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    "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Sam 1 Nov 2014 - 18:22
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    Un numéro, une rue, peu importe laquelle, pour leur faire plaisir, pour leur montrer que je prends leurs conseils au sérieux, que je me bats, à ma manière, mais que je le fais malgré tout et surtout malgré moi. Je crois même que s'il avait eu la force, papa aurait dit qu'il était fier de moi. Mais il n'a rien dit, sachant que je lui aurais demandé de me laisser mourir en paix.




    Lettre perdue,

    C
    rois – tu, bel ange, que la vie est écrite à l’avance ?
    Que le monde est réellement destiné à continuer ses tours, indéfiniment ?
    Que toujours vaincra l’innocence ?
    Que mon cœur continuera à servir mon corps longtemps ?
    Que l’oublie est inévitable, même pour les grands ?
    Qu’à jamais s’il l’on pouvait on resterait enfants ?
    Les médecins un jour ont choisi des mots, et je jure qu’ils étaient beaux.
    Ils ont dit que peut-être j’aurai des années.
    J’ai voulu répondre que moi je croyais à l’éternité.
    Ils m’ont dit d’être patiente, que ça finirait par aller.
    Je l’ai fait, docile, j’ai attendu.
    Il est vrai que j’y ai presque cru.
    Ils ont dit aussi, « tu devrais te confier, parler à quelqu’un de ce qui peut tourner dans tes pensées. »
    Mais dans mon esprit, le plus souvent, c’est un monde à l’envers.
    Mon propre enfer.
    J’ai voulu garder mon problème secret.
    Égoïste, je n’ai pas parlé.
    Mais l’évidence est, que si je suis une fleur.
    Je suis condamnée à voir mon cœur se faner.
    Une princesse pour lui, et pour elle une erreur.
    Je vais mourir, et personne ne le sait.
    Cela fait des mois, déjà, que je ne sais comment leur dire que je suis désolée.
    De survivre aussi longtemps.
    Je rêve, souvent, de stopper la course du temps.
    A jamais moi.
    Je n'existe pas.
    Pourquoi, dis moi, les anges ne décident jamais de quand la vie doit se terminer ?
    C'est horrible de penser, qu'on nous oblige à résister.


    V.
    © sobade.





    Avec un peu de chance, personne ne lira.

    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Sam 1 Nov 2014 - 19:40
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    Reed Gallagher
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    Avatar (+ crédits) : Jamie Dornan
    Nationalité/origines : Américain. Originaire d'Irlande.
    Orientation & situation : (a) Razowski (s) Solosand
    Métier/occupation : Rédacteur en chef du Los Angeles Times depuis fin 2014.
    Études & fraternité/sororité : Diplômé en journalisme et en sciences politiques à l'UCLA.
    Résidence : Maison à Santa Monica.
    Il était déjà tard lorsque j'ai trouvé cette lettre, proprement enveloppée, dans ma boite aux lettres. Il était encore plus tard lorsque j'ai pris le temps de la lire, assis sur mon bureau, à la seule lumière de la lune et d'une vieille lampe de chevet. Quand j'appose la pointe de mon stylo plume sur une feuille de papier, il doit être minuit passé et Amelia dort profondément, de l'autre côté du mur.







    Vous l'inconnue,

    D
    e votre plume, j'en ferais une éloge,

    Mais de vos mots, je m'en interroge.

    Si vous êtes à la recherche d'un bel ange,

    Vous voici plutôt face à l'étrange,

    Qui ne croit ni au destin artificiel,

    Ni à l'innocence éternelle...


    Pourquoi,

    Pourquoi moi ?


    R.
    © sobade.


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    Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Sam 1 Nov 2014 - 21:09
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    Et je n'aurai jamais pensé, que quelqu'un dans cette ville me répondrait. Mais je me suis prise au jeu, et j'ai écris, parce qu'un jour quelqu'un m'a dit que cela devait être ça ma vie.




    L'étranger,

    V
    ous pourriez, peut-être, mais je ne vous le demande pas.
    Je n’y verrais que des mensonges, rien de plus, ou de moins.
    Une plume se modifie, voudriez-vous que la mienne s’en trouve amoindrie ?
    Si elle le peut encore … Je ne saurai le dire, si je le faisais j’aurai des remords.
    Etant donné qu’elle me ressemble et attend la mort.
    Et quand mon monde touche à sa fin,
    J’ai bien peur de ne pouvoir supporter cela.
    Mais dites-moi, si vous n’êtes pas un ange,
    Définissez donc votre étrange,
    Car le mien se rapproche petit à petit du géant.
    L’innocence éternelle,
    Serait, je le crois, des plus belles.
    Je suis reine d’un empire qui s’éteint, qu’on a biaisé à coup de traitements.
    Vous vous demander pourquoi ?
    Je ne peux que vous répondre que je ne sais pas.
    J’ai écrit des mots, j’ai suivis des conseils.
    J’attends mon éveil.
    Pourtant consciente qu’il n’arrivera pas, je vais finir par exploser.
    C’est cela, donc, la destinée ?
    Saviez – vous que la lune est tombée amoureuse du soleil ?
    C’était un interdit, un secret.
    Je vous demande donc de garder le mien, jusqu’à jamais.
    Le temps qu’il vous plaira, soyez ma merveille.
    Je ne pensais pas être lue un jour,
    Et j’avouerai qu’en trouvant une réponse au courrier,
    Mon cœur s’en est affolé.
    J’aurai pu mourir ce matin sans connaitre réellement le sens de leur amour.
    Mes parents, incertains.
    La vie, mon chagrin.


    V.
    © sobade.


    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Dim 2 Nov 2014 - 12:38
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    A nouveau, je me penche sur une feuille pour répondre à cette étrangère apparue de nulle part. Je lui imagine une visage, je la fantasme, au fil de mon écriture, de ces mots que je me plais à chercher, à lier dans une élégance vacillante. Je me prends au jeu, en tout cas, si tant est qu'il puisse s'agir de cela.







    V,

    Q
    ui savez éveiller ma curiosité et mon attention,

    Comment pouvez-vous tant manquer d'espoir,

    Quand votre plume audacieuse, si contradictoire,

    Dévoile jeunesse et passion ?


    Je suis et resterai un étranger,

    Aux yeux d'une vaine spiritualité,

    Qui ne me soutiendra pas et m'aidera encore moins,

    Dans l'accomplissement de mon rêve américain.


    Si à la lecture de cette lettre votre coeur s'affole encore,

    Sachez que de vous écrire à nouveau, j'en serai alors honoré.


    © sobade.








    Laissez votre plume divaguer,

    Oubliez la mort et les regrets,

    Parlez-moi de vous, de vos rêves,

    Autorisez-vous, sur ce papier, une trêve.


    R.
    © sobade.


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    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Dim 2 Nov 2014 - 19:04
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    Cette fois, je l'ai attendu, je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai compté les jours avant de recevoir cette réponse qui me semblait inespérée. J'ai cru pourtant avoir rêvé ces peu de mots échangés, mais j'ai reconnu le papier, et je l'ai rendu réel dans mon esprit. A défaut de le connaitre dans la vie.




    En vous lisant,
    je vous donne, quelques fois, un prénom charmant,

    J
    e me félicite, c’est vrai, d’avoir su faire travailler votre imagination.
    Et j’espère qu’elle sera faite d’un parfait imaginaire.
    Pour votre bien, mon contraire,
    Puisque mon univers tout entier n’est bercé que d’illusions.
    Mon espoir est troqué, il est fait partie d’une autre réalité.
    Alors si vous pensez qu’il semble passionné,
    C’est que vous n’avez, et je m’en désole, pas compris comment mon cœur a choisi de fonctionner.
    Dois-je vous répéter que je suis condamnée ?
    Qu’il ne me reste qu’une seule espérance, celle de voir ma vie s’éteindre plus rapidement.
    Avez – vous déjà rêvé d’accélérer le temps ?
    Souvent je le souhaite,
    Mais ma promesse reste éternellement muette.

    Si j’osais je vous dirai, que votre mystère m’attire, autant qu’il me surprend.
    Et j’essaierai même de deviner votre songe qui semble si grand.
    Pensez – vous qu’un jour il se réalisera ?
    Si vous y croyez pour vous, le ferez – vous pour moi ?

    Il est vrai qu’après l’Aurore grâce à vous j’ai une nouvelle fois ressenti,
    Les battements de mon cœur sombrer petit à petit dans la folie.
    J’ai parcouru vos mots de mes doigts, c’était idiot, je le crois.
    Vous êtes le premier, à m’autoriser quoi que ce soit.
    Mais je ne saurai comment satisfaire votre curiosité,
    Parce que je vous ai déjà fait part de mon plus gros tourment.
    Je n’ai plus le temps de vivre.
    Je recherche depuis toujours un équilibre.
    Et si je dois mourir dans peu de temps.
    Voulez – vous un aveux que je ne fais que rarement ?
    J’ai peur, parfois, d’être seule à ce moment là.
    Comment, comment la vie peut – elle sembler aussi belle et cruelle à la fois ?


    V.
    © sobade.


    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Mer 5 Nov 2014 - 11:27
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    Sa lettre est restée plusieurs jours sur mon bureau. Le weekend, puis ce début de semaine. Non pas parce que je n'avais pas l'envie d'y répondre, mais pour la simple et malheureuse raison que la fatigue a été ma partenaire pendant ces derniers jours. Il y avait Amelia, puis le travail. Mais V. n'a pas quitté mon esprit, pas un seul jour. Ses mots réussissent à me marquer et c'est avec un plaisir non dissimulé que je finis par profiter d'un moment de tranquillité pour lui répondre.







    V,

    J
    e distinguerais votre passion de votre espoir, et pourtant, sont-ils si éloignés ? Ne vous sentez-vous pas passionnée lorsque vous écrivez ces mots du bout de votre plume ? N'êtes-vous pas gagnée par l'espérance, la plus infime soit-elle ? Vous le concédez vous-même, sentir votre coeur s'affoler à la lecture de ces lettres, et sachez que le mien s'en réjouit pleinement.

    Puisque nous parlions d'espoir, sans doute nourrissez-vous l'espoir que je sois sincère avec vous. J'aimerais que le temps s'arrête parfois, qu'il ralentisse. Les regrets ne me sont pas inconnus, mais à qui le seraient-ils ? Quel humain ne possède pas cette envie de figer le temps, de revenir en arrière ? Pour quelle âme sur cette terre le temps serait-il trop rapide ? La votre, à vous entendre. Sachez que je serais consterné, si en plus de vous lire je vous entendais parler de ce dessein de disparaître avec la fermeté dont vous faîtes toujours preuve. N'aimeriez-vous pas faire un retour dans le passé ? Ou à défaut de revenir sur le votre, être une autre personne, vivre une autre vie ? L'espoir est là, partout, sous toutes ces formes, si proche des rêves. Ne le voyez-vous pas ? Ne le ressentez-vous pas ? Je m'interroge, encore. Sur vos souffrances, vos blessures, celles qui font de vous cette éclopée mystérieuse, fatiguée de la vie. Vous semblez jeune... trop, peut-être ?


    © sobade.








    La vie est belle et cruelle. Elle le sera toujours. Parfois cruelle dans sa beauté, parfois belle dans sa cruauté. J'entends de la bouche des plus ou moins sages qu'il faut profiter de la vie jusqu'à la fin. Profitez-vous ? Quelles sont ces choses qui rendent, parfois, votre vie belle ? Cherchez, je vous en prie.

    Peut-être vous demanderez-vous pourquoi j'ai abandonné l'art sophistiqué de la poésie, à cela je vous répondrai que les obligations liées à ma profession ne me laissent que peu de temps pour jouer avec les mots comme j'aurais tant aimé le faire dans mes plus jeunes années, lorsque je n'étais encore qu'un étudiant en lettres.

    J'aimerais vous dire que mon prénom est en effet charmant, je doute néanmoins que cela soit réellement le cas. Le votre, doit être d'une douceur éloquente. Tout du moins je me permets de l'imaginer.

    R.
    © sobade.


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    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Dim 23 Nov 2014 - 15:31
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    Hôpital. Médecins. Traitements. Encore et toujours. J’ai cru que je ne saurai jamais si R. m’avait répondu durant ce temps-là. Je pensais que mes parents s’ils tombaient sur le papier se diraient que je n’ai pas le droit de correspondre avec quelqu’un qui m’est étranger. Mais quelques jours après mon hospitalisation, maman est arrivée avec dans sa main, cette lettre qui m’était destinée. Soudainement, les traitements m’ont semblé moins rudes, moins compliqués. « On a pensé que c’était pour toi. » Puisqu’il n’y avait aucun de leurs prénoms sur l’entente. Et j’ai pensé que pour une fois, ils s’étaient montrés malins et éduqués. Étant donné que la lettre était encore fermée. J’ai mis presque une journée à me décider afin de répondre. Et puis, et puis ce soir, seule lovée dans la couverture presque trop froide de l’hôpital, j’ai essayé, je l’ai fait.




    R,

    C
    omment savoir à quel moment l’espoir et la passion se rassemblent ?
    Je ne sais plus vraiment. Je n’ai, à la vérité, jamais pris le temps de réfléchir à ce sujet.
    Et vous me mettez, R., dans une position assez, je l’avoue, ingérable.
    J’ai envie de vous tenir tête, parce que je n’avouerai pas, que ces sentiments vivent encore en moi.
    Quand quelques personnes ne cessent de me répéter que le grand jour va arriver.
    Le dernier.
    Si mon cœur s’est emballé, alors laissez – moi s’il vous plait revenir sur mes propos.
    Je le maudis, celui-là, d’avoir encore et toujours cette influence sur moi.
    Je rêve du jour où enfin il s’arrêtera. Ce sera beau.
    Mais je ne peux être réellement convaincue de ce que j’avance,
    Quand vous me confiez que le vôtre lui répond à distance.
    Je réalise que je ne fais qu’enchainer des contradictions.
    Et je m’en excuse, parce que je ne sais comment réagir face à ma propre désillusion.
    Vous pensez pouvoir m’aider ? Je ne saurai dire pourquoi, mais vous avez, sur moi, un effet que je ne comprends pas.
    Vous êtes une part de rêve, vous voyez, on en revient encore à l’imaginaire.
    Êtes – vous seulement réel, R. ?
    Peut – être venez – vous seulement de mon esprit, cela me peinerait, croyez – moi.

    Mais j’en reviens à vos mots, puisque les miens me perdent encore une fois.
    Vous vous dites sincère avec moi, et j’en suis heureuse parce que le monde autour ne fait que mentir.
    C’est une réaction humaine, c’est vrai, c’est autant facile à faire que l’acte de respirer.
    Mais lorsque vous vous questionnez à mon sujet, j’ai envie de vous stopper, de vous dire, que cela n’en veut pas la peine.
    C’est le temps, le temps qui me fait passer pour cette martyre.
    Être une autre personne, vivre une autre vie … Si c’était aussi simple, d’un royaume tout entier, je m’improviserai, reine.
    L’espoir est là, partout, je vous crois, mais il me parait bien abstrait.
    A quoi sert d’espérer pour les choses futiles quand les autres sont condamnées ?
    Et je m’insurge contre ma condition, celle qui m’oblige à malgré tout chercher toujours quelques satisfactions.
    Je crois, si vous le permettez, que je ne suis jeune que dans l’esprit des gens.
    Une chose fragile qu’il faut surveiller tout le temps.
    Mais j’ai vécu, vous savez, j’ai vécu bien plus qu’une personne d’une quarantaine d’années.
    Cependant je profite, je profite de chaque secondes, à ma manière.
    Lorsque j’essaie de réfléchir aux choses qui pourraient rendre mon monde plus illuminé.


    © sobade.







    J
    e découvre qu’au final il n’y a pas grand-chose et que cela reste avant tout des chimères.
    Il ne reste donc dans mon esprit, que le côté cruel de la vie.
    Mais je vous promets de chercher, ne serait – ce qu’une seule chose qui puisse me faire rêver.

    Ô et puis, je reste sans surprise devant votre aveux, au sujet de vos études.
    De vos mots travaillés j’ai pris l’habitude,
    Bien évidemment, cher R., je ne vais pas vous le cacher.
    Votre poésie me manque, mais le fait, que de vos mots, je reste encore envoûtée.
    Quand vous parlez de votre jeunesse, j’ose croire, qu’elle n’est pas aussi loin que cela.
    Savez – vous que j’étudie actuellement les lettres aussi ? Bien que les cours m’ennuient.
    Trop jeune, n’est-ce pas ? C’était votre pensée première à propos de moi.
    Mais avant de connaitre votre âge ou vous le mien, je reste pleine d’envie de savoir comment vous vous nommez.
    Si vous imaginez mon prénom, empli d’une douceur certaine, j’ai bien peur que vous soyez déçu de moi.
    Ou de mes parents, peut – être, je ne sais pas.
    Nous serions deux, si c’était le cas.
    Et comme j’ai envie de rester un mystère, je ne vous laisse qu’un seul indice à ce sujet.
    Mon baptême est le même que celui d’une fleur, bien que je mets plus de temps à faner.


    V.
    © sobade.


    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Dim 7 Déc 2014 - 15:00
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    Résidence : Maison à Santa Monica.
    Trois semaines plus tard... A nouveau l'ardeur des mots. Indemne, toujours plus forte.








    A la fleur désenchantée,

    T
    enez-moi tête, si cela vous rend davantage vivante, si cela vous plait ou si cela déchaine en vous même la plus infime des passions. Je ne puis croire que votre destin soit déjà tracé là-haut, que votre existence soit à ce point condamnée et scellée. Les médecins sont-ils aussi manifestes et convaincus que vous l'êtes ? Voyez-vous, c'est de l'espérance que je rêve de lire dans vos lignes, une soif de la vie et non ce triste abandon au repos éternel, aussi attrayant soit-il.

    Vous allez me dire que je suis trop insistant, peu clairvoyant. Et puis, qui suis-je pour exiger cela auprès de vous ? Un inconnu c'est vrai, mais un inconnu qui vous est dédié lorsqu'il écrit ces quelques mots. Ne les sous-estimez pas, je vous en prie.

    L'amour. Il est ce qui nous rend invincible, même les jours les plus moroses, les plus noirs. Il a cette force qu'aucun autre sentiment ne pourra jamais avoir, pas même la haine. Je ne suis pas un inconscient qui tente par tous les moyens de vous convaincre. J'ai vécu, déjà. J'ai aimé aussi, passionnément, et j'aime toujours. Comme on peut aimer une femme, même partie, comme on peut aimer l'enfant qu'elle nous aurait donné. Vous êtes jeune, et femme qui plus est, cela devrait rendre vos sentiments encore plus fougueux et indociles. N'est-ce pas le cas ? N'aimez-vous pas assez pour comprendre ?


    © sobade.








    Évidemment, vous aimez les lettres. Je n'ai aucun mal à vous imaginer sur un banc d'université, rêveuse un jour, révoltée le lendemain. Comment ne pas le deviner ? Mais laissez les institutions de côté, elles ne vous feront pas vivre, ni  ressentir la beauté de ce qui vous entoure.

    Ne vous laissez pas faner, jamais. Nourrissez-vous de votre passion chaque jour qui passe, abreuvez-vous de mon optimisme s'il peut vous aider. De mes mots qui ne se feront jamais avares pour vous redonner le goût de vivre.



    De vous à moi, Violet,
    Je pense à vous.

    Reed
    © sobade.


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    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Mer 24 Déc 2014 - 13:06
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    Ma canule me gêne, je ne sais plus depuis combien de temps je suis là, mais je veux rentrer, demain au plus tard, demain, je veux être chez moi, vivre comme je l’entends, et oublier les traitements, les journées où j’ai l’impression que la mort met encore plus de temps.
    La lettre s’est attendre, mais ma mère me l’a amené, mon cœur a loupé un de ses battements, simplement, ce coup-ci, c’était bien de le laisser s’emballer, la surprise que je ressens à chaque fois, elle est salvatrice, un brin bénéfique.





    A mon très cher étranger,

    J
    ’ai rêvé de vous, c’est bête, je sais, mais j’ai rêvé.
    Je vous ai imaginé un sourire fin, charmant et mutin.
    Un regard perçant, expressif et envoutant.
    Une voix sensuelle, dure et belle.
    J’ai rêvé de vous, qui veniez me voir trôner dans ses draps blancs que j’ai du mal à quitter.
    C’était étrange comme sensation, c’était la première fois que l’on se retrouvait, et pourtant, j’ai eu l’impression de vous connaitre depuis des années.
    Il était apaisant, mon rêve, plaisant.
    Vous aviez quelque chose que les autres hommes n’ont pas, un côté fascinant.
    Mais peut – être que mes rêves vous rendent trop parfait, vous savez vous attisez plus qu’aucun autre ma curiosité.
    Enfin, oublions les songes et revenons aux mots, les vôtres m’ont encore une fois conquise, et je vous accuse monsieur, de vouloir m’impressionner.
    Je tiens, par avance, vous informer, que je ne sais plus vraiment ce que je suis en train de rédiger, je suis épuisée.
    Et j’espère de tout mon cœur, si petit soit – il et malade à la fois, que vous me pardonnerez, si je divague, si j’oublie de relever certaines de vos pensées.


    © sobade.







    N
    ous parlions d’espoir, de vie qui vaut la peine, de la puissance et du courage qui devrait couler dans mes veines.
    J’avoue apprécier votre optimiste, j’essaie de m’en inspirer, de suivre vos conseils, d’aimer.
    C’est au – delà de mes forces, c’est trop compliqué. Je ne peux me le permettre, je vais finir par quitter, ces personnes qui auront perdu du temps à m’apprécier.
    Faites – moi la promesse que vous ne ferez pas partie de ces gens – là ?
    Jurez – moi que vous ne vous accrocherez pas à moi,
    Parce que je refuse de me dire que vous aussi, vous pourriez souffrir par ma faute,
    Par mon destin qui ne ressemble à aucun autre et qui suit son propre chemin.
    J’ai honte de la qualité de mes mots, je crois qu’aujourd’hui je n’y arrive pas, les doses que l’on me donne sont offensives, décisives, c’est ce qu’ils disent …
    Alors je vais me contenter, de vous demander de me parler de vous.
    De cette femme, que vous avez aimée, de cet enfant qu’elle vous a donné, ce qui fait que vous tenez toujours debout.
    Je terminerai ce semblant de lettre en vous disant, que votre prénom est exactement ce que je pensais, force et douceur.
    Quand je l’ai lu, encore une fois, vous avez joué avec mon cœur.


    Bien à vous, Reed, votre Violet, votre fleur.
    © sobade.


    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Dim 28 Déc 2014 - 19:40
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    Identité HRP : Eugénie
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    Nationalité/origines : Américain. Originaire d'Irlande.
    Orientation & situation : (a) Razowski (s) Solosand
    Métier/occupation : Rédacteur en chef du Los Angeles Times depuis fin 2014.
    Études & fraternité/sororité : Diplômé en journalisme et en sciences politiques à l'UCLA.
    Résidence : Maison à Santa Monica.
    Quand il écrit les derniers mots de cette lettre, son coeur dans sa poitrine lui rappelle un plaisir d'antan, celui d'un adolescent écrivant à la fille qu'il convoite. La situation n'est pourtant pas la même mais l'attente qui s'en suivra sera elle semblable, à n'en pas douter.








    Chère Violet,

    C
    e “semblant de lettre” vous rend davantage vivante. Il m'offre à l'esprit une vision de vous un brin plus libérée, plus émancipée de cette maladie qui vous ronge et je n'exagère aucunement en avouant que cela me fait du bien.

    Il est vrai que les rêves ont cette force que la réalité n'a pas, la beauté chimérique, l'irréel rendu... réel. Alors, comment savoir si votre subconscient vous a joué ou non quelques tours ? Je ne vous en voudrai pas de m'idéaliser, comme je ne vous en veux pas non plus de m'imaginer à vos côtés, si tel est votre désir, si cela vous apaise, mais je vous en prie, ne m'accusez pas de vouloir vous impressionner. A votre sensibilité, je réponds de la mienne. Au pouvoir de votre plume s'allie la mienne. Telles en sont les conséquences et il vous faut les accepter.

    Les femmes sont parfois des êtres si complexes, le savez-vous ? A accepter la beauté des choses que si elles ne les met pas sur un piédestal, comme si le piédestal devait forcément rimer avec simulacre.

    Je n'ai rien de parfait à vous offrir dans ces mots que je vous écris. Je n'ai rien d'un idéal. Ma vie, pourtant confortable, ressemble à tant d'autres et frôle la banalité, croyez-moi. Il n'y a rien que je puisse vous glorifier, rien que je puisse vous vanter. Tout ce que j'ai à vous offrir, c'est la force de ma pensée et de mes convictions. Si cela vous touche, alors peut-être faut-il seulement remercier le destin pour avoir croisé nos routes.


    © sobade.








    Faites-vous parfois des promesses sans être sûre de pouvoir les tenir ? Souhaitez-vous réellement que je ne m'accroche pas à ces feuilles de papier qui m'autorisent à lâcher prise avec le quotidien, Violet ? Je n'ai que ces lettres de vous, ne soyez pas si dure avec moi, ni avec vous-même. Je suis grand, j'ai pour habitude de garder le contrôle sur ma vie et cela ne changera pas.

    Délicate tâche que vous me confiez. Parler de moi, de ma vie, d'une femme qui a passé son chemin pour en suivre un autre et d'une enfant qui me métamorphose sont autant de choses que j'évite au maximum de faire. Mais laissez-moi vous avouer un fait, que ce sont précisément ces choses-là  qui me tiennent debout jour après jour. Je ne saurais quoi vous dire d'autre, vraiment, si ce n'est que je vis désormais seul et sans alliance, que ma fille me sort de ma solitude deux jours par semaine et que ces jours sont, assurément, les meilleurs qui soient. Je n'ai pourtant rien du père idéal ou de l'homme pour qui la paternité aurait été une évidence, mais il y a des existences auxquelles on s'accroche et avec lesquelles on ne peut pas faire machine arrière.

    Du haut de ses huit ans, il lui est arrivé de m'interroger sur une lettre que je vous écrivais, de s'approcher de moi et de regarder l'encre étalée avec fascination. Quand elle m'a demandé à qui elle était destinée, je lui ai murmuré votre prénom. L'étonnement et l'admiration se sont installées sur son visage et elle m'a demandé “Violet, comme la fleur ? Ses parents devaient aimer les fleurs.” avec la plus grande innocence.




    © sobade.









    Accepterez-vous de me parler de vous, à votre tour ? J'aimerais savoir quelles sont les personnes auxquelles vous vous accrocher, celles pout qui, peut-être, vous vous battez. Puis-je aussi nourrir l'espoir de connaître un jour votre âge, la couleur de vos yeux, et celles de vous cheveux ? Aidez-moi à ne pas vous imaginer autrement que comme vous êtes.


    Vôtre,
    Reed

    © sobade.


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    Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Mer 14 Jan 2015 - 15:14
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    J’ai eu peur qu’il ne réponde plus. J’ai eu peur de ne plus ressentir ces frissons quand je tente d’apprendre par cœur chacun de ses mots. Je ne suis pas rentrée, il semblerait qu’ils veulent expérimenter autre chose sur moi. J’ai répondu que je m’en fichais, et ils m’ont promis qu’après ce serait fini, ils me laisseraient tranquille. J’ai lu ses mots, ressentant une certaine douceur, je l’ai adoré, de m’avoir fait oublié la peur. Votre Reed, et c’est tout ce dont j’avais besoin. J’ai eu l’impression qu’il le savait, même loin.





    Cher Reed,

    S
    i j’osais, je vous avouerai, que vivante je ne le suis que lorsque je vous lis, lorsque je vous écris.
    Et que j’espère parfois, que la mort ne soit plus ma seule libération, vous êtes en un sens ma raison, mon espoir.
    Et j’espère ne pas vous froisser en vous disant, que grâce à vous, le monde semble moins noir.
    Vous savez, les premiers mots que j’ai écrit été adressés au vent, je ne me suis jamais autant trompé que ce jour-là, vraiment.
    Pourtant, vous avez le même pouvoir que ce dernier, vous me donnez, comme une brise d’été, l’envie de respirer.
    Mais j’en reviens à mon rêve, que j’ai presque oublié, je sais juste que dans ce dernier, je me sentais apaisée.
    Je vous remercie, d’ailleurs, de ne pas prendre peur,
    Face à mes révélations, à mes douleurs, et mes envies de douceurs.
    Comme je n’ai pas la force de vous mentir, vous savez parfaitement, que ces mêmes envies, sont liées à vous.
    Ca me ferait presque rire, tant je me sens comme une enfant, une adolescente, et quand j’écris, j’en tremble. Beaucoup.
    Et si ce n’est pas de m’impressionner, peut-être voulez-vous juste me charmer ?
    Avec vous, je me permets de rigoler, j’espère que vous saurais le voir, et que cela ne vous empêchera pas de me répondre, ou tout du moins de le vouloir.
    Je me sens d’humeur taquine, laissant de côté, celle qui est fragile.
    Votre vie confortable me semble belle, si réelle.
    Et croyez que le destin, pour vous, je pourrai le remercier chaque matin.
    Je m’accroche à vos lettres, comme un naufragé le ferait pour ne pas couler.
    Je m’agrippe à vos mots, comme les perfusions perforent ma peau.
    Soit, alors contrôlez votre vie, mais pourriez-vous, ne serait-ce qu’un peu contrôler la mienne ?
    Ou tout du moins mes lettres, et mon engouement, si quelque fois je vais trop loin, n’ayez pas peur de le signifier.
    Même si je suis mourante, même si la vie va me quitter.


    © sobade.







    C
    ontrôlez pour nous deux, cette relation étriquée qui n’existe que parce que nous avons décidé de continuer.
    De nous permettre le temps de quelques mots et échanges, de faire comme si, le monde s’était arrêté de tourner.
    Difficile, assurément, mais je vous remercie d’avoir essayé.
    De vous être confié à moi, et de m’avoir fait sourire en parlant de cette fille qui est, j’en suis certaine, le plus précieux des bijoux.
    Bien plus importante à mes yeux qu’une alliance, je vous l’avoue.
    Vous m’attendrissez, j’aurai presque envie de la rencontrer, elle et ses prunelles émerveillées.
    Votre quotidien me plait, je me permets de vous le préciser.
    J’aime vous lire, lorsque vous parlez de cela, de vous, d’elle, j’y ressens une passion moins retenue.
    Reed, à la vérité, vous m’avez émue.
    Un soupir d’appréhension a traversé mes lèvres quand j’ai osé réfléchir à ce que je pourrai vous répondre sur moi.
    Je n’ai pas grand-chose à dire, je le crois.
    Mais pour vous, je vais tenter, parce que vous avez fait de même, et que je ne voudrai pas vous frustrer.
    Je suis née, un matin d’automne, durant lequel il ne faisait pas froid, début novembre, il y a vingt-quatre ans, déjà.
    Mes cheveux ont longtemps été blonds, toujours longs.
    Mais avec le temps, ils ont foncé, entre le châtain, et le brun délavé.
    En ce qui concerne mes yeux, ils ont verts, un peu doré, quelque chose de commun, tant le monde s’est mis a envié cette couleur qui dans le fond, importe peu.
    Mon père se plaisait à dire que j’étais une poupée, en porcelaine, qui plus est.
    Je ne saurai dire s’il faut le croire, ou bien s’il faut juste blâmer son amour démesuré.
    Mais je ne sais que rajouter pour me décrire physiquement …  
    Je ne m’aime pas vraiment.


    © sobade.







    E
    t vous, Reed, quel âge est le vôtre ? A quoi ressemblez-vous ? Oserai-je vous demander une photo ? Ou peut-être penserez-vous que c’est trop … ?
    Si je devais vous citer les personnes qui font que je continue à vivre, à lutter.
    Il me semble que je devrai me contenter de mes parents, et pourtant.
    Pourtant, j’espère les quitter, pour qu’ils ne souffrent plus, pour ne plus les voir pleurer.
    Je ne sais ce qui fait que je tiens encore, et cette ignorance me dévore.
    Je vis, parce que je n’ai pas d’autres choix.
    Je vis à moitié, parce que pas assez courageuse pour enfin m’achever.
    Perdue, malgré moi.

    Avant de vous quitter, une nouvelle fois, je précise que lorsque j’ai lu votre signature, je n’ai pu m’empêcher, de vous imaginer réellement à moi.
    J’ai tremblé, je crois, j’ai dû calmer mon cœur, et monsieur, avec cela, vous avez fait peur aux docteurs.



    Je pense à vous, votre Violet.
    © sobade.


    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Jeu 15 Jan 2015 - 18:44
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    Reed Gallagher
    Reed Gallagher
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    Chère Violet,

    C
    royez-moi, personne ne me froisse aussi facilement. Vos émotions vous appartiennent, elles sont ce que vous aurez toujours de plus cher. Personne ne vous les enlèvera. Bien sûr j'entends ce que vous me dites, je pèse vos mots. Si je peux me le permettre, vous semblez me mettre sur un piédestal dont je ne pense pas être suffisamment digne. Je laisse donc ma plume et ma sincérité en prendre l'entière responsabilité, elles qui par bonheur ont réussi à vous toucher.

    Croyez-moi, également, quand je vous assure ne pas chercher ici à impressionner, ni à charmer quiconque. Comment pourrais-je vouloir charmer une femme dont je ne connais pas le visage ? Cela m'échappe à moi et surtout à mes yeux, alors rassurez vos incertitudes car je vous sens douteuse. Il est parfois inutile de chercher une raison à tout, Violet, et si vous l'admettiez cela vous rendrait sûrement la vie plus légère...

    Je vais vous apprendre une nouvelle chose à mon sujet, mais peut-être l'aurez-vous déjà deviné. Nombreux sont ceux qui me qualifient d'homme autoritaire, exigeant. Je crois que c'est vrai, je le sens du bout de mes doigts chaque jour qui passe quand j'exerce ma profession. J'aime aussi tout contrôler dans ma vie privée, avec la croyance que cela ne pourra être que bénéfique. Mais contrôler notre relation ? Vous me prenez de court. La vérité, c'est que je suis incapable de définir ce qu'est notre relation. Et pourquoi chercherais-je à la contrôler, quand tout ce qui m'intéresse est de solliciter votre liberté à vous exprimer ? Il n'y a rien que je puisse contrôler, rien que je ne veuille contrôler, et là sont mes limites. Sinon, dites-moi de quels abus devrais-je me méfier ? Je n'en vois aucun. Vos mots me touchent, vos pensées étalées sur ces feuilles réussissent à me captiver, mystérieusement. Dans tout cela, comprenez qu'il n'y a rien que je puisse vouloir brider. Absolument rien. J'aime votre liberté, votre manque de contrôle quand vous l'autorisez. Ils sont ce que j'oublie parfois d'être. Si je me félicite de vous avoir mise en confiance, je vous remercie aussi pour ce que vous m'offrez. Ne gâchez rien, je vous en prie.


    © sobade.








    Votre jeunesse ne m'étonne donc pas. Elle est si facilement perceptible dans vos lettres, qui pourtant m'ont parlé de désespoir et de mort. C'est tout l'inverse que je ressens. Des choses qui vous sont peut-être inconscientes à vous-même. Vous ne vous aimez pas, comme tellement d'autres femmes, et parmi elles doivent se trouver les plus belles personnalités, les plus belles silhouettes. A cette lettre je vous joins un portrait, datant d'il y a quelques semaines à peine. C'est sans prétention, aucune, mais j'ai l'espoir que ça vous satisfera. Je préfère cela aux mots pour ce qui est de me décrire. La facilité, oui, sans aucun doute. Pour le reste, vous savez que je n'aime pas tellement parler de moi. Accepterez-vous d'alourdir votre prochain courrier à votre tour pour mes yeux ?

    Une partie de votre destin n'appartient qu'à vous, Violet, et j'ai l'intime conviction qu'il est de votre devoir de déterminer ce qui vous tient en vie. Peut-être que cela vous rendra moins errante... C'est en tout cas ce que je vous souhaite. Vous êtes trop jeune pour vouloir quitter ce monde, et il vous reste tout à vivre.

    Je vous avoue, avec réserve, que je ne sais pas quoi penser de vos dernières lignes. Il m'est arrivé de me demander, dernièrement, si vous rencontrer était envisageable. Je n'ai fait peur à aucun docteur en pensant cela, pourtant il y avait peut-être de quoi. Réfléchissez-y pour moi, s'il-vous-plait...



    Toujours vôtre,
    Reed

    © sobade.




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    Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Lun 30 Mar 2015 - 15:37
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    Home sweet home. C’est la formule, ce que les gens disent lorsqu’ils rentrent chez eux après quelques jours éloignés de leurs si précieuses maisons. La mienne ne m’a pas manquée peut-être un peu, c’est vrai, mais le rythme de ma vie est encore plus contrôlé. Quand j’ai reçu sa lettre, j’étais chez moi depuis une petite heure, je crois, et j’ai vu sa peau, me suis jetée sur la photo, découvert ses yeux, ses prunelles expressives qui depuis ce jour-là m’ont hantées. Persuadée qu’elles s’apparentent à celles des dieux.





    Reed,

    J
    e ne pense pas que le piédestal sur lequel vous vous trouvez ne soit pas justifié. Bien au contraire.
    Grâce à nos lettres, je réalise parfois, que dans ma propre vie, si je voulais, je serai capable de m’y plaire.
    Vous comprendrez je l’espère, que la première lettre que je vous ai envoyé, était censée n’avoir aucune réponse,
    Je peine encore à expliquer comment elle a pu arriver jusqu’à chez vous. Mais elle l’a fait, et parce que vous avez pris le temps d’y répondre, je vous place bien au-delà de mon monde fait d’ombre.
    Et si vous laissez à votre plume la responsabilité de votre sincérité, je tiens à vous préciser, que je serai parfaitement encline à m’éprendre de cette dernière.
    Et une nouvelle fois, ne pas vous choquer, j’espère.

    Dans ma position, j’en viens à chercher une raison à toutes choses, c’est comme une obligation.
    Mais puisque je crois en vous, bien plus qu’en moi, je veux bien vous accorderez, de moi un côté ou je m’essaie au léger.
    A faire comme si demain je ne risquais pas devoir mon monde entier s’échouer.
    Savez-vous à quel point j’aime apprendre de nouvelles choses sur votre façon de penser ? J’aime à vous penser autoritaire, trouve que cela vous convient. Vous êtes un homme qui sait ce qu’il veut, un homme bien.
    Encore une fois, je ne peux que rejoindre vos impressions sur notre relation, je ne saurai lui donner une définition.
    Mais je me sais jeune et parfois incapable de me contrôler, c’est bien pour cela que je vous ai confié cette mission.
    Cependant, je suis complétement dingue de vos explications, et je me plie, malgré moi, à la volonté de vos justifications.
    Ne contrôlons rien, j’accepte, à vos côtés, de me contenter de me laisser aller, puisque cela semble vous plaire, même si je ne saurai comprendre pourquoi.  Je suis prête à laisser les choses se faire.


    © sobade.







    Q
    uand vous dites que ma jeunesse ne vous étonne pas, je souris, idiotement, je le crois. Vous faites partis des rares qui croient cela.
    Mes parents eux, vous direz qu’à cause de la maladie, j’ai grandi trop vite, vieille avant l’heure, maltraitant sans arrêt les cœurs.
    Vous lisez en moi, devinant mes moindres pensées, savez-vous à quel point ça a le don de me perturber ?
    Oui, je ne m’aime pas, parce que je n’arrive toujours pas à définir à quoi me sert mon joli minois. Mais je hais, m’attarder sur ce sujet.



    Votre portrait. Reed … C’est mon souffle que vous avez coupé.
    Je ne sais par où commencer, mon cœur en a souffert, croyez en ce que je vais vous écrire, j’ai aimé follement cette douleur.
    Elle m’a semblé d’une incroyable douceur.
    Je me suis attardée sur vous yeux, me persuadant que ce regard perçant, n’était que pour moi.
    Je suis devenue possessive, plus qu’avant, je le crois.
    Vous avez cet air solennel, qui me charme et je vais vous écrire un pauvre secret, en vous écrivant aujourd’hui, plus d’une fois je vous ai regardé, croyez moi, quand je vous dis, que plusieurs fois ça m’a perturbé.
    Ma peau a rougit en apercevant enfin la vôtre. Reed, puisque vous avez dit oui, à ma folie, sachez que vos mots m’ont envouté, et que de vous voir m’a donné un peu, beaucoup d’espoir.

    Je ne saurai dire pourquoi je vis, mais vous promets de chercher.

    J’y ai réfléchis, et je me suis demandée, qu’est ce qui pouvez bien nous interdire de le faire ? Nous rencontrer.
    Reed, ne m’avez-vous pas dit, de profiter de la vie ? Au pire, nous perdrions juste notre magie.
    Mais je rêve, souvent, maintenant, de vous rendre réel. A défaut d’éternel.
    En attendant votre réponse, un rendez-vous, ou un silence.
    Je vous laisse une photo de moi, peut-être que pour vous convaincre ça me donnera plus de chance.

    Votre Violet.
    © sobade.




    "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed. Arineacthsijeuneetsijolievisuelarticle2yt7

    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Jeu 7 Mai 2015 - 21:25
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    Reed Gallagher
    Reed Gallagher
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    Il laisse ses doigts glisser sur la photographie, par dessus cette chevelure indomptée qui lui rappelle, de la plus belle façon qui soit, pourquoi il est né homme. Ce creux au milieu de son ventre se forme et se déforme, le laissant comme victime d'un peu plus que des mots cette fois, victime intriguée d'un visage, d'un sourire manquant qu'il imagine alors...








    Chère Violet,

    D
    e quelle chance parlez-vous, à la fin de votre lettre ? Quels espoirs singuliers placez-vous sur notre rencontre, puisque celle-ci aura lieu, autre que la beauté du réel ? Je vous le demande une nouvelle fois, de laisser faire, d'être confiante en cette magie à laquelle vous semblez croire. La fantaisie n'a jamais été mon essence mais si cela vous plaît tant, alors acceptez de la laisser, un tant soit peu, gouverner ces instants. Nous ne serons jamais trop exigeants en souhaitant cela, je vous prie de me croire.

    Votre cliché ravit mes yeux, seconde après seconde, dès lors qu'ils se posent sur lui. Sur vous et votre regard tel que je l'imaginais. Mature et, quelque part, fougueux. Je vous laisse imaginer, d'ailleurs, à quel point il nourrit en moi l'envie grandissante de vous voir. J'aurais tant de choses à dire, en proie à des élans d'écriture que seules les émotions peuvent entraîner, néanmoins je ne veux pas me risquer à vous embarrasser davantage... Je commence à vous connaître, Violet, et c'est pourquoi je me retiendrai de faire l'éloge de tout ce qu'il y a de saisissant chez vous, préservant ainsi, tristement, cet amour-propre trop malheureux qu'est le vôtre.

    Je ne pensais pas qu'une jeune femme, aussi éloignée et si peu palpable soit-elle, pourrait me troubler autant que vous le faîtes de par votre sincérité. Vos mots expriment de fortes choses, trop fortes peut-être pour être lues sans crainte...

    Pardonnez ma possible froideur, si elle transparaît sur ces lettres. La vérité est que la réalité s'en rapprochera certainement, au détriment de toutes ces pensées agréables que je peux avoir pour vous. Comprenez que je ne suis pas un homme naturellement ouvert aux effusions de sentiments, que je ne l'ai jamais été. Votre première lettre et toutes celles qui ont suivi m'ont bien plus désemparé que ce que je ne voudrais prétendre.

    Je vous en prie, Violet, libérez-vous de quelque attente que ce soit, si ce n'est celui de me trouver à votre convenance et en cela je continue d'espérer, moi aussi. Je ne suis pas un homme sur lequel les jeunes femmes comme vous doivent avoir quelque espérance que ce soit, puisque toutes mes ambitions aujourd'hui sont dédiées à un futur que je suis capable de contrôler...

    Vos yeux n'ont de cesse de me rappeler à l'ordre, malgré tout.

    Connaissez-vous le parc Mac Arthur ? Si ce n'est pas le cas, il vous plaira, assurément. Trouvez pour moi un moment dans la semaine, de préférence en soirée, et je ferai tout pour me libérer. J'attendrai patiemment votre réponse.
    Vôtre,
    Reed

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    Re: "Et de ma plume à la tienne, je deviens réelle." Reed.

    Sam 23 Mai 2015 - 18:58
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    Invité
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    Hâte. Impatience. Vie.





    Reed,

    M
    ercredi soir au crépuscule, je vous attendrai.
    A l'entrée du parc comme vous me l'avez proposé.
    Au clair de lune, j'espère que vous me reconnaitrez.
    Pardonnez ma hâte et mon manque d'expression.
    Mais j'avoue avoir peur de trop m'étaler,
    comme si, si je le faisais, la magie pourrait s'arrêter.
    Comme si vous n'étiez qu'à la vérité,
    un songe né de mes propres pensées.

    Votre dévouée, Violet.


    © sobade.


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