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    Transparences [Oxanna]

    Dim 4 Jan 2015 - 22:48
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    Lola C. Sandstrøm
    Lola C. Sandstrøm
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    Identité HRP : Marie - alouette / 37 ans, dinosaure du rp
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    Nationalité/origines : Finlandaise et américaine
    Avertissements contenu : dans le passé de Lola:
    homophobie intériorisée
    dépression et psychophobie
    mentions de bipolarité
    violence conjugale
    fausse couche
    chats merveilleux mais nommés d'après des criminels de guerre

    Orientation & situation : homosexuelle, célibataire
    Métier/occupation : styliste d'une marque high end de prêt à porter (LuxaLuxa)
    Études & fraternité/sororité : Stylisme - Gamma
    Résidence : Eastside

    Une autre journée pleine de soleil dehors, emplie d'ombres dedans. une autre journée tout en promesses, limites et frustrations. Je serre une histoire de la mode des sixties dans mes bras, j'accélère le pas, direction la salle de cours S0023.

    Je n'étouffe pas.
    Mon existence ne me tue pas.
    Je ne me sens pas mourir, peu à peu…
    Je ne suis pas fatiguée des mensonges.
    J'adore leur mentir, à tous…
    Je n'en veux à personne.

    Je ne voudrais pas qu'ils voient sous mon masque et mes illusions. Tout est mieux ainsi.

    Je ne me sens pas mourir.

    C'est bien connu: il n'y a plus de terres inconnues à découvrir
    Finis, les îles vierges, disparus les déserts où se cacher

    Je ne me sens pas mourir...

    "There’s no laws or rules to enchain your life"
    But the ones who didn’t make it,
    The ones who couldn’t take it,
    So glad they made it out alive

    J'entends sa voix avant de la croiser, au détour d'un couloir. Elle sourit et babille. Insouciante. Perchée sur ses talons, avec ses jambes interminables et son sourire colgate. Son port de reine et son aura de fille parfaite. Mon regard ne s'attarde pas. Comment la supporter?

    Il faudrait la secouer, la décoiffer, déranger ses vêtements et ses paroles trop lisses.
    Lui arracher son maquillage et son sourire.
    Lui arracher cette peau qui ment…

    Dessous, y a-t-il encore de la chair, du sang, des os?
    Ou n'est-elle qu'un petit robot?

    "Il n'y a ni lois ni règles qui limitent ta vie"
    Mais vous êtes tant à ne pas y être arrivés
    Tant à ne pas avoir pu supporter…
    Je vous vois vous réjouir d'avoir survécu

    Elle sourit. Contente, satisfaite, heureuse…
    Sa vie présente est tout ce dont elle rêvait.
    Elle y est bien, elle s'y épanouit.

    Où a-t-elle appris à se contenter de si peu?

    Cela te suffit-il vraiment?
    Toi, le monstre, la cruelle, la malheureuse…
    L'adolescente qui m'a fait si mal…
    T'es-tu laisser tuer si vite?

    Everyone loves the fun
    Everyone comes by

    Tu as rejoint le troupeau, Oxanna. Il ne reste rien du passé, n'est-ce pas? pas même les souvenirs, pas même la douleur. Tu es trop lisse pour souffrir, où s'accrocherait la douleur, quelles aspérités trouverait la souffrance, sur ta façade de poupée de porcelaine?

    Sans doute, demain, je vous rejoindrai. vous, les moutons, les anesthésiés…

    Tout le monde préfère le bonheur.
    Tout le monde se résigne…

    Je préfère la mort douce, à petit feu.
    Je préfère l'asphyxie…

    Re: Transparences [Oxanna]

    Lun 5 Jan 2015 - 15:17
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    Oxanna Sterling-Woods
    Oxanna Sterling-Woods
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    Les couloirs semblent s’ouvrir au passage d’Oxanna Sterling. Tess marche à sa gauche, comme une parure. Quelques Alphas la saluent d’un petit mouvement de tête qu’elle leur renvoie poliment, hautainement. Les élections auront lieu bientôt. Chaque femme votera pour celle qu’elle croie la plus apte à diriger la confrérie. Enfin, c’est ce qu’on dit. Anna sait très bien qu’il s’agit uniquement d’un concours de popularité. Les filles voteront pour celle qu’elles préfèrent. Mademoiselle Sterling a postulé, se disant que si elle était élue, ça lui ferait une excuse acceptable aux yeux de Jeremy Sterling pour balayer quelques évènements sociaux de son calendrier. Les filles de la confrérie ne réalisent certainement pas le nombre de soirées qu’Anna a vécu. Elle serait parfaite pour organiser quelque chose de grandiose qui ferait briller les Alpha.

    Imbue d’elle-même, dominant la masse d’étudiants, Anna ne les distingue pas les uns des autres. Ils sont tous si communs, si interchangeables. Les ombres semblent s’être dissipées depuis quelques jours. Oxanna peut respirer, aisément, à défaut de suffoquer. Le globe de cristal dans lequel elle vit est son habitat, le seul monde qu’elle ait jamais connu. Les années au pensionnat, n’ont été que cent cinquante-six semaines de vacances. Le temps qu’il lui fallait pour ne pas s’effondrer devant les yeux perçants de la haute société.

    Un flash orangé passe à l’horizon, au bout du couloir. Elle est partie.

    La gorge d’Anna se noue sur elle-même, en boucles, se resserrant encore plus fort. Lola a disparu, encore une fois. Lançant une banalité à Tess, ses pensées s’accrochent à la chevelure foudroyante de Lola, à la haine dans ses yeux, à ses mots qui écorchent et qui blessent. Ses accusations, celles qui prouvent qu’Anna porte merveilleusement bien son masque. Ce masque de reine des glaces, moulé à la main, construit des éclats de son coeur qui jonchaient le sol.

    [. . .]

    Les mains d’Oxanna se plongent dans la chute d’eau froide que crache le robinet. Les goûtes tombent dans une formation étrange, lui rappelant les étoiles en éclatant sur la porcelaine. Les secondes s’étirent lentement. Sa maman l’avait emmenée en voiture un soir, que toutes les deux, dans la nuit. Elle avait jeté une couverture sur le sable d’une plaine et elles avaient regardé les étoiles durant des heures. Anna se souviens encore des doigts délicats de sa maman qui caressaient ses cheveux jusqu’à ce que le sommeille la tire vers ses rêves d’enfants. Ces rêves où les choses sont douces, où les gens comprennent, où personne ne lui veut du mal.

    La porte du cabinet du fond grince en s’ouvrant. Mademoiselle Sterling a oublié, l’espace d’un moment, où elle se trouve. Il n’y a rien de glorieux aux toilettes de l’université. Pourtant, elle s’est perdue.

    Son masque est à ses pieds. Il ne fait plus à son visage, celui d’avant, celui que reconnaîtrait sa maman.

    Le reflet de Lola rejoint celui d’Oxanna dans le miroir. Les doigts d’Anna font des bulles, jouant à la propreté.

    Tu te souviens, quand je t’ai prise la main sous la couette. J’avais peur ce jour là, mais t’es restée avec moi, t’as pas flanché. C’est peut-être pour ça que j’ai eu si mal quand t’as disparu. Pense Anna, avec une honnête nostalgie qui lui est rare.

    Ses mains caressent un morceau de papier, avant de le jeter. Ayant trouvé dans les yeux de Lola un quelque chose qui lui donne envie de sourire. Anna abandonne son masque sur le sol, cachant un sourire au coin de ses lèvres, un merci qu’elle ne lui aura jamais dit.

    Au revoir, Lola
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    Re: Transparences [Oxanna]

    Mer 7 Jan 2015 - 0:17
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    Lola C. Sandstrøm
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    Toi.

    Je ferme les yeux, je secoue le visage.

    Est-ce moi qui joue de malchance. Est-ce la malchance se joue de moi? Je pourrais sourire en la reconnaissant, je pourrais trouver notre rencontre amusante. Je n'en ai pas la force. J'attends, patiemment, dans son dos, l'accès au lavabo. Et si nos regards se croisent… Si je la détaille…

    Est-ce bien nécessaire, te frotter les doigts si longtemps? As-tu besoin d'étirer la torture?

    Tu ne dis rien. Tu me regardes.
    As-tu tant oublié à quoi je ressemblais?
    J'ai un peu grandi, mes cheveux sont longs… Je ne porte plus de noir…
    Les différences justifient-elles ton regard, Oxanna?

    Si je n'étais pas prévenue, si je ne te connaissais pas, si je me faisais encore des illusions… Je croirais en ce regard sans animosité, je te sourirais, je tenterais de comprendre. Etait-ce si amusant, jouer avec moi? Vous ennuyez-vous donc tous à ce point, vous, les enfants trop riches?

    Tu t'en vas.
    Je respire.

    […]

    Il y a des jours, où, sans raison particulière, le monde entier vous sourit, des jours qui, dès le lever, sont nimbés de bonheur. Le réveil est plus doux et cette tendresse de l'aube vous accompagne tout au long des heures. Lola sourit.

    Madison à ses côtés, Madison qui va mieux. Leurs échanges enjoués. Les plaisanteries. Leurs chemins qui se séparent, chacune se dirigeant vers une aile différente du campus. Entre les doigts de Lola, une boucle d'oreille trouvée sur le sol. De jolies couleurs qui lui donnent envie d'une jupe colorée.

    Il faudra qu'elle recontacte cette petite boutique, qu'elle y retourne avec quelques nouveaux modèles… Insister, toujours… Ne pas se contenter d'un peut-être évasif…

    Du bout des doigts elle joue avec les perles et les brillants de pacotille. Son sac rebondit sur ses hanches, elle n'a pas besoin de regarder devant elle pour que ses pas la mènent aux salles où machines et matériel sont mis à disposition.

    Un sixième sens la prévient qu'elle va heurter quelqu'un. Un obstacle perçut du coin de l'oeil, un imprévu. Elle pivote, instinctivement, lève les mains, sans cesser de marcher.

    "Oups, désolée"

    Elle l'a évitée de justesse, l'ombre. Et lorsqu'elle lève les yeux, un sourire rieur aux lèvres, elle croise un visage connu qui cristallise un peu sa bonne humeur, fige ses traits. Sa bonne humeur hésite, menace de s'effondrer.

    Mais elle ne peut lui laisser ce pouvoir-là. Oxanna a déjà dévoilé son jeu, abaissé ses cartes, il y a longtemps. Lola a perdu une partie, trop naïve, trop innocente pour imaginer le bluff et la manipulation. Aujourd'hui, elle refuse que cette alpha-là puisse lui voler la suivante, gâcher ne serait-ce que quelques minutes de sa journée. Ce rôle-là est réservé à une autre, bien plus importante. Elle sourit, crânement, fait une petite révérence silencieuse, poursuit sa route.

    Les ailes du bonheur battent quelques secondes encore dans le vide, avant de retrouver leur équilibre.

    C'est cela, sa vie. Un sourire, une révérence, un mensonge puis continuer à marcher. Ne pas réfléchir, ne pas s'en laisser le temps. C'est la seule façon qu'elle connait d'être heureuse.
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    Lola, quand elle voit une fille sexy

    Re: Transparences [Oxanna]

    Sam 10 Jan 2015 - 23:21
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    Oxanna Sterling-Woods
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    Le coeur d’Anna s’accroche aux gens qui traversent sa vie. Charly, ce frère qu’on lui pousse dans les bras, disant que ça n’est pas de l’inceste si c’est fait entre membres de la royauté. Reed, qui danse à la croisée de toutes les relations qu’elle ait jamais eues, ne méritant pas quelqu’un comme lui. Tess, grande réplique de tous les défauts d’Anna qui la garde du côté des bonnes apparences. Snow, cet ami improbable qui en sait beaucoup trop. Ces gens là font partie du spectrum, de complexes à simples, de noires à blanches.

    Juchée sur des échasses, Oxanna Sterling se promène seule dans les couloirs. Les gens dans son coeur sont loin de son corps. Son esprit ailleurs, les gens autour d’elle lui semblent aussi insignifiants les uns que les autres. Que des mouches qui tournent et vacillent avant de sortir de son champ de vision.

    « Oups, désolée » dit une voix qu’elle connaît par coeur, alors que leurs coudes entrent en collision.

    Sans avoir besoin de baisser les yeux, elle devine le sourire de Lola, comme si son bonheur perçait sa peau, irradiant quelque chose de puissant, de fort. Cette aura brûle les doigts tendus d’Anna. Son coeur se débats comme un oiseau enfermé dans un boîte sans trous.  

    Lola n’est pas désolée, croit Oxanna. Elle n’est pas désolée d’avoir disparu au moment où elle a eu le plus besoin d’elle. Elle n’est pas désolée de l’avoir laissée pour morte dans sa vie sans aucun sens. Elle n’est pas désolée d’avoir été son ancre et d’avoir coupé la corde.

    « Menteuse. » murmure Anna, refusant de regarder Lola, ne voyant que sa chevelure foudroyante du coin de l’oeil.

    Ses talons claquent sur le sol, alors qu’Oxanna continue son chemin, refusant de voir Lola disparaître de sa vue, de son coeur, de sa vie.

    [ . . . ]

    Oxanna rassemble ses livres alors que les autres élèves quittent la salle avec précipitation, s’enfuyant vers une soirée d’études ou de débauche, dépendant de individus. Son crayon rejoint ses jumeaux dans une pochette dorée qui est rapidement glissée dans un sac de marque. Ses doigts coincent une mèche de ses cheveux derrière son oreille. La pièce s’est vidée, les étudiants ont filé vers la liberté.

    La téléphone d’Oxanna se plaint dans son sac, la forçant à répondre. Le nom sur l’afficheur la déprime d’avance. Jeremy Sterling appelle pour une raison bien précise. Son père est le pire des serpents et elle en est la proie. Il crache son venin sans savoir le mal qu’il fait. Que des conneries, des petits mots pour la faire plier, pour la rapetisser, pour l’amoindrir. Oxanna piétine d’angoisse alors qu’il parle, couvrant ses couteaux de paroles anodines. Il parle encore, osant dire le nom du diable, osant parler de son vieil ami, osant la faire souffrir volontairement.

    Anna entends ce nom et son seul réflexe est de lancer son téléphone à bout de bras, voulant éloigner la peine et les coups de couteaux à son coeur. Le téléphone s’écrase contre le mur. L’écran vole en morceaux, le rabat arrière revole à ses pieds, la batterie est éjectée, mais son coeur n’est pas sauvé. Les yeux d’Anna sont mouillés, humides de cette blessure qui saigne à chaque faux mouvement, à chaque chute. Quand elle croit être guérie, la vie lui prouve le contraire.

    Agrippant fermement ses livres, elle laisse le carnage intact et s’avance pour quitter la pièce, tombant nez à nez avec Lola. Oxanna se mord l’intérieur des lèvres, refusant de laisser ses yeux déborder, retenant les larmes, reconstruisant ses murs. Souhaitant simplement tomber dans l’oubli, dans la monotonie de sa routine, elle s’échappe. Les corridors se suivent comme les couloirs d’un labyrinthe sans fin. Il n’y a pas de sortie . . .
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    Re: Transparences [Oxanna]

    Sam 17 Jan 2015 - 0:56
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    Lola C. Sandstrøm
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    Ma main hésite, avant de tracer quelques mots. Le papier est traitre, mon stylo à bille lâche. Les mots se font courts. Inexpressifs. Quelques mots sur du papier, dans une enveloppe. Quelques lettres écrites, pour ne pas avoir à parler. Pour éviter le danger, la confrontation. Pas de signature. Je ne signe jamais…

    Et puis, toi, tu devineras.

    Un pauvre sourire sur les lèvres, un coup de langue pour refermer l'enveloppe.
    Les débris d'un téléphone, une carte mémoire, une batterie… Et ces quelques mots. "Il y a toujours des charognards qui tentent de déterrer les cadavres quand on les abandonne, Oxanna. Au cas où tu en aurais, cachés là..."

    Je me souviens. Ton masque indifférent si mal plaqué sur ton visage. Ton regard qui brillait trop. Ce menton volontaire que tu redressais, comme un défi au monde. Tu es passée à côté de moi comme si rien ne s'était produit, comme si un bruit de casse n'avait pas attiré mon regard et ma curiosité.

    A présent, c'est moi qui marche derrière toi. Moi qui feins ne pas t'avoir vue, moi qui affecte rêvasser. Je glisse l'enveloppe dans le sac qui se dandine sur ta hanche, au bout de sa lanière, dès que tu sembles assez occupée. Je prends le premier coude, le premier tournant. Je m'éloigne vite.

    Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Peut-être parce que je ne connais que trop bien le poids des secrets, dès qu'ils sont aux mains d'autres… Et ce qu'ils peuvent en faire. Peut-être parce que ça ne me ferait pas rire, te voir, toi, dans ce piège-là.

    Peut-être n'ai-je besoin d'aucune raison?

    ***

    "CLAC"

    C'est la troisième aiguille, la troisième qui se brise. J'ai beau faire attention, j'ai beau relâcher la tension du fil, changer le pied, avancer en mode manuel, l'aiguille se brise sur cette couture.

    Je voudrais hurler. J'inspire profondément, j'expire lentement. Ma main passe dans le dos de la machine, relève le pied, le restant de l'aiguille. Je coupe les fils, dégage le tissu et m'enfonce sur ma chaise, un découd-vite à la main, pour découdre, lentement, le travail gâché. Il faudra recommencer. A nouveau. Je finirai par y arriver. Avec un peu de chance, peut-être même avant mon cours de coupe, dans 40 minutes.

    Je suis seule en salle de couture. Si je le voulais, je pourrais hurler, sauter, péter un câble, maudire la machine, le tissu, le monde. Cela me ferait surement du bien. Mais je n'en ai pas envie. La journée sera longue. La nuit aussi, sans doute, s'il me faut rattraper le temps perdu et rendre ce travail dans les temps.

    C'ets d'un pas de revenant ou de condamné que, le tissu calé sur le bras, des lunettes sur le nez, sans cesser de défaire les points, un à un, prudemment, je quitte la salpe pour aller acheter un café dans un distributeur. Il n'y a que quelque mètres à faire et il me reste tant d'heures à tenir.

    Le tissu tente de fuir, entre mes doigts, même collé à mon corps il ne cesse de se dérober. Comme tant d'espoirs et de rêves, comme le sens, le but de cette grande comédie.

    J'ai mal à la tête. J'ai mal au coeur. J'ai mal à l'existence.

    Encore tant d'heures à tenir…
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    Re: Transparences [Oxanna]

    Lun 9 Fév 2015 - 15:44
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    Oxanna Sterling-Woods
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    Les doigts d’Oxanna plongent dans son sac pour y trouver son nouveau portable encore scintillant de nouveauté. L’ancien a été abandonné, en morceaux, sur un plancher, éclaté. L’écran affiche quelques messages sans intérêts. Des amis de carton auxquels elle rêve de mettre le feu. Elle les brûlera tous, un jour. Pour le moment, elle se contente de les allumer d’un regard et de les imaginer en cendres. Oxanna se sait hautaine. Elle est consciente du fait qu’elle se croit supérieure à d’autres, mais ça ne change rien à son attitude, au mépris dans sa voix, petite défense de son armée. Les lettres digitales s’éteignent après quelques secondes et mademoiselle Woods replace son téléphone dans les confins de son sac, accrochant du doigt les contours pointus d’un intrus.

    Anna feint le désintérêt, avant de réaliser que ça ne sert à rien, qu’elle est seule. La curiosité joue avec ses défenses. Ses doigts dansent sur le papier d’une enveloppe vierge. Du papier pour offrir du papier. Qui a pensé à cette idée. Sans savoir ce qui l’attends, Anna en extirpe un mot.

    "Il y a toujours des charognards qui tentent de déterrer les cadavres quand on les abandonne, Oxanna. Au cas où tu en aurais, cachés là..."

    Le script des lettres lui sourit à travers le message cryptique. Il y a dans ces mots la mise en garde d’une âme qui la comprend. Il y a sous l’encre et le papier, le temps gaspillé à lui porter un message. Anna ne sait pas si elle veut sourire ou pleurer. Elle est coincée entre deux émotions opposées, toutes deux causées par pensée d’une rousse du passé.

    Les yeux d’Oxanna restent posés sur le papier où les doigts de Lola ont coupé des mots.

    [. . .]


    L’heure est incongrue, les gens semblent avoir déserté. Anna est venue porter un papier. Vite glissé sous la porte d’un professeur qui la juge sans la connaître, qui se dit qu’elle serait plus à sa place en mode, elle, toujours habillée comme ces filles sur le papier glacé. Ce que ce professeur ne sait pas, c’est que son jugement sexiste n’a aucun poids. Ce qu’il croit, c’est que la sociologie est plus respectable que la mode, que l’un dépasse l’autre. Il est évident que ce mâle a fondé ses idées sans avoir jamais enfilé une machine à coudre, sans avoir jamais tenté de monter une braguette, sans avoir créé quoi que ce soit de ses mains.

    Ces couloirs sont plus familiers, maintenant que les voix se sont évanouies, maintenant que les ombres ne menacent plus de l’engloutir.

    Une chevelure foudroyante s’échappe d’une classe. Oxanna se laisse porter par ses escarpins qui peuvent être silencieux, si désirés. Ses doigts s’agrippent au cadre de porte. Elle triche, observant la salle de couture, posant les yeux sur le poste de travail de Lola. Il n’y a que quelques retailles abandonnées. Anna tends la main pour agripper une lanière de tissus. Un petit morceau qui ne manquera à personne. Quelques centimètres colorés qu’elle noue à son doigt, comme pour réparer les blessures des promesses brisées.

    Ayant pris quelque chose, ne se comprenant plus elle-même, chaque fois qu’il s’agit de Lola, Anna se surprends à déposer un objet devant la machine à coudre. Un petit miroir de poche qui scintille sous la lumière. L’extérieur semble avoir été taillé dans la roche, dans le verre, dans ce minéral translucide qui prends les couleurs de ce qui l’entoure. Anna l’abandonne, là. Étant déjà loin quand Lola reviendra.
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    Re: Transparences [Oxanna]

    Sam 21 Fév 2015 - 22:14
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    Mes doigts errent sur le miroir de poche. Il m'attendait, abandonné là par un fantôme inconnu.. Je ne l'avais pas tout de suite remarqué, c'est la lumière que le cristal emprisonnait qui avait retenu mon regard, après quelques minutes.

    Parce qu'il était simple, beau, lumineux…
    Parce qu'il était une énigme, un accident, un oubli anonyme…
    Pour toutes ces raisons-là, il avait rejoint mon sac.
    Et il ne le quittait pas…

    Parce que la lumière peut jaillir n'importe où, n'importe quand, parce que c'est souvent inattendu, toujours beau. Parce qu'on ne sait jamais, que baisser les bras est criminel… Pour toutes ces raisons-là.

    Parce que, malgré mon énervement, ce jour-là, en le découvrant parmi mes tissus et mes  cotons, me velours et soies, j'ai souri.

    […]

    Elle est sa fiancée. Je l'ai appris au détour d'un couloir, entre deux meubles à épousseter. Sa fiancée. Je n'ai pas tout de suite compris, pas tout de suite accepté. Puis je l'ai accusé, lui. C'est lui qui l' transformée, c'est lui qui l'a enchainée, métamorphosée. C'est lui qui a fait une statue de l'adolescente folle, révoltée et généreuse.

    C'est lui.
    Charly Von Bodman.
    Charles, qui te rendrait fou une chèvre et hystérique une sainte. Monsieur j'ai trop de fric, je vaux mieux que vous, monsieur je suis le centre du monde. Monsieur qui pourrait être gentil et sensible s'il le voulait. Monsieur qui ne veut pas.

    Ca doit être lui.

    Karma police,
    Arrest this man
    He talks in math
    He buzzes like a fridge
    He's like a detuned radio

    Ou c'est juste le temps qui nous a abimées. Le temps, les mensonges, les déceptions. Ou alors nous étions déjà parcourues de brisures et je ne les voyais pas, auparavant. Je sais plus, je sais pas. C'était plus simple être sûre de te haïr, t'avoir à moitié enterrée, presque oubliée. Ne pas te croiser quasi quotidiennement…

    Karma police
    Arrest this girl
    Her Hitler hairdo
    Is making me feel ill
    And we have crashed her party

    Je voudrais ne plus jamais te croiser. Ce serait plus simple. Tellement plus simple. J'oublierais. Depêche-toi de l'épouser et de t'enterrer dans une maison trop grande et solitaire, dépêche-toi d'y mourir…

    Tu souris, tu échanges quelques mots avec cette fille que je ne connais pas. Il n'y a pas de chaleur dans tes mots, pas de chaleur dans ton regard. Rien. Juste la mort.
    Je t'en veux. Je t'en veux d'accepter tout ça…

    Je me suis levée de mauvaise humeur. sans raison. Comme ça.

    Je la bouscule, elle, la cruche qui ne voit pas qu'elle ne parle qu'à un masque, la conne qui s'en fout. C'est ridicule, c'est enfantin, puéril, gamin… C'est tout un tas de choses négatives qui vont à mon humeur comme un gant à ma main.

    This is what you get when you mess with us


    Je prends sa place. Je te regarde. Droit dans les yeux.

    Karma police


    "Tu vas vraiment épouser Von Bodman?"

    Je ris un peu. Tout bas. Incrédule.
    J'aurais pu me taire…
    Un jour normal, je me serais tue.

    I've given all I can
    It's not enough

    "Être une petite épouse sage pendant qu'il ira voir ses maitresse? Elever ses gosses?"

    I've given all i can

    Je secoue le visage. C'est la colère, c'est le dégout, c'est la répulsion. Je sais pas ce qui me tord le ventre.

    But we're still on the payroll

    Je n'attends pas une réponse, je n'attends pas que l'autre cruche se relève et vienne réclamer sa place, me bousculer, me harceler de cris de harpie. Je ris encore un peu, brutalement, violemment. Un rire qui me déchire le ventre. Je Te lance un dernier regard. Je fuis.

    This is what you get when you mess with us

    Je sais pas ce que j'ai. Je sais pas pourquoi ça fait mal, t'imaginer dans cette vie-là. C'est ce que tu veux, non? Ce que tu as choisi, ce que tu as accepté. C'est le nouveau visage que tu t'es construit. je vois pas pourquoi j'ai envie de te secouer et de hurler que tu peux pas faire ça…

    For a minute there I lost myself, I lost myself
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    Lola, quand elle voit une fille sexy

    Re: Transparences [Oxanna]

    Mer 25 Fév 2015 - 4:37
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    Oxanna Sterling-Woods
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    Études & fraternité/sororité : Sociologie + 4e année
    Résidence : westwood
    Les oreilles d’Oxanna bloquent les paroles insipides de cette alpha. Elle écoute ses pensées assez longtemps pour que les cases s’effacent, pour que le plancher disparaisse sous ses pieds. Cette impression de vide. Ce sentiment de n’appartenir à rien.

    Haussant un sourcil dubitatif aux histoires rocambolesques que lui raconte la jeune femme, Oxanna souris tristement sous le rouge qui lui colle aux lèvres. Elle baisse les yeux vers le commun des mortels, du haut de ses échasses, du haut de son trône. Mademoiselle Sterling tue la question de cette alpha, avec une méchanceté mesquine dosée à la perfection. Oxanna se récolte un regard vexé et deux lèvres enfin fermés.

    « Tu vas vraiment épouser Von Bodman? » sonne une voix qu’Anna connait trop bien. L’accusation fait mal de vérité. Elle rit, désabusée, sous un regard froid, forme d’art cultivée par Oxanna Sterling. Elle rit, Lola, parce que c’est ridicule, parce que ça ne fait aucun sens. Charly et Anna, Anna et Charly.

    Le coeur cristallisé d’Anna ne pourra jamais aimer librement. Ses pensées vont à Lola. Deux vies radicalement opposées. Deux filles contraires. Deux visions de l’amour qui défient les idées préconçues. Comment expliquer, comment seulement parler alors que Lola semble hors d’elle. Oxanna a été introduite à l’idée de ce mariage il y a si longtemps qu’elle n’est plus choquée par sa possibilité. De la croire enthousiaste, ce serait se voiler la face, mais de la savoir résignée, c’est si proche de la réalité.

    Lola peint un portrait satirique du futur qui attends Oxanna et Charly. Cette vision, ça n’est rien de nouveau aux yeux d’Anna. Elle a imaginé tous les scénarios. À long terme, cette union les tuera, elle le sait et l’accepte.

    La seule chose qui vient retourner le détachement automatique d’Anna, c’est la douloureuse interrogation qui lui brûle les lèvres. ‘’ mais qu’est-ce ça peux bien te faire. ‘’ voudrait demander la jeune femme à son ancienne amie, à celle qui lui a fait du mal, à celle qui est en partie responsable pour la carapace d’acier qu’elle porte aujourd’hui.


    [ * * * ]


    Il est tard, très tard, trop tard. La nuit abandonne le ciel alors que le sommeil n’a jamais effleuré Oxanna. Ses griffes écorchent la peau de ses cuisses alors qu’elle git, inanimée, en camisole et en tailleur, dans son lit.

    Ses pensées sont parties explorer les confins de son âme pour rassembler ses regrets, créant cette triste nostalgie qui l’envahit. Oxanna baigne dans cette confusion, dans ce doute, dans les crevasses qui engouffrent son courage.  Une petite voix. Une grande voix. Une voix qui annihile tout sur son passage. La voix de Lola.

    Oxanna se jure de l’oublier, se fait croire que Lola n’est rien pour elle, que ça ne lui fait pas grand chose. Pourtant, l’insomnie gronde sa honte. Le manque de sommeil la tire de sous le soleil pour l’enfermer dans la noirceur. Lola est loin, si proche mais intouchable. Lola est là, elle ne devait jamais revenir. Cet abandon, Oxanna l’a encore sur le coeur. Ce qui s’est passé il y a tant d’années, ça n’est pas oublié.

    Le matin claque à la porte de mademoiselle Woods qui enfile son masque de Sterling.

    Universitaire. Alpha. Héritière. Étudiante. Hypocrite.

    Les yeux d’Oxanna tombent sur une chevelure qui la foudroie. Entre les gens et les cours. À travers la foule d’imbéciles endettés. Oxanna Sterling ne veut qu’une chose, se débarrasser de la voix incessante de Lola qui commente ses faits et gestes. Animée par la fatigue, par l'impression que Lola peut la lire, la deviner, Oxanna s'insinue à travers les étudiants, arrivant face à celle qui hante ses pensées. « T’as disparu pendant six ans, ça t’enlève le droit d’avoir une opinion sur ma vie. » Crache Oxanna, d’un ton qui n’invite pas à la discussion. Elle s’interdit d’analyser les réactions de Lola, lui empêchant d’avoir un quelconque impact sur sa vie. Avançant vers Lola, Oxanna se contente de poser sa main sur l’épaule de Lola pour la pousser jusqu’à ce que son corps élancé se cogne contre les casiers. Menaçante, l’héritière Sterling la mets en garde. « Tiens-toi loin de moi. »
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    nothing scares me anymore
    ⊹There she was my new best friend. High heels in her hands, swayin' in the wind While she starts to cry, mascara runnin' down her little Bambi eyes (by anaëlle)

    Re: Transparences [Oxanna]

    Dim 12 Avr 2015 - 0:00
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    Lola C. Sandstrøm
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    Nationalité/origines : Finlandaise et américaine
    Avertissements contenu : dans le passé de Lola:
    homophobie intériorisée
    dépression et psychophobie
    mentions de bipolarité
    violence conjugale
    fausse couche
    chats merveilleux mais nommés d'après des criminels de guerre

    Orientation & situation : homosexuelle, célibataire
    Métier/occupation : styliste d'une marque high end de prêt à porter (LuxaLuxa)
    Études & fraternité/sororité : Stylisme - Gamma
    Résidence : Eastside
    « T’as disparu pendant six ans, ça t’enlève le droit d’avoir une opinion sur ma vie. »

    C'est comme une gifle, comme un coup inattendu. C'est comme un poignard qui s'enfonce entre mes côtes. Et,à cause de la foule, à cause de notre public, je ne peux pas, je ne dois pas laisser paraitre la douleur. Il faut rester droite et fière, la laisser être l'émotive, la folle, la déraisonnable.

    You and me
    We used to be together
    Everyday together always

    Sa main se pose sur mon épaule et me repousse. Je Recule. Je crois que c'est le contact qui me surprend. Ou la colère dans ses yeux. Ou les ombres qui les cernent... Je ne sais pas exactement pourquoi je la laisse faire. Les casiers me font mal, une poignée me perfore le dos. Je grimace. Je la fixe. Je ne réponds pas. Je la hais. Je la déteste. Je voudrais la tuer... Comment ose-t-elle ?

    Comment ose-t-elle m'accuser d'avoir disparu... Comme si cela avait été un choix. Comme si j'avais décidé, un matin, de m'en aller. Comme si j'avais pu contrôler quoi que ce soit, ma mère, mon parrain, ma vie...

    Rien... Je ne contrôlais rien...
    Et je l'ai appelée. Et je lui ai laissé mon numéro...
    Jamais... Jamais elle n'a appelé...

    Je ne croyais pas qu'elle pouvait encore me faire mal...

    I really feel
    That I'm losing my best friend

    C'est un exploit affreux...
    Une victoire inattendue.
    Es-tu fière, Oxanna ?

    Je ne savais pas encore tenir à toi...

    I can't believe
    This could be the end

    Je te déteste.
    Et je ne te reconnais pas le droit d'être en colère...
    Je te dénie le droit de m'adresser tes reproches...
    Moi, je me tais. Moi, j'ai cette décence-là.

    Ce qu'il y a eu, ce que j'ai cru partager avec toi... Je pensais, moi, que ça méritais bien ce sacrifice, ce silence-là...

    It looks as though you're letting go
    And if it's real
    Well I don't want to know

    « Tiens-toi loin de moi. »

    Tu es cruelle.

    Dis-moi... Riais-tu ? Étais-tu là, quand j'ai téléphoné, quand cet employé trop poli a noté mon message. Lui avais-tu fais signe que tu étais absente, que tu ne voulais pas prendre de message ? As-tu déchiré mon numéro ? As-tu haussé les épaules ?

    En as-tu ri avec tes amis ?
    Avec ces parasites ?
    Ces garçons trop riches ?
    Ces filles trop vaines ?

    « Tiens-toi loin de moi. »  
    as-tu dit... Mais c'est toi qui es venue...

    Don't speak
    I know just what you're saying
    So please stop explaining
    Don't tell me cause it hurts

    « Mademoiselle Sterling est occupée... Puis-je prendre un message ? »

    Je l'entends encore. Et je sens encore mes doigts s'agripper au combiné...

    Don't speak
    I know what you're thinking

    « Vous le lui transmettrez ? Vous lui direz que je suis désolée... Qu'il faut qu'elle m'appelle... que je peux expliquer... Vous lui direz ? »

    Je m'entends encore.

    I don't need your reasons
    Don't tell me cause it hurts

    Je saisis son poignet, je le décolle de mon épaule. Je relève les yeux, moi qui dérobais mon visage... C'est la faute aux souvenirs, c'est la faute à l'envie de hurler, l'envie de la secouer, de la tuer, de lui faire payer. C'est la faute à la douleur de l'adolescente que j'étais...

    Ma paume heurte sa joue. A la volée. Fort. Le claquement résonne dans le silence du couloir. Je ne parviens plus à respirer. J'étouffe.

    Je la repousse. Je fuis. Je fends la foule immonde et je fuis. Avant de hurler. Avant de pleurer.

    Il y a des accusations insoutenable. Il y a des mots insurmontables. Il y a des douleurs qui vous prennent par surprise et vous fauchent...

    Our memories
    Well, they can be inviting
    But some are altogether
    Mighty frightening

    Et je la hais.
    Pour ses mensonges...
    Pour ses jeux cruels.

    Pour ces accusations...
    Parce que je continue à tomber dans le panneau.
    Parce que j'ai mal...

    Parce que, à 22 ans, je m'enferme dans les wcs, je m'assieds et je pleure comme une gamine.Je pleure et mes larmes ne veulent pas se tarir.

    Je pleure sans raison. Sur quelque chose qui n'a jamais existé ailleurs que dans mon imagination...

    Je pleure pour un monstre.
    Je pleure pour l'ado que j'étais...

    Je pleure pour un deuil...
    Un deuil que je n'avais jamais vraiment fait.

    As we die, both you and I
    With my head in my hands
    I sit and cry
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    Lola, quand elle voit une fille sexy

    Re: Transparences [Oxanna]

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