, haha. »

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Je souris en coin en le regardant. J’aime le déranger et le repousser dans ses tranchées. « Blablablablabla! Je crois pas aux histoires d'âmes. » « Pourtant, t’essaie la bouffe vegan pendant un mois. » Je dis ça, je dis rien, mais manger Vegan, ça part du principe de protéger les animaux et la planète en mettant tout sur la même égalité que nous. Alors me dire qu’il n’y croit pas, c’est n’importe quoi, il ne serait pas en train de tenter autrement. « Bon, si j'essaye un jour, je le ferais devant tes yeux, mais t'auras pas le droit de toucher, juste pour m'avoir saoulé avec ça. » « Ça me va. Je pourrai toujours mater ton cul, tes abdos et ta queue tout en me masturbant, alors franchement, je vois pas en quoi je perds. » J’affiche un grand sourire de belette sur ma gueule probablement énervante, mais c’est ce qu’il dégage qui me pousse à être insolent. Je l’imagine tellement me coller contre un mur et... Argh, arrête Dan, tu vas avoir un érection avant l’heure. « Mets toi à l'aise, on en a encore pour dix minutes au moins... essaye de garder tes vêtements, haha. » J’aime le sous-entendu caché et je ris doucement en refermant mon pc avant d’hésiter et de retirer mon haut l’air de rien pour le déposer sur le dossier du divan et lui offrir une vue sur mon corps musclé. Finalement, je me redresse nonchalamment pour venir dans son dos et observer le plat. « Et si tu essayais avec moi… ? C’est toujours mieux qu’avec un étranger au moins. » Parce que je le sens, je le sens que ça lui fait envie mais qu’il lutte contre lui-même. Et je ne m’arrêterais pas avant d’avoir soit un coup de poing dans la gueule, soit son corps contre le mien.

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Il m'agace... vraiment. Ses provocations sont insupportables et j'ai l'impression qu'à la moindre des choses que je lui disais, il trouvait forcément des double-sens à entendre, même quand il n'y en avait pas. Encore un peu et il finirait dehors, ni plus ni moins. J'avais donc finis par soupirer et par claquer la langue, fatigué par les avances de mon voisin en rut, me concentrant ainsi simplement sur la préparation d'assiettes pour dresser le repas qui nous attendait. Pourquoi je le laissais encore ici ? Pour la bouffe, évidemment. Après ça, il dégagerait jusqu'à me faire des excuses pour ses paroles déplacées, c'est tout. Tss... et voila que je grognais à nouveau dans ma barbe, jusqu'à entendre une voix dans mon dos qui me fis littéralement frissonner, puis me retourner brusquement. MAIS PUTAIN, IL FOUT QUOI ?! Voila, bravo, j'étais furieux, connard ! « Et si tu essayais avec moi… ? C’est toujours mieux qu’avec un étr... » Je n'attendis pas la fin de sa phrase pour le choper par le poignet ainsi que les cheveux, puis pour le retourner aussitôt en le collant au sol, la joue la première, sans lui laisser le temps de comprendre quoi que ce soit à sa vie. J'imagine... qu'un infirmier n'était pas censé connaître ce genre de mouvements de combat et encore moins savoir les utiliser comme on savait tenir un crayon. Peu importe, ce n'était pas ma priorité. La priorité, c'était de tenir ce pervers à sa place. « Shibal saekki yah... Arrête ça, tout de suite. » Je déposais un regard outré sur lui, frissonnant pour je ne sais trop quelle raison, surement le dégoût, mais ne le relâchais pas tout de suite. En fait, il fallut que ma chienne débarque a toute vitesse et qu'elle commence à me lécher la main pour que je me redresse enfin en libérant ainsi Danny. « Retourne t'asseoir et rhabille toi... » Je ne déposais mes yeux sur lui que quelques instants avant de les détourner sur le plat de lasagnes dans le four.

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Je n’ai pas eu le temps d’agir ou de me dégager. Il agit bien trop vite, bien trop rapidement et j’ai connu peu de personnes avec ce genre de techniques de combats. Finalement, en le poussant dans ses retranchements, je crois que je l’ai poussé à se trahir, mais d’une façon totalement inattendue. Plaqué sur le sol, je gémis de douleur tout en essayant de me débattre malgré tout pour me défaire de son emprise de lion. « Shibal saekki yah... Arrête ça, tout de suite. » Arrêter ? Oh non, je crois que le jeu ne fait que commencer. Mais ne t’en fais pas, je ne vais pas insister ce soir. Ce serait du suicide. Quand Gaïa intervient, j’ai l’impression que c’est plus pour moi que pour lui. Je m’éloigne rapidement avant de le fixer intensément. Qui es-tu ? Qui t’as entraîné ? Tu crois que je suis un simple idiot. Je joue bien le jeu hein ? Je suis bien plus que le petit con dragueur et insouciant. Je suis ce que vous n’oserez jamais penser. « Retourne t'asseoir et rhabille toi... » « Andwae ! » Je le dis d’une voix claire et précise. « Shireo ! » Ma langue claque sur mon palais alors que je continue de le dévisager. Finalement, je m’empresse d’aller chercher mon haut pour l’enfiler. Il n’est pas prêt, pourtant, c’est là, ça gronde. « Désolé, mais recevoir des ordres, c’est pas ma conception du plaisir ou d'une bonne soirée. » J’affiche un sourire sur ma gueule de beau gosse. « T’es un volcan prêt à exploser parce que tu acceptes pas ce qui te fait vraiment envie. Si t’as envie de passer ta vie à refouler ce que tu ressens vraiment, libre à toi. Si t’as envie de te libérer un jour, même juste une nuit…. Tu sais où j’habite. » Je caresse la chienne avant de reculer. « J’espère que les lasagnes seront bonnes. » Je récupère mon ordinateur avant de sortir et d’aller chez moi. Je n’ai connu que deux personnes capables d’utiliser ce genre de techniques. Deux espions, morts tous les deux sous la torture. Libère-toi Alex, vis un peu avant qu’il ne soit trop tard.

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Lorsqu'il se releva, il fut très clair que l'ambiance était complètement retombée et ça, c'est son regard qui le disait. Je ne l'avais jamais vu aussi intense chez lui et clairement, il ne s'agissait pas de peur, mais de quelque chose d'indéfinissable à ma logique pour le moment. Il a des soupçons... je crois... et c'est exactement pour cette raison que je choisis de continuer à me comporter normalement, sans changer d'attitude, pour éviter de faire empirer mon cas. Pour l'heure, je me pinçais simplement les lèvres et secouais un peu la tête. « Désolé, mais recevoir des ordres, c’est pas ma conception du plaisir ou d'une bonne soirée. » Enfoiré... tu t'es introduis chez moi, t'as empiété sur mon espace personnel sans vergogne, et maintenant, j'allais encore devoir m'excuser pour ce que je venais de faire ? Non, pas question. Je soupirais face à son sourire. « T’es un volcan prêt à exploser parce que tu acceptes pas ce qui te fait vraiment envie. Si t’as envie de passer ta vie à refouler ce que tu ressens vraiment, libre à toi. Si t’as envie de te libérer un jour, même juste une nuit…. Tu sais où j’habite. » Et il continue malgré tout. Pourquoi insiste-t-il ? Il n'y a rien à prendre chez moi, je ne suis pas de ce bord-là, combien de fois faudrait-il qu'on le lui répète ? Je l'observais néanmoins s'en aller et restais immobile un instant, avant que mon regard ne se perde dans le vide, que ma respiration se coupe, puis que je me laisse glisser au sol lentement, haletant soudainement. Je n'avais jamais vu Danny comme ça jusqu'à présent, mais ses dernières paroles me mettaient mal à l'aise, vraiment mal à l'aise. Que savait-il ? Il fallait que je me méfie de cet homme, maintenant. Fait chier... je l'aimais bien, à la base, pourtant. « Ce bâtard... comme si j'avais le choix... » Comme si j'avais le choix, de refouler les choses ou pas. Que ce soit les larmes, les mots ou mes émotions, si je perdais le contrôle là-dessus, c'est tout le reste qui partait en couilles. Quelque chose ne tournait pas rond chez lui non plus, cependant... mais bon sang, de quoi s'agissait-il . Entre ça et l'autre chanteur, la vie n'était pas calme, ces derniers temps... j'hésitais à déménager. Pensif, je déposais finalement mon regard sur mes genoux, puis serrais brusquement les cuisses en plaquant une main sous ma ceinture face à ce qui se présenta devant mes yeux, honteux. Mais qu'est-ce qui m'arrive ?

Fin

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