Si Deus Me Relinquit (ft. Joshua)

CHESS GAME: BEGIN

Twinkle, twinkle, little star,
How I wonder what you are.
Up above the world so high,
Like a diamond in the sky.

La porte de la chambre s'ouvrit silencieusement sur une silhouette sombre frôlant les murs en silence. La nuit était tombée depuis bien longtemps, mais il ne faisait pas froid pour autant. Sans la douce brise provenant de l'extérieur, sans doute que la température aurait été insoutenable à l'intérieur de l'appartement.

When the blazing sun is gone,
When he nothing shines upon,
Then you show your little light,
Twinkle, twinkle, all the night.

L'homme s'approcha lentement du lit à l'autre bout de la pièce, sortant un mouchoir ainsi qu'un flacon contenant un liquide transparent de la poche intérieure de sa veste pour en imprégner le tissus. Tout en observant le musicien endormi sous les draps, les pas de l'ombre le dirigèrent progressivement jusqu'au propriétaire des lieux.

Then the traveler in the dark,
Thanks you for your tiny spark,
He could not see which way to go,
If you did not twinkle so.

Le temps n'existait pas, il s'était arrêté, semble-t-il. Dormez, monsieur Armstong. Dormez encore un peu et rêvez tant que votre esprit est suffisamment en paix pour cela. Il n'est pas prévu que ça dure. Nous vous laissons quelques minutes encore. Non, JE vous les accorde, pensait l'intrus. C'est la seule chose que je peux me permettre de vous offrir, malheureusement.

As your bright and tiny spark,
Lights the traveler in the dark.
Though I know not what you are,
Twinkle, twinkle, little star.

« Park Shin-Hyuk... »

Réveillez-vous, nous avons beaucoup de choses a faire.

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- Mathilda

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Encore une belle journée au paradis. Je m’étire en souriant avant de regarder Rusty qui se met à boiter d’une patte. « Oh ? » J’avance vers le gros pour y voir une vilaine plaie. C’est étrange, il avait pas ça avant de partir à la promenade. Je mords ma lèvre intensément avant de le faire redescendre à l’étage et grimper dans le 4*4. « Aish, qu’est-ce que tu t’es fait mon ours hein ? » Pauvre ti père, il est déjà vieux en plus, je n’ai pas envie de lui imposer des moments douloureux. C’est étrange, une fois à la clinique, je suis tranquille. Pas de regards oppressants, de demandes d’autographes ou de photos. A croire que les gens qui amènent leurs animaux n’écoutent pas de musique. Mais c’est mieux comme ça.

Une attente de deux heures pour être pris en charge, c’est long. Vraiment long. Rusty est enfin pris dans une pièce et le verdict tombe rapidement. Il faut opérer pour retirer des petits débris, recoudre, le garder une nuit le temps de passer des antibiotiques et antidouleurs. Je ne peux le récupérer que demain soir. Aish, mon pauvre ours. « C’est Papy qui viendra te récupérer demain, tu seras mieux dans la maison que à devoir monter plusieurs fois à l’appartement. Je laisse mes coordonnées ainsi que celle de mon père avant de payer pour le tout par avance, ils exigent ça maintenant. On ne peut pas vraiment leurs en vouloir.

Après m’être arrêté quelque part pour prendre à manger, je rentre dans l’appartement qui se retrouve bien vide. Riley n’est pas là ce soir, Rusty…. Voilà quoi, mon pauvre nounours. C’est étrange de goûter à la solitude quand on a pas arrêté d’être entouré pendant plus de 3 mois. Finalement, je vais me coucher relativement tôt. L’insomnie viendra d’elle-même rapidement, alors bon, autant gratter une heure en plus de sommeil.

Tic.
Tac.
Tic.
Tac.

Je suis paisible, je pensais l’être à vrai dire. « Park Shin-Hyuk... » J’ouvre difficilement les yeux, mais malgré tout, ce nom me fait réagir. Cette voix ne me dit rien et la silhouette qui se dessine devant moi me fait sursauter. Je tends le bras pour attraper mon téléphone avant de voir qu’il n’est plus à sa place et de le regarder dans les yeux avant de me lever brusquement… du mauvais côté de la porte. Fais chier… « Nugu (Qui ?) » Cette voix, où l’ai-je entendu… « NUGU IYEYO ? (Qui êtes-vous ?) »

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Ah, voila, il ouvre les yeux... ça ne doit pas être souvent qu'on l'appelle par ce nom là. Calmement, je baissais mes yeux sur le jeune homme pour l'observer derrière mes lunettes, sans laisser le reste de mon corps bouger pour l'instant. Naturellement, je n'allais pas lui dire de rester tranquille alors qu'un type tout en noir venait de débarquer dans sa chambre a coucher (heureusement que son chien n'était pas ici pour la nuit... et n'allez pas croire que c'était mon oeuvre, si l'animal avait été blessé ! En tant que soigneur de profession, je ne touchais généralement pas aux bestiaux, sauf s'ils attaquaient en premier... ou faisaient trop de bruit). « NUGU IYEYO ? » Je me contentais de le regarder encore quelques secondes en silence, puis posais un doigt devant mes lèvres pour lui faire comprendre qu'il devait se taire. Pour aider a faire comprendre que c'était moi qui donnait les ordres par ici, mon autre main s'était déjà posée sur l'arme coincée dans ma ceinture, mais je ne comptais pas m'en servir, à vrai dire... c'était plus pour intimider. Bon sang... c'était un peu perturbant de l'avoir face a moi. Pourquoi m'avaient-ils demandé de m'occuper de son cas ? Pourquoi pas quelqu'un d'autre ? Ils essayaient de tester si on avait des liens d'attachement quelconques pour mettre ma loyauté à l'épreuve, ou quoi ? Tsch... « Habillez-vous, et suivez-moi. » Un temps.« Votre vie ne sera pas en danger tant que vous resterez tranquille. » Fais-toi rentrer ça dans la tête, s'il te plaît... d'accord ? J'ai pas envie de te faire du mal, Park Shin-Hyuk

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Il ne répond pas. Pourquoi il ne répond pas ? Pas un faible mot rien… rien. Je mords ma lèvre en le voyant poser un doigt sur sa bouche pour me faire signe de me taire. Enfoiré de sale connard. Comme si j’avais envie de me taire. Mais en pleine nuit, je ne peux alerter personne. Il n’y a même pas de voisins. Comment il a fait pour passer le système de sécurité ? Je l’ai monté moi-même, normalement, il ne laisserait pas une mouche pénétrer la porte du bas… A moins qu’il s’y cachait avant. Connard. Je grogne entre mes dents avant de fixer l’homme, puis de voir sa main sur la crosse de son révolver. « Habillez-vous, et suivez-moi. » « Mweo !? » « Votre vie ne sera pas en danger tant que vous resterez tranquille. » Je le regarde avant d’être pris par un rire nerveux, il se fout vraiment de ma gueule. « Dit-il en gardant la main sur son flingue devant un mec désarmé. » Je le foudroie du regard avant d’hésiter. Si je bouge contre lui, je finirai sûrement sur le sol et en mauvais état. J’enfile un sweat sur mon débardeur avant de lui montrer le jean de l’autre côté de la pièce et de m’y rendre nonchalamment pour l’enfiler… Avant de tenter de courir dans le salon pour pouvoir accéder à la porte d’entrer, mais je rêve et royalement. Il me rattrape bien avant ça et je bute dans les chaises pour en faire tomber une ainsi que le vase sur la table.

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« Dit-il en gardant la main sur son flingue devant un mec désarmé. » J'aurais pu rire à sa remarque si je n'étais pas en train d'effectuer une mission qui me demandait de rester sérieux au possible. Au lieu de se peindre d'air amusé qui me serait venu naturellement dans d'autres circonstances, mon visage presque entièrement dissimulé sous mon équipement ne bougea donc pas d'un petit millimètre en attendant la suite des événements, concentré. Dans tous les cas, j'avais pour ordre de ramener le coréen vivant au point de rendez-vous pour les négociations, mais si je pouvais éviter de devoir lui casser un truc pour qu'il soit sage, ce serait mieux. Toujours silencieux, j'attendis donc que mon cadet prenne la sage décision de s'habiller et reculais un peu pour le laisser accéder a son jeans, même si l'expérience m'avait appris que lorsque quelqu'un agissait comme ça, c'était généralement qu'il...

Ah, ben voila, il essayait déjà de s'enfuir. Qu'est-ce que je disais...

Réagissant à la seconde près, je bondis à la suite du musicien lorsqu'il démarra en sprint pour sortir de la chambre, le rattrapant rapidement pour lui faire un petit tacle une fois arrivé à sa hauteur, afin de lui faire perdre l'équilibre. Bruits de chaises, le vase tombe au sol, le col de mon pull glisse au bas de mon cou pour découvrir la partie inférieure de mon visage. « Geudaero Meomchwora! (Halte !) » Bon, ça faisait beaucoup trop de bruit, tout ça, j'allais devoir m'y prendre autrement... c'est donc dans un mouvement particulièrement vif que je revins vers le jeune homme pour l'immobiliser, ceci dans des gestes très précis et répétés des milliers de fois durant mes entrainements passés. Une fois le gaillard maîtrisé, je sortis finalement mon mouchoir imprégné et le collais devant son visage jusqu'à sentir son corps se détendre complètement dans mes bras.

* * *

Une demi-heure plus tard, je terminais d'attacher les poignets d'Armstrong que j'avais au préalable assis a une chaise, au milieu de la pièce vide dans laquelle on m'avait demandé de l'amener, puis reculais en soupirant un peu, ceci avant de retirer mes lunettes et de me frotter les yeux, accroupis devant le siège sur lequel se trouvait l'énergumène. Il aurait du fermer sa bouche, a la télévision...

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C’est ça l’instinct de survie non ? Je suis meilleur en sport depuis que je fais des concerts à haute dose et je pensais réellement réussir à lui échapper en courant assez vite pour au moins sortir dans la rue et aller quelque part me cacher le temps de contacter quelqu’un. Mais non, je l’ai sous-estimé et c’est une sacrée erreur je crois. « Geudaero Meomchwora! (Halte !) » « Andwae !! (Nan) » Non, je ne veux pas m’arrêter, je ne veux pas être à sa merci, je ne veux pas avoir peur, ni quitter mon appartement. Je ne veux pas ! « Shirheo ! (Je ne veux pas) » Je me débats mais il a des gestes bien trop assurés et mon regard se pose alors sur le bas de son visage. Je l’ai déjà vu. Je l’ai vu où…. ? Pourquoi j’ai l’impression de me voir moi ? Un frisson immense me parcourt et j’agite la tête mais il arrive à poser ce connard de mouchoir sur mon nez… et le trou noir arrive.

Un autre frisson, il fait froid ici. Ma tête sursaute une première fois alors que j’essaie d’ouvrir les yeux. Il fait si froid. Je sens mes poumons qui se serrent entre ça, la peur, le reste du produit. Ça va aller. Je suis plus fort que ça. Plus fort que lui. J’ouvre enfin les yeux pour voir son visage. J’ai tellement l’impression…. Il ressemble tellement à Changjo… Mais il est mort. Je bouge mes mains, mais les liens me cisaillent la peau rapidement et dans un geste de colère, mon pied droit par violemment à la rencontre de sa joue pour lui démontrer toute ma sympathie. Je le dévisage sans ménagement. Je l’ai déjà vu, mais où ?

« Pourquoi on est ici ? Il se passe quoi ? » Qu’est-ce qu’il me veut… Une porte s’ouvre et d’autres hommes arrivent. Oh gosh… C’est quoi ce merdier.

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Outch ! Mais quel bâtard, sérieusement, il peut pas juste se tenir tranquille ? « Tsch... » Grimaçant, je me redressais lentement en me retenant d'en coller une au type pour me venger du fait qu'il aurait pu me démonter la mâchoire avec son pied, puis répondis à son sale regard avec un air de mécontentement. Ben tiens, comme si j'allais te répondre alors que tu viens de me mettre un kick en pleine figure, tu t'es cru sur scène avec un de tes fans masochistes ou quoi ? Après avoir lâché un grognement tout en vérifiant qu'il ne m'avait rien cassé, je tournais la tête vers la porte qui ne tarda pas à s'ouvrir, puis passais dans le dos du jeune homme pour m'arrêter derrière son épaule afin de le surveiller. Pendant ce temps, le boss entrait pour s'installer en face d'Armstrong, alors je baissais légèrement la tête, par politesse, laissant ma présence s'estomper dans le silence et l'ombre de la pièce malgré ma carrure.

« Park Shin-Hyuk... décidément, le monde est rempli de miracles. » Un sourire de grand-père chaleureux s'afficha sur le visage de l'homme d'une soixantaine d'années qui retira lentement le chapeau sur sa tête. « Il a été très difficile de reconstituer l'arbre généalogique de votre famille après ce tragique incident d'enfance dont vous avez été victime. Nous pensions que tout le monde était mort... mais tout semble heureusement rentrer dans l'ordre des choses, n'est-ce pas ? »

Un incident, c'est ça... et puis quoi encore. Evidemment qu'ils pensaient que tout le monde était mort, vu qu'un de leurs agents avait surement foutu le feu à la baraque. Je ne pus retenir un grincement de dents en m'agitant légèrement. « Quoi qu'il en soit, je ne suis pas là pour vous retenir longtemps... parlons simplement de la dette de votre mère envers sa patrie qu'elle a trahie en s'exilant hors du Nord avec des informations indésirables, voulez-vous, mon garçon ? Les parents devraient faire plus attention à leurs agissements imprudents... s'ils meurent avec une dette, qui la paye ? » Le regard de l'homme se dirigea sur moi. « Rappelez nous qui paye les dettes des parents, Sunwoo-sshi ? » Je détournais les yeux sur le sol.

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Il croyait vraiment que j’allais me laisser faire ? Il peut rêver. Connard. Je grogne à mon tour avant de détourner le regard pour voir les gens entrer et déglutir de trouille. Ça sent pas bon… ça sent pas bon du tout. Je ne pensais pas trouver autant de coréens à L.A à vrai dire. « Park Shin-Hyuk... décidément, le monde est rempli de miracles. » Sa voix me fait frissonner d’effrois. Il essaie d’être chaleureux et un peu paternel, mais dans son regard, on peut y lire un : si tu bouges, je t’égorge. Je serre les mâchoires en ayant le corps frémissant. Laissez-moi en paix… « Il a été très difficile de reconstituer l'arbre généalogique de votre famille après ce tragique incident d'enfance dont vous avez été victime. Nous pensions que tout le monde était mort... mais tout semble heureusement rentrer dans l'ordre des choses, n'est-ce pas ? » « Incident ? » Il se fout de ma gueule. « Mon père a tué ma mère, mon frère et ma sœur et vous parlez d’incident ? » Il veut aussi mon pied dans la gueule ? Connard. Je devrais avoir la trouille et fermer ma gueule, mais ils font tellement remonter de colère en moi ! « Quoi qu'il en soit, je ne suis pas là pour vous retenir longtemps... parlons simplement de la dette de votre mère envers sa patrie qu'elle a trahie en s'exilant hors du Nord avec des informations indésirables, voulez-vous, mon garçon ? Les parents devraient faire plus attention à leurs agissements imprudents... s'ils meurent avec une dette, qui la paye ? » Comment ça ? Quelle dette ? De quoi il parle ? Je ne savais même pas qu’elle était nord-coréenne. Mon regard devient perdu et sévère à la fois parce que je ne les comprends pas. Genre, vraiment pas. « Rappelez-nous qui paye les dettes des parents, Sunwoo-sshi ? » Je baisse la tête avant de la tourner légèrement vers lui, alors, il n’est qu’un pantin. « Je ne sais pas de quoi vous parlez. » Je le fixe, droit dans les yeux. J’ai l’air d’être utile, s’ils me tuent, ils n’auront pas un centime. « Je ne savais même pas qu’elle était nord-coréenne avant de l’apprendre de votre bouche et je n’en ai rien à faire, je n’ai pas de dette sur les épaules et je ne deviendrai pas un larbin ! » J’ai peur, j’ai vraiment peur… mais mon jeu d’acteur m’aide pour une fois. « Tuez-moi, allez-y… ça vous avancera à quoi ? Rien, parce que vous n’aurez pas d’argent et je reste un citoyen américain en relation avec le gouvernement grâce à mon père adoptif, faites un geste et ça se retournera contre vous. » La claque arrive rapidement et elle est vraiment, vraiment brutale. Assez pour me faire saigner du nez. Je secoue doucement ma tête avant de les regarder à nouveau. « J’ai pas peur de souffrir, et je ne courberai jamais le dos ! »

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Son sang froid et son courage étaient tout de même admirables, bien que ça n'allait pas l'avancer à grand chose au vu de la situation. Il était tombé sans le vouloir dans les filets d'un ennemi anonyme, immatériel et bien trop présent globalement pour échapper à la tournure que sa vie allait prendre à partir de maintenant... ce n'était qu'une question de temps pour qu'il en ait conscience. Pour éviter de le laisser continuer à déblatérer des trucs qui n'allaient pas servir à qui que ce soit ce soit, je finis donc par passer devant le jeune homme pour lui en coller une qui lui remettrait peut-être les idées en place (et me vengerait un peu de son coup de pied), puis m'écartais avant de revenir à ma place, le visage fermé. Pendant ce temps, un petit rire s'échappa des lèvres de l'interlocuteur principal d'Armstrong qui secoua la tête lentement. « Vous êtes un jeune homme plein de vigueur, c'est remarquable... je suis navré d'avoir à vous apprendre la vérité ainsi sur votre mère, mais cela devenait nécessaire pour mieux nous faire comprendre. » Il se tourna vers l'un de ses hommes de main pour saisir plusieurs feuilles avec des photos imprimées dessus, avant de les présenter une à une au chanteur. « Riley Clarke... son nom vous dit quelque chose, j'imagine ? » Ah, oui... les choses seraient plus faciles sans moyens de pression.

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Il fait vraiment mal le salopard. Mais je sais que je lui ai aussi donné un bon coup, qu’il le veuille ou non. Mais là, ouais, ça fait mal quand même. S’il m’a cassé le nez, je le… allez Josh, du calme. Faut contrôler tes émotions avec eux pour sortir vivant de là. « Vous êtes un jeune homme plein de vigueur, c'est remarquable... je suis navré d'avoir à vous apprendre la vérité ainsi sur votre mère, mais cela devenait nécessaire pour mieux nous faire comprendre. » Je le regarde dans les yeux en retenant un gémissement parce que ma tête tourne à cause du coup reçue. Je n’ai pas envie d’être faibles devant eux. « Riley Clarke... son nom vous dit quelque chose, j'imagine ? » Quoi ? Sérieusement ? C’est vraiment comme dans les films de gangsters ou quoi ? J’ai un fou rire, c’est nerveux. Terriblement nerveux. J’ai peur pour elle, pour moi et je ris lamentablement comme un con malgré le fait qu’un des hommes me dise de me taire assez violemment. « Faites vos jeux, misez double. » Je le regarde dans les yeux. « Vous attendez quoi exactement de moi ? » S’il n’y avait que moi en jeu, j’aurai fait ma tête de mule encore, mais je refuse qu’ils touchent à Riley.

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Ce qu'ils attendaient de lui... je n'avais même pas envie d'écouter ça. Ca allait parler d'argent. Pourcentages sur les revenus, prélèvements... une dette à vie. Dans le fond, le pays n'avait absolument rien à reprocher à ce jeune homme, mais ses origines et sa situation financière actuelle tombaient vraiment trop à pic pour ne pas en profiter, ce qui aurait de quoi faire rouler les yeux aux ciel à n'importe qui. M'enfin, c'est comme ça que fonctionnaient les gens qui monopolisaient le pouvoir sur cette terre... en exploitant les autres. Au final, le système monarchique de l'époque s'était simplement dissimulé sous un autre nom et une autre forme, mais rien n'avait réellement changé, dans le fond. Ca me faisait rire, en y pensant. Rire jaune. Nous étions tous l'esclave de quelqu'un. Du patron qui verse le salaire, de l'état qui prélève des impôts, du type au-dessus de soi dans la hiérarchie, tout simplement. Tant qu'on continuerait à trouver des moyens de pression sur les gens pour leur faire faire des choses, les jeux de pouvoirs continueraient d'exister à toutes les échelles. Retrouvant le silence, je vérifiais encore un peu l'état de ma mâchoire durant la conversation qui pris place entre les protagonistes principaux, puis finalement, le chef finit par me donner l'ordre de garder notre invité ici jusqu'à demain, alors je dus me résoudre à ne pas planifier de dormir cette nuit. Dans un soupir, j'attrapais donc une couverture trainant dans un coin pour la jeter sur Armstrong, puis partis me poser contre un mur, le col du pull remonté jusqu'au menton et ma casquette baissée légèrement. Je me demande si je lui ai cassé quelque chose... non, non, je ne pense pas. Demain, je le poserais en ville et tout ira bien. « Du coup, tu feras gaffe à ce que tu balance en interview, maintenant, hm... » C'était encore un bébé...

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Un pourcentage sur mes revenus ? WHAT ? Mais bande de sales crevards de mon cul de…. PUTAIN ! AISH ! J’enrage, j’enrage tellement ! Sérieusement ? Alors sans carrière, j’aurais pas eu les emmerdes là hein ? Fais chier ! Merde à la fin, on m’emmerde depuis que je suis gamin, ils peuvent pas me laisser vivre en paix hein ? C’est vraiment trop demander ? L’incendie, l’orphelinat, l’adoption, ça suffit pas dans leur tête de cons ? J’aime pas passer pour une victime, mais merde quoi ! Je le regarde en serrant ma mâchoire avec la grande envie de lui envoyer aussi mon pied dans la gueule alors qu’il me tapote la joue en ordonnant que l’autre gorille me garde jusqu’à midi. « 뭐? 안돼!! (quoi ? non !) » Mais ma requête ne semble absolument paaaaaas se faire entendre. Mon regard se fige alors sur l’autre et sa couverture à la con. Je l’observe, parfaitement en colère et je suis attaché à cette putain de chaise… Et sa petite phrase me fait littéralement éclater de rire. « 씨발새끼야 (fils de pute) » J’ai tellement envie de lui renvoyer un coup de pieds dans la gueule. Mais sérieusement. « 부산사람 이에요! 평양 안예요! (je suis de busan, pas de pyeongyang) » Je suis sud-coréen, pas nord-coréen et ils m’emmerdent tous à ne pas penser comme ça ! Allez Josh, calme-toi et surtout, parle en anglais, oublie un peu le coréen. « Ils te tiennent comment hein ? Ta femme et tes gosses sont là-bas ? Et pour leurs épargner un peu de sursis alors qu’ils crèveront quand même et toi avec tu fais ça ? » Je sais, je suis dur, mais merde hein !

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C'était intéressant de le voir réagir par la colère plus qu'autre chose, je trouvais ça franchement cool. Non, vraiment, dans le fond, ça me plaisait de l'observer se débattre de la sorte et non pas se terrer dans son coin en chouinant sur sa vie. « Je suis de Busan, pas de Pyeongyang ! » Je levais légèrement la tête dans sa direction en haussant un peu les épaules. Qu'est-ce que je peux y faire, moi ? Ca ne va rien changer que tu me le dises ou non, c'est pas moi qui décide. « Ils te tiennent comment hein ? Ta femme et tes gosses sont là-bas ? Et pour leurs épargner un peu de sursis alors qu’ils crèveront quand même et toi avec tu fais ça ? » Nouveau haussement d'épaules et mon regard ne changea pas le moins du monde pour indiquer si j'étais déstabilisé ou non. J'ai un minimum d'espoir pour ma soeur. J'ai l'espoir qu'elle sortira de là, je fais tout pour que ce soit possible et je sais que j'arriverais bientôt à la tirer hors de son enfer, alors en attendant, oui, je fais ça, mais ça ne regardait que moi et moi seul. Après l'avoir observé un moment avec curiosité, des pieds à la tête, intéressé par son apparence au plus haut point malgré ce que je pouvais éventuellement donner comme impression, je finis par sortir une pomme de ma poche, puis un livre d'une autre pour faire passer le temps. Même si j'en avais éventuellement envie, je n'étais pas payé à discuter et il valait mieux pour tout le monde qu'il ne sache pas pour le lien de parenté entre nos deux mères. C'est stupide. Je ne le connaissais pas, il n'était personne à mes yeux, concrètement, mais pourtant, ça me dérangeait de devoir faire du mal à mon propre cousin. J'étais comme ça, la famille était la seule chose qui me rattachait encore à quelqu'un dans ce monde, alors voila, j'en devenais stupide dans mes pensées, même avec un inconnu.

Le reste de la nuit se passa donc avec un mur invisible entre nous deux, Armonstrong avait sans doute finit par s'épuiser seul avec ses cris et la retombée d'adrénaline.

Et le lendemain, après avoir bandé ses yeux pour l'empêcher de retrouver le chemin des lieux et lui voir administré un calmant, je le ramenais devant un arrêt de bus désert de la ville, puis le posais sur la banquette avant de repartir de mon côté.

FIN

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