Heru • A whole new world

 

—Heloise & Teru—

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Après avoir convaincu Teru de me rejoindre dans le centre pour une sortie shopping en amoureux histoire de nous changer les idées complètement, j’enfile une tenue estivale. Un jean trouvé un petit haut blanc dos nu et un gilet gris par-dessus le tout avec des ballerines, laissant mes longs cheveux attachés solidement. Mais finalement, lorsque je vois un des pulls de Teru traîner par-là, je retire ce que j’ai sur le dos afin de l’enfiler. Avoir son odeur sur moi, c’est rassurant. C’est stupide, je sais, mais j’aime tellement ça. Sac sur l’épaule, je pars après avoir nourri Sticth et Hawaï et d’aller rapidement vers notre lieu de rendez-vous. L’avantage d’habiter à Northeast, c’est qu’on est proche d’un peu tout et surtout de l’hôpital. Avec Toma qui se remet doucement de sa greffe, c’est toujours plus pratique. Je suis heureuse qu’il ait réussi à avoir un nouveau cœur. Teru va réapprendre à souffler maintenant. Je m’arrête en chemin, nauséeuse à nouveau avant de prendre une barre de céréales au chocolat dans mon sac, puis de reprendre mon chemin en mangeant. Arrivée devant la boutique prévue, je souris à mon homme et le rejoint rapidement avant de coller un baiser sur ses lèvres, malgré le mal-être qui me prend doucement de l’intérieur. Sûrement un truc qui n’est pas passé au repas. « On a beau vivre ensemble, à chaque fois qu’on se voit, c’est comme des retrouvailles. » J’attrape sa main pour entrer dans la boutique de vêtements et faire le tour avec lui. Heureusement qu’il aime faire ce genre de chose, j’ai de la chance, mais les nausées ne me lâchent pas sans compter les vertiges qui s’y mettent. Je me retiens à une penderie avant de respirer doucement le temps que ça passe.

Amen, enfin un peu de calme après ces derniers mois de suspens insupportable concernant Toma : il allait vivre, la greffe avait été positive, il lui fallait désormais juste un peu de repos. Comment expliquer le soulagement qu'on avait tous ressenti lorsque les chirurgiens étaient venus nous annoncer la bonne nouvelle ? Innommable, simplement. Il n'y avait pas d'adjectif suffisamment fort dans le langage courant pour décrire ce qui se passait au sein d'un groupe de personnes, lorsqu'on apprenait en même temps que l'un des compères avait échappé à la mort, quand bien même tout le condamnait au décès. Lui qui avait plus de neuf chances sur dix d'y passer, selon les statistiques... il s'agissait d'un véritable miracle et depuis, j'étais reconnaissant pour tout et n'importe quoi, parce que la vie s'était enfin montrée clémente à notre égard. Toujours sur ce thème-ci, j'étais heureux d'avoir eu Heloise à mes côtés pour me soutenir durant cette période de merde... elle était une véritable bénédiction pour toute la 'famille' et que dire de plus à son sujet, si ce n'est que je comptais bien lui faire la surprise de l'emmener en vacances loin d'ici pendant au moins une semaine, lorsque Toma pourrait se débrouiller seul (Siam et Levi avaient été obligés de repartir, même si je sentais que ça ne les tentais pas du tout au vu de leur situation compliquée, alors il n'y avait plus que nous deux). Elle me semblait régulièrement malade, ces temps-ci, alors ça lui ferait sans doute du bien de changer d'air...

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, nous avions décidé de refaire un peu notre garde robe et je rejoignis donc mademoiselle au point de rendez-vous avec un petit sourire aux lèvres lorsque je vis qu'elle portait l'un de mes pulls. C'était trop mignon, sérieusement, comment rester impassible devant ça ? Une fois arrivé à sa hauteur, je l'embrassais donc tendrement, hochais la tête à son commentaire et étouffais un petit rire en soulevant l'un de ses bras par la manche. « À force que tu me piques mes affaires, on va finir par acheter que des trucs pour moi, je crois, hein ? » Je lui glissais un petit regard amusé pour dissimuler ma niaiserie d'idiot, puis lui saisis la main afin de la suivre dans la boutique. Malgré tout... il y avait un truc qui clochait chez elle. Elle était pâle et semblait fatiguée, alors lorsque je la vis s'appuyer contre une penderie, je fronçais aussitôt les sourcils en m'approchant d'elle. « Tu veux t'asseoir un moment... ? » Je déposais une main sur son front pour vérifier sa température, mais elle ne semblait pas fiévreuse.

 

—Heloise & Teru—

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« À force que tu me piques mes affaires, on va finir par acheter que des trucs pour moi, je crois, hein ? » Je ris doucement en le regardant avant de regarder son pull. « C’est pas de ma faute, j’aime tellement ton odeur. C’est chaud, ça sent bon ! Porte mes vêtements, comme ça je pourrais les mettre et avoir la même sensation ! » Je souris de plus belle avant d’aller dans le magasin avec lui sans lâcher sa main. Je sais que le shopping n’est pas le moment rêvé des hommes, on aura qu’à passer à la boutique de Joshua plus tard pour lui faire plaisir un peu. Cependant, ça revient. Les vertiges, les jambes en coton, cette sensation de nausées qui revient souvent en un peu n’importe quand. Je m’accroche à une des penderies en cherchant mon souffle faiblement, une main sur mon petit cœur qui bat vite. Ça fait un moment que ça dure…. Il faudrait peut-être que je me décide à consulter un médecin. Voir Toma si malade, entre nous, ça fait peur pour soi-même. Je n’ai jamais été très froussard pour ça, mais oui, j’en ai un peu ma claque des hôpitaux et des souffrances en ce moment. « Tu veux t'asseoir un moment... ? » « Ça va. » Je lui souris faiblement avant de reprendre contenance et de me remettre en marche mais ça revient, plus violemment qu’avant. « Teru… » J’attrape sa main avant d’avoir un vertige plus fort que les autres et de tomber dans ses bras. Je suis incapable de dire ce qui se passe ensuite. C’est comme d’être dans un sommeil lourd. Je n’entends même plus ce qui se passe autour de moi et lorsque j’ouvre enfin les yeux pour voir le plafond blanc, puis les appareils autour de moi, j’ai peur. Mais il est là… Je pousse un petit soupir de soulagement avant d’attraper sa main alors qu’il était plongé dans son téléphone. « Hey…. » Je passe ma main de libre dans ma chevelure. « Il s’est passé quoi ? » Je me tourne vers lui dans une petite moue.

Okay, Univers. Faut qu'on parle, toi et moi. C'est quoi ton problème, sérieusement ? T'as prévu de me faire des sales frayeurs avec mes proches les uns après les autres ? Madison, Toma, Heloise... et le prochain sur la liste, c'est qui ? Hiro, Josh, Liam ? Ca commence a bien faire, tu sais ? Je ne compte pas mourir prématurément de crise cardiaque, moi, alors si tu pouvais éviter d'envoyer mes proches a l’hôpital dans un état misérable les uns après les autres, ce serait bien.

Après qu'Heloise ait terminé dans mes bras et surtout dans les vapes, je m'empressais de l'allonger pendant que la vendeuse du magasin appelait la pharmacie du centre commercial... et de fil en aiguille, je finis par leur taper un scandale monumental pour qu'on l'emmène à l’hôpital tout de suite. Bordel, comme si j'avais du temps a perdre alors que ma petite amie ne se réveillait pas, fallait pas pousser mémé dans les orties et oui, même quelqu'un inoffensif en apparences comme moi arrivait a faire peur aux gens quand il s'énervait vraiment.

Une fois qu'Helo fut placée dans une chambre, je répondis aux questions de la médecin qui était venue se renseigner sur les symptômes de la jeune femme, puis laissais un infirmier faire une prise de sang. Naturellement, j'étais inquiet au possible et hésitant a contacter quelqu'un pour le prévenir de ce qui se passait, mais me rabattis tout de même sur mon frère en le whatsappant vigoureusement d'une main pendant que je tenais celle d'Heloise de l'autre. « Hey…. Il s’est passé quoi ? » Je levais brusquement la tête pour déposer un regard mort d'inquiétude sur elle, tellement j'étais stressé de la savoir ici. Non, allez, reprends toi mon grand... faut la rassurer, t'es le mec. Je me calmais aussitôt en me redressant et en rangeant mon portable. « Tu t'es évanouie d'un coup dans le magasin... ils sont en train de faire une analyse sanguine. » Je lui souris et me levais pour faire appeler quelqu'un du staff avant de caresser les cheveux de la jolie brune. « Ca va aller, on m'a dit que tu avais surement une simple carence, rien de grave. »

 

—Heloise & Teru—

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« Tu t'es évanouie d'un coup dans le magasin... ils sont en train de faire une analyse sanguine. » C’est la première fois que ça va aussi loin et ça me surprend. Normalement, ce sont juste des vertiges un peu chiants, mais rien de plus ou quelques nausées quand tout tourne trop autour de moi, mais de là à complètement perdre connaissance. « Ca va aller, on m'a dit que tu avais surement une simple carence, rien de grave. » Ouf, c’est déjà ça au moins. « Je suis désolée, j’ai des vertiges depuis un mois, j’aurai dû consulter, mais avec Lilo, Thomas, les cours, tous les changements, j’étais juste…. Un peu out de tout ça et à force de passer du temps à l’hôpital, j’avais un peu peur que ce soit plus grave qu’un simple étourdissement, alors j’ai fait traîner…. Tu as dû être fou d’inquiétude. » Je caresse sa main tendrement en faisant une moue sincèrement désolée pour cette frayeur. Je tends mon bras libre pour caresser sa joue doucement dans un petit sourire lorsque le médecin entre dans la pièce. « Content de vous voir réveillée. » Je hoche la tête doucement pour le remercier. « Bien, on a vos résultats, vous avez une petite tension, une carence en fer, en acide folique et en vitamine C et D, mais c’est courant dans votre état. Il suffira de prendre des compléments et tout rentrera dans l’ordre d’ici un bon mois. En attendant, il faut vous reposer un maximum. » « Mon état ? » Je fronce les sourcils en me redressant un peu sans lâcher la main de Teru. « Ce sont des carences qui arrivent fréquemment aux femmes enceintes. Félicitations, vous en êtes à 14 semaines ! Il faudrait prendre un rendez-vous avec un gynécologue rapidement, il vous expliquera la marche à suivre. En attendant… » Il avance et me tend une échographie. « On en a fait une par précaution, il va bien. » Je suis… je suis…. Oh mon dieu…. OH MON DIEU. Je regarde la petite photo en pleurant sans le vouloir sous le coup de la surprise et de l’émotion alors qu’il sort pour nous laisser seuls. « Oh mon… » On va vraiment avoir un bébé ? Je n’ose même pas le regarder, j’ai tellement peur qu’il soit en colère après moi…

« Je suis désolée, j’ai des vertiges depuis un mois, j’aurai dû consulter, mais avec Lilo, Toma, les cours, tous les changements, j’étais juste…. Un peu out de tout ça et à force de passer du temps à l’hôpital, j’avais un peu peur que ce soit plus grave qu’un simple étourdissement, alors j’ai fait traîner…. Tu as dû être fou d’inquiétude. » Inquiétude. Le mot était encore assez faible pour décrire ce que ça m'avait fait. Néanmoins, je m'en voulais surtout de n'avoir pas accordé suffisamment d'attention à son mal-être à elle, à force de stresser pour Toma... il y avait eu trop de trucs d'un coup, dernièrement, c'est vrai... j'en avais d'ailleurs repoussé mes examens à l'an prochain, juste parce que j'étais incapable de me concentrer sur quoi que ce soit d'autre que la santé de mon grand frère. Il était plus important que quelques mois d'études, à mes yeux... je ne voulais pas perdre quelqu'un d'autre à cause de mon inadvertance. Malgré tout, je secouais doucement la tête et souris à ma petite amie pour qu'elle ne se fasse pas de sang d'encre inutile, juste avant que le médecin débarque pour nous faire un résumé plus précis de la situation. Et...

Qu... Quato... Quatorze... semaines... ? Ca fait... ça fait trois mois et demi, c'est ça ? Elle est vraiment enceinte ? Quoi ? Mweo ? Quoi ? Réveillez-moi, s'il vous plaît, je crois que mon cerveau vient de s'éteindre à l'instant et que mon coeur est à deux doigts de me sauter dans la poitrine.

Et au lieu de me réveiller, l'homme me tendit l’échographie que je pris dans ma main sans trop savoir pourquoi exactement, surement un réflexe, en clignant bêtement des yeux. Okay... c'était donc pas un rêve, mais pour le coup, le docteur semblait un peu gêné de voir qu'on venait d'apprendre la nouvelle à l'instant et il fila vite hors de la chambre pour nous laisser tous les deux.

Oh, bordel. C'est sérieux. C'est vraiment sérieux. Attends, attends, attends... Teru, panique pas. Panique pas, okay ? T'entends Helo ? Elle pleure, là, c'est pas le moment de flipper. Nous n'étions PAS DU TOUT préparés à une nouvelle pareille, ni elle ni moi, c'était le cas de le dire. Ces derniers temps, le sujet principal avait tourné autour de la mort et de la maladie... et là... on nous collait la responsabilité d'une vie en création dans les bras. Ca voudrait dire plus de vingt ans à s'occuper de cet être... ça voudrait dire prendre sa vie en main et ne pas déconner, parce que ce petit là, il ou elle n'avait pas demandé à arriver dans ce monde... c'était pas de sa faute. C'était pas à lui d'assumer son existence, mais à nous.

Je fermais les yeux un instant pour rassembler mes pensées, puis serrais un peu plus la main d'Heloise, avant de me redresser à côté d'elle pour la fixer attentivement, malgré ma boule dans la gorge. « Shhht... » Je tendis le bras et vins lui caresser les cheveux un peu timidement. « Je suis désolé de ne pas avoir été plus attentif... » Je me demandais comment elle le prenait... « J'suis là...» Je déglutis, complètement flippé à l'idée de devenir une figure parentale dans quelques mois à peine, mais pas assez pour prendre mes jambes à mon cou. C'est pas que je ne voulais pas de gamin, loin de là, mais c'est que ça arrivait juste... beaucoup, beaucoup, beaucoup plus tôt que je l'aurais imaginé. « Regarde-moi, je suis là, d'accord ? » Je un léger sourire s'afficha sur mon visage pour la rassurer.

 

—Heloise & Teru—

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Sa tête… Sa tête ne me rassure ABSOLUMENT pas… Non, sérieusement. Au contraire, il est autant choqué que moi, je comprends, je comprends parfaitement. Un bébé, même moi j’ai dû mal à réaliser, surtout que je prends la pilule et c’est quelque chose que je n’oublie jamais, c’est tellement important et pourtant, il est là depuis 3 mois et demis déjà… Il avait vraiment envie de venir ce petit être je crois. C’est un vrai moment de chaos pourtant dans nos vies cette année. C’était peut-être le virage ultime. Un bébé, ça veut dire qu’un lien indestructible est fait entre Teru et moi pour toujours. On a conçu une petite vie ensemble et rien que d’y penser, je me remets à pleurer alors qu’il se veut rassurant comme il peut. Oh mon chéri, ce n’est pas de ta faute, au contraire. Je savais que quelque chose ne tournait pas rond, et j’ai repoussé la visite chez le médecin par peur. C’était stupide, j’aurai pu mettre le bébé en danger… Heureusement que je ne suis pas irresponsable et plutôt sage… Pas d’alcool, de tabac, une bonne alimentation. « Regarde-moi, je suis là, d'accord ? » J’ose enfin lever mes prunelles complètement inondées sur lui avant de renifler longuement. Ma main caresse la sienne et l’autre s’attarde sur mon petit ventre. Je mordille ma lèvre finalement, posant ma joue contre sa paume. « Je veux le garder… » Il est un petit miracle en soi, il n’aurait jamais dû être là. « Je sais que c’est tôt… Et je comprendrai si toi, tu préfères vivre ta vie pour ta carrière et tout ça, mais… moi j’ai envie de le garder… » J’attrape finalement l’échographie pour regarder notre petit bébé. « Il te ressemble déjà… » Il a des traits fins, ça se voit. Je redresse le visage pour le regarder. « J’ai vraiment envie qu’on tente ça ensemble si c’est possible pour toi. Je t’aime et je crois que je l’aime déjà. » Je pose l’écho sur mon petit ventre. Dire qu’il est là…

« Je veux le garder… » Voila ce qui tomba lourdement dans mes oreilles. Elle veut le garder. Et elle semble déterminée, je le sens dans sa voix. C'est pas une option... elle va le garder. Je crois... que j'en suis soulagé. « Je sais que c’est tôt… Et je comprendrais si toi, tu préfères vivre ta vie pour ta carrière et tout ça, mais… moi j’ai envie de le garder… » Je restais silencieux, puis baissais les yeux sur l'image en noir et blanc avant d'avoir un frisson. Comment... mais comment les gens pouvaient-ils avoir envie de tuer un bébé qui commençait déjà à ressembler à quelque chose, comme celui-là ? Me ressembler à moi, j'en sais rien, je crois pas tellement... à vrai dire on ne distinguait rien du tout, de précis j'sais pas d'où Helo trouvait que y'avait des traits en commun avec moi... mais ça semblait lui faire tellement plaisir de faire ce commentaire que j'allais juste garder ma réflexion pour pas avoir l'air de trop casser le truc. Ou peut-être qu'il y avait vraiment quelque chose mais que c'était trop subtil pour qu'un Teru comprenne. Nous étions vraiment à l'opposé l'un de l'autre, au final... elle était très féminine, j'étais très masculin et aucun des deux n'empiétait sur l'énergie sexuelle de l'autre, j'imagine que ça faisait un bon complément, pour un couple. « C'est... » « J’ai vraiment envie qu’on tente ça ensemble si c’est possible pour toi. Je t’aime et je crois que je l’aime déjà. » Et voila comment elle arrivait à ranimer mon sourire de chat en deux phrases. J'ai dis que je serais là, non ? Lentement, je vins donc essuyer ses larmes, puis embrassais sa tête, tout en rassemblant mes pensées et mes émotions. « Evidemment qu'on va le faire ensemble... » Je ne laisserais personne d'autre être la figure paternelle de ce gamin, ça me rendrait dingue. « Et tout va bien se passer. » Je montais doucement sur le lit pour m'asseoir à ses côtés et caresser ses cheveux d'une main, avec un air d'amoureux de base sur le visage. « Fiouh... je t'ai déjà parlé de mes parents ? Je les aime beaucoup, mais on n'a quasiment jamais eu de vraie relation en famille, eux et moi... j'étais tout le temps avec ma soeur parce qu'ils bossaient et ne rentraient que le soir. Et... je veux pas être comme ça. Je me suis toujours promis de ne pas vivre pour le boulot mais pour ma famille... » Je me pinçais légèrement les lèvres. « Et aujourd'hui, j'ai une famille... tu crois que c'est une fille ou un garçon ? »

 

—Heloise & Teru—

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« Evidemment qu'on va le faire ensemble... » Oh mon dieu, vraiment ? Il a dit ça ? Oh quel soulagement, j’ai eu peur pendant un moment que ça ne lui fasse vraiment trop peur et qu’il ne préfère sa carrière. D’un côté, j’aurai été dévastée et de l’autre, je ne peux pas le blâmer si ça arrive. « Et tout va bien se passer. » Je me colle instinctivement à lui en ronronnant presque contre son corps musclé. Ça me fiche la trouille, vraiment, je sais que ma famille ne va pas comprendre. Ils sont traditionnels. Fiançailles, mariage, enfants… Sans oublier que les diplômes sont importants et qu’avec ça, je vais sans doute arrêter la fac à la fin de l’année. Pour être honnête, la grossesse ne sera qu’une excuse. Je n’en peux plus de la psychologie et la danse me manque terriblement. J’ai réussi à me muscler avec la boxe, alors autant réessayer. « Fiouh... je t'ai déjà parlé de mes parents ? Je les aime beaucoup, mais on n'a quasiment jamais eu de vraie relation en famille, eux et moi... j'étais tout le temps avec ma soeur parce qu'ils bossaient et ne rentraient que le soir. Et... je veux pas être comme ça. Je me suis toujours promis de ne pas vivre pour le boulot mais pour ma famille... » « Tu seras pas comme ça. » Enfin, je n’en sais rien fondamentalement, mais si ça lui fait peur, il va forcément y faire attention et du coup, ne pas tomber dedans. Enfin, j’espère. Moi aussi je veux d’un homme présent et avec qui construire une jolie famille. Dire qu’on a notre famille. « Et aujourd'hui, j'ai une famille... tu crois que c'est une fille ou un garçon ? » Je caresse mon ventre doucement dans un petit sourire avant de mieux m’installer pour lui laisser de la place et me caler à nouveau contre lui. « Mon instinct de maman… » Oh, je vais être Maman… J’en ai les larmes aux yeux. « …me dit que ça sera peut-être un petit mec. » Je ne sais pas, je le sens bien comme ça, on dit que les garçons rendent les futures mamans jolies et sans être vantarde, malgré les petits malaises et la fatigue, j’ai l’impression de rayonner en ce moment. C’est peut-être ça. « Je comprends mon envie de framboises et de glaçons à tout bout de champ maintenant. » Un rire m’échappe. « Et de chocolat. » Je tourne la tête pour l’embrasser longuement. « Madison va nous achever… » Ou jalouser, parfois, j’ai l’impression qu’elle désire avoir Teru pour elle et cette idée me rend malade. Il n’y avait rien entre eux après tout… Mais sa façon d’agir me déstabilise souvent. Une infirmière vient disant que tout va bien et qu’on peut partir. Je suis soulagée. Elle me débarrasse de tout et je peux me remettre doucement sur mes pieds… Et chose étonnante, j’ai un petit ventre tendu et arrondit. « Oh… » Je montre à Teru, émerveillée et surprise. « C’est souvent comme ça quand une femme enceinte prend conscience après un déni, un vrai petit miracle ! » Je souris à l’infirmière en hochant la tête avant de repartir avec lui main dans la main. C’est une nouvelle vie qui s’offre à nous.