—Sapphire & Logan—Hear me roar, baby.
Je pense que j’étonne encore mon monde, je le sais. J’en ai conscience mais j’ai envie de le faire. Appartenir à un ensemble, à une valeur, à un groupe. Dans les Marines, j’appartenais à une unité de l’infanterie. Ils étaient comme des frères que je protégeais et qui me protégeaient. Nous étions un tout, cela me manque beaucoup de ne plus faire partie d’un ensemble, de coexister ensemble. Même si je dois l’avouer que me séparer de ma sœur, ce n’est pas chose facile à s'imaginer. Je sais tout simplement que je passerais certaines nuits dans la maison des Delta avec mon téléphone fixer à ma main pour lui parler par SMS. Je pense continuer à vivre avec ma famille, me partager entre les deux endroits. Sinon je n’aurais pas d’intérêt à venir dans une confrérie si je n’y suis jamais, n'est-ce pas ? En parlant d’intégration, un petit jeu avec les Delta Thêta était en cours. Vous comprenez, on veut savoir si je mérite ma place, normal, je dois avouer que j’ai pu faire bien pire avec mes potes à l’armée. Quoi ? C’est top secret.
Mais comme à chaque fois, je mets du cœur à jouer le jeu. Me balader dans UCLA en faisant l’animal – soit le Lion dans mon cas, en imitant la gestuelle et les cris, dont ce rugissement impressionnant. Je me laisse peindre de couleur marron chocolat au lait, aux mêmes teintes qu’un lion et me pose une sorte de perruque sur la tête. Une demoiselle accepte de maquiller mon visage pour y faire apparaitre les traits d’un félin. Et me voilà… à quatre pattes dans tout UCLA à grogner et à tenter de dévorer le pied d’un des Delta pour rire. Je riais intérieurement de ma taquinerie avant de continuer mon chemin. Heureusement que je portais un jean, ce n’est pas forcément agréable parfois. Au loin, j’observe une jeune femme qui étudie, alors qu’ils me filment, je fais le prédateur en direction de cette fille. Je dois l’avouer que je ne la connais pas mais…
Ce serait tellement amusant de la surprendre. Sans un son, je me rapproche de la petite blonde. Je ne sais pas trop ce qu’elle fait. Et j’espère en survivre après ce que je compte faire. Elle est peut-être plus petite, plus frêle que moi mais il ne faut jamais surestimer son adversaire. Tel un lion face à une gazelle, je rode près de ma proie avant de me lever soudainement. « ROAR ! » Mon rugissement n’est pas le meilleur mais il prévient de la « chute » qui suit : la demoiselle étalée sur le banc, moi au-dessus d’elle à grogner tel un lion avant de glisser ma bouche dans le creux de son cou. Je la dévore férocement. Ou plutôt racle mes dents légèrement sur sa peau. Mais sur la vidéo, je serais plus que réaliste ! Ah ah ah!
smiling