Jude & Thea | qui a dit que les cours étaient ennuyants ?

Je me levais le matin avec un mal de tête juste insupportable, effectivement la nuit dernière j'avais un peu trop bu, mais bon je ferais avec, et d'ailleurs je n'avais pas tant le choix : mon premier cour commençait à neuf heure et il était déjà...sept heure et demi. Je devais un peu m'activer, c'est alors en essayant tant bien que mal de mettre une jambe une devant l'autre que je pris le chemin de ma mini salle de bain de chambre étudiante. Malheur, je ressemblais à un monstre, une tête de meuf qui vient de se prendre une bonne cuite quoi. J'entrai alors sous la douche en soupirant laissant l'eau couler sur moi quelques minutes sans bouger, un vrai zombie.

Une fois prête et présentable, j'envoyais un sms a une amie pour lui dire de me réserver une place, c'est que j'étais un peu à la bord en faite. Je pris vite fait un sac et c'était partie pour l’amphithéâtre. Je m'étais vêtue d'une robe bleu qu'on ne pouvait pas rater et des petits escarpins - c'était en réalité les premières chaussures que j'avais sous la main, donc bon, mais certes c'est mieux pour les soirées enfin bon, je n'avais que deux heures de cours de psychologie ce matin, c'est tout. -

J'entrais dans l'Amphi sans faire gaffe au professeur me précipitant vers la place que m'avait réservée mon amie mais il me fit remarquer mon retard. "Excusez moi pour mon retard, il y avait des bouchons dans les couloirs." disais-je en le regardant l'air désolée, puis je me dirigeais vers mon amie qui lorsque je pris place me murmura à l'oreille avec un air malicieux. "Tu as vue comme le prof est mignon ? Mon dieu quoi...Il a un de ces charmes je resterais bien le voir en fin d'heure moi." J'haussais les sourcils en me tournant pour regarder de nouveau le professeur en question qui croisa quelques secondes mon regard, je détournais alors rapidement mon regard vers mon amie en souriant. "Hum écoute mes pressentiments, il doit être déjà casé lui, je sens ces choses !" Disais-je avant de chercher de quoi écrire, puis le cour commença, je croisais les jambes et écoutais le professeur se présenter.

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J'ai appris avec le temps qu'il ne faut pas faire confiance aux hommes ∞ Grey WIND

C'était mon premier jour de classe en tant que professeur, j'avais réussi à obtenir le poste, j'étais pour le moment à mi-temps mais ça me suffisait, le temps que je prenne mes marques. J'appréhendais tellement, je n'avais pas dormi de la nuit, me tournant et retournant pour finir sur le dos, les yeux rivés sur le plafond, seul dans mon lit autrefois occupé. Comment allait-être les étudiants ? Agréables, taquins, bavards ? J'ignorais encore tout du métier d'enseignant, quelle angoisse. La nuit avait parue durer une éternité, le réveil avait enfin sonné, je m'étais préparé rapidement, une veste cintrée, un pantalon sombre, je n'allais pas jouer au prof farfelu dès le premier jour. J'étais parti bien avance et étais arrivé dans l'amphi une bonne demi-heure avant le début des cours. Les millions de chaises vides face à moi allait être sans doute toutes occupées. Le stress commençait à me gagner. Je buvais mon café acheté sur le chemin à toute allure, le cours allait débuter.

Je regardais ma montre, les aiguilles affichées 9h00 pile. À moi de jouer, j'ouvris la porte pour accueillir les étudiants. Un petit groupe de binoclards se dépêcha d'occuper les premiers rangs. Je regagnais l'estrade et m'asseyais sur la table face à la salle qui se remplissait petit à petit. En dix minutes, seules quelques places restaient disponibles, les élèves sortaient leurs attirails dans un vacarme pas possible, c'était le moment de prendre la parole. " Vous êtes en cours de psychologie, je suis un nouveau professeur en effet " répondis-je à une élève chuchotant au premier rang. Les projecteurs étaient rivés sur moi, ma gorge avait tendance à s'assécher. Alors que j'apprêtais à me présenter la porte s'ouvrit et se referma lourdement, laissant entrer une jeune femme aux longs cheveux blonds. Elle ne s'excusa pas et fonça directement retrouver une amie. Je l'avais interpellé, celle-ci avait voulu faire de l'humour "Excusez moi pour mon retard, il y avait des bouchons dans les couloirs." J'avais souri, sans entrer dans les détails, c'était mon premier jour je n'allais pas piquer une crise d'entrée.
" Eh bien avant que mademoiselle ne fasse son entrée, j'allais me présenter " j'avais pointé la jeune femme qui était au passage ravissante puis poursuivis en me nommant " Je m'appelle Jude Collins et il y a de ça pas si longtemps, j'étais à votre place, bien évidemment j'étais ponctuel " je fixais de nouveau la jeune étudiante plutôt bavarde. Afin de rendre mon cours plus attractif, j'avais décidé de présenter mon cours à l'aide d'un powerpoint. La guerre commença à cet instant. Je ne connaissais rien aux connectiques, les étudiants s'impatienter, et je me battais seul avec cette machine "high-tech". " Quelle connerie ! " m'exclamais-je, ma phrase résonna dans l'amphitéâtre, je n'avais pas débranché le micro, la journée démarrait plutôt bien.

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je t'ai cherchée partout, même ailleurs. je t'ai trouvée, où que tu sois, je m'endors dans tes regards. même sans toi, je ne serai plus jamais seul, puisque tu existes quelque part. @marclévy ≈ vous revoir › alaska.  

Ne pas arriver en retard était une sacrée épreuve, en tout cas pour moi. Faut dire que même en me dépêchant j'arrivais en retard. En faite je crois que le temps est tout simplement contre moi. Aujourd'hui nous devions avoir un nouveau professeur, pour le coup j'aurais vraiment souhaitée arriver à temps, mais non, encore une fois j'étais en retard pour ne pas changer mes bonnes habitudes.

le doigt pointé sur moi, il me fit remarquer qu'il allait se présenter avant que j'arrive, ce qui me fit sur le coup décrocher un sourire, je ne pu m'empêcher d'ouvrir la bouche, arf Thea franchement la prochaine fois tourne sept fois ta langue avant de parler. "J'arrive juste à temps alors." disais-je avec le sourire figé sur mon visage. Il se présenta, et à la découverte de son prénom mon amie - qui semblait complètement en admiration sur lui ajouta encore au creux de mon oreille. "Jude...Ca c'est un nom de don juan." j'haussais de nouveau les sourcils en l'entendant dire des idioties pareilles, c'est qu'elle se mettait en fantasmer.En se présentant il ajouta une petite remarque concernant sa ponctualité lorsqu'il était étudiant surement pour me faire une piqûre de rappel, je chuchotais alors de manière presque inaudible, genre il n'y a que moi qui peut comprendre."Forcément vous êtes un homme hein..."

Il semblait ensuite galérer pour mettre en route son powerpoint, un sourire moqueur sur mes lèvres je pris la parole l'air intéressée. "Vous avez peut-être besoin d'aide Monsieur Collins ?" Je jouais avec mon stylos en le regardant en attendant qu'il se tourne vers moi, une fois retourné, je me levais pour m'approcher de lui d'un pas confiant. "Je peux ?"' Disais-je en lançant un regard à sa main qui se trouvait sur la souris. J'aurais pu directement poser ma main sur la sienne pour aller plus vite, mais faire un peu la conversation ne me dérangeait pas, puis je devais tout de même le respecter.

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Le dos à mon public, je galérais à faire la connexion entre ce maudit macbook fraîchement payé et cet appareil sorti d'un autre monde. J'entendis alors une voix claire par dessus le brouhaha ambiant. "Vous avez peut-être besoin d'aide Monsieur Collins ?" je pinçais mes lèvres plus qu'énervé, je ne supportais pas accepter de l'aide, mais si je ne voulais pas qu'on colporte des mauvaises critiques sur moi, je devais accepter. " Qui que vous soyez, vous pouvez oui " il devait probablement s'agir d'une de ses filles du premier rang à l'aise avec la technologie. Je me retournais, rabattant une mèche de cheveux s'étant fait la malle durant mon combat. La blonde en retard approcha, il ne manquait plus que ça, je l'avais cherché alors maintenant elle prenait sa revanche. Je reportais mon attention sur l'ordinateur, cherchant une solution avant qu'elle ne prenne le contrôle. Pas moyen. Elle lança alors un regard sur la souris que je tenais fermement "Je peux ?" je levais les yeux au ciel, essayant de me montrer poli. " Allez y "

Alors qu'elle s'apprêta à résoudre le problème je lui demandai en aparté " Quel est votre prénom, je ne saurais jamais tous les prénoms de cet amphi mais au moins un " à vrai dire, toute cette hostilité envers elle caché bien quelque chose. Je ne la connaissais pas et pourtant j'avais deja des aprioris. En tant que psychologue je pouvais émettre quelques hypothèses. Mon ex était dans le même genre. " J'aurais dû me contenter des bonnes vieilles méthodes " lui chuchotais-je. L'amphi était rempli en grande majorité de femmes, j'avais l'impression de me faire dévorer, je fixais le fond et reportais parfois mes yeux sombres sur cette belle plante. Je dois l'avouer, elle était plus que charmante, bien roulé, son dos légèrement cambré, ses cheveux dorés en cascade le long de son dos. C'était agréable à regarder, comme quoi c'était un métier avec quelques avantages outre la place de parking. " Vous vous en sortez ? " j'avais inconsciemment placé ma main sur son épaule nue et l'avais retiré immédiatement. Mes joues se colorèrent de honte. Et merde, les émotions quelle supercherie.

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" Qui que vous soyez, vous pouvez oui " J'étais prête à parier qu'il ne pensait pas une seule seconde que la fille qui venait d'arriver en retard se proposerait pour l'aider. Au fond je voulais juste me mettre en avant, sous le feu des projecteurs et me venger de cette petite remarque qu'il m'avait faite en montrant que mine de rien je ne suis pas bonne qu'à être en retard.

Passant ma main sur la souris lorsqu'il retira sa main j'essayais de trouver le programme pour lancer le diaporama, bon j'avoue que je galérais aussi un peu, mais pas de panique, j'allais trouver. Me penchant pour mieux voir je me pinçais la lèvre inférieur en soupirant lorsqu'il me demanda mon prénom. "C'est Thea." disais-je en souriant, j'avais envie encore une fois d'en rajouter, et c'est ce que je fis après quelques secondes d'hésitation. "La fille toujours en retard, vous ne risquez pas de m'oublier." Et on tue la modestie." J'aurais dû me contenter des bonnes vieilles méthodes " Je fis un oui de la tête gardant un petit sourire sur les lèvres, et après encore quelques seconde ENFIN je trouvais ce putain de programme. Au même moment il passa sa main sur mon épaule en me demandant si je m'en sortais, sur le coup je me redressais rapidement et me retrouva la tête juste en face de la sienne, le regard dans le sien, gênée mais rapidement je retrouvais mon sourire en appuyant sur la souris en ne le lâchant pas du regard. "C'est bon j'ai trouvée ! " Puis je posais deux secondes ma main sur son épaule en lui murmurant "De rien" bon j'avoue pour ma part c'était intentionnelle, puis je retournais vers la salle ma place, là ou ma fameuse amie me fit encore et toujours une remarque débile. "Je rêve ou il a posé sa main sur ton épaule ?!" Rigolant je lui tapais gentiment la cuisse avant de me retourner vers Jude qui devait maintenant logiquement commencer son cour.

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Face à mon geste déplacé, la jolie blonde avait rapidement sursauté pour me prévenir qu'elle avait trouvé. Mes yeux avaient failli sortir de mes orbites de peur qu'elle m'envoie une tarte. Au contraire, elle était de nouveau entré en contact physique, apposant sa main sur mon épaule et me murmura " De rien ". Pour mon premier jour de classe, j'étais servi et à la fois chambouler. Jusqu'où je pourrais aller, quelles étaient les comportements à adopter une fois que j'étais dans le peau de Monsieur Collins, le docteur en psychologie. J'avais eu le regard vide quelques secondes avant de reprendre mes esprits, le projecteur marchait, il ne manquait plus qu'a ouvrir le fichier et démarrer. Thea avait regagné sa place et semblait plaisanter avec sa camarade de quoi me mettre la pression. Une chose était sûre être paranoïaque lorsqu'on est prof c'est la pire des catastrophes. Qu'est ce qu'elles pouvaient bien se raconter ces deux là ? " Nous remercions Théa pour ce coup de main, nous allons pouvoir démarrer " je jouais avec le feu, j'avais une fois de plus regarder malicieusement la jeune femme, les joues sans doute rosies.

Okay, je soufflais un bon coup, le dos tourné au public, à la recherche de mon premier diaporama sur " le complexe oedipien " ce n'était peut être pas la psychologie à laquelle ils s'attendaient, mais c'était celle dans laquelle je m'étais jeté corps et âme. C'était d'ailleurs plus un courant, le bon vieux courant psychanalytique. " Alors aujourd'hui on va ensemble découvrir ou redécouvrir pour certain, notre cher ami Freud " La photo du barbu apparue sur l'écran gigantesque. Armé de ma télécommande, je pouvais bouger et à la fois changer les images à distance, c'était magique. " J'aimerais savoir si certains parmi vous on deja horreur de cet homme " J'invitais l'amphi à lever la main pour sonder les préférences. Je commençais en même temps à développer une certaine curiosité envers cette Théa, que faisait-elle ici ? Quelles étaient ses perspectives ? " Quelqu'un pourrait me dire un mot sur lui pour voir où vous en êtes ? "

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Je suis sur que quelqu'un d'autre aurait pu lui donner un coup pour avoir déposer sa main sur son épaule, mais moi non, c'est bon hein je ne suis pas névrosée. Ce n'est pas comme si il m'avait mit une main au cul, là j'aurais surement pas réagit de la même manière, mais là concrètement ce n'était pas grand chose. Et pour le lui montrer, j'avais à mon tour posée ma main sur son épaule, un peu comme si c'était un geste complètement normal.

Je pris de nouveau place à coté de ma collègue de classe l'écoutant parler et me remercier aux yeux de tous, j'affichais alors un sourire malicieux sur les lèvres pour répondre au sien croisant de nouveaux mes jambes pour écouter la suite. "Alors aujourd'hui on va ensemble découvrir ou redécouvrir pour certain, notre cher ami Freud " la photo du barbue apparue, c'est que les années étaient bien passé sur sa tête, mais je restais sérieuse, le sujet m'intéressant un minimum. Il demanda si quelqu'un le détestait, ce qui me fit sourire, personnellement je n'avais rien contre lui. Je levais alors la main et lorsqu'il croisa mon regard, je pris la parole. "Je n'ai personnellement rien contre lui, on peut parler du complexe d'oedipe qui si je me rappelle bien, parle de désir inconscient, quelque chose d'inceste même." Bon j'avoue tout ça c'était bien flou, mais en même temps ma mémoire n'était pas au meilleures de ces capacités puisque je me remettais encore de ma cuite d'hier soir. Je réfléchissais puis ajoutais. "Lui et les pulsions, c'est quelque chose." Mon amie éclata de rire, moi aussi je commençais à rigoler avant de reprendre mon sérieux en reportant mon regard vers le professeur.

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À peine avais-je eu le temps de finir de poser ma question, que la blonde retardataire reprit la parole. Elle était sans gêne, et n'avait pas peur de parler devant plus de trois cent personnes. J'étais surpris. Celle-ci présenta son point de vue, elle n'était pas une anti freud, pour le moment tout allait bien, jusqu'à ce qu'elle ne fasse un commentaire pouvant porter à confusion. Son amie éclata de rire, Théa la suivit. " Très bien c'est deja ça " j'essayais de garder mon masque de Terminator, qu'est ce que c'était dur. " Les pulsions domine bien plus dans le règne animal que chez nous, les êtres humains, c'est d'ailleurs ça qui nous rend tarés "

De plus en plus à l'aise dans l'exercice, je commençais à gravir les marches de l'amphithéâtre, m'arrêtant au niveau du rang de Théa. À partir de là, je sautais la page, un écran bien plus chargé et sans image apparu. " Cette fois-ci finit les plaisanteries, quoi qu'avec Théa ça me semble impossible n'est-ce pas ? " Je penchais ma tête en sa direction à la recherche de son regard. Non ce n'était pas ma cible préférée, mais ça pouvait le devenir. Elle s'était faite repérée, maintenant il était facile de m'adresser à elle. Elle était la seule sur laquelle je pouvais mettre un nom. Elle me paraissait accessible et à la fois inaccessible. Comme le fameux interdit freudien. " A vos stylos les amis, avant ça j'aimerais que vous vous situez un peu, on parle d'enfants de 3 à 7 ans " On pouvait enfin entendre une mouche volée. Certains finissaient leurs nuits d'autres s'arracher le poignet. Je souriais, me rappelant alors mes années de galère, assis à leur place. " Si je vais trop vite vous me le dites " finissais-je par dire, tout en m'imaginant ce qu'ils pouvaient ressentir.

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j'avoue que rigoler comme ça en plein rire, ce n'était pas très...Respectueux. Mais en même temps je ne pouvais pas m'empêcher de dire des conneries, de faire mon intéressante, oui en faite c'est ça, je voulais l'attention de monsieur Collins soit sur moi. Faut croire que en plus mes conneries marchent." Les pulsions domine bien plus dans le règne animal que chez nous, les êtres humains, c'est d'ailleurs ça qui nous rend tarés " Là encore, je ne pouvais pas juste fermer ma bouche. "Vous savez, je suis pas sure que les humains sont moins sujet aux pulsions que les animaux." Là je lançais un regard à ma voisine qui était en admiration et aurait pu mouiller son siège lorsqu'il s'approche de notre rangée.

Il insinua ensuite que continuer sans plaisanter était impossible avec moi, un peu comme si il me connaissait déjà ce qui me fit sourire, je pris un instant de réfléxion en le regardant droit dans les yeux avant d'ajouter sur un ton presque angélique. "Je peux essayer d'arrêter pour vous, monsieur Collins." " A vos stylos les amis, avant ça j'aimerais que vous vous situez un peu, on parle d'enfants de 3 à 7 ans " Là pour le coup je séchais, je regardais alors le professeur qui fit remarqué qu'on devait lui dire si il allait trop vite. "Je n'ai pas trop suivie sur ce coup là. Je crois que j'ai besoin d'aide."' Je le regardais avec un air innocent, attendant qu'il s'approche de moi pour m'aider et m'expliquer un peu plus ce qu'il attendait de moi, de toute la salle d'ailleurs.

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Théa avait su s'imposer, je commençais par m'enfoncer dans une relation purement duelle, les autres étudiants nous dévisageaient. "Vous savez, je suis pas sure que les humains sont moins sujet aux pulsions que les animaux." j'avais mis un court laps de temps avant de lui répondre sans réfléchir ,sans retenue " Nous avons la capacité si nous nous sommes bien construit de pouvoir les freiner, un chien s'il a envie de s'accoupler il ne saura pas freiner ses envies, contrairement aux quelques garçons présents dans cette salle. Du moins je l'espère " Après lui avoir fait une remontrance sur sa capacité à plaisanter celle-ci s'était montré à demi-sage, son visage de poupée s'était faussement adouci. J'avais repris le fil de mon cours peut être un peu déboussolé, j'avais apparemment deja perdu la jeune femme qui ne tarda pas à me le faire savoir.

"Je n'ai pas trop suivie sur ce coup là. Je crois que j'ai besoin d'aide" je me faufilais entre les rangs pour lui face. " Je veux dire, que le complexe oedipien s'adresse à des jeunes enfants, c'est à l'âge de trois ans que commence à se former les interdits parentaux et par là, la construction de ce que Mr Sigmund Freud nomme le SURMOI " je débitais mon speech, comme si c'était naturel, j'étais tout simplement passionné. J'aimais tellement la psychologie que je pouvais débattre et m'étaler sur un sujet en oubliant le reste du monde. " Mais dites moi vous n'êtes pas des premières années si ? " Je levais le regard à l'assemblée inquiet du public auquel je faisais face. J'avais l'impression de leur raconter une histoire absolument incompréhensible. À vrai dire j'évitais de replonger mon regard dans celui de Théa, de peur qu'elle puisse y voir une faille.

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" Nous avons la capacité si nous nous sommes bien construit de pouvoir les freiner, un chien s'il a envie de s'accoupler il ne saura pas freiner ses envies, contrairement aux quelques garçons présents dans cette salle. Du moins je l'espère " Je l'écoutais attentivement, et voir qu'il met les humains supérieur aux animaux me fit doucement sourire, parce que concrètement pour moi nous sommes au même niveau, enfin certaines personnes, et même des fois pire, c'est dire. "oh vous savez, je reste persuadée que certains dans cette salle ne peuvent pas se retenir, comme les animaux voyez-vous."

Je l'écoutais ensuite m'expliquer, et là tout devint plus claire, en faite c'était tout simple, mais faut croire que j'étais un peu trop dans les nuages pour comprendre, d'ailleurs ma tête me faisait légèrement mal mais je devais faire avec, du moins pour ces deux heures. Il demanda ensuite si nous étions de première année, c'est là que je me permis de répondre de nouveau. "Nous sommes en deuxième année en faite, en tout cas moi c'est le cas." Je jouais avec mon stylos étant un peu nerveuse, puis je me tournais vers ma voisine qui avait déjà commencée à écrire, personnellement j'avais trop la tête dans le brouillard pour écrire quoi que ce soit.

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Apparemment le contact ne s'était établit qu'avec Théa, les autres me regardaient mais n'osaient pas ouvrir leur bouche, à part pour chuchoter à leurs voisins de table. " Des deuxièmes années un peu endormis n'est-ce pas ? " La voisine de Thea prenait deja des notes. " Vous devriez faire comme votre camarade Mademoiselle " annonçais-je à la jolie blonde. Je m'extirpais ensuite des rangs, faisant attention à ne pas trébucher car j'étais très maladroit. Je descendis les escaliers, et regagnai mon poste. Je regardais nerveusement mon poignet, il manquait encore une heure à tirer. " Alors ou nous en étions, le surmoi oui... " à cet instant je passais de diapo, regardant s'il n'y avait pas quelque chose en lien et évidemment ça tombait juste. Je commençais à débiter de longs monologues, tout en jaugeant parfois l'attention de mes étudiants.

Le temps passait plutôt vite c'était une bonne chose, après m'être éreinté la gorge à force de parler plus haut que le bruit ambiant, les aiguilles affichèrent 11h, mon supplice se terminer enfin. Les jeunes perdaient patience, les chaussures claquaient contre le sol, les feuilles se rangeaient dans les sacs à main. " Bon c'est terminé pour aujourd'hui vous pouvez dégager " finissais-je par dire un peu épuisé. Le stress m'avait radicalement claqué. Le petit monde se leva, l'amphi se vidait tranquillement, je regroupais mes affaires prêt à fermer et courir dans ma voiture pour souffler. Soudain j'aperçu la belle paire de jambes de Thea parmi la foule. " Hé Thea vous pouvez venir un instant ? " je ne savais pas vraiment ce qu'il me prenait, mais cette jeune femme m'intriguer, quelques questions ne la tueront pas non ? Mais son regard allait être dur à affronter.

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" Des deuxièmes années un peu endormis n'est-ce pas ? " Je n'appréciais que trop peu ce genre de remarque, je n'étais pas endormie, mais juste dans un état encore un peu second, il a surement du connaitre ça d'ailleurs, bon je n'oserais pas lui dire ça comme ça, mais il devrait essayer un jour de sortir et d'aller en cour le lendemain, enfin donné un cour. Ma voisine fut toute contente qu'il l'a prend en exemple, j'en soupirais lentement tellement elle me rendait dingue. Sur le coup j'avais envie de dire au professeur qu'il se mette à ma place, mais je ne me voyais pas lui dire que hier je m'étais prise une cuite donc bon. Je commençais alors à écrire sans l'ouvrir cette fois-ci.

A la fin des cours, c'est à dire après environ deux heures, j'avais la tête prête à exploser, à vrai dire j'ai même un peu dormi, le plus discrètement possible mais bon, pas ma faute. J'allais partir, et à ma grande surprise Monsieur Collins prononça mon prénom m'arrêtant net sur le coup. Un peu timide pour le coup, je m'approchais de lui, en haussant les sourcils, que voulait-il ? Me redire merci pour l'avoir aidé ? Me sermoner pour avoir trop parlée ? ou encore parce que il m'a vue m'assoupir ? J'étais curieuse de savoir tiens. "Oui ? Vous avez quelque chose à me dire ?" Je m'arrêtais non loin de lui, cherchant son regard.

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Elle m'avait entendue, là voila qu'elle arrivait, l'air innocente. "Oui ? Vous avez quelque chose à me dire ?" j'hésitais deux secondes, marmonnant quelques sons inaudibles, c'est qu'elle était encore plus belle à cette distance infime. " Je... puisque vous avez été la seule à ouvrir la bouche, je voulais vous féliciter " je déportais mon regard sur mon bureau ou des tas de feuilles volantes étaient éparpillées, je les regroupais nerveusement, n'osant pas me retourner de nouveau. Mais en tant que mâle je me devais d'affronter cette jolie blonde. " Et puis je sens que nous sommes en désaccord, je ne vous sermonne pas au contraire, ça vous direz de discuter autour d'un café de pulsions et autre, j'aimerais connaître vos points de vue... ? " un sourire en coin abhorrait mon visage, bizarrement je ne pouvais l'effacer.


La tension grandissait, je regardais aux alentours que personne ne puisse capter cette proposition, qui dans le contexte pouvait semblait louche. Une étudiante et un jeune professeur papotant, les rumeurs pouvaient courir assez vite. " Enfin si ça vous dit, je comprendrais que vous refusiez, vous avez sans doute autre chose à faire que de discuter avec un vieux " je débranchais violemment l'ordinateur et le fourrer dans ma sacoche. J'étais anxieux, c'était enfaite ma première tentative d'approche depuis que je m'étais fait largué. Le refus serait douloureux mais compréhensible. Mes affaires rangées, je passais la sangle de ma sacoche au dessus de ma tête, prêt à partir.

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Il me proposa de discuter autour d'un café, sur le coup j'haussais les sourcils parce que j'étais surprise, étais-ce vraiment juste pour parler ? Puis bon assez maladroit tout de même de dire qu'on pourrait parler autour d'un café de pulsions...De pulsions comme sa main qui est allée sur mon épaule ?! Oh autour d'un café loin de l'université je peux très bien revenir sur ce geste. Je pris alors un instant de réflexion, il souhaitait juste connaitre mes points de vue, rien de grave en somme et rien d'illégale même si concrètement aller boire un café avec un professeur...Mais je ne suis pas quelqu'un qui a froid au yeux, c'est alors avec un petit sourire en coin que je lui répondais. "Très bien, mais vous offrez le café alors ?" Disais-je avec un air maintenant angélique.

Je passais une main dans mes cheveux pour les remettre en place avant de l'écouter dire qu'il comprendrait si elle ne veut pas boire un coup avec un vieux, c'est le terme vieux qui attira son attention. "Vieux ? Je dirais que vous avez même pas la trentaine, je ne suis pas mineure vous savez." Je l'observais plus particulièrement histoire d'être sure des propos que je tenais, et oui il devait même pas avoir trente ans ce mec, donc vieux...Il n'a que trois ans de plus de moi quoi. "Échangeons nos points de vue autour d'un café ! "

Une fois au café, et installée en face de lui à une table dans un petit coin du café, un serveur vint nous demandés ce que nous désirions. "Hum, un cappuccino s'il-vous-plait, et trois sucres" Je me tournais ensuite vers Jude en souriant.

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