❛listen to the sound of your lonelyness❜
Perdue dans tes songes, peux-tu entendre ce chant ? Un rythme, une pulsation qui gronde dans ton ciel de liberté ? Sais-tu encore rêver depuis que je te l’ai arraché ta liberté ? Malgré moi, coupable de t’aimer. Perdue dans tes songes peux-tu sentir ce cœur qui dans ta poitrine n’ignore rien et s’affole sous le bruit de mes pas lorsque je me rapproche de toi ? Peux-tu décrire ce souffle silencieux qui se glisse dans ta gorge coincé entre l’insouciance des rêves et la violence de la réalité ?
Il est trois heures du matin. Peut-être un peu plus, peut-être un peu moins, lorsque j’ai décidé de rentrer. Une soirée arrosée pour un barman, sans ironie. Si je préfère servir que boire, ce soir pris par le désespoir, j’ai décidé d’inversé les rôles.
J’ai la tête pleine et de l’alcool plein les veines. Juste assez pour me donner la force ou l’inconscience de refermer la porte, faire quelques pas, me déshabiller et me glisser sous ses draps que je n’ai jamais visité. De laisser mes mains découvrir un corps que j’ai toujours convoité sans oser le rêver. De laisser mes lèvres rencontrer celles que j’ai toujours désirées. J’agis avec le désespoir d’un homme rejeté. Avec la maladresse que l’alcool me fait porter. Mais j’agis avec la douceur des sentiments. La douceur des sentiments qui ne sont pas violents. Qui ne prennent pas aux tripes pour lacérer chaque petite partie de notre humanité et nous obliger à commettre … L’irréparable. Parce que je l’aime à la hauteur dont elle me détruit. Et là complètement détruit, je l’aime sous la lumière nacrée de la nuit.