the point of being lost is finding the way
JALIL & AURORE
Honnêtement, Aurore était furieuse contre elle-même. Déjà, qu'est-ce qui lui avait pris de vouloir se rendre à Rodeo Drive? Ce n'était pas le shopping de luxe qui la tentait - elle n'avait absolument pas les moyens, même avec les subventions des fédéraux - mais plutôt le fait que la célèbre avenue soit un symbole de son film préféré de tous les temps. Autrement dit, Pretty Woman. La scène la pus mythique du film, et elle avait voulu voir en vrai l'endroit où l'histoire s'était déroulée. Probablement l'un des seuls points positifs de LA, d'après elle.
Le problème, c'était qu'elle avait voulu s'y rendre à pied, du moins sur une partie du chemin. Histoire de profiter des ruelles, de l'ambiance, de prendre son temps. Seulement, elle n'avait pas pris en compte un très léger minuscule détail. Elle avait un sens de l'orientation déplorable. Et plus encore dans des villes qu'elle connaissait à peine. Après pas loin de dix minutes de promenade tranquille, elle avait fini par se perdre complètement. La batterie trop faible de son portable lui interdisait l'usage du GPS, et plus elle essayait de lire une carte, plus elle s'enfonçait dans l'inconnu.
Et comme elle s'était acharnée sur cette carte... Elle avait marché pendant pas loin de vingt minutes avant de réaliser qu'elle tenait ladite carte à l'envers. Puis elle s'était arrêtée, s'était assise sur le bord d'une fontaine, s'était acheté un café dans un Starbucks, et était repartie dans l'autre sens. Elle n'avait demandé d'aide à personne. Si elle ne voulait pas être vue comme une habitante de LA, elle détestait encore plus l'idée d'être considérée comme une "touriste", avec mépris. Alors non, elle ne demanderait pas son chemin.
D'après elle, on distinguait aisément ceux qui avaient toujours vécu à LA de ceux qui n'étaient que de passage. Elle-même n'était que de passage. Et n'importe qui l'aurait vu à la manière dont elle faisait constamment demi-tour, s'enfonçant dans de multiples ruelles en ayant l'infime espoir de réussir à s'y retrouver un jour. Puis, opérant un ultime revirement de direction, exaspérée, elle leva les bras vers le ciel dans un geste de désespoir et jeta sa carte au sol. Et tant pis pour les regards intrigués ou moqueurs des passants. Aurore abandonnait, et ce ne serait pas ce jour-là qu'elle se prendrait pour Julia Roberts.
Le problème, c'était qu'elle avait voulu s'y rendre à pied, du moins sur une partie du chemin. Histoire de profiter des ruelles, de l'ambiance, de prendre son temps. Seulement, elle n'avait pas pris en compte un très léger minuscule détail. Elle avait un sens de l'orientation déplorable. Et plus encore dans des villes qu'elle connaissait à peine. Après pas loin de dix minutes de promenade tranquille, elle avait fini par se perdre complètement. La batterie trop faible de son portable lui interdisait l'usage du GPS, et plus elle essayait de lire une carte, plus elle s'enfonçait dans l'inconnu.
Et comme elle s'était acharnée sur cette carte... Elle avait marché pendant pas loin de vingt minutes avant de réaliser qu'elle tenait ladite carte à l'envers. Puis elle s'était arrêtée, s'était assise sur le bord d'une fontaine, s'était acheté un café dans un Starbucks, et était repartie dans l'autre sens. Elle n'avait demandé d'aide à personne. Si elle ne voulait pas être vue comme une habitante de LA, elle détestait encore plus l'idée d'être considérée comme une "touriste", avec mépris. Alors non, elle ne demanderait pas son chemin.
D'après elle, on distinguait aisément ceux qui avaient toujours vécu à LA de ceux qui n'étaient que de passage. Elle-même n'était que de passage. Et n'importe qui l'aurait vu à la manière dont elle faisait constamment demi-tour, s'enfonçant dans de multiples ruelles en ayant l'infime espoir de réussir à s'y retrouver un jour. Puis, opérant un ultime revirement de direction, exaspérée, elle leva les bras vers le ciel dans un geste de désespoir et jeta sa carte au sol. Et tant pis pour les regards intrigués ou moqueurs des passants. Aurore abandonnait, et ce ne serait pas ce jour-là qu'elle se prendrait pour Julia Roberts.
electric bird.
invictus
beyond this place of wrath and tears, looms but the horror of the shade, and yet the menace of the years finds, and shall find, me unafraid. it matters not how strait the gate, how charged with punishments the scroll. i am the master of my fate: i am the captain of my soul. pathos