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    Surrender is never an option ♠ Conner

    Mer 22 Avr 2015 - 22:03
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    Premier entrainement avec ma nouvelle équipe. Je dois dire que je suis particulièrement stressé là en entrant dans les vestiaires. J'ai déjà eu une discussion avec le coach au préalable et il était favorable au fait de me prendre à l'essais dans l'équipe. Tout ce qui compte pour moi maintenant c'est de me faire une place parmi les membres déjà soudé de l'équipe. Ils jouent depuis pas mal de temps ensemble se connaissent bien, connaissent les faiblesses et les points fort d'un tel ou d'un autre. Ce ne sera pas facil pour moi, je le sais. Mais il faut bien que je passe par là si je veux reprendre le sport.

    En voyant les gens dans le vestiaire, je reste naturel et fidel à moi-même : gentil, poli et ouvert. J'engage assez rapidement une conversation avec celui qui s'avère être le capitaine de l'équipe. Ce qui m'étonne un peu, ici, c'est que chacun avec qui je discute, parle ouvertement de son handicap et de ce qui lui est arrivé. Il s'avère que Josh, le capitaine, est simplement tombé dans les escaliers. Sa fracture de la seconde lombaire n'était pas grave, mais à l'hôpital il a eu une crise d'épilespie qui est sortie de nulle part et qui lui a été fatale. Ça ne fait qu'un an qu'il est en fauteuil roulant et pourtant j'ai l'impression qu'il est totalement épanouie. Ça fait plaisir à voir et discuter avec lui est pas mal rafraichissant.

    C'est donc, plus ou moins détendu que je roule à ses côtes vers le terrain. Là je me pésente au coach. Tandis que nous discutons, j'observe le complex sportif d'un regard circulaire. Il y a deux terrains de basket. L'un d'entre eux est réservé pour nous, l'autre est occupé par des 'bipèdes', comme les membres de mon équipe les appelle. Je les observe un peu, mais reporte bien rapidement mon attention sur le coach qui, après m'être laisser me présenter au reste de l'équipe, nous dit de nous mettre en route pour nous échauffer.

    L'entrainement se déroule d'une manière totalement agréable. C'est dans la joie et la bonne humeur, mais aussi la concentration et l'envie de se surpassé que nous faisons quelques lancé franc, apprenons quelques techniques spécifiques pour finir sur un petit match amical. Au coup de sifflet final, la balle nous échappe et rebondit joyeusement vers les bipêdes. Alors que tous mes coéquipiers se dirigent vers leur bouteilles d'eaux, je me tourne et roule pour rattraper la balle. Mais je n'ai pas besoin de m'éloigner beaucoup de notre terrain car je vois un jeune homme venir vers moi avec la balle en moi. Je m'immobilise devant lui et lui offre un large sourire  «Merci beaucoup, c'est super gentil  » le remerciais-je en prenant la balle qu'il me tend

    Re: Surrender is never an option ♠ Conner

    Jeu 23 Avr 2015 - 8:17
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    Adepte du sport en salle et du jogging, tu as toujours entretenu ton physique. Non pas pour plaire, mais plus par habitude. Venant d'un milieu particulièrement aisé en Australie, l'hygiène avait toujours été un sujet sur lequel tes parents s'étaient montrés stricts et sans redondances. C'était donc pour toi naturel d'entretenir ton corps ainsi que ta santé. Même s'il t'arrivait, à l'occasion, de tirer sur une cigarette ou deux, tu évitais généralement tout ce qui pouvait te nuire. Tu ne t'arrêtais jamais dans les fast food, ne mangeait jamais de junk food et, plus encore, tu ne buvais qu'en de rares occasions. Le tabagisme actif étant, dès lors, la seule petite entorse à ton propre règlement que tu t'autorisais. Le sport, c'était donc une affaire de famille. A l'époque, tu courrais souvent avec ton père, ou ton frère. Mais en règle générale, c'était plutôt le ballon que tu appréciais tâter avec ton jumeau. Vous aviez intégré plusieurs club de basketball australien sans jamais en faire de manière professionnel. Pour vous, c'était avant tout un plaisir et une manière amusante d'entretenir votre forme physique.

    Los Angeles ou Sydney, pour toi, ça ne faisait aucune différence. En posant tes valises ici, tu avais automatiquement repris tes habitudes. Tu avais donc pris tes aises en trouvant des endroits charmants dans lesquels courir trois à quatre fois par semaine et puis, tu t'étais remis au sport en salle. Au commencement, tu avais décidé de te faire suivre par un coach dans une salle de sport spécialisée, ton mimétisme t'interdisant de t'intégrer à un club de basketball aussi vite. Pourtant, il y a de cela déjà une année, tu avais eu la chance de tâter de la balle lors d'une soirée. Un petit match amical entre amis qui avait tourné à un défi entre l'un des meilleurs joueurs de l'université et toi. Tu t'étais fait remarqué, sans pour autant l'emporter. On t'avait aussitôt demandé de rejoindre l'équipe, chose que tu avais faite avec plaisir. Abandonnant alors le fitness pour te concentrer sur le basketball. Un retour aux sources qui, en ces temps de crises, t'apportait beaucoup d'épanouissement et de légèreté.

    Ce jour-là, tu te rends au sport après avoir passé ton après-midi de libre à revoir tes notes sur le génie civil et ses douces particularités. Dieu que tu détestais ton cursus, mais Lorik aurait été trop heureux de suivre ce genre de cours pour que tu laisses tomber tes ambitions. Suivre sa voie était pour toi devenu une nécessité, un besoin qui répondait directement aux besoins fondamentaux de tes parents. L'équipe de basket s'entrainait plus tard, tu avais donc pris la liberté de t'arrêter en ville pour étudier dans un café. Lorsque tu arrives dans les vestiaires, on te charrie d'emblée. L'ambiance est à la franche rigolade et tes co-équipiers sont plutôt contents de t'avoir dans l'équipe même si certains ont, à l'époque, montré une certaine réticence à t'engager au sein de leur groupe déjà soudé. Aujourd'hui, tu avais fait tes preuves et c'était donc avec le sourire que tous jouaient avec toi.

    L'entraîneur entre dans les vestiaires quelques secondes avant que tu le quittes, il prend place au centre et s'adresse à tous les joueurs. « Bonjour à tous. Avant que vous me rejoignez sur le terrain, je tiens à vous indiquer qu'aujourd'hui s'entraîne également un autre club. Je vous demande clémence et tolérance, il s'agit, pour la plupart, de joueurs handicapés. » Tu ne réagis pas. Pour toi, la tolérance et l'ouverture d'esprit a toujours été une véritable éducation. Tes parents t'ont appris que nous naissions tous égaux et qu'il n'y avait aucun jugement possible sur un être que l'on ne connait pas. Du coup, ça ne te fait ni chaud ni froid, mais tu ne peux pas en dire autant de certains de tes camarades de jeu. Des blagues fusent çà et là mais tu choisis de les ignorer. Tu n'es pas ici pour te faire des amis, certes, mais certainement pas non plus pour te faire des ennemis. L'ignorance est une qualité rare dans ce genre de situation.

    Lorsque tu arrives sur le terrain, l'autre équipe s'installe doucement. Tu vois des chaises roulantes à en perdre la vue et, quelque part, tu sens ton coeur qui se serre. Suite à ton accident, les médecins avaient pensé que tu finirais dans l'une de ces chaises, toi aussi. Mais par chance, tu t'en étais sorti indemne... chance qui t'avait pourtant couté la vie de ton propre frère. Un souvenir douloureux remonte à la surface et tu t'efforces de penser à autre chose. Tu attrapes le premier ballon qu'on te lance et tu suis tes camarades pour l'échauffement. Quelques dribles plus tard et quelques lancés plus loin, un petit match débute entre ton équipe, scindée en deux. Tu te donnes sans un instant penser au club qui s'entraîne avec vous, refoulant tous les souvenirs de ton frère qui remontent cruellement à la surface. L'entraîneur annonce une pause, tu essuies ton front du revers de la main lorsqu'un ballon rebondit jusqu'à tes pieds. Tous les membres de ton équipe se sont déjà jetés sur leur gourde, mais toi, toi tu restes planté là. Tu regardes le ballon puis le ramasses, tu lèves les yeux. Tu vois rouler dans ta direction l'un des membres de l'autre équipe et ton coeur se serre d'avantage. Ses traits ne te sont pas familiers, mais brusquement, son visage se transforme et c'est Lorik que tu vois venir. Tu sens l'envie brutal d'un haut-le-coeur que tu retiens en appuyant le ballon contre ton ventre. Tu rejettes l'image que l'homme te renvoie et t'avances jusqu'à lui. Une fois le ballon remis à son propriétaire, tu t'apprêtes à tourner les talons mais sa voix te retient. Il te remercie chaleureusement, accompagnant ses propos d'un sourire à tomber par terre. Et brusquement, t'es partagé entre l'envie de fuir et de rester. Il ne te connaît pas, pas plus que tu ne le connais... mais quelque chose dans son regard te rappelle ton défunt frère. Un supplice... « Oh... c'est rien... » Tu esquisses un sourire maladroit. Tu te sens mal à l'aise et tu as peur qu'il l'interprète comme un rebut à sa situation. Tu voudrais clarifier tout ça mais toi même tu te sens incapable de comprendre ce qu'il t'arrive. T'es pas mal à l'aise par sa chaise ou son handicap, mais par ce qu'il représente. La vie ne serait peut-être pas moins bonne si ton frère et toi aviez pu avoir ce choix ; ne perdre personne mais finir nos jours en chaise roulante. « Comment... Comment ça se passe ? » Tu baisses les yeux sur le gris métallique de sa chaise et te rends compte de la question que tu lui poses et de son absurdité. Tu te précipites d'ajouter sur un ton maladroit. « Je veux dire... l'entraînement, ça va ? »

    Re: Surrender is never an option ♠ Conner

    Jeu 23 Avr 2015 - 9:29
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    Oui, c'est 'normal' qu'on redonne le ballon à quelqu'un quand celui-ci est perdu. Que cette personne soit debout ou assise, il est dans les mœurs de la politesse de faire un pas en sa direction pour lui redonner l'objet perdu. J'en aurais fait de même pour le jeune homme, cela va de soit. Mais autant il est normal de faire ce geste, autant il est d'autant plus normal de remercier la personne. Un merci et un sourire n'a jamais tué personne à ce que je sache, non ? Toujours est-il que j'ai bien l'impression que cet inconnu semble réellement surpris par mon ton et mon sourire chaleureux. Pourquoi ? N'en a-t-il pas l'habitude ? Est-il plutôt du genre qui rend un service parce qu'il pense en être obligé et qu'on ne le remercie jamais ? Trop de questions, pas assez de réponses. Je prends la balle qu'il me tends et la pose sur mes genoux.

    Après que j'ai répondu à son 'ce n'est rien' par un encore plus large sourire, je m'apprête à me tourner pour rejoindre mon équipe. Mais c'est sans compté sur la voix du jeune homme qui m'interpelle à nouveau. Je me tourne à nouveau vers lui et pose mon regard sur lui, tandis qu'il se met à parler, me demandant comme 'ça' se passe. J'incline légèrement la tête sur le côté, fronçant un peu les sourcils. Je suis sur le point de lui demander ce qu'il veut dire par là -il peut très bien parler de ma situation en générale, bien que je ne pense pas qu'il soit aussi curieux et direct ...- lorsqu'il reprend que 'ça' se réfère à l'entrainement.

    Je me redresse, réaffichant mon large sourire  « Ah l'entrainement » reprenais-je en posant une main sur mon ballon  « Eh bien, ça se passe très bien » disais-je en rigolant doucement  « C'est mon premier entrainement avec cette équipe mais je pense m'en être plus ou moins bien sorti » je relève mon regard sur le jeune homme et sourit  « Je viens de New-York. Ça fait …. seulement 6 mois que je suis ici, à Los Angeles. J'ai mis plusieurs mois afin de prendre mes marques dans cette nouvelle ville et … enfin voilà, j'ai attendu aussi longtemps avant de me trouver une nouvelle équipe » précisais-je de moi-même.

    Il ne m'a, certes, rien demander de tout cela, mais cet inconnu possède, dans son air, quelque chose de curieux. J'ai comme l'impression qu'il veut savoir pas mal de chose mais qu'il n'ose pas.  « Et chez vous ? Ça se passe bien l'entrainement ?» je lance un coup d'oeil vers les coéquipiers du basketteur. Je vois un petit groupe qui nous observe tout en parlant à voix basse. Roulant discrètement des yeux, je décide de les ignorer. Ce genre de personne n'en valent pas la peine. D'autant plus que l'homme en face de moi ne semble aucunement me juger. Autant garder ma concentration sur lui.

    Re: Surrender is never an option ♠ Conner

    Jeu 23 Avr 2015 - 10:25
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    Il a fallu d'une seule petite seconde pour que ta vision se brouille et que le visage de Lorik apparaisse dans ton esprit. Une simple seconde, insignifiante et imperceptible qui, automatiquement, t'attire vers ce jeune homme. Le hasard fait peut-être bien les choses, ou alors, tu te laisses simplement submerger par les évènements qui refluent. Tu as quitté ton pays il y a trois ans déjà, tes parents ne te manquent pas, mais ton frère ne cessent de se rappeler à tes souvenirs. Son visage, son expression et sa gentillesse, sa candeur et son impatience, ses projets d'avenir... tes projets d'avenir, désormais. Comme noyé dans l'océan de ton frère, tu te perds dans les yeux de l'homme en face de toi. Tu ne le connais pas, mais en toi s'insinue le besoin d'en savoir d'avantages. Tu engages la conversation sans grande conviction, il s'apprêtait déjà à partir. Pourtant, quelque part, tu cherches à le retenir. Alors tu bégayes, tu balbuties et tu cherches tes mots. Tu parles avec maladresse et avec peine, mais tu parviens à formuler une question, à rattraper ta bourde et à lui esquisser le semblant d'un sourire. Vos yeux ne se quittent pas, et l'espace d'une seconde, tu retrouves le reflet de ton frère dans ceux de Thomas. Tu ne sais pas trop quoi penser de ton comportement, ni de ce que tu laisses transparaître. De toute façon, il est trop tard, si tu peinais déjà à nager avant qu'il ne te parle, désormais tu te noies complètement. Ses mots, son ton, sa voix... tout te submerge alors qu'il esquisse un nouveau sourire pour répondre à ta question. « Eh bien, ça se passe très bien. C'est mon premier entrainement avec cette équipe mais je pense m'en être plus ou moins bien sorti » Tu réponds à son sourire par un autre sourire.

    Ton rythme cardiaque s'accélère, sans que tu ne comprennes vraiment pourquoi. Mais à chaque fois que Thomas articule un mot, tu as l'impression de retrouver une partie de toi morte dans cet accident. Il te faudra bien du temps avant de comprendre quel étrange transfert tu es en train de faire sur cet homme qui, lui, ne t'avait rien demandé. Il continue, toujours sur le même ton détaché et neutre, mais enjoué. « Je viens de New-York. Ça fait …. seulement 6 mois que je suis ici, à Los Angeles. J'ai mis plusieurs mois afin de prendre mes marques dans cette nouvelle ville et … enfin voilà, j'ai attendu aussi longtemps avant de me trouver une nouvelle équipe. » Tu te plais à l'écouter, et tu as l'impression qu'il est tout aussi ravi que toi de partager cet instant avec toi. Tu t'en veux légèrement de te montrer aussi insistant mais quelque part, tu ne veux pas le laisser t'échapper... et c'est à cet instant précis que tu réalises ce qu'il t'arrive. « Oh... Je comprends. T'as bien fait... » tu cherches encore tes mots, plus mal à l'aise qu'au premier abord. « C'est... C'est jamais facile d'intégrer une nouvelle équipe. Moi-même j'ai attendu deux ans avant de tenter ma chance dans cette équipe. » Tu esquisses un léger sourire. Bon dieu tu es bête Conner. Ce n'est pas Lorik, laisse le tranquille. et tu te cantonnes à ce simple constat. L'espace d'un instant, tu ébauches un geste de fuite mais tu remarques le coup d'oeil rapide de Thomas vers ton groupe d'ami. C'est peut-être ce qui te retient à lui encore juste un peu mais au fond, tu sais qu'il est déjà trop tard... Tu ressens déjà la nécessité de rester près de ce garçon.

    « Et chez vous ? Ça se passe bien l'entrainement ?» un nouveau coup d'oeil vers tes camarades, tu en fais de même. Tu comprends alors ce qu'il voit et, au fond, tu rages de ne pas pouvoir faire grand chose de plus que t'excuser pour leur comportement stupide. Tu plantes tes yeux dans les siens, un peu plus confiant à présent, et grimaces. « Fais pas attention à Jason et Marc... » Tu détournes ton visage et fixes ton regard sur les deux garçons qui vous regardent en continu tout en parlant à voix basse. « Ils sont restés bloqués en maternel. » Tu reviens à Thomas, tu le regardes à nouveau. T'essaies de chasser Lorik de ton visage mais t'y parviens pas. Il est là, face à toi, assis sur un fauteuil mais bel et bien vivant. Ton estomac se serre et tes muscles tremblent. Tu pourrais lui sauter au coup, sauf que tu sais qu'il ne s'agit que de Thomas et cette réalité, aussi cruelle soit-elle, te rappelle à la réalité. « Si... Si t'en as envie, on pourrait se retrouver après l'entraînement... J'aimerais beaucoup... » A nouveau, tu hésites, tu grattes tes cheveux et tu rougis. Tu bégayes, tu balbuties et tu parais aussi analphabète qu'un enfant de trois ans. « J'aimerai beaucoup continuer cette conversation avec toi. » Tu parviens finalement à lâcher un nouveau sourire, mais c'est pas tellement plus glorieux.

    Re: Surrender is never an option ♠ Conner

    Jeu 23 Avr 2015 - 17:37
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    Je le sens tout nerveux le pauvre. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Je ne pense pas le mettre mal à l'aise. A moins qu'il ne jamais à l'aise avec des gens dans ma situation ? Je n'en sais rien, mais bon, ce n'est pas ma faute et je ne peux, malheureusement, rien y changer donc voilà. Toujours est-il que je reste calme, poli et essaie d'être aussi chaleureux que possible ne voulant pas le mettre d'avantage mal à l'aise. J'engage donc une conversation, parlant un peu de moi et de ma vie passé à New-York concernant seulement le sport. Il me répond que lui-même comprends tout à fait le fait que j'ai attendue 6 mois avant de commencer à jouer dans cette équipe étant donné qu'il a, pour sa part, attendu deux ans. Je lui souris et hoche la tête.

     « Ouais, faire le premier pas n'est jamais une chose facile. Mais une fois fais, il n'y a rien de plus agréable, je crois  »

    J'hausse doucement les épaules lorsque mon regard tombe sur deux de ses coéquipiers. A les voir nous observer et rigoler, je pense bien qu'ils sont entrain de se moquer de nous. Lorsqu'en plus l'un d'entre eux, le plus grand, pointe un doigt vers nous, j'en ai la confirmation. Je soupire doucement et roule des yeux en me retournant vers l'autre basketteur et lui demande si l'entrainement se passe bien chez eux. Mais, au lieu de me répondre, l'inconnu me dit de ne pas faire attention à Marc et Jason parce qu'ils sont, soit disant, encore resté au stade de la maternelle. Je rigole doucement et fait un signe de la main.

     « Ce n'est rien » précisais-je  « Tant qu'ils restent dans leur coin et ne viennent pas me dire directement tout le bien qu'ils pensent de moi, ça me va » reprenais-je sur un ton ironique avant de sourire et d'hocher la tête  « Je n'ai plus rien de prévu maintenant donc … si tu veux on peut aller boir un coup ensemble ? Y a un bar pas très loin d'ici » je pose mes mains sur mes roues  « Vous en avez encore un petit moment, non ? Je pense que le temps que je prenne ma douche vous aurez fini.» je me recule un peu  « On se retrouve dehors alors, ok ?»

    Après l'approbation du jeune homme, je souris et hoche une fois la tête avant de me tourner. Je roule vers le coach qui m'attends encore et lui parle un peu avant d'aller rejoindre mes coéquipiers dans le vestiaire. Ici, tout est adapté pour nous, même les douches. C'est génial Je n'ai donc aucun mal à me laver et à m'habiller. Sac à dos accroché aux poignets, je sors ensuite du gymnase. Je m'immobilise un peu à droite face à la porte et salut les derniers basketteurs de mon équipe qui souhaitent tous me revoir la semaine prochaine. Ça fait extrèmement plaisir à entendre !

    Comme promi, j'attends donc le bipêde qui m'a parlé avant. Me passant une main dans mes cheveux encore un peu humide de ma douche, je me demande un instant s'il n'a pas changé d'avis. Ce n'est pas impossible, ça. Bien que je n'espère pas.

    Re: Surrender is never an option ♠ Conner

    Mar 5 Mai 2015 - 9:03
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    « Ouais, faire le premier pas n'est jamais une chose facile. Mais une fois fais, il n'y a rien de plus agréable, je crois » tu souris légèrement en l’écoutant parler de premier pas. Après tout, n’est-ce pas ce dont tout le monde parle autour de toi ? le premier pas, ce concept un peu contradictoire qui dit que lorsqu’on veut guérir d’une blessure, il faut commencer par l’accepter en faisant un pas en avant. Mais comment faire lorsqu’on refuse d’en guérir, reculer ? Le premier pas a toujours été pour toi une notion bourrée de controverses. Tu avais peur qu’en franchissant une certaine limite, tu perdes complètement pied et surtout de vue les objectifs que Lorik s’était fixé. Alors tu avançais à mi-chemin et puis, tu reculais… pas par couardise, mais par loyauté. Loyauté envers ton frère mais surtout envers tes parents. Le premier pas, tu n’osais jamais le faire et tu ne le ferais sans doute jamais. Rares étaient les occasions lors desquelles tu avais pu faire preuve d’autant de courage que lorsque tu avais décidé, seul, de reprendre le basketball. C’était, finalement, la seule chose qui t’appartenait vraiment, dans la vie que tu menais aujourd’hui, et peut-être aussi la seule raison qui expliquait que tu y attaches autant d’importance. Tu chasses toutes ces mauvaises ondes de ton esprit en plantant tes yeux dans les siens, te concentrant sur lui plutôt que sur le reste. Tu le vois observer tes camarades du coin de l’œil et tu ne peux pas t’empêcher de prendre sa défense… comme s’il avait besoin de toi pour trouver des réponses aux moqueries qu’on pouvait avoir à son égard. Tu te sens l’âme d’un héros. Le problème, c’est que lui, il n’a pas demandé à être sauvé… alors au fond, qui sauve qui dans cette fichue histoire ? « Ce n'est rien. Tant qu'ils restent dans leur coin et ne viennent pas me dire directement tout le bien qu'ils pensent de moi, ça me va. » Tu esquisses un nouveau sourire en ajoutant. « Ils n’oseraient pas. Et de toute façon, je ne leur permettrai pas. » Mais tu rougis presque aussitôt. Tu ne comprends pas tes réactions, ni pourquoi tu te montres si protecteur face à un parfait inconnu… en chaise roulante ! Pas que le handicap soit pour toi tabou et que tu n’abordes le sujet qu’en de rares occasions, ni même que ce même handicap puisse te poser problème ou te gêner, bien au contraire. Mais tu ne piges pas pourquoi brusquement, cet homme, assis face à toi, capte toute ton attention et te donne l’impression de t’être si familier. Tu ressens le besoin de le couver de ton regard approbateur et protecteur, mais tu sais que tu dérailles complètement. Lui n’a pas demandé à ce que tu deviennes son ami, il voulait juste récupérer son ballon. C’est précisément à ce moment-là que tu t’entends lui proposer de poursuivre votre conversation plus longtemps, plus tard. Tu t’attends à ce qu’il t’envoie paître mais il a la gentillesse d’accepter. Tu esquisses un nouveau sourire, ravi de sa réponse. « Super. Non, on n’en a plus pour longtemps. » tu étouffes un léger rire entre tes lèvres. « Le temps pour nous de ranger le matériel. Je file sous la douche et je te retrouve dehors, promis. » et tu apportes à cette promesse une réelle importance.

    Une fois que tu as quitté cet homme en chaise roulante, tu sens ton cœur se serrer à l’intérieur de ta poitrine. Et brusquement, tu réalises ô combien tu t’es montré entreprenant et presque agaçant. Tu rougis de honte sans pour autant résister à l’envie de filer sous la douche pour pouvoir retrouver cet homme. Non pas que tu sois attiré par lui physiquement, mais tu as l’impression d’avoir trouvé… quelque chose qui te manquait ! Tu ne sais pas encore quoi, tu ne te l’expliques pas, tu ne cherches pas plus longtemps d’ailleurs. Tu te contentes d’accueillir la nouvelle avec une certaine appréhension mêlée d’une excitation dont tu ne te pensais plus capable. En te séchant, tu réalises l’absurdité de ta propre situation et plutôt que de t’en sortir, tu persistes à t’y enfoncer. Tu sors des vestiaires, douché et propre, et tu le retrouves. Tu espérais qu’il soit là mais tu doutais du bienfondé de ses propos. Comme serré par la culpabilité, tu sens le malaise réapparaître et tes joues se rougir. « Je n’étais pas certain que tu m’attendrais. » tu ris doucement en caressant ta propre nuque de ta main droite. Tu ne le quittes pas un instant des yeux, comme hypnotisé. « Alors… il est où ce bar ? J’ai soif. » tu meubles la conversation comme tu le peux, pour l’instant. T’espère qu’une bière ou deux t’aideront à t’ouvrir un peu plus et à couvrir ce malaise qui t’habites. C’est pas que son handicap te dérange, mais tu te sens minuscule face à cet homme… comme si… comme si tu te retrouvais brusquement face à ton frère, dans toute sa splendeur et son intelligence. Et soudainement, tu réalises que si tu t’acharnes à converser avec cet inconnu, c’est parce qu’il te donne la chance de partager ce que toi et ton frère auriez pu vivre s’il l’accident ne lui avait pas été fatal…

    Re: Surrender is never an option ♠ Conner

    Dim 17 Mai 2015 - 10:53
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    Invité
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    Invité
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    Lorsque l'homme me dit que les gens qui nous observent n'oseraient pas venir m'emmerder car lui-même ne le leur permettrait pas, je lui offre un sourire reconnaissant. Je dois dire que j'ai de la chance, moi et que la plupart des gens que je rencontre se sont, jusqu'à présent, montrer très gentil et compréhensif à mon égard, mais il y aura toujours quelques cons pour faire chier. J'avoue qu'au début, surtout la première année, je n'ai pas oser sortir parce que j'avais peur du regard des gens et des éventuelles moqueries. On devient très vite parano lorsqu'on se retrouve en fauteuil roulant et on pense que tout le monde nous veuille du mal. Mais bon, c'est passé maintenant et je suis bien plus confiant lorsque je me balade dans la rue. Bref. Le basketteur et moi nous séparons pour aller nous doucher dans nos vestiaires respectif. Je sors ensuite sur le parking, salut mes coéquipiers et attends près de la porte de sortie.

    Je n'attend pas très longtemps avant que le basketteur ne vienne me rejoindre. En le reconnaissant, j'enlève les freins de mes roues et m'avance vers lui. Celui-ci semble quelque peu étonné de me voir là, comme si … comme s'il ne s'attendait pas à ce que je tienne parole ? Il est décidement assez bizarre cet homme. J'ai comme l'impression qu'il n'a que très peu confiance en lui-même et qu'il fasse encore moins confiance aux autres. Aurait-il souvent été déçu dans sa vie ? Ce n'est pas à exclure, mais je ne vais pas spéculer sur sa vie et son passé. Je lui souris et hausse les épaules  « Je suis un homme de parole mon cher » souriais-je avant de désigner l'autre côté de la rue.  « Il est juste là-bas, vient suis-moi »

    Je bloque ma roue gauche afin de tourner et roule tranquillement vers le trottoir. L'homme qui a prit place à mes côtés semble toujours aussi nerveux. Pour ma part j'essaie de savoir ce que je pourais bien faire pour le mettre un peu plus à l'aise. A part lui parler avec une assurance naturelle, je ne vois pas trop. Lorsque nous nous immobilisons au niveau du passage pour piéton et que je remarque avec une légère amertume que le trottoir de l'autre côté n'est pas totalement plat, je me passe une main dans les cheveux.

     « Faudrait voir si ...» je me tais et regarde autour de moi sur la route. C'est le seul endroit où traverser, enfaite. J'hausse les épaules  « Bon ben … pas le choix » j'attends qu'il n'y ait plus de voitures avant de pousser sur mes roues et m'engager sur la route. Un coup d'oeil au-desus de mon épaule et je remarque le basketteur me suis un peu en retrait. Je l'ignore, accélère un peu pour prendre de l'élant et parviens, moyennant plus de force que normal, à monter sur l'autre trottoir. Je m'immobilise ensuite, histoire d'attendre le jeune homme et finit par lui sourire.  « Plus simple que je ne le pensais, finalement » je reprends la route puis relève le regard vers le basketteur  « D'ailleurs, je m'appelle Thomas, c'est peut-être plus agréable de connaître le prénom » je lui offre un large sourire.

    Re: Surrender is never an option ♠ Conner

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