Reach for the stars. - Andrea & Logan.

Let's do it tonight...

fiche par ©century sex  

 

Il y a sûrement une chance qu’il guérisse. Il y a une chance qu’il redevienne l’homme qu’il était autrefois. Le  psychologue explique à Madame Pearson que le chemin sera long, douloureux parce que son fils a été témoin de situations que l’humain n’arrivera jamais à digérer s’il n’y est pas préparé.

Mais ils ne savent pas que celui d’autrefois survivait aussi. Logan est simplement devenu une ombre, une âme n’aillant pas de véritable but dans sa vie jusqu’à ce qu’on lui murmure de s’engager au sein des Marines. Que finalement, on le rende inapte après cette aspiration de cinq années de service alors qu’il voulait continuer.

Je suis un homme déchu… faible d’esprit en apparence…

Mais j’ai su me reconstruire malgré les préjugés des médecins, de la famille quant à ma capacité à tenir. Déjà trois années se seront écoulées depuis mon départ forcé des Marines. Presque trois années que j’étudie à UCLA dans le but de devenir Reporter…

Et maintenant quelques semaines que je fais partie des « grands » de l’Université. Bien que ma sœur ne soit pas dans la confrérie « sœur » de la mienne, ça m’arrange – dans un sens. Je n’aimerais pas voir ma sœur se comporter comme le font les Alpha Bêta. Ce n’est pas un reproche…

Simplement, je préfère qu’elle reste parfaite, belle et … seule. Egoïste que je suis.

A tel point que je le suis, je sors sans la prévenir. Accompagner de quelques Delta que je fais mon entrée dans le Devilish Temptation. Au début, je ne cherche pas vraiment à me fondre dans l’ambiance. Ce n’est qu’à partir du troisième verre que je commence à me détendre.

A devenir moi-même.
A s’amuser.

Je ne suis pas saoul. Ni vraiment « pompé ». Simplement, c’est comme si ma maladie psychique n’existait plus. Comme si je me sentais capable de montrer que j’appréciais la compagnie. Et notamment, pour ce soir, celle de femmes.

Je peux choisir n’importe laquelle tant qu’elle est jolie. Mais même avec l’alcool dans le sang, j’ai envie de bien plus que cela.  Mon regard scrute la boite de nuit, mes lèvres s’étirent pour sourire aux demoiselles que je croise dans ma balade. Je décline poliment l’invitation de certains garçons.

Non, j’aime les femmes…
Je ne brille pas question conquêtes mais j’aime la splendeur d’une femme.

Puis il y a cette femme. Oh, elle est belle, il n’y a pas à dire. Elle pourrait être un magnifique mannequin, peut-être même qu’elle en est une. Mais elle a surtout un regard qui me captive. Mes lèvres se tordent légèrement en la regardant.

Si je peux aller en Irak.
Je peux aller vers une femme.
Même si elle est belle, magnifique, et bien d’autres mélioratifs à son égard…

Puis je me dis que si un homme la voit avant moi, je vais être déçu,  je vais regretter et même me lancer dans un « concours débile de celui qui fait pipi le plus loin » dans le but d’attirer l’attention et les faveurs de la belle.

Je ne peux pas être ce genre de mec.
Je vaux mieux que ça.
Et elle vaut mieux qu’un prix de concours.

Je marche à travers la foule et me penche doucement vers la demoiselle. Ma bouche est proche de son oreille sans pour autant la toucher. Je peux sentir son parfum emplir mes narines de plaisir. Ses cheveux sont magnifiques, on dirait une princesse…

Cependant je ne la touche pas.
Je n’ose pas le faire
Je ne suis pas le genre de mec lourd…

« Salut… tu me ferais l’honneur de t’offrir un verre ? » lui dis-je en arborant un sourire tendre mais pas « psychopathe », ni crispé. Je ne veux pas la rendre mal à l’aise par ma présence.

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Qu'est-ce que je pourrais faire ? Le dire à mon frère comme tout le monde, du moins le peu de personnes qui sont au courant, me le conseillent ? Je préfère crever que de lui annoncer une nouvelle pareille. Je le connais, je sais qu'il va paniqué Edward et tout mettre en oeuvre pour essayer "d'arranger les choses". Seulement, il n'y peut absolument rien et je suis assez grande pour me débrouiller toute seule. Je ne suis plus une enfant, je ne suis plus celle qu'il a connue avant de revenir au pays. J'ai changé et j'aime celle que je suis devenue.
On peut dire que cette découverte m'a fait avancé. J'ai décidé de profiter davantage de la vie, de ne plus me prendre la tête pour des conneries en tout genre. Je veux m'amuser, me sentir libre et surtout, vivante parce qu'on ne sait jamais quand c'est la fin.  

Peut-être demain, peut-être aujourd'hui, en sortant du Devilish Temptation... Peut-être même avant, qui sait ?! Je pourrais avoir peur, j'aurais du avoir peur mais non. C'est comme si j'étais vidée, comme si plus rien ne comptait réellement. Je m'en fous de crever parce que les personnes qui me sont chères savent à quel point je les aime.  

Si c'est la fin alors, ça voudra dire que j'ai accompli tout ce dont pourquoi je suis née. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses et, ça me va parfaitement ainsi. Je ne regrette rien. Je n'ai aucun remords. Je suis assez grande pour affronter tout ça toute seule.  

Parfois il m'arrive de craquer mais ce soir, je me sens invincible. Sans doute est-ce du à mon premier verre d'alcool. Celui que j'ai bu aussi rapidement que je me suis installée sur ce tabouret, au comptoir.  

J'ai surement l'air tâche au milieu de toute cette foule. Ils ont l'air de se connaître pour la plupart, d'être venu en groupe ou même accompagné. Moi, je suis seule. Je n'aime pas vraiment la solitude or, je pense avoir besoin d'un moment en solitaire, pour réfléchir, me détendre, oublier tout ce qu'il peut se passer dans ma vie en ce moment.

Je ne l'ai pas vu arriver le jeune homme. J'ai juste entendu sa douce voix, son souffle contre ma peau. J'aurais pu sourire mais, j'en avais pas spécialement envie. Mes yeux souriaient à la place, on regard voulait en dire long. Je jouais la meuf blasée or, j'étais flattée par sa proposition. J'ai légèrement pivoté pour lui faire face. Il n'était pas comme les autres. Il avait quelque chose en plus, ou peut-être quelque chose en moins. Il n'avait pas l'air prétentieux, il ne jouait pas les mecs sûrs de lui. C'était quelqu'un de plutôt naturel aux premiers abords. Sympa de tomber sur un homme comme ça et rare de notre temps.

Je t'en pris, assis-toi c'est libre ! Je pointais le tabouret d'à côté d'un geste de la tête avant de déccrocher un sourire. Je terminais mon second verre d'une trêve et reportais mon attention sur le mystérieux inconnu comme si de rien était.

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L’impulsivité est mon deuxième prénom. A vrai dire, ce n’est jamais moi qui fais le premier pas vers une personne mais ce soir, ça a changé. Ce soir, j’ai déjà pris trois verres et je compte en boire un autre avec cette inconnue. Je ne la connais pas mais ça ne me dérange pas.

Logan post-traumatique n’est plus. C’est un Logan à la fois mature mais bien dans sa tête qui s’avance. L’alcool aide, même si ce ne sont que trois verres, c’est simplement un début. Je ne suis pas non plus prêt à raconter ma vie mais j’ai envie de faire un pas, du courage…

Et puis… elle est séduisante.
Et ses yeux…

Ce n’est pas son côté « seule » qui m’attire, car j’avoue que c’est un peu la faiblesse que je finis par remarquer en l’observant au fur et à mesure que je m’approche. Elle n’a pas l’air de connaitre du monde, moi non plus à vrai dire mais les gens ont cette facilité de rapprochements en ces lieux. Sûrement la musique… la boisson… ou peut-être … l’envie ?

N’y croyez pas, ce n’est pas ce que je recherche.
Je ne serais jamais le mec lourd qui essaie de coucher avec une fille.
Pas que ça ne m’attire pas mais ce n’est pas ce que je recherche.

Après tout ce que j’ai vécu, je suis quelqu’un qui a beaucoup plus de profondeur. On pourrait me mettre chez les Phi vu comme ça mais j’ai ce grain de folie qui n’appartient qu’aux Delta. Cette sportivité qui nous caractérise et je peux porter un masque pour « draguer » une fille.

Mais ça ne sera jamais sérieux.
Là, vers cette fille… je le suis.

J’essaie de savoir si mon initiative ne l’effraie pas. Et à force de ne pas parler, de ne pas communiquer, je développe une empathie plus… enfin, je ne saurais le dire mais je sens que je ne suis pas étranger à ses côtés. La jeune femme finit par me répondre en me laissant m’asseoir à ses côtés.

Elle finit son verre et je me surprends à regarder quelques secondes ses lèvres humides. C’est… sexy, sans qu’elle ne s’en doute, je suppose. Je relève les yeux pour capter son regard bleuté que je trouvais magnifique, captivant. La barmaid s’approche de nous, histoire de savoir si on commande. « Un autre verre pour la demoiselle et un whisky pour moi. Trois doigts avec des glaçons s’il vous plait. »

Je place quelques billets sur le comptoir puis regarde à nouveau la jeune femme. A vrai dire, j’ai hâte qu’on me serve ce nouveau verre. J’ai besoin de plus d’assurance. J’ai besoin d’initiative. Je ne suis pas vraiment très à l’aise. Ce n’est pas un jeu.

J’ai du respect pour cette femme.
Je lui donne dès le début.
C’est simplement une histoire de durée, maintenant…

Son sourire est lumineux, doux… Ce n’est pas le genre de fille qui est superficielle. Elle a l’air d’en avoir pleins dans la tête, une fille à la fois belle et intelligente ? Je ne saurais le dire, je ne veux pas me lancer dans les préjugés.
En plus, elle avait l’air un peu… perdue ? écrasée par la foule ?

« Au fait, je m’appelle Logan. Et toi ? » Autant faire les présentations, je n’ose pas la questionner sur « pourquoi elle est là » ou encore « ce qu’elle fait dans la vie ». On se connait que depuis quelques minutes, à peine.

La barmaid apporte nos commandes et je la remercie du regard. Je trempe légèrement mes lèvres pour en boire une gorgée tout en la regardant. Ça fait du bien un peu d’alcool pour alimenter mon aisance si faible…

« T’as pas l’air … à l’aise ici. Je suppose que tu es venu toute seule, non ? » Puis je me rends compte du côté « psychopathe » dans ma question. « T’en fais pas, je suis pas un malade qui mets des chats dans les micro-ondes, juste… voilà quoi… » J’essaie de faire connaissance.

Je me sens un peu rouillé avec les filles. Ça fait longtemps depuis Absolem il faut dire…

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Que je sois ici ou ailleurs de toute façon, ça ne change rien. Je suis toujours malade. J'ai toujours l'impression d'être à côté de la plaque. Le monde autour de moi avance, les gens sourient et pensent à leur avenir et moi, je m'inquiète du présent.  

Je tente de ne rien laisser paraitre. Je ne veux pas être différente. Je veux simplement me mêler à la foule, faire comme tout ces gens. Je veux me sentir lire, vivante. Je veux pouvoir rire de tout et n'importe quoi.  

Parfois je culpabilise. Je voudrais mettre mon frère dans la confidence. Je voudrais lui montrer pourquoi j'ai tant changé. Pourquoi je me prends moins au sérieux et pourquoi je suis aussi proche de lui. Je voudrais le remercier d'être revenu parce qu'on sait jamais ce qui peut arriver. Je voudrais vraiment leur dire à tous mais, je ne veux pas qu'ils me voient différemment. Je veux rester Andrea et pas un clone défectueux. Je veux rester leur soeur, leur amie, leur confidente, leur ennemie. J'ai pas besoin de pitié, de plus attention. Je veux juste vivre.  

Mais dans cette boîte de nuit, je ne suis pas tellement à ma place. Surement parce que je suis seule. J'ai besoin de me fondre, de me mêler aux autres mais, j'y arrive pas. Pourtant, je suis sociable hein ! Du coup, je bois un verre puis, je termine le deuxième lorsque cet inconnu arrive près de moi et me propose de m'en offrir un nouveau.  

Je ne sais pas pourquoi je lui fais confiance. Apparemment, il ne vaut peut-être pas mieux que les autres. Je ne le connais pas. Je ne sais rien de lui. Et malgré ça, je reste moi-même, souriante, polie et toujours ouverte à l'étranger.  

De toute façon, je ne risque rien. Qu'est-ce qui pourrait être pire qu'être condamnée à mort de toute façon. Que je crève aujourd'hui ou demain, le résultat sera le même. Et puis de toute façon, j'ai pas l'impression qu'il serait capable de faire du mal ne serait-ce qu'à une mouche.  

Il s'installe donc à mes côtés et commande deux boissons. Whisky, le choix typique d'un homme. Ce n'est pas ma tasse de thé mais, ça pourrait être pire. Il semble hésiter et finalement, il se présente alors, je pivote vers lui, croise les jambes et souris de plus belle. Qu'est-ce qui me dit que tu mérites de le savoir ? Moi ? Chiante ? Non jamais. Je me mets à rire et finalement, je lui tends la main. Je m'appelle Andrea.

Je crois que mes parents voulaient un autre garçon. Non mais sérieux Andrea, il aurait pas pu trouver mieux, quelque chose de plus féminin par exemple. Non, il avait fallu qu'ils se la jouent petit couple branché. Mais bon, je leur en veux pas, c'est la vie.

Je remercie la barmaid qui arrive avec les deux verres et remercie également Logan qui paie tel un vrai gentleman. Je bois finalement une première gorgée. J'ai bien envie de terminer mon verre cul sec mais, je tente de me retenir et de faire bonne figure. Je ne veux pas qu'il me prenne pour une alcoolique.  

Finalement, il me demande si je suis venue seule avant de s'emmêler les pinceaux. Moi, ça me fait rire. J'aime bien les mecs comme ça. Les gros durs qui se pensent supérieur aux autres, invincibles et beaux comme des dieux, ils m'intéressent pas parce que ce sont des proies trop faciles en soit. Un sourire, un battement de cils et bam, ils sont à terre !

Je suis venue seule et t'en fais pas, même si tu cachais des chats dans les microondes, je te prendrais pas pour un psychopathe. Après tout, je planque bien les bébés dans les réfrigérateurs ! J'ai voulu garder mon sérieux mais, c'était plus fort que moi, je l'arrivais pas à faire autrement. Et toi ? Pourquoi t'es venu tout seul ici ? Bah ouais, il était forcément tout seul pour venir aborder une pauvre jeune femme en détresse sociale.

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Ma sœur serait fière de ce que je fais. Aller vers quelqu’un et lui parler. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que je ne suis pas vraiment capable de me livrer plus que ça à une personne. Mon prénom, c’est tout. Peut-être que je suis étudiant, et encore.
J’observe cette fille, elle semble plutôt gentille. Elle n’a pas d’air supérieur contrairement aux autres filles que j’ai pu croiser. J’ai bien quelques références pour comparer, Andrea est beaucoup mieux et ça, je le sais en quelques secondes.
Alors, je me lance. Après tout, je n’ai rien à perdre de cette soirée. Je suis prêt à faire toutes les choses les plus insensées tout simplement parce que j’en ai envie. Que toute négativité est inhibée présentement.
Et à tel point que lorsqu’elle me lance une sorte de pic que je ne relève pas méchamment, j’ai un petit sourire qui se dessine sur mes lèvres.
« Andrea… » Je répète automatiquement.
C’est un joli prénom, mais je ne lui dis pas. Je montre que j’ai noté son prénom dans un coin de ma tête et je songe à passer à un autre sujet de conversation. Elle ne semble pas fermée à la discussion, il semblerait. Mais pas n’importe laquelle non plus.
Être correcte.
Tout simplement.
Mais je ne sais plus vraiment ce que c’est d’être correcte.
Je me lance.
On verra bien où ça me mène.
Le whisky que je bois d’une petite gorgée me redonne un peu plus de force, de présence. Petit à petit, je m’éloigne de l’associable Logan que tout le monde connait. Encore faut-il me connaitre. Andrea ne me connait pas, je peux être n’importe qui à ses yeux.
Je tente une boutade. A vrai dire, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle renchérisse et me fasse légèrement rire. Bizarrement, j’ai jamais compris pourquoi les gens congelaient les enfants qu’ils voulaient tuer ? Pourquoi « conserver » leur corps ? Ils sont morts. Bien des questions auxquelles je n’ose pas demander réponse.
C’est trop bizarre.
Même si c’est ce qui me définit le plus.
Andrea me retourne ma question. « Non, avec des mecs de ma confrérie, les Delta. Mais j’ai fini tout seul, ils sont tous partis … s’occuper … » Pour ne pas dire le mot.
Ce mot qu’on connait tous et qui se murmure dans les toilettes. Contrairement à eux, je ne suis pas du genre à draguer, si je le fais, je porte un masque, je m’intéresse largement à elle pour ne pas avoir à me dévoiler.
« Tu fais quoi à Los Angeles ? » Un mec normal aurait proposé à Andrea de terminer son verre pour aller danser. Pour jouer du contact physique pour avoir des chances qu’elle ait envie de contacts plus charnels.
Moi, ça ne m’intéresse pas.
Je la trouve belle mais je ne suis pas un obsédé.
Parfois, j’ai cru que j’étais gay mais … non, ça m’écœure davantage.
Je laisse ce genre de choses aux autres.
Mon regard flirte avec sa peau, son cou, ses épaules, ses bras… pas forcément sa poitrine. Simplement la regarder. J’ai de la chance…

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