ça donne envie de refaire du bénévolat... - RJia.

Je suis une femme énormément prise par mon travail mais il y a des moments de trou. Je n’ai pas trouvé de gérant pour le Ryokan mais de toute façon, ce n’est pas comme si ça n’avançait pas. Je passe aussi souvent que possible et si on a besoin de moi, ils savent comment me contacter. Alors, je m’amuse un peu. D’ailleurs, après des discussions intéressantes avec certains de mes contacts, je me retrouve à faire du bénévolat dans le SPA du Northeast de Los Angeles. Pendant une petite journée, je m’occuperais de leur client. Au matin, je me présentais à l’ensemble des employés et discute un peu avec le gérant. Puis après, je me lance. Pendant quelques temps, j’ai le droit d’avoir quelqu’un pour m’aider mais je suis très vite autonome, il faut dire que je ne connais très bien mon métier. Je ne suis pas seulement une femme d’affaire. Je sais me salir les mains quand il le faut, et je le prouvais. Après manger, je reprends mon travail. On m’annonce qu’un certain RJ Hemingway serait mon prochain client et qu’il a bien payé sa séance. En gros, c’est un homme aillant les moyens de revenir souvent. Lorsqu’il est dirigé dans la salle, je le salue poliment : « Bonjour, Monsieur. » dis-je d’une voix douceureuse. C’est alors qu’en le détaillant un peu, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu. Mais où ? Je n’ose pas lui demander. Je lui tends une serviette : « Tenez, il y a un paravent juste à votre droite ! », j’ajoute en lui désignant l’objet. Je lui offre un sourire puis fait le tour de la table de massage pour continuer à préparer les quelques bouteilles.

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RJ avait réservé sa journée pour prendre soin de lui, exclusivement, comme il le faisait au moins deux fois par semaine, voire plus lorsque son emploi du temps le lui permettait. Cela commençait par une heure de footing en plein air suivi d’une autre heure en salle afin de travailler ses muscles mais aujourd’hui, il avait décidé d’ajouter une petite escale dans un spa afin de profiter du service détente et se laisser aller au plaisir d’être chouchouté. Prenait-il trop soin de lui ? Il aimait à penser que non, il craignait que l’on ne l’identifie comme homosexuel pour une étrange raison, parait-il que seul un coupable se sentait visé inutilement. Or, il suffisait de connaitre son activité professionnel pour comprendre cette nécessité de prendre soin de son apparence comme il le faisait, après tout, l’on était d’abord jugé sur l’allure qu’on avait, sur son physique, notre gueule nous permettait d’être ou non engagé. On lui indiqua une salle et il s’y rendit, la masseuse l’y attendait, bingo.

« Bonjour »

Il était perturbé par ce sentiment de familiarité qu’il ressentait en regardant la jeune femme. Il l’avait déjà vu quelque part, mais il peinait à se souvenir où et ceci n’était pas un plan drague foireux, il était au-dessus de tout ça. Docile, il alla se déshabiller derrière le paravent avant de nouer la serviette à ses reins. De retour, il alla prendre place sur la table de massage, laissant le tissu glisser plus que de raison.

« Au fait je m’appelle RJ et vous ? »

Tant qu’à faire, autant apprendre à se connaitre.

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Son visage m’est familier. Mais où ? Quand ? À quelle occasion ? Je suis un peu perturbée de le voir mais je ne me laisse pas déconcentrer par cette idée et termine les préparations. Je prends la bouteille d’huile de massage quand le jeune homme revient vers moi. Je suis un peu admirative du corps qu’il a mais je ne dis rien. La « Gia » que je suis devenue ne saute plus sur tout ce qui bouge, avant, j’aurais certainement fait des avances à cet homme. Mais là, non…

Il s’allonge sur le ventre et j’ajuste correctement sa serviette pour couvrir le fessier de ce fameux RJ. Je souris légèrement quand il me demande mon prénom. Je peux bien lui dire, après tout, ce n’est qu’une journée de bénévolat.

« Gia. Et tu peux me tutoyer, tu sais. On ne doit pas avoir beaucoup d’écarts. »

Je fais couler un peu d’huile dans mes mains et frictionne légèrement. Doucement, je positionne mes mains dans le dos de RJ pour entamer le massage. Mes mains se glissent doucement le long de sa colonne vertébrale jusqu’à la limite de sa serviette puis remonte jusqu’à la hauteur de sa nuque. Je recommence ce geste plusieurs fois avant de m’étendre au niveau de sa nuque et de ses épaules.

« Le massage te convient, pour l’instant ? », lui dis-je.

Ça peut arriver qu’une personne n’aime pas ou qu’on n’appuie pas forcément assez fort à leur gout. Pour ma part, j’ai ajusté à la carrure qui me faisait face. Mais le client est quoi après tout, non ?

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