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    don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Dim 29 Mar 2015 - 4:37
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    Oscar Luccheti
    Oscar Luccheti
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    Gameplay : Personnes et longueurs variables – plume déstructurée et parfois un peu abstraite.
    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
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    Nationalité/origines : Sicilien (Italien)
    Avertissements contenu : Sexualité, homophobie, infidélité, vie sans-abri, amnésie, meurtre, coma, hospitalisation
    Orientation & situation : homosexuel, en relation sérieuse avec Silas Caldwell, hésitant à rompre pour se mettre avec Gabriel Hartt
    Métier/occupation : Conseiller légal au centre LGBT de Los Angeles
    Études & fraternité/sororité : Doctorat partiel en exercice du droit. ("juris doctor" ; 7ème et dernière année jamais achevée suite à son agression)
    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
    Autres comptes : don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike] ZQb8iUT
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    Jeudi 13 Octobre 2011, 18:00.

    Mes poings commencent enfin à se desserrer. Dehors, le soleil est en train de se coucher. Le silence auquel je suis soumis est serein. Reposant. Cela me permet de réfléchir. De méditer. De me perdre, profondément dans mes pensées, tandis que le crépuscule continue son avancée, engloutissant le reste de la ville sous un profond voile d'obscurité. Le regard rivé sur cette étrange grille composée d'immeubles, de rues, de voitures et de passants, je reste songeur tandis que mes dents supérieures creusent une fine tranchée dans ma lèvre du bas. Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu faire cela. Portant mes deux mains à mon visage, j'enterre ma figure entre celles-ci avant de les faire glisser à nouveau vers mes côtés, accompagnant ce geste d'un soupir déçu et vexé. Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu faire cela. Je les vois encore, se souriant avec ces airs confiants et mesquins. Lui. Son client. Bourré aux as, blanc comme un drap. Du moins, d'après la loi. Moi, je l'avais bien vu, la noirceur qui rodait au plus profond de son âme. Cette saleté, cette impureté grandissant en lui, l'empoisonnant progressivement au jour le jour, remplaçant chaque once d'humanité qu'il pouvait bien posséder par la perversion de sa maladie. Viol. Pédophilie. Des charges lourdes, dont Mike espérait l'acquitter.

    Moi, je n'étais pas resté jusqu'à la fin du procès.
    Dans son regard, je l'avais vu. J'avais vu qu'il était coupable, jusqu'à l'os, jusqu'à la moelle. J'avais compris que cette jeune fille, c'était lui qui l'avait étranglée, alors qu'elle n'avait que douze ans, alors qu'elle n'avait probablement rien demandé, à personne. J'avais compris que c'était ses mains qui lui avaient rompu la nuque, ses mains qui l'avaient jeté au bord de la route, comme si elle n'était qu'une vulgaire poupée de tissus, existant uniquement pour son amusement. Tout cela, je l'avais compris, non pas en voyant les chèques impressionnants qu'il signait, non pas en me laissant impressionner par son beau costume, sorti tout droit de chez Versace ...

    Mais en l'écoutant. En l'observant. En découvrant la vérité, chaque jour, dans ses paroles, dans ses actions. Et plus que tout, dans son regard.

    Et pourtant, Mike avait accepté de l'aider. "Vous êtes le meilleur. Je ne veux que vous." Comment aurait-il pu refuser ? Un cas si difficile à prendre aurait été impossible à refuser. Il n'avait pas pu résister à la tentation. Il avait voulu le prendre au mot. Prouver qu'il était capable de gagner, malgré les preuves accablantes inculpant son client. Il avait même trouvé une argumentation de béton pour soutenir sa cause ... Les preuves, je l'avais aidé à les trier et à les assembler.

    Mais, dans cette salle de procès, lorsque mon regard a croisé celui de cette ordure, quelque chose en moi s'est brisé. Il y avait tant de fierté et de perversion dans ses iris que j'en ai eu la nausée. Alors, en silence, je me suis levé et je suis parti. Sans dire un mot, sans m'excuser. Sans attendre le verdict. Je m'étais enfui.
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Dim 29 Mar 2015 - 12:35
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    oscar ∞ mike
    S’il y avait bien une chose qui lui venait en horreur, c’était le manque de professionnalisme. Selon lui, droit et sentiments ne faisaient pas toujours bon ménage et c’était quelque chose, certes difficile à accepter, mais que Mike avait pour sa part bien intégré. Il semblerait que c’en était autrement pour Oscar, ce jeune garçon plein d’ambition, de rêves… qu’il venait de prendre sous son aile. Enfin, venait. Ca faisait déjà quelques semaines que les deux hommes travaillaient ensemble, avec plus ou moins de succès. S’ils leur arrivaient d’être en désaccord, leur équipe marchait plutôt bien, d’ailleurs le garçon l’avait aidé à préparer ce procès. Quand il quitta le tribunal bien avant la fin, Mike resta imperturbable. Oh dans sa tête il avait dû l’injurier au moins trente fois mais resta professionnel jusqu’au bout. Ce qui lui réussit plutôt bien ; on jugea son accusé innocent. C’était toujours la meilleure des récompenses, et ce peu importait la personne que l’on jugeait. Mike faisait son boulot et sa réputation en dépendait, alors pas d’états d’âme.
    Il savait parfaitement ce qu’Oscar allait lui reprocher, s’y était même attendu. En le voyant depuis deux mois si bienveillant, défendre un homme probablement coupable du pire devait être éprouvant. On s’y faisait, à la longue. Le procès terminé, il était davantage agacé qu’énervé. Dans le fond, Mike ne pouvait en vouloir réellement à Oscar parce que lui aussi était passé par là. Ce n’était pas pour autant qu’il ne gueulerait pas car Oscar se devait d’apprendre ; il était là pour ça après tout.

    Marchant d’un pas assuré dans les couloirs, il but une gorgée de son café. Il fallait bien ça pour qu’Oscar ne s’en prenne pas plein la tête… histoire de se détendre un peu. Au fond il n’avait pas envie de se disputer avec lui, pas après une longue journée de ce genre. Ce qui au final était plutôt mauvais signe pour le jeune homme, car la patience ne serait probablement pas son fort en ce début de soirée.
    Quelques pas encore et il se retrouva devant la porte. Avait-il vraiment envie d’une confrontation ? Sans doute n’avait-il pas le choix. Il soupira un bon coup puis entra dans son bureau. Bingo, Oscar était déjà là.
    Habituellement, il ne pouvait s’empêcher de le trouver mignon lorsqu’il le voyait. Ce soir cependant, l’avocat le voyait un peu différemment. Oscar l’agaçait, simplement. « Si tu veux t’en aller lors d’un procès, la prochaine fois tu attendras qu’il y ait un peu d’action. Histoire que ça passe inaperçu. » Certains clients tenaient plus à leur liberté que d’autres, aussi il y avait plutôt souvent des débordements. On s’ennuyait rarement, par ici. « Ou bien la prochaine fois que l’idée te vient, tu peux simplement changer de boulot. » Une menace ? Pas vraiment. Il tenait à lui faire comprendre que ça ne se faisait pas et qu’on ne pouvait pas toujours faire ce qu’on souhaitait dans la vie. « Regarde-moi, Oscar. » demanda fermement Mike. « J’aimerais une explication. » Et rapidement si possible. Même si l’avocat la connaissait plus ou moins, il préférait l’entendre de vive voix.
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Dim 29 Mar 2015 - 19:38
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    Lorsqu'il m'adresse la parole, je me retourne, distraitement, balayant la salle de mon regard avant de reporter mon attention vers la vitre et la vue s'offrant à moi à travers celle-ci. Que s'attend-t-il à ce que je lui réponde ? "Désolé" ? "Merci" ? Je n'en sais rien. Je ne sais même pas pourquoi je suis surpris. Cela ne devrait pas m'attrister. Cela ne devrait pas autant m'affecter. Mike est un avocat, il choisit lui-même ses dossiers. Quand ce sera mon cas, j'aurai également cette même liberté.

    Et pourtant ...

    Cela ne marche pas comme ça.

    Il aurait dû mieux agir. Il aurait dû mieux savoir. Il aurait dû mieux respecter ses principes moraux, sa conception de la justice et sa notion de l'humanité. Pourtant, il s'était empressé de le prendre en main, ce dossier. Quitte à renier ses principes, quitte à renoncer à ses idéaux. Comment respecter un homme qui ne respectait pas ses propres idées ? Cela me retourne le coeur. J'en serai presque malade.

    - Si tu t'attends à des excuses de ma part, je ne suis pas d'humeur. Tu ne me feras pas changer d'avis, quoi que tu puisses dire et penser.

    D'une voix vide, je maintiens ma position. Et pourtant, si je me refuse de céder et de me plier, face à l'opposition, je n'ai pas l'énergie de me battre. Je n'ai plus l'énergie de me battre. Je sais que j'ai raison. Au plus profond de moi, je sais que j'ai raison ... Et je sais aussi qu'au fond de lui, il le sait aussi. Il ne peut pas en être autrement. La réalité ne peut pas être si grotesque et déformée par rapport à ce qu'elle devrait être. Ça me semble tout simplement inconcevable.

    Face à sa deuxième réflexion, je ne réponds rien. Changer de boulot. Moi ? Peut être. Pourquoi pas. Je croyais que je pourrais faire une différence. Je croyais que je pourrais changer le monde, si je me lançais dans cette voie. C'était ce que j'avais toujours voulu faire, après tout. Influencer et modifier le cours de l'histoire, une personne à la fois, avec persévérance et espoir. Plus le temps passe, cependant, et plus je me dis que je me suis trompé.

    Parfois, il m'arrive même de penser qu'il n'y a tout simplement aucun espoir ; qu'il ne s'agit que d'une illusion.

    Et ça, c'est une idée tellement sombre que j'ai mal rien que d'y penser.

    Il m'ordonne alors de le regarder mais je ne me retourne pas. Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas avoir à affronter son regard. Je ne veux pas qu'il essaie de me faire comprendre qu'il avait raison, ou qu'il n'avait pas d'autre choix, ou une autre de ces conneries que ces charlatans sont si doués à déblatérer à longueur de journée. Je ne veux rien entendre. Je les connais, ses capacités d'orateur et c'est justement pour cela que j'ai décidé que je ne lui laisserai pas les utiliser sur moi et contre moi.

    Puis, il me demande une explication.

    Moi, je ne peux pas m'empêcher de ricaner.

    - Une ... explication ? Hah. J'étais pourtant persuadé que mes actions avaient été suffisamment explicites et claires. Me serais-je donc trompé ?

    Brusquement, je me retourne, afin de lui faire face. Plongeant mon regard dans le sien, sans battre d'un cil, sans défaillir.

    - Cet homme a violé une gamine avant de l'assassiner et de la jeter de côté, comme un vulgaire objet. Et là, je suppose qu'il est libre comme l'air, non ? Tu as probablement gagné, il t'a chaleureusement remercié. Je parie même que ses mains ont serrées les tiennes en signe de gratitude. Des mains sales, dégueulasses, des mains qui se sont enserrées autour du coup d'une gamine innocente pour ...

    Je m'interromps alors, incapable de continuer. Ma main gauche vient s'appuyer contre mon menton tandis que mes mots, je me remets à les chercher. Malgré les picotements que je ressens au coin de mes yeux. Ces yeux qui se détournent hâtivement des siens afin de dissimuler l'émotion que je parviens si difficilement à contenir. Inspirant profondément, je passe à nouveau mes mains sur mon visage afin de me redonner du courage, avant de le libérer de leur emprise et de reprendre, plus calmement.

    - ... Et maintenant, il est libre. Et il peut recommencer. S'il le faut, ce sera ta fille, la prochaine sur sa liste.

    Mes bras se croisent alors contre ma poitrine tandis que je le fusille du regard, une dernière fois.

    - Belle victoire, n'est-ce pas ?

    Je ne sais même pas comment il peut être en paix avec ses pensées. Complice de meurtre. Voilà exactement ce qu'il est, à mes yeux. Lui qui était tellement de choses ...

    Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu vendre son âme au diable, pour quelques misérables milliers. Je l'admirais.

    Maintenant, je ne peux même plus le regarder dans les yeux.
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Lun 6 Avr 2015 - 19:57
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    oscar ∞ mike
    Il fut un temps, Mike aussi arborait fièrement de belles ambitions. Il avait commencé le métier avec l'envie de changer le monde, l'envie de défendre ceux qui en avaient besoin et qui surtout le méritaient. Ca n'avait cependant duré que les premiers temps. Maintenant, Mike se rangeait clairement du côté des riches, du côté de ceux qui payaient le mieux. Et pourquoi ? Il s'était pris assez de claques derrière la tête, assez de propos injurieux et méprisants de la part de son père, à l'époque bien plus cupide que lui. Son paternel lui avait appris que la réputation comptait, l'argent aussi. Il disait que changer le monde c'était bien, mais impossible et qu'il ne servait donc à rien de s'entêter. Les premiers mois Mike s'était obstiné, avait fait son maximum afin de garder ses valeurs. La vérité cependant, c'était qu'elles s'étaient toutes écroulées une à une. Résultat des courses ; il ne savait plus vraiment distinguer le bien ou le mal, ne remarquait que les clients qui pourraient lui apporter quelque chose - soit, autre chose que des valeurs morales. L'avocat s'était vu changer petit à petit mais ce changement passa presque inaperçu, trop obnubilé par celui que subissait également son porte-feuilles. Dans la vie il fallait faire des choix, voici le sien.
    Bien sûr il lui arrivait par moment de défendre des causes qui lui tenaient encore à coeur. Mais il évitait, car dans ces moments-là il se trouvait trop passionné, incontrôlable, incapable de rester objectif et professionnel. Il installait une barrière entre l'affaire et lui, ne se mettait que rarement à la place du client. Gueulant à qui voulait bien l'entendre qu'il défendait fièrement des enculés, à l'intérieur c'était tout autre chose. Son estime pour lui-même baissait au fil des jours, parfois rehaussée par le regard d'Oscar ou de sa femme.
    Trop tard pour changer. Ou trop peureux pour remettre en cause l'éducation de son père. Un peu des deux certainement.

    « Je n'ai pas la patience d'attendre que tu sois de bonne humeur. C'est ce soir ou jamais. » Il n'espérait franchement rien de la part d'Oscar. Ce petit, Mike avait l'impression de lui avoir ressemblé quelques années auparavant. Il savait que dans la même situation jamais il n'aurait prononcé des excuses. C'aurait été contraires à ses principes, désormais enterrés tout au fond de lui. « Afin de préciser, au cas où ce serait le jamais qui l'emporterait, ce n'est pas la peine de venir travailler demain. » Cette fois il le menaçait clairement. Au fond, c'était plus un test qu'un ordre. Ne s'attendant pas le moins du monde à des excuses, il attendait qu'Oscar s'affirme un peu, ne se démonte pas. C'était très important de soutenir ses idées jusqu'au bout.

    Il se retourna enfin. Son regard lui glaça le sang, Mike resta malgré tout impassible. « Libre comme l'air, oui. » se contenta-t-il de répéter, attendant la suite. Cette discussion semblait être un affrontement entre sentiments et sang froid, voire professionnalisme. Comme s'il parlait à l'ancien Mike, l'admirant plus qu'il ne le méprisait. Il était certes trop tard pour retourner en arrière, mais Oscar avait encore toute sa carrière devant lui.
    Ses yeux s'animèrent instantanément, lorsqu'Oscar mentionna sa fille. S'il y avait bien une chose qu'il fallait éviter, c'était toucher à ses enfants. En réalité tout alla très vite dans sa tête. Des images un peu glauques défilèrent, il s'imagina la scène et fut pris par une vision d'horreur, et de rage. Oscar avait raison. Putain il avait raison. Toute cette rage ne lui était donc pas destinée, mais Mike ne parvint pas à la retourner contre lui-même. D'un pas hâtif il se rapprocha d'Oscar, plus du tout serein. « Ne. Dis. Plus. Jamais. Ca. » Il sépara chaque mot, les dit le plus calmement possible, alors que tout bouillonnait en lui.

    Sa main se saisit de son col, il le rapprocha un maximum de lui. « Je peux te garantir que tu as de la chance. Si nous n'étions pas dans ce bureau, tu t'en serais pris une. J'aimerais que tu retires ce que tu viens de dire. Je ne suis pas un assassin. Il n'arrivera rien à ma fille. Dis-le. » Ne pas le frapper, ne pas le frapper. Pour ce qui était de rester professionnel, c'était raté. En l'empoignant de la sorte il avait réduit à néant la barrière qui les séparait, pour le pire davantage que pour le meilleur. Il avait beau le trouver mignon, son physique ne le sauverait pas, quitte à abîmer sa belle gueule d'ailleurs.
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Jeu 23 Avr 2015 - 2:50
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    Oscar Luccheti
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    J'hausse des épaules, indifférent. La réponse, je la connais déjà. Ce sera jamais. La réponse, elle vit au fond de moi. Autrefois, il me faisait peur. Plus maintenant. Lorsque je suis arrivé, il m'intimidait. Tellement. J'en étais parfois incapable de manger, le midi, tant j'avais peur d'avoir fait une erreur. Plus maintenant. Je me suis habitué à sa présence, à ma vie ici. Je connais ma place et je sais ce que je vaux, à présent. Je n'ai pas peur de lui tenir tête, lorsqu'il le faut. Et Dieu seul sait qu'il le faut bien trop souvent. Il faut dire que peu d'autres personnes en ont le courage, elles aussi. C'est dommage, cela m'aurait grandement facilité la tâche. Je m'apprête à lui répondre lorsqu'il lance une remarque qui me fait grincer des dents. Le salaud. Il cherche vraiment à me couper l'herbe sous le pied. Tout ce que j'ai envie de lui dire, en cet instant, c'est vaffanculo. Je crois que je vais m'abstenir, cela dit.

    - Des menaces, maintenant ?

    Je me retourne furtivement avant de le fusiller du regard. Tu me déçois. Tu me blesses. Tu m'énerves. Je ne te supporte pas quand tu es comme ça. Je maintiens mon regard empli de résistance pendant quelques instants avant de le reporter vers la fenêtre, celle-ci davantage méritante que je lui accorde un peu de mon attention.

    - Il semblerait que l'on ne peut jamais arriver au bout de ses surprises.

    Je ne le regarde toujours pas. Mon ton est neutre. Froid. Je n'ai pas besoin d'être ici et je n'ai certainement pas besoin de toi.

    - Je crains que tu vas devoir te chercher un nouveau stagiaire, dans ce cas là. Lorsque j'ai signé ce contrat, j'ai dû oublier de lire la clause m'obligeant à renoncer à tout sens moral. Le cas contraire, il est certain que je ne l'aurais jamais signé. Mon visage se baisse alors, tristement. Ai-je réellement envie de partir ? Oui. Non. Peut être. Absolument pas. Je n'en sais rien. J'essaie de me retenir de soupirer mais du vent quitte malgré tout mes poumons. Mettons cela sur le dos de mon besoin d'expirer. Je n'ai pas envie de partir. Je me sens bien ici. J'ai besoin de cette expérience pour mon diplôme.

    Et pourtant ...

    Je ne peux pas rester.

    Ce n'est pas comme s'il me laisse beaucoup de choix, après tout. Je ne veux pas faire partie de ces personnes capables de renoncer à leurs principes tant que cela les rapproche de leurs objectifs. Moi, je ne suis pas comme ça. J'ai une intégrité à maintenir, une honnêteté à préserver ... Et je ne compte laisser rien ni personne m'empêcher de défendre ces aspects de moi, coûte que coûte. Me retournant alors, je me permets de l'affronter de plein fouet, cette fois-ci. Regarde mon visage. Plonge toi dans mes yeux. Observe la noirceur de tes paroles. Vois le prix de tes actions. Je me mets alors à parler. Lorsque Mike répète que son client est "libre comme l'air", je ne peux pas m'empêcher de ricaner. Ce n'est pas un ricanement fier ni machiavélique qui s'échappe d'entre mes lèvres, cependant, mais plutôt un ricanement s'apparentant au rire jaune. Puis, je continue mon discours, malgré mon léger moment de faiblesse. Concluant le tout avec un argument puissant, comme on m'a souvent appris à le faire en cours. Je suis tellement enflammé que je ne remarque même pas l'étincelle qui se réveille dans son regard lorsque je lui parle de sa fille. Cela n'est pas important, pour moi, en ce moment. La seule chose qui est importante, c'est qu'un tueur est libre. Un tueur-violeur-pédophile. Et qu'il est libre parce que Mike l'a innocenté.

    Ça me redonne envie de vomir.

    Il s'approche alors de moi, me demandant de ne plus jamais dire ça. Je vois son visage de près, la colère dans ses traits. La rage dans ses iris. Je vois toutes ces choses là, l'énergie bouillonnant en lui, mais je ne me défile pas. Il ne m'intimide pas.

    - Pourquoi ? La vérité est trop difficile à accepter ? Je rétorque donc avec passion. Il fallait peut être y penser avant de faire n'importe quoi ! Là, je ne tente même pas de masquer mon énervement. Des autres victimes, il y en aurait. Ça, même Mike ne pouvait pas le nier. Il pouvait mentir autant qu'il le souhaitait aux juges et aux personnes présentes dans le tribunal s'il le désirait. À moi, il ne me la faisait pas. Je sais toujours lorsque les gens me mentent et je parviens facilement à le leur faire comprendre.

    C'est alors que tout commence réellement.

    Je ne comprends pas exactement ce qu'il m'arrive lorsque je me sens légèrement tiré vers l'avant. Mes talons se soulèvent légèrement, mettant davantage de pression sur mes orteils. Il me menace alors à nouveau et je ne peux m'empêcher de me dire que cet homme est un monstre. Je ne sais même pas pourquoi je suis étonné. Il a passé la journée à me décevoir. Évidemment que cela ne pouvait que continuer. Est-ce-que tes véritables couleurs ressortent enfin ? Je te vois sous un nouveau jour. Il m'ordonne alors de retirer ce que je viens de dire. Autant dire que mon indignation est incommensurable. Écoeuré, je plonge mes iris dans les siens avant de siffler entre mes dents.

    - Et moi, j'aimerais que ton "pote" croupisse en prison. Quel dommage que nous ne puissions pas toujours avoir ce que l'on veut. Maintenant lâche moi.

    Pas de menace. Pas d'ultimatum. Un ordre, tout simplement. Il n'a pas à me toucher, et certainement pas comme cela. J'ai encore des droits, à ce que je sache et il n'a aucune raison à les toiser de la sorte.

    - Tes mains n'ont rien à faire sur moi. Lâche moi !
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Lun 27 Avr 2015 - 0:12
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    Mike sembla oublier toute la conversation, ne se concentra que sur un seul détail : sa fille. Oscar le menaçait d'une façon bien plus vile, touchait là où ça faisait très mal. Il était intelligent, ce gosse. Mike n'en avait d'ailleurs jamais douté, il maudissait cependant que ça ne se retourne contre lui. Il sembla perdre tous ses moyens, eut bien du mal à ne pas lui envoyer son poing au visage. Il n'avait pas le droit. D'un autre côté, Oscar n'avait pas le droit de lui dire ça. Enfin... rien ne l'en empêchait vraiment. Il n'y avait aucune règle qui stipulait que le stagiaire n'avait pas le droit de balancer des vérités atroces à son patron, justement parce que ces paroles étaient vraies. Depuis le temps Mike avait perdu ce qu'on appelait morale et ne s'en serait sans doute jamais inquiété sans l'arrivée d'Oscar. Peut-être enviait-il le garçon. Pour sa jeunesse, ses ambitions et ses principes. Tant de choses qui le mettaient en colère ! L'admiration portée à Oscar se transformait tantôt en jalousie, comme maintenant. Mike ne pouvait pourtant s'en prendre qu'à soi-même, ou à son père à la rigueur. Mais il était fier, et assumait – presque – ce qu'il était, alors hors de question de se servir de son paternel pour se donner une excuse. C'était des choix qu'il avait fait dans la vie, maintenant c'était à lui de ne pas baisser la tête face à un gamin qui n'avait pas encore assez vécu à son goût. Voilà, Oscar lui tenait tête parce qu'il ne savait pas encore ce que lui réservait l'avenir, il ne savait pas encore qu'il fallait faire des concessions parfois. Mike ne manquerait pas de lui apprendre par la suite – n'envisageant pas vraiment de le virer.
    Attraper son col avait été plus fort que lui. Il espérait toutefois savoir se contrôler quant à la suite des évènements, car frapper Oscar serait sans doute impardonnable. Mérité selon lui, mais impardonnable. « Je ne te lâcherais pas tant que tu ne seras pas revenu sur ta parole, Oscar. Il n'arrivera rien à ma fille, ni à aucune autre. Pas par ma faute en tout cas. » C'était difficile d'admettre qu'il avait raison, et la culpabilité naissante le poussait à devenir violent. A vouloir reprendre le dessus sans pour autant y arriver. Clairement, Oscar avait gagné leur petite altercation mais Mike ne voulait pas perdre sans se battre.

    « Ecoute-moi bien gamin. » commença-t-il en insistant l'emprise sur son col. L'effrayer, c'était tout ce qu'il souhaitait. A moins que toute cette mascarade ne soit qu'un vulgaire appel au secours... c'était assez difficile de lire dans ses yeux, un mélange de regrets, colère, profonde nostalgie. Sans oublier la pointe de fierté ! Bon d'accord, une grosse couche de fierté masculine. « Ton avenir ne sera pas différent du mien. C'est bien beau d'avoir des rêves plein la tête mais on vit dans un monde de merde, ne l'oublie pas. Tes principes ne dureront qu'un temps, ou bien on te virera. C'est le dur monde du travail. Tu feras des erreurs toi aussi. » Merde, il venait implicitement de reconnaître qu'il avait fait une erreur. Mike se crispa un peu, puis le lâcha d'un coup. « Si tu me considères comme un monstre, sache que c'est ce qui t'attend. Maintenant tu peux rentrer chez toi, la conversation est finie. » L'envie d'avoir toujours le dernier mot le pousserait à riposter si Oscar tenait à continuer cette discussion houleuse.
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Lun 27 Avr 2015 - 1:19
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    Je n'ai pas peur.

    Ni de lui, ni du chômage, et encore moins d'avoir à me trouver un autre stage. Non, je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur parce que je suis prêt à subir les conséquences de mes actions. Pourquoi ? Parce que je sais que j'ai raison. Absolument, entièrement, complètement et irrévocablement raison. J'ai raison et je le sais de tout mon être, tout simplement parce qu'il m'est impensable qu'il puisse exister un monde où aider un meurtrier à rester en liberté serait considéré comme étant un acte noble et honorable. Alors qu'il y aille. Qu'il me frappe, qu'il m'insulte, qu'il me vire, si ça lui chante. Moi, je ne ferai rien. Je n'ai rien besoin de prouver et je n'ai certainement pas besoin de me justifier. Je sais que j'ai raison - et je sais également que c'est parce qu'il sait qu'il a tort qu'il s'énerve tant. Si je m'énerve, moi ? Uniquement parce qu'il me déçoit. Il s'est permis de me montrer un aspect différent de lui ; une face cachée, un côté sombre et obscur dont j'aurais préféré ne jamais découvrir l'existence. Il s'est permis de me prendre par le col, réduisant ainsi la distance nous séparant - mais également, le respect que je ressentais jusqu'alors pour lui. Là, en ce moment, tout ce que je peux ressentir à son égard, c'est du dégoût. Du dégoût ... Et, également, un peu de mépris. Ce n'est que maintenant que je me rends compte du point auquel il est faible, et je trouve cela atroce. Laid. Tu es plus âgé. Tu as vu plus de choses. Comment peux-tu être plus faible alors que tu devrais avoir été endurci par le monde et par la vie ? Je ne comprends pas. Je ne vais même pas essayer de comprendre, je crois. Sifflant entre mes dents, je réponds à sa menace avec autant d'intégrité qu'à l'accoutumée.

    - Tu peux mentir devant toute une audience dans un tribunal si ça te chante, moi, je ne te mentirai pas. Je ne suis pas payé pour ça, après tout. Je ne suis payé du tout, d'ailleurs. Toi, tu as fait ce que tu avais à faire, si tu veux. Moi, j'ai dit ce que j'avais à dire. Si tu n'es pas prêt à t'excuser auprès des parents de la victime pour ce que tu as fait, ne t'attends pas à des excuses de ma part. Quant à lui ? Je n'ai pas besoin de préciser de qui je parle parce que je sais qu'il le sait parfaitement. Il fera ce qu'il pense avoir à faire, également. Nous verrons bien ce qu'il en découlera. Et ce que tu diras s'il commet un crime de cette envergure à nouveau. Ou n'importe quel autre crime, d'ailleurs ... J'ai étudié son dossier. Son client était noir jusqu'à la moelle. Fraude fiscale ? Déjà fait. Menaces de mort ? Déjà fait. Tentatives de viols ? Déjà fait. Quels étaient les rapports entre tous ces crimes ? Il avait eu assez de moyens pour parvenir à se payer les meilleurs avocats et avait su s'innocenter de chacun d'entre eux. Moi, je ne suis pas dupe.

    Mike me menace alors, en quelque sorte. Il me menace en me déclarant que je serai comme lui, un jour. Je le laisse finir ce qu'il à a me dire, l'écoutant attentivement en feignant l'indifférence, voire, même, l'ennui ... Puis, il me relâche, sans prévenir, et je peine à garder l'équilibre tant ma descente sur Terre est soudaine. Si je ne m'étais pas appuyé contre la vitre, je crois bien que je serais tombé au sol. Levant une main afin de caresser mon cou endolori par ce contact imprévu, je lance alors un dernier regard noir et moralisateur à mon employeur.

    - Le même avenir que toi ? Il y a deux mois, j'aurais rêvé d'avoir le même parcours que toi. Un homme sérieux, qui sait ce qu'il veut - un homme avec un code professionnel strict et éthique. C'était tout ce que je voulais devenir. Je t'admirais pour ça. Maintenant, cependant, je ne souhaite rien de tout ce que tu as et je ne souhaite certainement pas être tout ce que tu es. S'il y a une chose que je sais, cependant, c'est que jamais je ne renoncerai à mes principes. Je me suis battu pour les avoir et je n'y renoncerai pas aussi facilement que cela. On vit dans un monde de merde ? Et alors ? C'est une raison pour arrêter d'essayer de l'améliorer ? Tu t'entends, parfois, quand tu parles, au moins ? Je baisse alors mon regard vers le sol, incapable de le fixer davantage, trop écoeuré par ses mots et ses actions pour pouvoir accepter de le contempler davantage. Je t'admirais ... Je soupire alors avant de redresser mes yeux une dernière fois, osant braver les siens quelques instants de plus malgré l'aversion que je ressens actuellement pour lui. Tout le monde fait des erreurs, Michael. Peu de personnes ont cependant le mérite d'apprendre de ces erreurs. Je ne te considère pas par un monstre mais je ne peux pas faire comme si de rien n'était. Pour être honnête, je crois que je n'ai jamais été aussi déçu de ma vie entière. Tu es capable de tellement mieux ... Et pourtant, tu te rabaisses à ... Ça. Des dossiers qui ne méritent même pas que tu leur prêtes attention. Et pourquoi ? Ça ne rend aucun service à la société. Qu'y as-tu gagné, exactement, à part quelques milliers de dollars ? T'as pas déjà assez d'argent comme ça ?

    Il m'invite alors à m'en aller et je m'y plie, sans grande objection. Tu peux couper la conversation si tu veux mais le débat n'est pas terminé pour autant, et tu le sais.

    Puis, je me retourne, m'apprêtant à quitter ce lieu qui, à présent, me met complètement mal à l'aise. Rentrer chez moi. Il n'y a absolument rien que je préfèrerai faire que de rentrer chez moi. J'ai hâte de pouvoir oublier cette horrible journée.
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Jeu 7 Mai 2015 - 23:30
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    Mike n'avait plus aucune envie d'écouter les propos acerbes de son stagiaire. Chaque mot lui faisait peu à peu réaliser qu'il avait absolument tort sur toute la ligne et qu'il était sans doute trop tard pour revenir en arrière. De là à s'excuser auprès de la famille ? Certainement pas. Mike avait bien trop de fierté pour se courber de la sorte devant n'importe qui le lui demanderait. Et pourtant... pourtant il frémit à l'une de ses phrases murmurée. Le ton qu'il employait... sa façon de le dire... « Je t'admirais... » On ne l'avait jamais admiré. Du moins il ne s'en souvenait pas. Son père n'avait jamais éprouvé vraiment d'admiration ou de fierté envers son rejeton. Il avait juste été satisfait du chemin choisi – et lourdement imposé, pour dire vrai. Ca lui faisait tout drôle, à l'avocat ! Peut-être l'avait-on admiré par le passé, on ne lui avait en tout cas jamais dit clairement, ni jamais montré. Peut-être également que ça ne l'avait jamais intéressé... Il fallait avouer que cet Oscar avait un effet assez... étrange sur lui. Il ne saurait pas l'expliquer, mais il arrivait à l'ébranler d'une telle façon ! C'en était presque effrayant.
    Il ne parvint pas à se remettre de ces trois petits mots. D'ailleurs il n'écouta absolument pas le reste, ou alors d'une oreille seulement. Le visage fermé, Mike tenta de ne rien laissé paraître. Il ne fallait rien lui montrer. Il ne fallait...
    Merde. Oscar s'apprêtait à partir. Forcément ; l'avocat venait de le lui demander. Non, non, non, tu ne peux pas partir. Il n'en avait plus très envie. Il s'était rendu compte de l'atrocité de ses actes, s'était tout pris en plein visage. Des années de travail, une tonne de personnes, et un gamin parvenait à le faire douter.
    En réalité c'étaient bien plus que des doutes. C'était quelque chose qui l'énervait profondément.

    « Oscar. » murmura-t-il le plus fermement possible alors que ce dernier franchissait le pas de la porte. Il devait le retenir, sans trop savoir comment. Qui aurait envie de tenir compagnie à un type comme lui ? Pas un garçon aussi intègre et généreux que le jeune stagiaire. Il s'avança près de lui. Son regard sur Oscar semblait être différent. Il n'était plus tant énervé – bon, encore un peu – mais surtout... ah, il n'aurait pas pu décrire ce sentiment. Un mélange de honte et de nostalgie, et ajoutons à cela une mauvaise estime de soi. C'était bien la première fois qu'il s'estimait aussi mal, d'ailleurs. A croire qu'Oscar amenait vraiment de mauvaises ondes dans son bureau. A moins qu'il ne révèle toute sa véritable nature ? C'était une possibilité qui lui déplaisait fortement. « Je... » Ne parle pas si c'est pour bégayer, abruti ! Mike tenta de se reprendre. « T'invite à boire un café. »
    Cette invitation avait pour but de ne plus parler travail. Ils s'étaient disputés à propos de ce procès, Mike avait encore espoir qu'ils puissent parler de tout autre chose sans que cette histoire n'ait de répercussions. Il pouvait toujours rêver... Un moyen comme un autre de savoir s'il avait oui ou non perdu son stagiaire.
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

    Mar 19 Mai 2015 - 0:43
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    Ma main s'arrête sur la poignée, un instant.

    Attente. Lancement. Recul. Rattachement. Hésitation.

    Retiens-moi. Une pensée consciente, qui me hante, me ronge ...

    Retiens-moi, Mike. Retiens-moi, putain.

    Mes doigts brûlent d'impatience, enlaçant cette poignée frigide, glaciale qui ne demande qu'à ce qu'on la lâche. Je la lâche, en effet. Ow. C'est comme si elle m'avait mordue, avec ses dents gelées, acérées ...

    « Oscar. »

    Une voix. Des oreilles dressées. Cinq lettres. Un nom.

    Non.

    Mon nom.

    Prononcé avec calme, prononcé avec douceur. Une corde frémit, vibre, s'élève, comme un ballon. Dans mon coeur ... Il va s'envoler, si je ne le retiens pas. Je veux me retourner. Je ne me retourne pas. Tu me fais peur, tu m'effraies. La fascination, elle, indéniable, continue de grandir, de s'installer.

    « Je... »

    Il quoi ? Me demande de rester ? Tient à s'excuser ? Il quoi ? Qu'il parle, enfin, qu'il s'exprime, enfin, qu'il ...

    M'invite à boire un café ?!

    Je ...

    ...

    ...




    Choc.
    Surprise.
    Étonnement.
    Confusion.

    Il m'invite, il veut.
    Moi, je ne veux pas.

    Je me retourne, subitement. Brutalement. Agressivement. Le regard froid, le regard moralisateur, le regard brûlant mais aussi brûlé, blessé, terriblement aggravé ; écorché vif. C'est comme ça que je me sens.

    - Pardon ?

    Trahison, incertitude, perte, confusion. Je ne sais toujours pas quoi dire, quoi faire ni quoi penser ...

    J'ai besoin de réfléchir ...

    J'ai besoin de m'en aller.

    - Tu crois sérieusement que je suis d'humeur à aller "boire un café" ? La stupeur dans ma voix est indéniable et irréparable. Il semblerait que, porté par mon admiration pour lui, je l'ai cruellement surestimé. Je m'en veux, terriblement. Je lui en veux, également.

    - Il est tard. Je rentre chez moi. À demain, Mike. Je te souhaite bien du courage, pour t'endormir, ce soir : tu en auras besoin.

    Puis, sans réfléchir, mes doigts se resserrent autour de la poignée, la tourne, et me voilà enfui, échappé, évadé.

    Loin des yeux, loin du coeur ...

    Si seulement ça pouvait être vrai ...
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    Re: don't you ever say i just walked away ... [/w. Mike]

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