Je m'évertuais à ouvrir les yeux avec difficulté, jetant un œil à l'horloge ambulante, je me rendais compte que comme d'habitude je m'étais levée à l'aube. Un sourire sur les lèvres cependant même pendant les réveils les plus difficiles, je me levais avec énergie espérant que cette entrain servirait à rythmer le reste de la journée qui m'attendait. Imitant ces fameuses scènes de publicité télévisés, mes pieds se déplaçant sur le parquet froid d'une chambre étudiante réchauffée, j'atteignais avec difficulté le soleil orangée californien à travers la barrière vitrée qui nous séparait. Me dépêchant tout de même voulant rapidement le rejoindre, je passais quelques minutes sous l'eau chaude sortant très rapidement attrapant de quoi cacher le nécessaire à savoir un débardeur évasée accouplé à une jupe blanche volante que je portais excessivement souvent pour cause, c'était la plus jolie de ma garde-robe. Ne faisant pas l'impasse sur la féminité que les gens m'attitraient, j'habillais mes yeux marrons d'un léger trait de poudre sombre et voilà que je me retrouvais déjà sur la pas de la porte. Je me chaussais de mes docs d'une main avec difficulté, attrapant mes clés que je fourrais rapidement dans l'une de mes poches, je prenais ma montre sur la commode que je mettrais certainement plus tard et voilà que je partais de ce campus pour une journée balade en plein air comme j'aimais les appeler.
Je marchais sans but précis dans la ville de los angeles et n'apprécier que plus le paysage qui changeait tellement de mon Angleterre natale. Je laissais mes pieds me guider où bon leur semblait pour finalement m'arrêter à un arrêt de bus. Je prenais le temps de m'asseoir et de regarder aux alentours, ce sourire toujours fixé sur mon visage. Je laissais la brise me caresser la nuque alors que je ne prenais pas la peine de replacer mes mèches rebelles qui avaient été prise dans sa danse. C'est à ce moment là qu'une fille aux cheveux colorés s'asseyait à côté de moi, refaisant ses lacets, son regard vers le sol semblant ne pas faire attention au monde extérieure. Je la regardais, je la fixais, je ne pouvais pas détacher mon regard de sa personne à vrai dire, elle rentrait parfaitement sur la photographie de ce paysage, simplement elle ne semblait pas même en avoir conscience. Sans crier gare, elle attrapait ma main pour me retirer ma montre, surprise cependant, je m'apaisais lorsque je la voyais bricoler la bête. Je ne comprenais absolument rien à ce qu'elle farfouillait, mais c'était fascinant, pour la première fois depuis longtemps quelqu'un avait réussi à fermer le clapet de Natsya pendant plus de trois minutes, cela relevait clairement de l'exploit. C'est après avoir synchronisé ma montre avec la sienne qu'elle me la rendait et que je la reprenais sans réellement comprendre ce qui venait de se passer. «
Merci... enfin je suppose.» Son attitude ne me paraissait pas rude pour autant, je me demandais simplement ce qu'il se passait dans sa tête. C'est à sa remarque sur le temps que je sus plus ou moins à qui j'avais affaire, et bien sûr égale à moi-même, je devais laisser couler un flot de paroles parce que cette fille avait sût égayer ma curiosité.
«
C'est dur de perdre des secondes quand on a le temps devant soi.» Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit réellement réceptive, mais pour qu'elle le soit il fallait que je me montre accueillante. Je lui tendais alors la main, lui souriant au passage. «
Je m'appelle Natsya et ça fait pas une minute que je te connais que j'imagine déjà que tu dois être passionnée de montre... Tu habites ici?» Question idiote très certainement, mais je cherchais en fait le moyen de garder le fruit de ma curiosité sous la dent le plus longtemps possible, j'étais bien sûr consciente que je risquais de l'effrayer plus qu'autre chose. Je laissais alors un silence passer, pas vraiment gênant pour autant je cherchais mes mots et replaçant une mèche derrière mon oreille j'ouvrais la bouche pour finir par la refermer. J'avais beaucoup de mal à croire que moi Natsya était à court de mots alors que je pouvais tout exprimer à travers mes mots. C'est à ce moment là que le bus arrivait, je n'attendais pas réellement le bus de toute façon et c'est à ce moment là que je trouvais de quoi rebondir. «
Tu vas quelque part? »
CODE TOXIC GLAM