hearts in pain (joshua)

Je n'ai pas réussi à dormir, cette nuit. Trop de choses en tête, le coeur lourd d'espoir et de désespoir. J'ai passé mon temps à tenter de m'endormir et quand cela ne marchait pas, je me levais pour me fatiguer un peu plus. Faire les cent pas, éplucher un ou deux magazines, regarder la télévision ou encore observer les étoiles, mais rien de tout cela ne m'a épuisée au point de m'endormir. Il est à peine huit heures quand je me couche une énième fois dans mon lit ; les rayons du soleil commencent à entrer dans la chambre et, allez savoir pourquoi, c'est le moment où je trouve enfin le sommeil. Mais cela ne dure pas plus d'une heure, malheureusement. La faute à mon rythme de vie, à ce réveil biologique qui m'empêche bien souvent de faire des grasses matinées. Il faut dire que ce n'est pas mon plus grand passe-temps, néanmoins pour une fois cela n'aurait pas été de refus.

Pour cesser de penser à l'homme de tous mes maux, je décide de me rendre chez l'un de mes plus proches amis, à savoir Joshua. Merci les réseaux sociaux pour m'avoir indiqué qu'il était de retour à Los Angeles pour quelques jours. Une fois douchée et habillée d'un short en jean et d'un t-shirt ample blanc, je m'échappe de chez moi jusqu'à son nouveau chez lui que je ne connais pas encore. C'est un très joli endroit que je découvre depuis la rue, et en relevant ma tête, je crois voir à le fenêtre d'un étage supérieur une tête brune connue. Un sourire, fatigué mais tout de même, s'esquisse sur mon visage quand je m'écrie. « Mon Roméo, ta Juliette t'attend désespérément sur le trottoir ... !! » Bon, ce sera une Juliette des temps modernes. Et il n'oserait pas la faire patienter plus longtemps, hein ?

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

Home sweet home. Il arrive dans le nouveau logement avec un énième carton. Le dernier à vrai dire parce qu’il en a déjà monté dix et que se taper les allers/retours plus le poids des cartons n’est pas bon pour ses poumons qui sont déjà trop souvent mis à rude épreuve avec les peintures à refaire partout et les concerts qui se sont enchainés. Il rêve de plusieurs jours de repos où il ne ferait que manger, dormir et geeker, mais visiblement, le karma en a décidé autrement parce qu’il ne peut pas le faire. Il se pose sur une des chaises déjà montée. La cuisine est finie, comme sa chambre, les peintures à la salle de bain sèche, il lui restera la chambre d’amis et le salon/salle à manger qui est pour l’instant un bordel infini entre les meubles pas encore montés, ceux à moitié montés et les murs qui ont besoin d’une seconde couche de peinture. Il a ouvert toutes les fenêtres afin d’aérer un peu le tout puis de se poser cinq minutes, regardant ce nouvel espace de vie. Mon dieu, comme tout a changé pour lui en si peu de temps. Adieu la fac, au-revoir les Phi, adieu Riley, bonjour le magasin… Bonjour Charlotte aussi. Pfiou. Penser à tout ça lui donne le tournis sur le coup. Il se passe la main dans les cheveux tout en buvant un jus d’orange bien frais. « Mon Roméo, ta Juliette t'attend désespérément sur le trottoir...!! » Il hausse un sourcil avant de se tourner et de se lever, puis de se pencher torse-nu à la fenêtre avant de voir Alice en bas. Il affiche un immense sourire en voyant sa meilleure amie. « Oh ma douce Juliette, que votre sourire ravit mon être tout entier. » Rusty se dresse à son tour sur ses pattes arrières, regardant vers le bas tout en remuant son arrière-train de contentement en reconnaissant la belle brune. « Ma dulcinée, ne bougez point, votre bien-aimé accourt tel un preux chevalier ! » Il rit tendrement avant d’aller vers la sortie, mais en passant devant le miroir, il aperçoit son corps à demi-nu et fait un mouvement de recul pour aller prendre un sweat blanc et léger. Il l’enfile, profitant du fait qu’il soit sans manches, sans même prendre la peine de le fermer. Même s’il déteste énormément son dos, il a pris confiance avec ses abdos finement sculptés et il n’hésite pas vraiment à les montrer maintenant. Il dévale les escaliers rapidement avant d’aller lui ouvrir par la boutique, elle pourra admirer le travail qu’ils ont fait comme ça. Il l’attrape dans ses bras et l’enlace avant de lui embrasser longuement la joue et de l’entraîner à l’intérieur avec lui, suivit de Rusty. « J’suis content que tu sois passée, ça fait un moment. » Il a même pas eu le temps de la voir au festival, à vrai dire, il a profité de pas grand-chose là-bas. « On a bien avancé t’as vu ? J’pense qu’on va ouvrir pour la rentrée à ce train-là, les instruments seront livrés la semaine prochaine, faut que je me dépêche de finir d’emménager et de faire les salles de cours et on aura plus que le studio à terminer aussi. » Trop de choses, peu de temps. « Tu vas comment ma belle ? » Il la garde contre lui en l’enlaçant d’un bras.

« Oh ma douce Juliette, que votre sourire ravit mon être tout entier. » Je lui lance un grand sourire, amenant mon bras au-dessus de mon visage pour protéger mes yeux des rayons du soleil et mieux pouvoir voir Joshua. « Ma dulcinée, ne bougez point, votre bien-aimé accourt tel un preux chevalier ! » Là je ris plus franchement, rabaissant mon regard à ma hauteur. Une vieille dame passe à côté de moi et me reluque comme si j'avais parlé trop fort. Bon, c'est peut-être un peu le cas, mais nous sommes dans le centre ville de Los Angeles, bon sang, ce n'est pas comme si on était à la cambrousse ! Après lui avoir jeté un regard sévère, mon attention se trouve captivée par Joshua lui-même qui vient à mon encontre. Je le serre dans mes bras comme si je ne l'avais pas vu depuis des mois, véritablement ravie de le retrouver et de pouvoir profiter d'une telle étreinte. Rusty et son maître m'entraînent ensuite dans la fameuse boutique dont j'ai tant entendu parler. Mes yeux explorent avec une gourmandise non dissimulée l'endroit. Les couleurs sont très bien choisies, je suis sûre sur le reste sera tout aussi parfait. Après tout, avec les goûts de Josh et ceux de son cousin l'Anglais, ce devrait forcément être classe. « J’suis content que tu sois passée, ça fait un moment. » « Tu commençais à me manquer, tête bridée. Enfin je veux dire... beau torse bien musclé. » Je lui offre un sourire faussement coquin, tout en visitant les recoins de la grande pièce principale. « On a bien avancé t’as vu ? J’pense qu’on va ouvrir pour la rentrée à ce train-là, les instruments seront livrés la semaine prochaine, faut que je me dépêche de finir d’emménager et de faire les salles de cours et on aura plus que le studio à terminer aussi. » Waou, ça en fait du boulot tout ça. J'écarquille les yeux et reviens vers lui naturellement. « Je serai l'une de tes premières clientes. Je ne sais pas ce que je viendrai acheter mais... t'inquiète, je trouverai. » Je me mets à rire. « Au pire, je viendrai juste pour mater les beaux propriétaires des lieux, enfin surtout un. » Sur ces mots je lui tire ma langue et viens passer mon bras sur ses épaules, comme pour le féliciter de tout son travail. « Tu vas comment ma belle ? » Hmm, bien, comme toujours ? D'ordinaire, je ne réfléchis pas trop sur quoi répondre, quand on me pose cette question, mais là je ne peux m'empêcher d'afficher une petite moue. « J'ai connu mieux, mais je garde la forme. Et toi ? Je suis sûre que tu as plein de choses à me raconter. Du genre, qu'est-ce que ça t'a fait de te taper une fille alors que tu en aimes une autre... Ouais, je suis branchée psychologie aujourd'hui. » Petit air songeur histoire d'être crédule... Puis je tourne mon visage vers lui et me pince les lèvres après un instant de malice. Les rumeurs vont vite à LA, surtout entre les étudiants de l'UCLA, et j'ai toujours adoré être au courant de tout, Joshua le sait très bien alors ça ne devrait pas trop l'étonner que je sache ce petit détail, enfin j'espère.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

« Tu commençais à me manquer, tête bridée. Enfin je veux dire... beau torse bien musclé. » Il sourit en coin à cette appellation. C’est bien le premier été où il commence à être fier de son corps et il faut bien avouer que c’est libérateur. Il lui parle de la boutique en passant dedans, tout content du boulot accomplis parce que mine de rien, ils en ont chié avec Andy. Déjà que les familles n’y croient pas et que pour la plupart c’est juste un rêve fou qui va les endetter… Alors qu’ils auraient très bien pu avoir tous les deux un boulot sûr dans un bureau et très bien payé. « Je serai l'une de tes premières clientes. Je ne sais pas ce que je viendrai acheter mais... t'inquiète, je trouverai. Au pire, je viendrai juste pour mater les beaux propriétaires des lieux, enfin surtout un. » Il rit avec elle de bon cœur. « Tu t’achèteras une guitare ! D’ailleurs… » Il va vers le comptoir et fouille dans un carton parmi les magazines qu’ils ont déjà reçu et en attrape un avant de l’ouvrir à une page spéciale. Il lui présente une Fender rose/fushia dégradée. « Si elle te tente, j’peux avoir une réduction dessus, Fender est un de nos partenaires officiaux comme j’utilise leurs instruments sur scènes, alors si ça te dit… J’peux te l’avoir avec… 40% en moins. » Il sourit et lui laisse le magazine dans les mains avant de lui demander comment elle va. « J'ai connu mieux, mais je garde la forme. Et toi ? Je suis sûre que tu as plein de choses à me raconter. Du genre, qu'est-ce que ça t'a fait de te taper une fille alors que tu en aimes une autre... Ouais, je suis branchée psychologie aujourd'hui. » Et BAM ou comment entrer dans le vif du sujet… il se gratte la tête tout en l’entraînant vers l’étage pour lui montrer son chez lui. « Ah ça… » Il soupire longuement. « Ecoute… J’ai essayé de récupérer Riley… Elle a été… plus que salope avec moi. » Pour qu’il emploie ce mot en parlant de sa blonde, c’est qu’elle a vraiment dû le ruiner. « J’ai voulu tourner la page en essayant autre chose et ça a été un fiasco… C’est tout. » Il range ses mains dans ses poches en gravant les marches jusqu’à l’appartement. « Et toi ? Pourquoi tu fais aller seulement ? RJ fait encore son chieur ? »

« Tu t’achèteras une guitare ! D’ailleurs... » Je le suis du regard, curieuse, et attends plus ou moins patiemment qu'il revienne vers moi. Ce catalogue qu'il tient entre ses mains et ses dernières paroles m'aident à deviner ce qu'il va me montrer ; lorsque mon regard se pose sur la page et l'instrument en question, mes yeux s'écarquillent aussitôt. « Si elle te tente, j’peux avoir une réduction dessus, Fender est un de nos partenaires officiaux comme j’utilise leurs instruments sur scènes, alors si ça te dit... J’peux te l’avoir avec... 40% en moins. » Ce rabais est intéressant, ce n'est pas peu dire. Et la guitare est... superbe. « Je porte si souvent que ça du rose ? » Je lui demande cela avec un petit regard en coin malicieux, déjà conquis par ce qu'il me propose. Joshua me connait tellement bien qu'il a su aisément deviner quelle est ma couleur préférée, il faut dire que je porte presque quotidiennement cette couleur, que ce soit sur mes fringues ou sur mes accessoires. Encore une fois, il réussit à me surprendre et je ne peux que constater à quel point sa place parmi mes plus chers amis ne fait aucun doute. Pas tant pour cette promotion, mais surtout pour ses attentions, quelles qu'elles soient. « Je l'adore ! Ne manque plus qu'à convaincre ma banquière, malgré les 40% ! » Je dis cela pour plaisanter, quoi que je sois loin de pouvoir me permettre de multiples extras encore avec mon compte en banque, enfin, ça ne fait pas de mal de se faire plaisir de temps en temps. J'y songerai vraiment, et range le magazine dans ma besace avant de parler un peu de moi... puis de lui, très vite. De ces rumeurs que je considère comme vraies, et rapidement j'en ai la confirmation. « Ah ça... » Il soupire et moi je m'impatiente. « Ecoute... J’ai essayé de récupérer Riley... Elle a été... plus que salope avec moi. » Le mot me fait mal, parce qu'il s'agit de Riley et qu'elle est comme ma petite soeur. Elle pourrait fauter encore et encore que je serais toujours derrière elle pour la soutenir, alors... face à Joshua, je me pince les lèvres, affiche une mine légèrement désolée, étant donné que l'attitude de Riley n'a, je le sais, rien d'exemplaire depuis quelques temps. « J’ai voulu tourner la page en essayant autre chose et ça a été un fiasco... C’est tout. » Et je ne lui demande pas de se justifier... Néanmoins, étant à la fois proche de lui et de Riley, c'est tout naturellement que je me permets d'approfondir la discussion. « Tu sais ce qu'on dit, ceux qui sont faits pour être ensemble finissent forcément par se retrouver. J'aime bien cette citation et j'y crois. Riley ne doit pas savoir ce qu'elle veut vraiment en ce moment... » Enfin, j'imagine. On a beau connaître une personne sur le bout des doigts, on est jamais à l'abris de quelques secrets bien gardés. Et puis, c'est une fille... les filles sont compliquées après tout. « Et toi ? Pourquoi tu fais aller seulement ? RJ fait encore son chieur ? » Je hausse les épaules en grimpant les marches jusqu'à l'appartement de Joshua. « Non, c'est juste qu'il ne semble pas vouloir me voir, je crois que le message est plutôt clair. » Je souris vaguement et passe devant mon ami avant de laisser mes yeux admirer l'endroit. Tout frais, tout beau. Enfin, je me retourne rapidement vers Joshua. « T'inquiète pas pour moi, ça va ! Présente-moi plutôt les lieux, je veux une visite guidée. »

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

« Je porte si souvent que ça du rose ? » Il hausse tendrement une épaule avec un petit sourire en coin tout en la regardant. « Je l'adore ! Ne manque plus qu'à convaincre ma banquière, malgré les 40% ! » « Ah les banquiers. Heureusement qu’Andy nous avait monté un dossier en béton mine de rien parce qu’on a failli se prendre un bon gros mur avec ces décérébrés anéantisseurs de rêves. » Il referme le magasine avant de mettre ses mains dans sa poche. Et puis Alice lance le sujet Riley qui le fait soupirer de tristesse. Entre Andy et elle, beaucoup de monde prennent facilement la défense de la belle blonde, mais est-ce que l’un d’eux a déjà mis les points sur ses I à la jeune styliste en lui disant qu’elle faisait une connerie ? Il se le demande sincèrement. On lui parle de lui laisser du temps, de la laisser coucher avec n’importe qui, de se retrouver, mais lui ? Le temps dissout les sentiments, qu’on le veuille ou non. A force d’être écorché vif, il va finir au point de non-retour et les autres ne semblent pas vouloir le voir parce qu’il aime trop Riley. C’est vrai, il est dingue d’elle, mais est-ce que ça veut dire qu’il doit en accepter toutes les conséquences sans broncher une seule fois ? Non, il refuse de croire ça. Il a essayé. Il a été distant, détaché, il a tenté de la rendre jalouse, de la troubler, de tourner la page, de l’ignorer, de lui dire ses quatre vérités et malgré ça, il en revenait toujours au même point. Il est un homme amoureux oui, mais usé jusqu’à la moelle pour un amour qui semble impossible. « Tu sais ce qu'on dit, ceux qui sont faits pour être ensemble finissent forcément par se retrouver. J'aime bien cette citation et j'y crois. Riley ne doit pas savoir ce qu'elle veut vraiment en ce moment... » « C’est du faux espoir en bouteille. » Et il a assez eu de faux espoirs jusqu’à présent. Il était à terre, il veut se redresser. Riley n’est qu’une femme. Elle était LA femme mais maintenant, il doit se convaincre qu’elle n’est qu’une femme. Il essaye de passer à autre chose pour ne pas avoir à endurer ça encore une fois, il se souvient encore de la discussion avec Andy qui lui a retourné le cerveau. « Non, c'est juste qu'il ne semble pas vouloir me voir, je crois que le message est plutôt clair. » « RJ est un abruti, j’espérais que tu le verrais depuis longtemps avant de souffrir comme ça pour un connard dans son genre. » Au moins, c’est dit. « T'inquiète pas pour moi, ça va ! Présente-moi plutôt les lieux, je veux une visite guidée. » « Jojo lapin s’inquiétera toujours pour sa merveilleuse Alice. Je suis un peu ton chapelier fou non ? » Il lui sourit tendrement avant de la prendre par la main et de l’emmener visiter l’appartement. Tout n’est pas fini, mais il y travaille activement. Puis, il la fait s’installer à la cuisine avant de l’abandonner pour revenir plus tard avec une housse de guitare bien chargée. Il l’ouvre en sort la Fender rose. « C’était un subterfuge pour être sûr de pas m’être gouré. » Il sourit en la regardant. « Quand je l’ai vu, j’ai pensé à toi et j’étais super fier en te voyant gagner la première place à ton concours de danse…. Que j’ai pas pu m’empêcher de te la prendre. Alors cadeau. » Il lui dépose dans les bras avec un petit sourire en coin.

« Ah les banquiers. Heureusement qu’Andy nous avait monté un dossier en béton mine de rien parce qu’on a failli se prendre un bon gros mur avec ces décérébrés anéantisseurs de rêves. » En effet, il faut le vouloir pour être banquier quand même. Annoncer à longueur de journée aux gens qu'ils sont dans le rouge, bon sang, ça doit être déprimant. Les clients aux cartes gold ne doivent certainement pas être les plus fréquents. Je souris en pensant à cette paire d'amis - enfin de cousins - si proches. Un artiste et un matheux. C'est vrai que l'occasion était bonne, excellente même. Une association idéale pour un commerce abouti, fructueux. Je suis sûre qu'ils vont s'en sortir. Joshua et son cousin sont plein de ressources, plein de cette niaque absolument indispensable.  Quand on se met à parler de Riley, je me retrouve le cul entre deux chaises, à défendre la complexité évidente de ma meilleure amie parce qu'au fond... au fond j'arrive à la comprendre. Elle a peut-être mal agi, c'est même certain, mais vous savez ce qu'on dit, le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas. Dans ce monde c'est chacun pour sa gueule de toute façon, il ne faut pas agir ou penser pour faire plaisir aux gens, il faut suivre notre coeur. Cela dit, je soutiens aussi Joshua. Du début à la fin je l'ai soutenu, et je le ferai encore longtemps. Parce que oui, sa peine a toutes les raisons du monde de le dévaster. L'amour... l'amour ça dévaste. Je le sais. « C’est du faux espoir en bouteille. » Je ne suis pas d'accord mais je me contente de le regarder, dans son désespoir. S'il n'y croit plus, c'est qu'il a tout essayé, alors à quoi bon tenter encore et encore de réparer ? A vrai dire, je pense vraiment que la seule réponse est le temps. Donner du temps. Laisser la vie faire son chemin. Riley je la connais, si elle veut quelque chose, elle fera tout pour l'avoir, mais faut la laisser faire à son rythme. C'est triste à dire mais dans leur situation, Joshua n'a pas le choix. Puis RJ vient sur le tapis forcément, et la réponse de Josh ne m'étonne guère. « RJ est un abruti, j’espérais que tu le verrais depuis longtemps avant de souffrir comme ça pour un connard dans son genre. » Il n'a jamais aimé l'Anglais, sauf peut-être quand ils discutaient l'un et l'autre par écrans interposés. Ces deux idiots... Aux derniers mots de mon ami, je me retourne le temps de quelques brèves secondes, un petit sourire aux lèvres. « Alors je suis amoureuse d'un abruti et connard à la fois. C'est la vie. » Fatalement, ouais. Si l'amour pouvait s'effacer à l'aide d'une simple rupture, la vie serait beaucoup plus simple. Mais ce n'est pas le cas, et je l'ai encore dans la peau, c'est comme ça. Je demande à Joshua de ne pas s'inquiéter pour moi. « Jojo lapin s’inquiétera toujours pour sa merveilleuse Alice. Je suis un peu ton chapelier fou non ? » Je ris, spontanément, l'imaginant dans la tenue que porte Johnny Depp dans le film de Tim Burton. « Sans les pouvoirs qui vont avec, oui. Mais je te préfère toi, t'inquiète. » Je rajoute même. « Tu me protèges et je te protège, d'accord ? On ne nous le dit pas mais Alice et Wonderwoman sont en réalité la même personne. » Revisiter les films a toujours été un petit plaisir personnel, que voulez-vous. Je me laisse ensuite entrainer dans chaque pièce de l'appart - il n'y en a pas des masses de toute façon - et reviens ensuite dans la cuisine où je m'assieds sur un tabouret. Quand Joshua revient, des étoiles viennent se loger dans mes yeux en comprenant. « C’était un subterfuge pour être sûr de pas m’être gouré. » Mon visage doit se transformer au fil des secondes, comme dans les dessins animés. J'y crois pas... « Quand je l’ai vu, j’ai pensé à toi et j’étais super fier en te voyant gagner la première place à ton concours de danse…. Que j’ai pas pu m’empêcher de te la prendre. Alors cadeau. » Cadeau qui finit dans mes bras et que je regarde comme s'il s'agissait du Précieux. « Comme elle est belle ! » Encore plus en vrai. La couleur, c'est ma préférée, indéniablement, et je suis sûre qu'au niveau du son ça doit être génial. Mieux que tout ce que j'ai pu avoir jusqu'à aujourd'hui. Quand mes yeux remontent sur Josh, je dépose la guitare sur la table d'à côté et me précipite dans ses bras en sautillant. « T'es fou Josh, t'es fou ! » Je m'écarte, attrape son visage en le regardant comme s'il était fautif avant d'aller l'embrasser sur sa joue comme jamais. « Je l'adore déjà, merci, merci beaucoup. C'est... énorme, franchement. J'en reviens pas que tu fasses ça pour moi. » Vraiment... Je retire mes mains sur lui et regarde à nouveau l'instrument. « J'ai envie de jouer du coup. On se pose où m'sieur l'artiste ? »

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

« Alors je suis amoureuse d'un abruti et connard à la fois. C'est la vie. » Il regarde Alice dans les yeux. Au fond, ils sont pareils tous les deux. RJ est peut-être simplement aussi paumé que Riley peut l’être et elle, elle est juste folle amoureuse comme lui l’est toujours. Il n’insiste pas sur ça, juste pour lui montrer qu’en fait, il comprend ce qu’elle ressent et il refuse de l’enfoncer sur ça. RJ est lui s’entendaient bien avant de se rendre compte de qui ils étaient et la haine qu’ils se vouaient n’a fait qu’augmenter ; ce qui est assez débile quand on y pense, mais ils ont une fierté mal placée tous les deux. « Sans les pouvoirs qui vont avec, oui. Mais je te préfère toi, t'inquiète. Tu me protèges et je te protège, d'accord ? On ne nous le dit pas mais Alice et Wonderwoman sont en réalité la même personne. » Il sourit en coin avant de pencher sa tête sur le côté. « Il a des pouvoirs le Chapelier ? » Une moue songeuse se pose sur son visage doux alors qu’il réfléchit à ça, il se souvient surtout de tout ce que Cheshire peut faire, mais pas du chapelier. Lentement, il baille avant de s’étirer et puis de lui faire la visite de l’appartement. Une fois à la cuisine, il se dit qu’il est temps pour la surprise, en espérant qu’elle soit réellement bonne. «Comme elle est belle ! » Il adore son air enfantin quand elle dit ça, il sourit en coin avant de croiser ses bras pour l’observer alors qu’elle fixe la guitare dans ses mains. « T'es fou Josh, t'es fou ! » « Probablement. » Il rit tendrement tout en l’enlaçant contre lui. Alice a été un soutien indéniable pour lui depuis un moment et surtout depuis la rupture avec Riley et pourtant, il sait que pour elle, ça ne doit pas être simple parce que la blonde reste sa meilleure amie. Elle doit avoir souvent le cul entre deux chaises, il s’en rend bien compte, c’est pour ça qu’il essaye de ne pas trop la prendre à partie. « Je l'adore déjà, merci, merci beaucoup. C'est... énorme, franchement. J'en reviens pas que tu fasses ça pour moi. » Il pose sur elle un regard attendri, un peu comme un grand frère qui regarde sa sœur. C’est étrange qu’elle ne se rende pas compte qu’il puisse faire ça. Il est très généreux quand il s’agit de ses proches. Peut-être qu’à cause de son côté iceberg, les gens ne le voient pas forcément. Il se passe la main dans les cheveux et sourit quand elle demande à jouer. « Oh… Oui, si tu veux. » Il sourit et va chercher sa Fender vintage, son bébé, sa Daisy avant de repartir prendre des amplis, nécessaires avec les guitares électriques. « J’te passerai ce qu’il faut t’en fais pas. » Il ramène les câbles utiles et lui montre comment faire les branchements. « T’as jamais joué encore sur une électrique non ? J’vais te montrer comment la régler déjà, tu vas pouvoir t’amuser avec un bébé comme ça, tu vas voir. » Il retrouve le sourire en parlant de musique. Ça devient léger comme leurs cours avant quand il n’y avait pas d’autres soucis. Tout est bon enfant et tendre comme si les tracas du quotidien étaient partis bien loin. Il en profite, il lui enseigne, il ne voit même pas les heures passer jusqu’à ce que son estomac ne se mette à gronder. « Aish… j’ai faim je crois. » Il rit. « Pas toi ? »

« Il a des pouvoirs le Chapelier ? » « Dans la dernière adaptation au cinéma, oui. Enfin ça ne casse pas trois pattes à un canard, c'est plus un côté magique qu'ils ont ajouté au personnage. Du Tim Burton quoi. » Bon, je pourrais me lancer dans une éloge dédiée à ce grand réalisateur mais l'heure n'est pas à ça, plutôt à la sublime guitare que Joshua vient de m'offrir, à m'en faire presque perdre les mots. C'est certain qu'il est un peu fou et d'ailleurs j'espère que ça ne lui a pas coûté trop cher, je m'en voudrais sinon. Après cette petite étreinte, je lui propose qu'on se mette à jouer de suite pour la tester. « Oh… Oui, si tu veux. » Et comment que je le veux. Pendant qu'il va chercher le matériel adéquat, je m'installe à mon aise sur son canapé et gratte quelques cordes sans évidemment avoir le résultat escompté, pour ça il faut les amplis. « J’te passerai ce qu’il faut t’en fais pas. » « Un ange jusqu'au bout. » Je souris en le regardant aller et revenir avec les câbles. Assise les jambes croisées, je l'observe me montrer comment faire non sans une impatience visible à ma jambe gigoteuse. « T’as jamais joué encore sur une électrique non ? J’vais te montrer comment la régler déjà, tu vas pouvoir t’amuser avec un bébé comme ça, tu vas voir. » « Jamais en effet. Je veux bien d'un bébé comme ça, là c'est sûr que je vais m'amuser. » Non parce qu'avec les vrais bébés brailleurs, rien n'est moins sûr que l'amusement, à bon entendeur... Nous rigolons ensemble et s'en suivent quelques heures d'apprentissage et de plaisir sans que l'on ne voie le temps passer. En tout cas jusqu'à ce que le ventre de Joshua se manifeste. « Aish… j’ai faim je crois. Pas toi ? » Je regarde l'heure sur la montre digitale de mon poignet et écarquille les yeux. « Il est déjà 1:00 pm ! Si j'ai faim. » Pas avant de voir l'heure pourtant... Joshua sait que je suis un ventre sur pattes, c'est vrai que contrairement à beaucoup de nanas, je mange beaucoup. Ca doit être parce que je suis toujours en mouvement, puis entre la danse, le théâtre, le sport... Faut bien que je trouve l'énergie quelque part. Bref, c'est l'heure de manger là alors je cherche une idée. Non parce que Joshua ne doit pas avoir grand chose dans ses placards encore, alors... « Ca te dit qu'on aille s'acheter un truc à manger à l'épicerie d'en bas et qu'on aille ensuite au petit parc à deux rues d'ici ? C'est moi qui invite. » Je pose ma guitare sur le côté et je me mets debout, les bras levés sur le côté, déjà prête à partir. Puis je tends ma main vers lui, à la base pour l'inviter à se lever, sauf que finalement elle va se poser sur ses cheveux pour en effleurer les bouts. « Tu laisses pousser ? Ca te va bien comme ça. Mais si tu veux me rattraper, c'est peine perdue hein. » Un petit rire s'échappe de mes lèvres quand je retire ma main et me dirige vers la porte, en lui adressant un dernier regard complice. « Alors, tu viens ? »

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

« Jamais en effet. Je veux bien d'un bébé comme ça, là c'est sûr que je vais m'amuser. » Il sourit légèrement à sa remarque avant de s’installer à ses côtés et de lui apprendre ce qu’il peut pour une première séance. Il sait parfaitement qu’il devra la revoir plus d’une fois pour qu’elle puisse maîtriser son instrument, mais il n’a aucun doute sur les capacités d’Alice. Le temps passe. Le temps défile sans qu’il ne s’en rende réellement compte. Il a l’impression d’être dans une sorte de 4ème dimension quand il a un instrument dans les mains. Encore plus quand il essaye d’apprendre des choses aux autres. Il apprécie tellement ça à vrai dire. Il se perd dans ce moment presque parfait. « Il est déjà 1:00 pm ! Si j'ai faim. » Elle répond positivement à ce qu’il vient de rire, une chance. Il avait légèrement peur qu’elle n’ait rangé son estomac au vestiaire à vrai dire. « Ca te dit qu'on aille s'acheter un truc à manger à l'épicerie d'en bas et qu'on aille ensuite au petit parc à deux rues d'ici ? C'est moi qui invite. » Il hausse un sourcil en considérant cette possibilité qui lui plait grandement, il faut l’avouer. « Je trouve que c’est une idée brillante. » « Tu laisses pousser ? Ca te va bien comme ça. Mais si tu veux me rattraper, c'est peine perdue hein. » Il lui sourit quand elle dit ça avant de se passer aussi la main dans les cheveux.  « J’ai eu la flemme de les couper avec tout ce qui est arrivé…. Et finalement, j’aime bien. » Il sourit en haussant les épaules. « Tu restes la plus sexy de nous deux, c’est un fait ! » Il la regarde de haut en bas dans un regard complice et taquin avant de prendre la laisse de Rusty pour l’attacher. Hors de question de sortir sans son ours alors qu’ils vont dans un parc. Il pourra le sortir et jouer un peu avec lui comme ça. « Alors, tu viens ? » « Yeup. » Il la suit avec son chien avant de fermer l’appartement et la boutique et de la suivre dans la rue tout en lui proposant son bras. Sagement, il avance dans la rue avec elle et son monstre tout en observant tout autour. « Je sais que tu l’aimes… RJ. Mais s’il te rend trop malheureuse, passe à autre chose. » Il soupire doucement. « Je sais que je suis sûrement le moins bien placé pour dire ça mais justement. J’ai attendu après Riley, vraiment. Mais je viens de réaliser que ce n’est plus le bon timing pour le « nous » que je regrette autant. » Il soupire doucement avant de sourire tristement. « Tu m’as dit toi-même que  ceux qui sont faits pour être ensemble finissent forcément par se retrouver. » Il la regarde en souriant vraiment cette fois-ci. « Comme quoi, je t’écoute attentivement malgré mon caractère de cochon… » Il lui caresse la joue lorsqu’ils arrivent devant l’épicerie. « Tous les hommes de cette ville peuvent être à tes pieds ma belle…. L’amour arrivera quoi qu’il arrive. » Elle fait tant pour lui. Il peut bien se rendre un peu tendre avec elle, peut-être qu’elle en a besoin. Il n’en sait rien. Il avait juste envie de la réconforter un peu. Il l’embrasse sur le front avant de sourire. « J’veux un bagel maxi au poulet et crudité sauce piquante avec un donut en dessert et un soda en boisson ! » Il la pousse vers la boutique. « Allez, va payer femme ! » Il rit doucement.

« J’ai eu la flemme de les couper avec tout ce qui est arrivé…. Et finalement, j’aime bien. » « La flemme vous est avantageuse pour ce coup, Monsieur Armstrong, mais que cela ne se reproduise pas. » Je ris de ma remarque quand lui me sort un chouette compliment. « Tu restes la plus sexy de nous deux, c’est un fait ! » Quel ange, ce Joshua. Pour lui montrer que j'en suis ravie, je fais la pose typique de la pin-up, le pied en arrière relevé vers le haut et le sourire de bécasse. « N'est-ce pas ? » A nouveau je souris et me dirige vers la porte tandis qu'il met Rusty en laisse. Après avoir jeté un bref coup d'oeil vers mon ami et son compagnon, je descends les marches à vive allure et marche jusqu'à la rue. Là, j'attends que Joshua me rejoigne, je passe mon bras sous le sien et nous nous mettons en route. « Je sais que tu l’aimes… RJ. Mais s’il te rend trop malheureuse, passe à autre chose. » Sujet de discussion plutôt inattendu. Je pensais qu'il n'en reparlerait plus, n'appréciant de toute façon pas mon ex copain. J'espère juste qu'il ne me trouve pas malheureuse ou quelque chose comme ça, car ce n'est absolument pas ce que je souhaite montrer aux gens. Oui j'ai le coeur brisé, mais ça n'a jamais été une raison pour me plaindre auprès de mes amis. Et puis, c'est surtout que moins j'en parle, moins je pense à lui. Croyez-moi si vous le voulez ou non, mais c'est véridique. Cela dit, je ne peux qu'avouer cette petite tendance masochiste qui consiste à prendre un certain plaisir lorsque je parle de RJ. Sentiment étrange, à la fois indésirable et apaisant. « Je sais que je suis sûrement le moins bien placé pour dire ça mais justement. J’ai attendu après Riley, vraiment. Mais je viens de réaliser que ce n’est plus le bon timing pour le « nous » que je regrette autant. » Ma tête se tourne vers lui et je constate que malgré ce qu'il peut dire, le chagrin est on ne peut plus lisible sur lui. « Tu m’as dit toi-même que  ceux qui sont faits pour être ensemble finissent forcément par se retrouver. Comme quoi, je t’écoute attentivement malgré mon caractère de cochon… » Son geste est tendre, tout comme lui. Je souris et resserre ma prise, autrement dit son bras contre moi. Ma tête se pose sur son épaule et y reste quelques secondes à peine. « Tu m'écoutes toujours, toi. Je pourrais te dire que je m'apprête à braquer une banque ou que j'ai tué quelqu'un, tu continuerais encore de m'écouter. » Il n'est pas devenu l'un de mes meilleurs amis pour rien ; c'est qu'il en a toutes les qualités, et je pèse mes mots. « Tous les hommes de cette ville peuvent être à tes pieds ma belle…. L’amour arrivera quoi qu’il arrive. » Je m'écarte de lui, me place face à lui en souriant tristement. Il sait ce que je pense ? Oui, il doit le savoir... Pourtant, je le dis quand même à voix haute. « Avant qu'il n'arrive, j'aimerais déjà qu'il s'efface. Pour mieux revenir, et frapper. » Si seulement cela pouvait être aussi simple. Mon épaule se hausse et je l'écoute prendre commande. « J’veux un bagel maxi au poulet et crudité sauce piquante avec un donut en dessert et un soda en boisson ! Allez, va payer femme ! » J'ouvre la bouche en grand, sous le choc de ses paroles. Ce rustre, nom de nom. En me retournant je lui tire ma langue comme une fillette effrontée. Une employée vient m'accueillir et je lui donne tout d'abord la commande de Joshua avant de prendre la mienne. Plus de fromage pour moi, mais sinon cela équivaut à ce qu'il a pris. J'achète secrètement un petit dessert en plus avant de payer et de venir retrouver Josh. « Direction, la verdure fraiiiche ! » Et nous nous y rendons en moins de trois minutes. Rapidement, nous nous approprions un carré d'herbe au milieu de parc, et donc peu éloigné de tous les autres personnes. Le parc est pas mal rempli, mais cela ne devrait pas être problématique pour Josh et moi. Rusty aussi se plait à cet endroit, d'ailleurs il se couche très vite et moi je profite de sa position pour m'allonger afin de profiter de son dos comme d'un appui tête. Je soupire d'aise avant de donner à mon ami son repas, et de sortir le mien. « Dis, tu me verrais bien avec quel type d'homme, toi ? Enfin j'veux dire, si tu devais dresser le portrait idéal, ça serait quoi ? » Sa personnalité, son physique... Je suis curieuse de connaître son avis, lui qui me pousse à abandonner l'idée d'un couple reformé avec l'Anglais.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

« Tu m'écoutes toujours, toi. Je pourrais te dire que je m'apprête à braquer une banque ou que j'ai tué quelqu'un, tu continuerais encore de m'écouter. » Il sourit doucement quand elle lui dit ça tout en posant sa tête contre la sienne. C’est vrai et c’est sans doute pour ça que leur relation est aussi forte alors qu’à la base, ils étaient simplement des connaissances. Une jeune femme à qui il devait donner des cours de guitare et rien de plus. Et pourtant, au bout d’un an, à les voir comme ça, on pourrait presque penser à un petit couple. Il essaye de la réconforter comme il peut au sujet de l’amour. Il sait qu’il n’ait pas le mieux placé pour en parler, mais il sait ce qu’un homme peut penser d’Alice à vrai dire. « Avant qu'il n'arrive, j'aimerais déjà qu'il s'efface. Pour mieux revenir, et frapper. » « C’est une bonne philosophie. » Du moins, quand on y croit et qu’on est prêt à l’accepter encore. Il ne sait pas réellement quoi en penser, mais tout serait si bien si ça pouvait être aussi simple. Finalement, ils arrivent devant l’épicerie et en bon mâle qu’il est, il la pousse vers l’intérieur tout en passant commande. Bah quoi, elle a dit qu’elle invitait après tout, alors, elle peut bien aller commander. Il est amusé devant son air choqué. Réellement amusé et il a du mal à le cacher, mais au lieu de jouer les gentlemen, il range ses mains dans ses poches et la regarde avec un air de prince suffisant et bégueule. Quand elle lui tire la langue, s’en est trop pour lui, il éclate de rire sous le regard intrigué de Rusty qui ne comprend rien à la situation. Sagement, il attend qu’elle ne revienne (ce qui ne fut pas si long, il faut l’avouer), et quand elle pointe sa frimousse, il sourit à nouveau. « Direction, la verdure fraiiiche ! » « C’est toi qui est pas fraîche…. Aish… » Il la pousse doucement avant de faire quelques pas rapides pour esquiver un coup possible de sa part. Ils sont pires que des gamins parfois. Quand le parc se dessine sous leurs yeux, il ne peut s’empêcher de sourire à nouveau, un peu comme un gosse. Il se dit qu’il doit en profiter, les moments comme celui-ci vont se faire bien rares dans peu de temps. Il s’installe avec elle et croise ses jambes en lotus tout en observant la belle brune qui s’allonge à moitié sur le berger allemand qui ne bronche pas pour autant. Il sourit en coin et le caresse doucement. « T’es un bon chien. Dommage que tu n’aies pas de puces pour en refiler un peu à Alice. » Il rit comme un polisson avant d’attraper rapidement le repas qu’elle lui tend, histoire de ne pas se le mettre au cul à cause de sa remarque marrante. Dis, tu me verrais bien avec quel type d'homme, toi ? Enfin j'veux dire, si tu devais dresser le portrait idéal, ça serait quoi ? » Hmm, bonne question. Néanmoins, il a déjà la réponse en tête, mais avant, il croque un morceau de son bagel et l’avale en soupirant d’aise. Dieu que c’est bon de manger. « Easy… » Il la regarde en souriant. « Moi. » Le pire, c’est qu’il est sérieux. Face à la tête de la demoiselle, il prend son air de pétasse effarouchée. « Yah, je suis beau, artiste, surdoué, tendre, prévenant, gentleman, toujours à l’écoute, pas si dur à vivre, câlin, sexy, bon au lit… et je te connais par cœur, tu veux quoi de plus ? » Il rit en la regardant tout en continuant à manger. « Même question, tu imagines qui pour moi ? » Il s’allonge aussi à moitié en profitant de ce pauvre Rusty comme d’un coussin sur patte. « Oh… » Il penche sa tête en regardant le ciel. « On dirait pas… un lapin ? Ou deux lapins en train de se grimper dessus ? » Il penche sa tête à gauche et droite pour avoir un meilleur angle de vue.

« C’est toi qui est pas fraîche…. Aish… » Et ça n'échappe pas, je lève aussitôt ma main pour le taper, tout du moins essayer de le taper car ce fut manqué par son esquive. Non mais, quel saligaud ! « Mais je t'emmerde dis donc ! » Lâché-je en riant malgré mon mécontentement. Quelle fille ne le serait pas en recevant une telle remarque ? « Je le suis sûrement plus que toi ! » En tout cas je m'en convaincs. Nous nous installons dans l'herbe et Joshua continue dans sa lancée du mec antipathique avec une nouvelle vanne de mauvais goût. « T’es un bon chien. Dommage que tu n’aies pas de puces pour en refiler un peu à Alice. » Je soupire. « Bon là c'est le moment où je te frappe vraiment ? » Mes yeux fusillent mon ami. « Rusty m'aime, il ne me ferait pas ça lui, au moins. » Sur ces mots je lève ma main derrière ma tête pour caresser l'animal, le seul qui mérite ici un peu d'affection finalement. Nous entamons notre lunch comme deux petits ogres, ou presque. Puis je lui pose une question dont la réponse m'intéressera sûrement. Nous avons toujours des préférences, mais l'avis des amis ne compte jamais pour du beurre, c'est ce qu'on dit hein.  « Easy… Moi. » Aussitôt je pouffe de rire et le regarde mimer une bécasse. « Yah, je suis beau, artiste, surdoué, tendre, prévenant, gentleman, toujours à l’écoute, pas si dur à vivre, câlin, sexy, bon au lit… et je te connais par cœur, tu veux quoi de plus ? » J'aurais dû m'y attendre, à ce genre de réponse. « Ah tu es parfait, c'est ça ? » Je lui tire ma langue, avant de poursuivre. « Tu ne fais pas assez mauvais garçon pour moi je crois. Mais peut-être que si tu n'étais pas sorti avec Riley, on aurait pu tenter un truc. On sait jamais tu vois, faut forcer le destin parfois. » Je le charrie et il n'aura pas le droit de m'en vouloir avec ce qu'il m'a dit auparavant. « Même question, tu imagines qui pour moi ? » Un mot, cinq lettres, Riley. Merde... « Euh... » Je fais mine de réfléchir alors le portrait type est déjà dans ma tête. Alors je lui réponds sincèrement lorsqu'il s'allonge à côté de moi. « Une fille délicate, douce, patiente, mature, plus réservée qu'extravertie. » Une fille qui ne serait pas comme moi, tu vois. Sauf sur quelques points... « Une fille qui serait une artiste aussi, pour te comprendre et te soutenir. Et très féminine, point important. » Un sourire vient se loger sur mes lèvres au fur et à mesure que je parle, et je me retiens finalement de citer le prénom de ma meilleure amie. Après tout, il n'y a pas que Riley qui corresponde à ce profil, loin de là. « Oh… On dirait pas… un lapin ? Ou deux lapins en train de se grimper dessus ? » Je cherche ces formes dans le ciel et éprouve bien des difficultés à trouver les soit-disant lapins. Rieuse, je lui réponds. « Moi je vois plutôt une tête d'éléphant avec les deux oreilles. C'est pas de ta faute si t'es en manque Jojo, tu finiras pas te trouver quelqu'un pour régler ça, va. » Une grimace prend place sur mon visage, craignant de me recevoir un petit coup à mon tour.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

« Mais je t'emmerde dis donc ! » Ah le franc-parler d’Alice, comme il peut l’aimer, ça le fait sourire d’ailleurs. « Je le suis sûrement plus que toi ! » « Je suis pas frais moi, je suis hot ! » Bon, d’accord, il est le seul à rire de sa remarque débile, mais au moins, il en rit. Il continue de lui lancer une petite pique, mais ça n’a rien de méchant, ça n’aura jamais rien de méchant d’ailleurs. « Bon là c'est le moment où je te frappe vraiment ? Rusty m'aime, il ne me ferait pas ça lui, au moins. » Il fait une moue de chien battu en la regardant avant de sourire bêtement. Il aime bien la faire doucement rager, c’est un petit jeu mignon. Ils dévorent à moitié leurs repas, ayant tous les deux un appétit d’ogre, on ne peut pas le nier. Elle lui demande alors le type d’homme fait pour elle. Il avait envie de répondre : n’importe qui sauf RJ et finalement, il a choisi la seconde option. Ce n’est pas qu’il se prend pour la 8ème merveille du monde, mais il est sincère en pensant à un gars comme lui. Il se sait posé, attentionné quand il est amoureux et protecteur. Elle a besoin de quelqu’un comme ça. « Ah tu es parfait, c'est ça ? Tu ne fais pas assez mauvais garçon pour moi je crois. Mais peut-être que si tu n'étais pas sorti avec Riley, on aurait pu tenter un truc. On sait jamais tu vois, faut forcer le destin parfois. » Il répond à son tirage de langue en faisant la même chose avant de croquer à nouveau dans son bagel avec appétit. « Je sais bien que tu en as toujours pincé pour moi belle brune. » Il rit de sa connerie avant de la regarder. « Tu m’as connu dans mes bons jours, j’étais plus salaud que ça avant. » Il lui pose la même question pour savoir ce qu’elle en pense et la réponse ne le surprend pas vraiment. « Une fille délicate, douce, patiente, mature, plus réservée qu'extravertie. Une fille qui serait une artiste aussi, pour te comprendre et te soutenir. Et très féminine, point important. » « En gros, une fille pas comme toi mais comme Riley. » Il la regarde dans les yeux avec une pointe de mélancolie avant de sourire doucement. Histoire de passer à autre chose, il commente alors ce qu’il voit dans les nuages. « Moi je vois plutôt une tête d'éléphant avec les deux oreilles. C'est pas de ta faute si t'es en manque Jojo, tu finiras pas te trouver quelqu'un pour régler ça, va. » Il se tourne vers elle d’un air outré avant de la frapper mollement sur le bras pour ne pas lui faire mal. « Non mais ! Espèce de sale trollette décérébrée ! » Il fait mine de grogner et marmonne en coréen dans sa barbe inexistante. « Toi tu vois un éléphant ? Sérieusement ? T’as vu Dumbo en rêve l’autre nuit ou quoi ? » Il observe à nouveau le ciel en essayant de comprendre comment elle peut voir ça. « Au fait, j’vais démarre une carrière solo normalement et si jamais tu me vois pas pendant une semaine, c’est que j’me suis botté le cul pour aller me faire opérer du dos. » Autant le dire maintenant et le faire passer comme une lettre à la poste.

« Je sais bien que tu en as toujours pincé pour moi belle brune. » Joshua se marre et moi je lève les yeux au ciel devant sa bêtise. « Tu m’as connu dans mes bons jours, j’étais plus salaud que ça avant. » « J'ai du mal à croire ça. » C'est vrai, je l'ai toujours connu si adorable et attentionné que l'imaginer en mauvais gars sonne pour ainsi dire complètement faux. « Et si j'en avais vraiment pincé pour toi, crois-moi tu l'aurais su, malgré ta relation avec Riley. » Je ne dis pas que j'aurais tout mis en oeuvre pour détruire leur relation, non certainement pas, néanmoins je ne me serais pas retenue de montrer au principal concerné qu'il me plaisait. Après tout, l'on ne se refait pas. J'ai toujours été incapable de garder pour moi mes crushs. Bref, pour confirmer - involontairement - que son couple avec Riley me tient très à coeur, je lui fais la description quasi totale de ma meilleure amie et cela ne semble pas lui échapper. « En gros, une fille pas comme toi mais comme Riley. » « Hm. » Je m'apprête à acquiescer mais fronce les sourcils après une seconde de réflexion. « Hé, dis que je ne suis pas féminine tant que tu y es ? » Je lui donne un petit coup peu méchant mais assez appuyé pour lui manifester ma contrariété. Il faut dire que j'essaye toujours d'avoir une apparence très féminine, excepté peut-être quand je fais du sport ou quelques rares, mais alors très rares dimanches cloîtrés chez moi. Enfin. Allongé à mes côtés, il retombe presque vingt ans en arrière en cherchant des formes ci et là dans les nuages. Dans ses lapins copulateurs... je vois moi un éléphant. Un petit souci dites-vous ? « Non mais ! Espèce de sale trollette décérébrée ! » ... J'éclate de rire instantanément, parce qu'il faut le dire, cette insulte vaut de l'or. « Ah bah merci ! Vive la tolérance ! » « Toi tu vois un éléphant ? Sérieusement ? T’as vu Dumbo en rêve l’autre nuit ou quoi ? » Pour répondre négativement à sa question je secoue la tête de droite à gauche, non sans cesser de rire. Puis nous nous calmons un peu, les yeux droit vers le ciel, la tête dans les nuages. J'ai à peine le temps de divaguer qu'il reprend la parole. « Au fait, j’vais démarre une carrière solo normalement et si jamais tu me vois pas pendant une semaine, c’est que j’me suis botté le cul pour aller me faire opérer du dos. » « Quuuuuoi ? » Je me redresse et m'appuie sur mon avant bras, tournée vers lui. Quand ma main s'accroche à son bras, mon regard lui s'accroche au sien. « On reprend, dans l'ordre. Une carrière solo ? C'est quoi cette histoire ? Et les Mad Minds ? » Je prends un temps de pause, reprends mon inspiration et fronce les sourcils, tout à coup inquiète. « Et... Vraiment, tu as pris la décision ça y est ? Quel a été le déclic ? »

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