onzième intrigue ◊ Alexander & Liam

L'INTRIGUE

EN PRATIQUE

FRATERNITIES, SEVEN YEARS LATER

Avec une enchère de 10 000$ c'est Liam Winterbell qui remporte une soirée en compagnie du beau Alexander H. Moon.

Le taxi est passé vous prendre et vous conduit en direction du Westwood. Le Seextine's Night vous offre une soirée avec boissons gratuites et à volonté. Reste à savoir si vous êtes branchés boites de nuit.

CE CONTENU EST LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DE
FRATERNITIES, SEVEN YEARS LATER. TOUTE REPRODUCTION
NON-AUTORISÉE, PARTIELLE OU TOTALE, EST PROSCRITE.

TEXTE (C) ADMIN

Changement de plan. Je quitte le Seextine's Night pour une boite gay. Je m’affiche ouvertement en dehors de l’université. Je n’ai pas honte de ce que je suis même si je ne cherche pas à le crier sur tous les toits.

Il est déjà tard quand je fais les premiers pas dans la boite de nuit. Des regards électrisent le corps, un simple mouvement de tête pour saluer sans pour autant s’arrêter. De toute manière, un « corps » a capté mon attention.

Une personne. Au début, je n’en suis pas sûr. Plus j’approche, plus mon doute se dissipe. Je comprends alors que c’est lui. Je suis choqué de voir cela. La dernière fois, sa présence m’avait grandement perturbé, c’était indéniable.

Mais je suis un homme résigné, habitué à sa différence. Voir Alexander Moon ici, c’est juste renversant. J’oublie clairement toutes personnes autour de moi et je m’approche. Je sens le suspens faire trembler mes muscles.

Puis finalement, je me penche à son oreille : « Je ne pensais pas que je te retrouverais ici… un jour… » dis-je d’une voix suave. Je me tourne légèrement pour capter son regard. La malice se lit sur mon visage. Lentement, je me mordille la lèvre, à la fois bien content mais un peu déstabilisé…

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Aisch... c'est quoi ce changement de plan ? Déjà qu'une boîte de nuit, je trouvais ça vachement glauque comme endroit pour un rendez-vous de loterie (ils auraient pu faire des efforts, les organisateurs), voila qu'on devait se rendre au Tamaccun. Je ne savais pas ce qu'était cet endroit, qu'on se le dise... jusqu'à mettre les pieds dedans. Et là. Et là, je vous jure, JE VOUS JURE ! Je soupçonne Swaggy Bitch d'être responsable de ce choix d'endroit, y'a pas d'autres possibilité ! Un bar gay, sérieusement ?! À peine étais-je entré dans le bâtiment que les regards avaient commencé à se tourner vers moi pour m'observer et sur le coup, j'eus des pensées agressives envers Danny qui m'avait inscrit à cet évènement. J'espère, mon gars, que t'auras aussi droit à un sale plan du genre! À moins que ce soit lui qui vienne ce soir ? Ca expliquerait le choix de l'endroit. Et voila que mon mode bougon était activé...

Rentrant les épaules pour essayer de me faire moins grand, je marchais jusqu'au bar pour m'y asseoir, espérant sincèrement qu'on n'allait pas m'aborder... mais je pouvais toujours rêver. Et voila qu'un black s'approchait de moi pour se poser à une distance beaucoup trop proche pour ne pas me donner envie de pleurer intérieurement. Dans un premier temps, j'évitais donc de le regarder, fixant les bouteilles de liqueur sur le mur en face de nous. « C'est la première fois que tu viens par ici, hm ? Détends-toi, on va pas te manger, mon loup ! Enfin pas tout de suite, hahaha ! » Pour un mec qui n'a pas peur de sauter des toits des petits immeubles ou de se battre contre plusieurs adversaires à la fois, voila que j'avais limite envie d'appeler Liam ou Solomon à l'aise, parce que ça me mettait TREEEEEES mal à l'aise, tout ça. J'vais me faire violer, c'est ça, le plan ? Vivement tout à l'heure, que je ressorte de là et que j'aille a mon vrai rendez-vous. Bon, comme à chaque fois que j'étais gêné, mon regard resta fixe, mes lèvres pincées et mon expression faciale totalement neutre. Rien. Je ne lui offris rien, en espérant qu'il me ficherait la paix. Et si c'était lui qui avait déboursé 10'000$, en fait ? Ce léger doute me décrocha un déglutissement de compétition, bien vite interrompu par une voix salvatrice dans mon oreille gauche. « Je ne pensais pas que je te retrouverais ici… un jour… » Liam ? Il est venu me sauv... ? Pourquoi il me mordille la lèvre ? J'en eus un très gros frisson, mais me dis qu'il s'agissait de sa technique à lui pour éloigner l'autre tapette abonnée à la salle de musculation... alors intérieurement, je le remerciais avant de lui offrir un grand sourire en passant ma main dans sa nuque, comme s'il s'agissait de mon petit ami. « Tu sais très bien où me trouver, à toute heure, bébé... » Et je sentis que le prédateur sexuel d'à côté finit par s'en aller, ce qui me décrocha un énorme soupir de soulagement avant que je fonde littéralement dans les bras de mon pote, le menton sur son épaule. « Oh, merci, mec... j'ai cru qu'il allait me violer dans les toilettes ! T_T » Je lui frottais un peu le dos de mes grandes mains. « C'est avec toi que je passe la soirée ? » Une idée réjouissante. Pour le coup, j'avais pas remarqué l'expression étrange dans ses yeux, par contre...

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When I grow up, I will be strong enough to carry all
the heavy things you have to haul around with you
when you're grown up
- Mathilda

Je n’avais pas remarqué de suite le black qui était proche d’Alexander. En réalité, je n’avais vu que lui sur l’instant. Quand mon regard croise celui du Black, il y a une certaine gêne qui se pose entre nous, surtout qu’Alex se joue de lui en me faisant passer pour son copain. Mon regard descend sur l’asiatique et je sens qu’il était gêné par l’approche du mec. Personnellement, je n’aurais pas eu franchement peur à sa place mais il ne doit pas être aussi à l’aise que moi dans ce genre d’endroit, apparemment. Je ris quand Alexander soupire, enfin libéré, et encoure ses épaules ave mon bras. Et comme un idiot, j’enfonce un peu le clou : « Qui te dit que je ne vais pas t’emmener dans les toilettes d’ici cinq minutes ? » Ou comment le faire chier encore plus. C’est tellement bon de l’embêter, surtout quand on joue à nos défis débiles. Je me souviens encore de la dernière fois, souvenir qui me fait frissonner jusqu’à mon genou pourtant guéri. Alexander me pose la question et c’est vrai que j’avais enchéri sur lui, j’avais gagné surtout. Je ne sais pas vraiment ce qui m’a poussé à enchérir une telle somme sur lui mais maintenant que c’est fait et payé, pourquoi ne pas en profiter ? « Ouaip’, c’est moi ! Tu t’attendais à quelqu’un d’autre d’aussi fou pour enchérir sur toi ? » dis-je innocemment. Je ne connais pas l’entourage d’Alexander, c’est déjà un miracle que j’en connaisse un minimum vu la personne qu’il est. Je lâche son bras et nous commande des verres histoire de se rafraichir un peu : « Comment ça se fait que je te trouve ici ? Je savais pas que… tu étais de ce bord… On ne peut pas dire que ton passé était l’exemple d’une homosexualité cachée… »

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« Qui te dit que je ne vais pas t’emmener dans les toilettes d’ici cinq minutes ? » Une remarque qui me fit lever la babine un instant, ainsi qu'un petit regard d'avertissement. « Azy, remue le couteau dans la plaie, je t'en prie... » Je soupirais et étouffais néanmoins un rire, rassuré de ne pas être seul dans ce lieu hautement rempli de prédateurs sexuels. Finalement, Liam me confirma qu'il avait bel et bien misé sur moi pour les enchères et pour le coup, je ne compris pas tellement cette idée, même si ses explications soulignèrent à quel point je pouvais être une personne visiblement fréquentable et supportable. Mais comme c'est gentil de sa part ! Et il avait posé combien de billets sur la table pour épargner ma présence à une pauvre jeune femme innocente, exactement ? Est-ce que ça se posait, comme genre de questions ou aurais-je l'air déplacé si j'osais l'évoquer ? Bon, soyons polis, évitons. De plus en plus détendu, je me tournais donc totalement vers lui pour écouter la suite, avant de faire une sale grimace. « Héééé ? » Je me retournais d'un coup en croisant les bras, puis claquais la langue. « Et puis toi, alors ? J'ai juste reçu l'instruction d'attendre ici par sms, je savais même pas que c'était... » Un club gay. Et je n'aime pas ce mot non plus. « Je suis pas comme ça, t'es fou. » J'avais envie de dire, ' je suis normal, moi', mais c'était un peu trop insultant. Surtout que Liam, je le trouve... mignon. Homophobe, moi ? Ouais, un peu... enfin, on m'a surtout toujours fait comprendre que c'était pas normal comme attirance et les personnes du même sexe qui se touchaient, elles étaient passibles d'une peine de meurtre sans droit de évocation, à la maison. Urgh... c'est tellement ironique... vie de merde. Heureusement que les boissons arrivaient.

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- Mathilda

Je ris en l’écoutant. J’ai l’impression qu’il n’est pas à son aise ici. C’est le cas mais… je perçois une certaine curiosité de sa part. Où est-ce simplement une découverte intéressante pour lui ? Je ne saurais le dire. En tout cas, je ne suis pas gêné d’être ici. J’assume totalement mon attirance pour les hommes bien que je ne le crie pas sur tous les toits.

« Tu n’as pas l’air OK avec cette idée. Aimer une personne… du même sexe… » je tenter de discuter avec lui pour lui faire comprendre « la chose ». Je ne peux nier que l’éventualité que ça puisse tourner autrement, tous les deux, ça ne me dérange pas…

Lui, si…

« Ce sont des sentiments qui ne se contrôlent pas. Les gens ici sont la preuve que l’amour, le sexe… ce n’est pas seulement une question d’une union entre un homme ET une femme. Ça peut être deux hommes ou deux femmes… Tu serais surpris, je pense. » Vu qu’il n’est pas ouvert à l’idée.

Mais tant pis, je ne suis pas un « intégriste », je ne vais pas le forcer à aimer les hommes. Ni même le forcer à comprendre. Je prends finalement mon verre puis en bois quelques gorgées. « Tu préfères rester ici ou … tu veux partir ? »

Je reste conciliant malgré tout !

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