One fine dayft. joshua r. armstrong
You shout it out, But I can't hear a word you say. You're talking loud, not saying much. You criticize but all your bullets ricochet. You shoot me down, but I get up. I'm bulletproof, nothing to lose. Fire away, fire away. Ricochet, you take your aim. Fire away, fire away. You shoot me down but I won't fall. I am titanium. You shoot me down but I won't fall. I am titanium
La panique commençait à prendre de l'ampleur en moi. La scène ne m'était pas vraiment inconnue, ayant dansé dessus de nombreuses fois en soirée - sous l'emprise d'une certaine substance illicite -. Je ne sais même pas si j'en ai gardé un bon souvenir. En réalité, je n'en ai même gardé aucun souvenir.
Néanmoins, la présence et les étincelles dans les yeux de Joshua me rassuraient. Il me montrait que je n'étais pas seule et qu'il n'y avait aucune raison de stresser. Tout allait bien se passer. Je n'étais pas vraiment convaincue par son argument du "bon stress", mais la vie est faite pour être vécue sans regrets! Si cela se passe mal, au moins, je ne serai pas seule.
Suite à cette pensée, je tournais ma tête en direction du public. Malgré ma peur, je voulais quand même que l'attention de tout le monde soit porté sur notre prestation. Question de respect ou de considération, peut-être ? Je ne sais même pas ce que je souhaitais réellement. Tout dans ma tête était incroybalement confus, toutes mes pensées se mélangeaient les uns avec les autres. Je devenais d'ailleurs tellement distraite que j'avais foncé dans quelqu'un. Après m'être excusée, je contenais mon petit bout de chemin en compagnie de Josh, toujours main dans la main, en direction de cette fameuse scène.
De légers préparatifs étaient nécessaires: la guitare et le piano. Cela me donnait le temps de jeter encore un regard sur le public et de leur lancer un sourire, avant de me diriger vers le piano que l'on m'apportait. Dès que je me suis assise sur le tabouret, tout semblait disparaître. J'entendais Josh accorder sa guitare, me présenter. Je lui rendais son sourire radieux pour lui montrer que j'étais heureuse de performer avec lui. Je pense que ce sentiment était réciproque.
Dès que je posais mes doigts sur le piano, tout le stress partais. Je me sentais calme, sereine, dans ma bulle. Tout avait disparu: la scène, le public, le bruit. Il ne restait plus que Josh et moi, faisant ce que nous aimions le plus au monde: de la musique. Je me sentais dans mon monde, dans mon élément. Je me souvenais du jour où Josh et moi avions parlé de cette chanson, qui était magnifique en duo. Nous nous imaginions jouer ensemble sans vraiment avoir concrétisé cette idée. Aujourd'hui, cela se faisait, qui plus est à l'improviste !
La chanson se commençait sans vraiment que je m'en rende compte. Avais-je raté les premières notes ? Je pense que oui. Je tremblais malgré moi, mais je me ressaisissais vite afin de ne pas faire tomber toute l'atmosphère qui régnait dans la salle. Je lançais des regards furtifs vers Josh afin de le suivre car oui, c'est par le regard que les connexions se font. En retour, il me lançait des sourires qui me rassuraient et qui me permettaient de continuer. Je ne pensais plus à autre chose, je vivais le moment présent. Au fil des secondes, il ne restait plus que le piano et moi. Certes, ce n'était pas "mon" piano, mais cela restait ma musique, mon interprétation, qui était en symbiose avec celle de Josh. Cette performance plaisait-elle au public ? Je n'en avais aucune idée. En tout cas, je m'y plaisais et je prouvais mon épanouissement à travers un petit éclat de rire, en espérant qu'il soit passé inaperçu.
Les notes de Josh s'associaient avec perfection aux miennes, faisant balancer ma tête et mon corps. J'étais comme bercée par sa voix angélique, qui semblait porter l'entièreté du public, et moi avec.