sabri hamid khaldi, lève toi. c'était ce que je me disais depuis des heures alors que j'avais ma première journée de repos depuis des mois. je m'étais écroulé au fond de ma couette et je n'avais pas sorti la tête de là depuis des heures. j'étais au chaud et tellement détendu que je ne voulais rien faire. cependant, au bout de quelques heures, j'avais reçu un sms d'un pote qui me disait qu'il voulait me voir et me donnait rendez-vous à la cafétéria de l'université. j'étais donc tranquillement sorti de mon lit, allant vers la douche d'un pas traînant. sous l'eau chaude, je me remémorais quelques souvenirs en sa compagnie et puis d'autres qui n'appartenaient qu'à Jazz' & moi, des choses qui ne m'avaient pas blessé et puis, au fond, ces choses qui m'avaient fait tellement mal. je respirais à présent difficilement et me pliais sans ménagement alors que j'avais l'impression de perdre la vie de plus en plus. je savais que ce n'était pas bien, le shit, les joints, l'alcool et tout le reste. ça me retombait dessus malgré moi. les yeux qui pleuraient, mes larmes se perdaient sous le jet de la douche comme si elles étaient éphémères. quelques minutes plus tard, je m'extrayais difficilement de la cabine, m'enroulant dans mon peignoir rapidement pour aller dans le salon et m'allumer un joint en deux deux. une fois quelques lattes tirées, je me sentais plus calme et moins tendu. j'allais m'habiller donc après quelques tribulations. un pantalon en cuir, un sweat gris et une veste assortie tout cela agrémenté d'une paire de vans noires. j'enfilais également un bonnet et mes lunettes de soleil puis, j'attrapais mes clés, mon portable et mes clopes avant de sortir d'un pas traînant.
je dévalais les rues avec une lenteur déconcertante. je me sentais vraiment bizarre aujourd'hui, comme si quelque chose ne tournait pas rond et que ... quelque chose allait bouleverser mon monde déjà bien chamboulé. est-ce que je doutais encore de ma capacité à changer et à devenir un homme meilleur ? c'est vrai que tout était encore fragile et que parfois, je doutais de ma propre sincérité et ce n'était sûrement pas mon comportement envers Jazzlyn qui me ferait croire le contraire. un mal de crâne me prit soudainement et je faillis tomber sans m'en rendre vraiment compte. je m'asseyais quelques minutes sur un banc avant de reprendre ma route lorsque je me sentais mieux. arrivé à la cafétéria, je balayais la salle du regard, espérant voir apparaître mon pote devant moi et puis, là ... ce fut le choc. je ne l'avais pas vu de puis une paire de jours et la voilà devant moi. Jazzlyn. elle était toujours aussi jolie, toujours aussi attirante mais ... BORDEL qu'est-ce que j'avais envie d'me barrer sans demander mon reste à ce moment là. je me rendais compte que toutes mes anciennes connaissances me donnaient envie de fuir, bizarrement. j'hésitais à aller la voir de moi-même et puis bon ... qu'est ce que j'avais à lui dire d'abord. elle était dans la queue, je me mis exprès dans celle d'en face pour ne pas avoir à la croiser. j'arrivais à la caisse, demandant rapidement un café avant d'entendre la serveuse me demander mon prénom pour le déduire de ma carte sûrement. « sabri... » dis-je d'un ton qui ressemblait plus à un murmure. mais c'était sans compter sur la discrétion de la serveuse qui sortit quelques secondes plus tard un « SABRI ? SABRI QUOI ? C'EST QUOI TON NOM DE FAMILLE ? FAIS VITE Y'A D'AUTRES GENS DERRIÈRE TOI ! » en criant d'un air à la fois étonné et énervé. et bah il manquait plus que ça... j'venais de me taper la honte et en plus, fallait que ce soit dans la même pièce que Jazz' et fallait aussi créer un attroupement. bordel, je pouvais jamais être tranquille. j'aurais du mentir, au moins j'aurais été tranquille ... pourquoi sabri était-il un nom si peu commun à porter ici ? fuuuuuuuuuck ... j'osais même plus regarder derrière moi de peur de croiser son regard lourd. en plus, j'étais lâche. wallah, j'avais honte de moi ...
je dévalais les rues avec une lenteur déconcertante. je me sentais vraiment bizarre aujourd'hui, comme si quelque chose ne tournait pas rond et que ... quelque chose allait bouleverser mon monde déjà bien chamboulé. est-ce que je doutais encore de ma capacité à changer et à devenir un homme meilleur ? c'est vrai que tout était encore fragile et que parfois, je doutais de ma propre sincérité et ce n'était sûrement pas mon comportement envers Jazzlyn qui me ferait croire le contraire. un mal de crâne me prit soudainement et je faillis tomber sans m'en rendre vraiment compte. je m'asseyais quelques minutes sur un banc avant de reprendre ma route lorsque je me sentais mieux. arrivé à la cafétéria, je balayais la salle du regard, espérant voir apparaître mon pote devant moi et puis, là ... ce fut le choc. je ne l'avais pas vu de puis une paire de jours et la voilà devant moi. Jazzlyn. elle était toujours aussi jolie, toujours aussi attirante mais ... BORDEL qu'est-ce que j'avais envie d'me barrer sans demander mon reste à ce moment là. je me rendais compte que toutes mes anciennes connaissances me donnaient envie de fuir, bizarrement. j'hésitais à aller la voir de moi-même et puis bon ... qu'est ce que j'avais à lui dire d'abord. elle était dans la queue, je me mis exprès dans celle d'en face pour ne pas avoir à la croiser. j'arrivais à la caisse, demandant rapidement un café avant d'entendre la serveuse me demander mon prénom pour le déduire de ma carte sûrement. « sabri... » dis-je d'un ton qui ressemblait plus à un murmure. mais c'était sans compter sur la discrétion de la serveuse qui sortit quelques secondes plus tard un « SABRI ? SABRI QUOI ? C'EST QUOI TON NOM DE FAMILLE ? FAIS VITE Y'A D'AUTRES GENS DERRIÈRE TOI ! » en criant d'un air à la fois étonné et énervé. et bah il manquait plus que ça... j'venais de me taper la honte et en plus, fallait que ce soit dans la même pièce que Jazz' et fallait aussi créer un attroupement. bordel, je pouvais jamais être tranquille. j'aurais du mentir, au moins j'aurais été tranquille ... pourquoi sabri était-il un nom si peu commun à porter ici ? fuuuuuuuuuck ... j'osais même plus regarder derrière moi de peur de croiser son regard lourd. en plus, j'étais lâche. wallah, j'avais honte de moi ...