Sleeping in your arms is the best therapy. - Renzo.

Sleeping in your arms is the best therapy.

Lorenzo & Ren

fiche par ©century sex  

Pourquoi ma vie finit toujours par être foutu en l’air ? Que j’ai l’impression de ne plus être « moi » en ce moment ? Après tant d’années à me reconstruire avec ma famille, nous avions réussi à nous soutenir, à être ensemble même dans les meilleurs moments et même, je me suis sacrifiée pour qu’ils puissent vivre avec moi, je me retrouve avec mon sac remplis d’affaires sur le pas de ma porte. J’ai l’impression de vivre un réveil surpuissant alors que la nuit est déjà tombée sur Los Angeles. Un léger vent froid me fait frissonner. Je regrette tellement cette dispute, mais ce n’est plus possible de faire marche arrière. Trop de fierté, de dignité, d’orgueil… Tout cela me hante au plus profond de moi. Je n’arrive pas à leur pardonner, je n’arrive pas à accepter ce qu’ils m’ont dit. M’obliger à accepter Riley dans la vie de Joshua pour rester avec lui, faire cette concession et risquer d’être mal encore plus qu’avant ? Je ne peux aller à l’encontre de ce que je ressens, c’est pour cette raison que j’ai quitté Joshua. Je ne veux pas être en couple tout en perdant de mon bonheur. Sauf que ma famille a déjà adopté Joshua, Ken encore plus. Au final, me voilà seule dans les rues de Los Angeles, brouillée à cause d’un amour destructeur. Je me sens seule et j’ai failli faire le mauvais choix en passant devant le « Love ». M’arrêter, retourner vers mon créateur en lui demandant pardon. J’ai envie de vomir, de pleurer. Je ne veux pas retourner dans cette tourmente.

Je trouve la force de continuer mon chemin et finalement, prendre la direction du campus. Je me dis que la meilleure des solutions est d’aller dormir avec les filles de la sororité mais là, encore, je risque de gêner. Je n’ai pas de chambre attitrée, je risque de devoir dormir dans la chambre d’une fille si je viens. Je pousse un soupir et envoie un message à mon meilleur ami pour lui dire que je viens chez lui. Parce que de toute façon, Klara m’a trahie. Elle est partie dans l’autre confrérie rivale en me faisant espérer venir chez les Alpha Bêta. Bref, ce n’est pas le moment. Je me faufile discrètement dans la maison des Phi. A quelques mètres de la porte de la chambre d’étudiant d’Enzo, j’essaie de me masser les yeux pour qu’ils ne paraissent pas trop rouges. Toute façon, vu la taille de mon sac, il va se douter qu’il y a un souci, je le sais bien… Je frappe à la porte, en espérant qu’il n’était pas occupé. Mais quand il ouvre la porte, que je le vois, je perds tous mes moyens. Je me jette contre lui et serre Enzo contre moi. Sans prévenir, sans parler, juste une étreinte. Ça m’adoucit, me fait du bien.

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Le campus, les confréries, partager sa chambre avec des potes, on avait beau dire ce qu'on voulait, ça n'était pas toujours pratique. C'était sympa, certes, et ça vous faisait certainement vivre de très bons moments, mais quand il s'agissait de partager son lit avec une fille - ou avec un mec, soyons fous - il fallait se résigner à déloger ou virer ses colocataires de la chambre, pour les plus gonflés. Lorenzo lui, avait de la chance, personne ne lui avait demandé d'aller dormir ailleurs. S'il se retrouvait seul ce soir, c'est parce qu'ils étaient partis d'eux-mêmes. Bon, même s'il n'avait pas l'intention de ramener une fille dans son lit pour cette nuit, il n'allait pas s'en plaindre. La solitude, ça avait aussi ses bons côtés.
Du coup, ce soir, ce serait lecture. Ringard pour certains, un merveilleux passe-temps pour d'autres. Pour le Bowen-Rhodes, ce n'était ni l'un ni l'autre. Il ne passait pas sa vie à la bibliothèque à se chercher le dernier roman à la mode mais il ne qualifierait certainement pas la lecture comme étant "ringarde" ou "dépassée". Les livres, il les ouvrait quand l'envie lui prenait ou qu'il s'ennuyait, en dehors de ceux de cours, bien entendu.

C'est donc vêtu d'un simple débardeur blanc et d'un jean que le jeune homme s'allongea sur son lit, son bouquin en mains. Mais à peine avait-il parcouru la première page que quelqu'un frappa à la porte. À cette heure-ci, il se demandait bien qui ça pouvait être. Ses colocs ? Il ne devait pas les revoir avant demain, dans la journée. Des autres Phi ? Peut-être, mais ça l'étonnerait franchement. Posant le livre sur le lit, il se releva et s'avança jusqu'à la porte qu'il ouvrit pour découvrir... "Ren ?" Il ne s'attendait pas à la voir ici à cette heure, mais si elle était là, c'est qu'il y avait une raison. Elle savait très bien qu'il était là pour elle, quoi qu'il se passait et si la jeune femme venait le trouver ce soir, elle était la bienvenue, plus que n'importe qui d'autre. L'entourant de ses bras lorsqu'elle l'enlaça, il posa son menton sur la tête de la jeune femme et ils restèrent tous les deux ainsi, pendant un moment. Lorenzo remarqua le sac au pas de la porte et il ne lui en fallut pas plus pour comprendre qu'il s'était passé quelque chose. Se reculant légèrement, il releva le menton de son amie pour voir son visage. "Hey... Qu'est-ce qui se passe ?" Ses yeux étaient rouges, elle avait pleuré. Il resserra l'étreinte et lui déposa un baiser sur le front. Ren était sa meilleure amie depuis des années maintenant et il connaissait tout d'elle, comme elle connaissait tout de lui. Le Bowen-Rhodes savait qu'elle en avait vécu des choses, sûrement bien pires que d'avoir passé les cinq premières années de sa vie dans un orphelinat. Et si le temps sépare la plupart des personnes, pour eux deux, c'était tout l'inverse. Il était toujours là pour elle et le serait toujours. Parce que c'était elle. Parce que c'était Ren.

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Lorenzo & Ren

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J’ai envie de fondre en larmes, j’ai envie de crier mais je me retiens. Je ne veux plus souffrir à cause de ça. Le seul endroit où je sais que ça ira, ce sera auprès de Lorenzo. Mon meilleur ami devenu Phi Epsilon récemment. Même si j’aurais aimé le voir chez les Delta Thêta, je sais que c’est ce qu’il lui convient d’être avec les Phi, nous en avons parlé et je ne vivais pas de mauvaise surprise. Même si on met les Phi avec les Gamma Psi, il y a bien eu des exceptions : Charly est bien le meilleur ami de Lysander, Riley est sortie avec Joshua qui était un Phi à l’époque et bien d’autres exemples encore. Dans la maison des Phi, je me faufile avec légèreté pour qu’on ne m’entende pas parler. Je ne perds pas de temps, je retrouve la chambre de Lorenzo et surtout, le réconfort de ses bras. Il me tient contre lui à présent que je ne lâche plus d’un seul millimètre. Mon cœur s’allège à présent que je suis dans ses bras.

Je peux rester ainsi pendant des heures, ça me convient. En ce moment, je n’ai besoin que de ça. Lorenzo s’écarte un peu, soudainement, c’est déjà trop. Il m’oblige à le regarder, j’ai du mal à soutenir son regard. Il devine, et je comprends qu’il sait que j’ai pleuré, qu’il sait que je ne vais vraiment pas bien actuellement. Il veut savoir ce qu’il se passe… je retrouve la chaleur de ses bras, je me sens réconfortée. Je pose ma joue contre son torse pour pouvoir lui répondre : « Je me suis embrouillée avec mes parents… Ils… Ils me reprochent d’avoir quitté Joshua alors qu’il me rendait heureuse… alors que je l’aime… Je me rends compte que je ne peux pas retourner vers lui, pas avec Charly que j’aime encore, pas avec ce que je lui ai fait vivre. » J’expire, c’est lourd, ça fait mal au cœur.

J’entends du bruit dans le couloir. Je m’éloigne subitement des bras de Lorenzo et tire mon sac à l’intérieur. La porte se referme derrière nous, je soupire : « Je sais que j’ai merdé mais je ne veux pas faire davantage de mal à Joshua. Je ne le mérite déjà pas alors vaut mieux que ça se termine le plus tôt possible entre nous… » Je prends la main de Lorenzo et m’assoit sur son lit. « Tu ferais quoi, toi ? »

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Silencieux, Lorenzo écoutait son amie avec attention. Alors elle s'était disputée avec ses parents... Le genre de choses qui peuvent vous faire sentir très seul car après tout, une famille on en a qu'une et que ce sont censés être les êtres les plus chers. Lui, il n'avait jamais connu ses parents biologiques mais ceux qui l'avaient adopté lorsqu'il avait cinq ans et qui l'avaient ramené ici, en Californie, il les aimait plus que tout. Il n'y avait pas de "vrais" ou de "faux" parents et il se fichait pas mal si la science disait le contraire. Alors comme tout le monde, il s'était déjà disputé avec eux mais ça n'était jamais rien de grave au point de quitter la maison, comme ça semblait être le cas pour Ren. Et pourtant, même s'il ne s'était jamais trouvé dans la même situation qu'elle, le Bowen-Rhodes pouvait en quelque sorte la comprendre. Peut-être parce qu'il connaissait toute sa vie, y compris ses histoires de cœur et ses problèmes, surtout ça en fait. Mais ce qui l'embêtait vraiment, c'était de ne pouvoir rien faire. C'est vrai, que pouvait-il faire pour l'aider ? Arriver à l'improviste chez elle et ajouter son grain de sel là-dedans ? Non, c'était une idée ridicule à laquelle il ne pensait même pas. Lorenzo était son meilleur ami, il était là pour elle, la soutenir, lui donner des conseils et son avis, mais ça n'était pas à lui d'essayer d'arranger la situation en s’immisçant dans ce qui ne le regardait pas et ce, même si Ren l'aurait souhaité. Ce qui n'était pas le cas de toute manière.

Le jeune homme redressa la tête lorsque la Osbourn se libéra de son étreinte pour récupérer son sac et finalement s'asseoir sur son lit. Puis elle lui posa THE question, celle que les gens redoutaient sûrement le plus, à savoir qu'est-ce que lui ferait s'il était à sa place. C'était normal qu'elle lui demande ça et il s'y attendait à vrai dire, il était un peu là pour ça après tout. Le truc c'est que, même si Lorenzo était connu pour être quelqu'un de bon conseil, il n'était pas à la place de Ren. Donc il ne pouvait pas lui dire quoi faire, c'est à dire de plutôt rester seule ou de continuer avec Joshua. Elle seule devait et pouvait faire ce choix. Lui, il pouvait lui donner son avis, en essayant d'être le plus objectif possible mais ce n'était jamais évident. Il pouvait seulement tenter de l'orienter vers ce qui lui semblait être le plus juste et le mieux pour elle. Dans ce cas précis, il était d'accord avec elle. Même si ça faisait du mal à Joshua qui aimait encore Ren, si elle avait le coeur pris par un autre, il n'était pas nécessaire de continuer. Si elle pensait ainsi, c'est qu'elle avait du respect pour le Armstrong et qu'elle voulait éviter les dégâts. Et Enzo était certain qu'il comprendrait, pour le peu qu'il le connaissait et qu'il en avait entendu sur lui. "Je pense que c'est la meilleure chose à faire." Il releva les yeux vers son amie avant d'ajouter : "Même si ça prend du temps, il finira par comprendre que tu fais ça parce que tu tiens à lui."

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HJ :

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Lorenzo & Ren

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Pourquoi ?
Pourquoi choisir l’homme que j’ai quitté plutôt que leur propre fille ?

J’ai fait un choix et j’ai l’impression que l’on ne l’a pas respecté. J’aimerais tellement pouvoir revenir en arrière et ne pas tomber amoureux de Joshua. Ça aurait été plus simple pour tout le monde. Joshua se serait remis avec Riley, moi j’aurais continué à souffrir en silence de mes sentiments pour un homme qui n’en a rien à faire de moi.

Pire encore.
Qui ne me considère pas du tout.

Fort heureusement, il y a toujours les amis. Les vrais amis. Comme Lorenzo que je connais depuis longtemps. Ça me fait du bien de me retrouver dans ses bras, de me retrouver à ses côtés sans être juger pour ce que j’ai fait.

Et c’est ce qu’il fait. Mon regard vient à se planter dans celui de Lorenzo, j’ai l’impression d’être normale quand il me dit ça, que j’ai eu une réaction normale dans mes choix. Cela faisait longtemps que je me faisais du mal à finir par croire que j’étais qu’une fille capricieuse et égoïste. Je grimace légèrement en assimilant les mots de Lorenzo.

« Je ne sais pas si Joshua me pardonnera un jour. Je ne pourrais même pas espérer être une amie. Déjà parce que ses amis ne m’apprécient plus à cause de notre histoire et parce que je serais bien trop jalouse de le revoir avec une autre que moi. » Je ne parle pas des plans culs qui s’invitent dans le lit de l’asiatique.

Oh ça non.

J'ai vécu des années avec un Charly séducteur alors Joshua qui se retrouve dans le lit des demoiselles, je sais comment me contenir. Simplement, savoir qu’une autre a touché son cœur, c’est bien ça qui me tracasse.

« ça ne te dérange pas si je reste un peu avec toi ce soir ? J’ai juste envie de me blottir dans tes bras et me détendre ! C’est simple mais ça a été depuis toujours mon meilleur remède quand je ne vais pas bien. Je peux ? » Je demande dans l’espoir d’aller mieux. De pouvoir me défendre en réfléchissant sereinement à comment me sortir de tout cela.

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Ren se torturait l'esprit et ça, il lui suffisait de l'écouter pour le comprendre. Bien sûr, c'était normal dans une situation comme la sienne de se remettre en questions et d'avoir toutes ces interrogations mais le Bowen-Rhodes était persuadé qu'il valait mieux pour la jeune femme de se changer les idées. Après tout elle venait tout juste de quitter son domicile alors penser à autre chose, rien que le temps d'une soirée, ça ne pourrait que lui faire du bien. Elle en avait besoin et il le savait. Certes, elle avait aussi besoin d'en parler mais Lorenzo ne comptait pas disparaître dans la nature du jour au lendemain et la Osbourn savait qu'elle pourrait toujours compter sur lui. Parce que c'était comme un devoir, en quelque sorte, une promesse qu'il s'était faite il y a bien longtemps déjà. "Ne te préoccupe pas de ce que ses amis pensent. C'est lui qui t'a choisi, pas eux." Et c'était vrai. Peut-être que ses amis pouvaient donner leur avis mais Joshua seul prenait les décisions. Et depuis qu'il le connaissait, Enzo savait très bien qu'il était loin d'être idiot et qu'il était capable de comprendre que Ren faisait ça pour lui. Éviter de le faire souffrir davantage. Elle était honnête avec lui pour le coup et ça, le musicien pouvait le lui être reconnaissant. "Il est assez grand pour décider lui-même, crois-moi." ajouta-t-il en la regardant avec une certaine confiance dans les yeux. Oui, le Bowen-Rhodes ne le connaissait pas aussi bien que son amie mais il le connaissait d'une manière différente également. Par contre, pour ce qui était de la jalousie, c'était autre chose. S'il acceptait de redevenir son ami, Ren devait aussi faire des efforts de son côté et particulièrement à propos de ce sujet. Là-dessus, l'italien ne pouvait pas vraiment l'aider. "C'est pour ça que tu devras faire des efforts, toi aussi..." venait-il de répondre sur un ton un peu plus doux. Il prit place sur son lit à côté de la jeune femme en lui adressant un petit sourire. "À une condition : que tu arrêtes de penser à ça ce soir." répondit-il, d'un air à la fois sérieux et bienveillant. Bon, il savait qu'elle ne pouvait pas totalement arrêter d'y penser mais Lorenzo n'avait pas l'intention de la regarder se tracasser sans rien faire. Même si dans tous les cas elle était la bienvenue, entendons-nous là-dessus. Sa chambre était la sienne, surtout ce soir où il n'y avait que lui. "Viens là." ajouta-t-il en passant un bras autour de son amie de façon à ce qu'elle puisse se blottir contre lui.

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Lorenzo & Ren

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Lorenzo a raison. Joshua m’avait choisi, j’ai été sienne durant des mois. Mais je me suis libérée de ce statut aux côtés du chanteur pour la simple et bonne raison qu’une personne trône véritablement dans mon cœur. Et pourtant, cette personne n’est pas à mes côtés depuis un long moment. Les années sans Charly ne m’ont jamais fait souffrir parce que je portais l’espoir de le revoir un jour ou alors au contraire, jamais ne le revoir pour ne pas ranimer cette flamme en moi. Malheureusement pour moi, tout s’est ranimé pour finalement devenir un brasier douloureux. Heureusement que j’ai Enzo dans ma vie, en plus de Luke. Deux hommes chers à mon cœur, qui ont une place sûre à mes côtés sans aucun souci et pour Enzo, sans aucune ambiguïté. Je regarde mon meilleur ami en faisant une petite moue un peu boudeuse. Faire des efforts, c’est cher me demander. Mais bon… J’aime encore Joshua et j’ai l’impression que ma famille encore plus. Je souris légèrement quand il vient sur son lit. Une fois dans ses bras, je me sens déjà un peu mieux. C’est comme me retrouver dans un solide bunker durant une guerre, la sûreté, le réconfort… C’est ce que je retrouve quand je me serre contre lui. « Hmm, je passerais bien ma vie dans ton lit si je ne devais pas boire, manger et me laver… » dis-je en riant légèrement.

Puis je ferme les yeux, respire le parfum de Lorenzo pour me laisser aller dans ses bras. Aller à un sommeil que j’attendais avec impatience sans m’en rendre véritablement compte. Une nuit bien méritée.

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C'était évident que ce n'était pas simple, Lorenzo le savait. Même ses conseils, ce qu'il disait, ça ne pouvait pas tout faire. Certes, ça pouvait la réconforter, la rassurer peut-être un peu - ce qui était quand même le but - mais ça n'allait pas empêcher totalement Ren de se torturer l'esprit. Il pouvait au moins tenter de la faire sourire, c'était plus facile. Enfin, en théorie. À la moue qu'elle affichait, le Bowen-Rhodes ne put se retenir de grimacer - dans le genre tête de poisson ou on ne savait trop quoi - et de lui pincer les joues, gentiment bien sûr. Il n'était pas de nature à embêter les autres mais ça lui arrivait aussi, parfois. Oui, il pouvait être chiant quand il s'y mettait mais là ce n'était pas le but. Il voulait juste qu'elle sourit un peu et arrête de penser à tout ça. C'était en partie pour ça qu'elle était venue le voir non ? C'était pour ça aussi qu'il la laissait comme ça dans ses bras, sans broncher. Enfin pas qu'elle n'avait pas le droit, non, ils avaient l'habitude des câlins mais disons que des moments comme ceux-ci, ça n'était pas tout le temps et pas avec n'importe qui. Posant une main dans le chevelure de son amie, il esquissa un sourire amusé à la remarque qu'elle venait de faire. " Tu peux y rester autant que tu veux, tu le sais. " Lui ? Son lit lui servait pour dormir mais c'était tout. Pas question d'y rester toute une journée à ne rien faire, si ce n'est être à l'état larvaire. Enzo avait besoin constant de faire quelque chose, pas forcément de bouger mais de se sentir utile, d'être utile. Autant il pouvait s'asseoir, mais pour lire par exemple, pas pour attendre que le temps passe. Donc même s'il se sentait bien dans son lit, il n'y resterait pas plus qu'il n'en avait besoin. Mais si Ren voulait dormir ici, elle en avait tous les droits et elle le savait. Lâchant un faibe soupir, il la regarda s'endormir et quand elle fut enfin plongée dans un sommeil plus ou moins profond, il s'allongea délicatement sur le lit pour ne pas la réveiller. Enzo s'écarta légèrement pour atteindre l'interupteur qui plongeait la pièce dans le noir. Sinon, il ne s'endormirait jamais. Passant son bras qui était encore libre derrière son crâne, il resta un moment comme ça, à réfléchir sur un peu tout et n'importe quoi, les yeux ouverts, plongé dans ses pensées.  

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