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    June in March. [feat. Atom] +HOT

    Jeu 26 Mar 2015 - 0:10
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    Oscar Luccheti
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    Date d'inscription : 12/02/2014
    Identité HRP : Ferdi (rashomon#2268)
    Gameplay : Personnes et longueurs variables – plume déstructurée et parfois un peu abstraite.
    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
    Autres comptes : Lisa, Yannick, Sapphire, Stephen, Peter, Croesus
    Avatar (+ crédits) : Thom Morell © FA
    Nationalité/origines : Sicilien (Italien)
    Avertissements contenu : Sexualité, homophobie, infidélité, vie sans-abri, amnésie, meurtre, coma, hospitalisation
    Orientation & situation : homosexuel, en relation sérieuse avec Silas Caldwell, hésitant à rompre pour se mettre avec Gabriel Hartt
    Métier/occupation : Conseiller légal au centre LGBT de Los nge
    Études & fraternité/sororité : Doctorat partiel en exercice du droit. ("juris doctor" ; 7ème et dernière année jamais achevée suite à son agression)
    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
    Je n'ai jamais été une personne très matérialiste. Cela ne m'empêche pas d'avoir des amis qui le sont, eux. June est l'une des filles les plus populaires de l'université. Son père, c'est l'imprésario de bon nombre de célébrités nationales (et, souvent, même, internationales) - un homme de renommée, dont la réputation n'est plus à remettre en question. June est l'une des filles les mieux habillées du campus. Belle, élégante, toujours parfaitement bien coiffée et maquillée, l'on pourrait croire que cette fille a reçu bon nombre de cours sur le style et sur le bon goût, et il y a beaucoup de chances que cela s'avère véridique, qui plus est. June est également étudiante en dernière année de Master de communication - autant dire que les contacts, ça la connaît. Et pas qu'un peu. Ce soir, June fête ses vingt-cinq ans. Un nouveau tournant dans sa vie. Une nouvelle fête gigantesque à organiser en somme. Évidemment, une bonne cinquantaine de personnes s'est retrouvée invitée à cet évènement spectaculaire. À coup sûr, il s'agit là de l'anniversaire de l'année. Ayant aidé June pour l'un de ses projets, il y a quelques années, je me suis retrouvé invité à cette soirée festive, bien que cela doit bien faire plusieurs mois que nous ne nous sommes pas parlés.

    Et pourtant, m'étant dit que j'avais le droit de m'accorder une soirée de repos, de temps en temps, je m'étais décidé à accepter son invitation, afin de pouvoir me changer les idées, ne serait-ce que l'espace d'une soirée. Vêtu d'un jean et d'un polo noir, je n'avais pas vraiment soigné mon apparence avant de venir pour la simple et bonne raison que ce soir, le thème de la soirée était "soirée piscine". Cela fait plusieurs semaines que la chaleur est revenue en ville, le printemps est à présent bien entamé, et nombreux sont ceux qui meurent déjà d'impatience à l'idée de pouvoir plonger dans l'eau à nouveau. Je dois avouer que l'idée de pouvoir faire trempette à nouveau ne me laisse pas insensible - mais ça, c'est en grande partie dû à ma relation particulière avec les éléments. Je suis donc venu, sans vraiment réfléchir, après avoir emballé la belle écharpe de cachemire que j'avais gardée au fond d'un tiroir pour une occasion comme celle-ci. Maman avait bien eu raison de me la donner, lors de ma dernière visite en Italie : au moins, je n'aurai pas eu à dépenser mes économies pour lui trouver le cadeau du siècle. Regardant ma montre, je constate qu'il est huit heures. Je suis un peu en retard, bien que l'on ne peut jamais réellement être en retard à ce genre d'évènements. Alors, je frappe à la porte, et j'attends. Que quelqu'un vienne m'ouvrir. Que je puisse enfin décompresser. Un sac à dos porté uniquement à mon épaule gauche contient ma serviette et mon maillot tandis que dans ma main droite, je tiens fermement l'écharpe, emballée dans du papier de soie turquoise. Sa couleur préférée.
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    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Jeu 26 Mar 2015 - 1:58
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    C'était un vendredi comme les autres. Un de ces jours où l'on s'attend à voir tomber la pluie, et que l'on s'aperçoit pourtant que le soleil reste inébranlable, chaleur à son maximum pour un début de saison. C'était agréable, très agréable même, d'autant plus lorsque je savais que je n'allais pas passer ma soirée à tourner en rond dans ma petite chambre. Une bonne chose, très bonne même. J'avais été convié à une soirée, probablement l'une des plus importantes du semestre, puisqu'il s'agissait de l'anniversaire de June. On ne pouvait pas dire qu'elle et moi, on se connaissait très bien, non, il s'agissait simplement d'une fille appréciant mes photos et ayant souhaité que je la photographie à plusieurs occasions. Et vous me connaissiez, je ne répondais jamais par la négative lorsqu'il s'agissait de dégainer mes objectifs. C'était d'ailleurs bien ce que je comptais faire ce soir là puisqu'elle m'avait demandé d'immortaliser le tout, avec l'aide de quelques autres apprentis photographes. Des étudiants, pour la plupart. Il faut dire que ça m'arrangeait plutôt pas mal de ne pas être le seul assigné à cette tâche puisque je ne me voyais que trop mal arpenter les alentours, prenant des photos et ne participant à rien d'autre. J'étais avant tout là pour m'amuser, me détendre et ne penser à rien d'autre qu'au moment présent. C'était donc vêtu d'un débardeur blanc et d'un jean que je m'étais rendu à la soirée ayant pour thème "poolparty". Ça ne m'étonnait pas vraiment d'elle, elle sautait toujours sur la première occasion pour détailler tous les bons crus qui pouvaient lui passer sous les yeux. Moi, ça m'amusait plus qu'autre chose, d'autant plus que je n'étais pas contre le fait de nager un peu, n'en ayant pas le privilège par chez moi. J'étais arrivé quelque peu en avance, le temps de bien m'imprégner des lieux, de repérer chaque pièce pour ne rien manquer le moment venu. La lanière de mon appareil autour de mon cou, j'observais donc les premières personnes entrer au compte goutte dans la demeure, alors que je capturais un à un les différents clichés. Embarquée dans le moment, June avait finalement délaissé la porte pour profiter pleinement de sa soirée, et c'était tout naturellement que j'étais allé répondre aux frappements contre celle ci, étouffée par une musique un peu trop bruyante. Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'était de tomber nez à nez avec un souvenir. Moi qui souhaitais profiter du moment présent, voilà que tous ces flashbacks s'échouaient contre mes paupières, si bien que je restais là, bête, mes yeux océans plantés dans les siens. Quelqu'un me pris par l'épaule, alors que la voix de June me rappelait finalement sur terre. « Atom, tu connais Oscar ? Je suis certaine que vous allez vous entendre tous les deux ! Allez, allez, 'soyez pas timide ! » quelques verres en trop la rendaient pipelette, bien qu'elle devait déjà plus ou moins l'être rapidement. Elle nous tirait chacun par le poignet, nous faisant traverser la foule pour finalement nous lâcher au milieu de celle ci alors que la blonde s'y faisait avaler, disparaissant derrière la masse de personnes. Tout le monde bougeait autour de nous, ne me laissant que peu de place pour respirer, si bien que maladroitement, mon torse avait fini par frôler le sien, me reculant finalement d'un pas, comme je le pouvais, mes prunelles n'osant presque plus affronter les siennes. « Tu... » Je ne savais même pas par quoi commencer, nous ne nous étions jamais réellement reparlés. Nous ne nous étions même jamais recroisés. Un regard ou deux, je sentais mon palpitant s'emballer, si bien que j'avais la nette impression qu'il pouvait le sentir, là, à quelques centimètres et ce même si ça n'était pas le cas. « Je devrais savoir quoi dire, mais ça n'est pas le cas. » finis-je par expliquer en remontant jusqu'à son regard électrisant. Ça n'était pas le cas, non, j'avais tout abandonné du jour au lendemain. Et les réponses que j'aurais du lui apporter ne venaient pas. J'aurais pu faire comme si de rien n'était, mais ça n'était simplement pas moi. Je me souciais habituellement trop des autres, et pour le coup, mon naturel avait repris le dessus.

    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Jeu 26 Mar 2015 - 2:26
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    Oscar Luccheti
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    Lorsque j'entends la porte s'ouvrir, j'affiche mon plus beau sourire, inspirant profondément afin de me préparer à déclarer "Joyeux anniversaire à la plus belle !" de plein poumons. Ce n'est que lorsque mon regard croise le sien que je perds ce souffle que je venais pourtant de préparer et que je me retrouve à le dévisager d'un air surpris et étonné. ... Atom ? Cela faisait longtemps que nos chemins ne s'étaient pas croisés. Si longtemps que j'avais fini par penser qu'avec un peu de chance, ils ne se re-croiseraient jamais. June arrive alors, plus rayonnante que jamais, et pourtant, son apparition n'est rencontrée qu'avec un simple :

    - Je ... Je ... Tu es magnifique, joyeux anniversaire.

    Lui tendant alors le paquet que je tenais jusqu'alors entre mes mains, je l'écoute distraitement tandis qu'elle me présente Atom, bien trop perdu dans mes songes pour pouvoir manifester quoi que ce soit. Oui, nous nous connaissons déjà. Mais ça, elle ne le saurait probablement jamais. Posant le cadeau que je venais de lui tendre sur une table, près de l'entrée, au dessus d'une pile gigantesque d'autres présents, emballés, non emballés, dans des sacs, dans du papier ... Elle revient rapidement vers nous afin de nous trainer vers le milieu de la salle, où tous les autres sont déjà en train de danser. Je ne sais pas pourquoi mais je me laisse faire, alors que mes sens me dictent pourtant de m'enfuir tant que j'en ai encore la possibilité. Atom. Autour de nous, les gens bougent, et j'essaie tant bien que mal de porter mon regard sur autre chose que lui. Et pourtant, son nom revient sans cesse dans ma tête et dans mes songes. Atom. La foule me pousse, la foule me bouscule, nos corps se frôlent, et tout ce que moi je peux penser, c'est Atom. J'ai l'impression d'avoir été frappé par un missile nucléaire tant le choc de le revoir, et ici de surcroît, est intense. C'est alors qu'il se met à parler ... Et que moi, attentivement, cette fois-ci, je me mets à l'écouter. Il ne sait pas quoi. Apparemment, il "devrait". Je me demande s'il savait déjà quoi dire, auparavant, lorsque tout a commencé ...

    L'atmosphère est, à mon goût, bien trop chargée.

    - Je ne savais pas que tu connaissais June. Finis-je par déclarer. C'est un petit monde, visiblement. Je lui lance alors un sourire, gêné. Pour le coup, je ne sais réellement pas quoi faire ni même quoi penser. Agir comme si de rien n'était ? M'expliquer ? Le blâmer ? Lui réclamer des comptes alors que moi-même, il pourrait avoir des choses à me reprocher ?

    Agir comme si de rien n'était.

    C'est la meilleure solution à laquelle je peux penser.
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    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Jeu 21 Mai 2015 - 0:33
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    Peut-être aurais-je du prétendre à quelques maux de têtes au lieu de me lancer dans une soirée qui s'annonçait d'ores et déjà bien compliquée pour moi. June aurait tout de suite su qu'il s'agirait là de prétextes, mais après tout, ça n'était pas comme si j'avais vu deviner qu'il serait ici. Me mordant la lèvre inférieure, quelques souvenirs de nous me sautaient au visage alors que j'essayais tant bien que mal de les chasser. J'étais là en tant que photographe et rien d'autre. Peut-être avais-je d'ailleurs assez pris de photos pour ce soir, peut-être que June en avait assez oui et ne voudrait pas de celles du tard, celles où on la retrouverait à moitié bourrée dans les bras d'un inconnu un peu trop aventureux. Je déglutissais, là, au milieu de la foule face à cet homme que j'aurais espéré inconnu. C'était de ma faute, je le savais, mais c'était bien plus simple de me dire qu'il s'agissait de la sienne, histoire de ne pas avoir à affronter les remords qui pourraient s'éprendre de mon âme un peu plus à chaque fois que mes prunelles azurées longeaient sa peau. J'avais fait une promesse à June, celle de rester jusqu'à ce qu'aux derniers heures de cette soirée, et commençais peu à peu à en payer le prix. Il parlait. J'espérais que sa voix se ferait bouffer par les vagues electro qui nous submergeaient mais rien à faire, je me noyais un peu plus. Impossible d'affronter son regard, je préférais prétendre être intéressé par la foule, là où il n'y avait pourtant pas grand chose d'autre à regarder que des jeunes un peu trop dévêtu et des tâches de bières rognant leurs débardeurs. « On ne se connait pas très bien. » C'était bien tout ce que je trouvais à dire dans une situation qui m'échappait totalement. A vrai dire, j'avais espéré ne jamais le revoir. Non, c'était un mensonge. Mon coeur avait espéré le revoir, mais ma tête s'était persuadée du contraire. Et ma tête remportait toujours ce combat. Alors, j'humidifiais légèrement mes lèvres, triturant un court instant l'appareil entre mes mains pour trouver un sujet, quelque chose que l'on pourrait aborder. Juste pour tuer ces poignées de secondes. Regarde ce qu'il nous est arrivé. « A vrai dire, je ne suis là que pour prendre des photos... » C'était la stricte vérité, ça n'était pas comme si je connaissais beaucoup de monde par ici. J'aurais aimé ne connaitre personne, mais ça n'était pas le cas, et je ne me voyais pas non plus l'éviter pour le reste de la soirée. Me connaissant, je finirais probablement par me focaliser sur sa présence, ce qui en y repensant, serait dans toutes les situations possibles le cas. « Qu'est ce que tu deviens ? » C'était une question banale. C'était bien les questions banales dans ce genre de position. J'aurais pu lui faire une remarque sur le temps aussi, si nous n'avions pas été de nuit. Dans tous les cas je n'aurais pas eu l'air plus pathétique qu'au moment où tout s'est arrêté. J'aurais aussi pu lui dire la vérité, lui dire qu'il me manquait. Mais où serait l'intérêt dans tout ça ? On ne pouvait pas défaire ce qui était déjà fait.

    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Sam 30 Mai 2015 - 4:11
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    Les rares fois où je cherchais ses yeux, ils étaient fixés, rivés, ailleurs, hors de ma portée.

    Hors de ma portée ...

    Comme lui.
    Comme nous.
    Comme tout.
    J'aime le contrôle mais les choses avaient, malgré tout, été hors de ma portée ... Et aujourd'hui, encore, je continue à en payer les frais. Ah, triste et douloureuse réalité ...

    Je perds mon temps, en fait. Alors, je me dis que je devrais partir. M'évader, m'envoler. Disparaître de son champ de vision et même de sa vie, et ce, à tout jamais. Pourtant, je reste sur place, malgré moi, mes envies, mes impulsions et mes désirs. Je reste sans réellement savoir pourquoi et je continue à parler. Il me déclare ne pas réellement connaître June autant que cela. En même temps, qui la connaît vraiment ? Cette fille a probablement plus de personnalités qu'un schizophrène. Je l'adore, vraiment ... Mais parvenir à la déchiffrer reste malgré tout, parfois, un véritable défi pour moi et bon nombre d'autres. Je crois qu'elle même ne se comprend pas, la moitié du temps, en fait. Déplorable existence ...

    Moi non plus, je ne me comprends pas, la moitié du temps.

    Un silence s'installe alors, entre Atom et moi. Un silence qui me glace chaque atome, tiens, justement. Ironique, n'est-ce pas ? Le fait qu'une seule personne puisse avoir tant d'impact et tant d'influence sur chaque cellule et chaque molécule de mon corps, dont je suis pourtant le seul maître et régisseur ?

    ...

    Je ne sais pas quoi faire. Bouger, j'en ai envie. Rester, j'en ai besoin. Tordu, perdu, tourmenté, déstabilisé, désemparé, il y a tant de possibilités ... Et pourtant, aucune solution qui ne se démarque du reste du lot. Atom comble le silence de sa voix calme, présente. Il n'est là que pour prendre des photos. Un léger ricanement complice s'échappe d'entre mes lèvres, malgré moi. Des photos. Évidemment qu'il est là pour prendre des photos ... Aussi loin que je puisse m'en rappeler, il a toujours pris des photos. En a-t-il de moi, d'ailleurs ? C'est une question que je me pose, là, maintenant. Peut être. Peut être pas. Probablement pas, d'ailleurs. Les rares exemplaires qu'il devait posséder ont probablement été depuis longtemps effacés de ses disques durs afin de céder leur place à de nouveaux clichés, tous plus merveilleux les uns que les autres ... La photographie fait après tout partie de ces arts dans lesquels l'on ne peut que s'améliorer avec le temps.

    - J'aurais dû m'en douter. Un sourire, faible et discret. Je ne te déteste pas, mais tu n'es pas pour autant pardonné. Je ne suis pas pour autant pardonné. Mais je n'ai pas non plus envie de m'excuser. Il est trop tard pour m'excuser. Un silence s'installe à nouveau, rapidement rempli par une question encore plus maladroite et ambivalente que ce silence qu'elle vient remplacer. « Qu'est ce que tu deviens ? » Ce que je deviens ? S'il avait eu assez de courage pour s'accrocher et réellement essayer, il aurait pu tout savoir sur ce que je devenais. Mais non. Ça n'avait pas été le cas, et nous voilà réduits à des platitudes, contraints de prendre des nouvelles l'un de l'autre par le biais d'évènements et de questions on-ne-peut-plus génériques. Tellement difficile ... Les choses sont tellement difficiles lorsque l'on a pas le courage d'être honnêtes, de s'exprimer librement.

    Du courage ...

    ... Si seulement j'en avais, moi, du courage ...

    Nouveau sourire.

    - Je ... Vais bien, merci. Bientôt la fin des études, tous les jours je fais au moins une crise cardiaque. La routine, quoi. Et toi ?

    Mon regard se baisse alors, presque immédiatement. Et toi, Atom ? Parle moi de ta vie superbe, de tout ce que tu fais pour t'occuper, depuis la dernière fois, depuis ce jour où nos chemins ont arrêté de se croiser. Parle moi de tout ça, de toutes ces merveilleuses choses que tu as si bien su trouver à faire sans moi.
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    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Dim 31 Mai 2015 - 0:18
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    C'était inconfortable que de savoir qu'il se tenait là, juste en face de moi et que je n'osais même pas bouger d'un centimètre. Si on y réfléchissait un instant, ça n'avait jamais été ainsi entre nous, non, j'étais même relativement tactile lorsque nous étions ensemble, chose que je n'étais pas forcément au quotidien. Il faut dire que je n'avais jamais aimé être touché, trouvant cet acte bien trop intime pour être réalisé par un inconnu. Mais avec Oscar, tout avait toujours été différent. Je me souviens que je passais de longues minutes  à le regarder, mes mains jouant parfois avec ses joues alors que nos lèvres profitaient l'une de l'autre. Tout ça me paraissait encore si proche alors qu'en réalité, ça n'était plus qu'un lointain souvenir. Il ramenait tout ceci à la surface et ce sans même en avoir conscience, c'était probablement ça le plus compliqué. J'aurais bien voulu lui présenter des excuses, lui demander de tout oublier, de tout effacer, mais ça n'était pas possible. Parce que je me sentais impardonnable. Impardonnable de l'avoir planté là, au dernier moment, de ne lui avoir pas réellement donné la moindre explication. Impardonnable de l'avoir évité pendant des semaines simplement parce que c'était plus simple ainsi. Je n'étais pas comme ça. Je n'étais pas comme ces gars qui s'engageaient dans le vent et qui ne réfléchissaient à rien d'autre qu'au moment présent, et le pire dans tout ça, c'est qu'il le savait parfaitement. Je n'étais pas de ceux qui se laissaient aller. Pourtant, je m'étais engagé, et j'avais disparu du jour au lendemain. Toute cette décision avait été prise sur un coup de tête, et encore aujourd'hui, je ne saurais dire s'il s'agissait là d'une bonne ou d'une mauvaise décision, d'autant plus alors qu'il se tenait juste en face de moi. Tellement... lui. Je lui disais que je n'étais là que pour les photos et un sourire s'esquissa sur mes lèvres, ce qui eut le don de me faire quelque peu rougir, serrant un peu plus mon appareil entre mes paumes. S'il avait s'agit de mon coeur, il aurait déjà très certainement explosé entre mes doigts. Il reprend alors la parole, et un nouveau sourire s'esquisse alors qu'il évoque la fin des études, qui était également proche pour moi. Je ne savais pas encore bien ce que je voulais faire après. A vrai dire, j'avais des idées pleins la tête, peut-être même trop pour réussir à me limiter à une seule. La foule se move autour de nous et je peine à saisir ses prochaines paroles. Un gars pas loin d'être mal en point me pousse légèrement d'un coup d'épaules, alors que je plisse un court instant les yeux, ma main se glissant machinalement dans celle d'Oscar pour le tirer derrière moi. « Viens, allons ailleurs. » Je ne saurais même pas vous dire pourquoi je l'entraine avec moi puisque la seule chose que je désirais était de mettre les voiles, et de ne plus le croiser durant ces quinze prochaines années. Ou peut-être n'était-ce simplement pas la vérité, peut-être que mon subconscient venait de s'adresser à lui, à ma place. Mes pas tentaient de déjouer les quelques gobelets qui trônaient au sol avant de finalement grimper les escaliers, le garçon toujours derrière moi, et de pousser la première porte à ma disposition, nous laissant entrer sur ce qui devait être... la chambre des parents. Quittant finalement la paume du garçon, je jetais un coup d'oeil autour avant d'ajouter « Eh bien, ça pour être gênant. » m'amusais-je en haussant les épaules avant de me retourner. « Pour répondre à ta question... Eh bien pas grand chose, je me fonds dans la masse, comme à mon habitude. » J'aurais pu lui dire que j'emménageais bientôt avec d'autres personnes mais je n'en voyais pas bien l'intérêt, d'autant plus que ma vie ne devait clairement avoir plus aucune valeur à ses yeux. Me mordant un court instant la lèvre inférieure, je finissais par murmurer un léger.  « Je... Je suis désolé Oscar. » Voilà, c'était dit, et même si je n'avais pas particulièrement envie d'aborder le sujet, je me sentais tout de même de lui dire. Je savais bien qu'il n'allait jamais me pardonner, et je n'étais même pas certain de le mériter, mais je préférais tout de même le lui faire savoir.« La vérité, c'est que j'ai pris peur. » Peur de lui, de nous, de tout ce que cela pourrait vouloir dire. Et maintenant tout était perdu, maintenant nous étions comme deux étrangers. Je n'étais pas certain d'avoir voulu prendre autant de distance, je crois que ça c'était fait malgré moi, dans un enchainement de circonstances que je n'avais pas maitrisé. « Comme tu peux le constater, je suis une catastrophe lorsqu'il s'agit de relations personnelles. » finis-je par dire en un léger rire qui se voulait moqueur envers moi-même.

    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Dim 31 Mai 2015 - 3:59
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    C'est ... Étrange. Bizarre. Désagréable et surréel, également. Je ne sais pas ce que je fais ici. Je ne sais plus ce que je fais ici. J'aurais dû offrir le cadeau à June et m'en aller poliment, tout compte fait. Prétexter que j'avais mieux à faire, feindre une quelconque excuse pour m'éclipser ... Au lieu de cela, je suis encore ici. Hélas. Face à Atom. C'est surréel. Je ne peux pas m'empêcher de le penser, malgré la trajectoire que prend mes songes. Surréel. Surréel. Surréel. Ce mot revient, incessamment et avec persistance, de façon étouffante. J'étais persuadé que l'on ne se reparlerait jamais ... Et pourtant, te voilà. Ici. Devant moi. Avec moi. En train de me parler.

    Non.

    En train de me toucher.

    Mon sang se glace.

    Ce contact, cette friction, cette peau, chaude, contre la mienne ...

    Mon sang se glace, une goutte de sueur perle sur mon front.
    Mes mains, chaudes, commencent à devenir moites.
    Ma gorge, nouée, étrangle mes cordes vocales.

    Lâche moi, arrête de me toucher.

    Il me propose d'aller ailleurs. Non. Il m'en intime l'ordre. Me traine à sa suite, et, sans savoir pourquoi, je me plie à sa volonté, avec ignorance et obédience. Que m'arrive-t-il ? Enjambant tant bien que mal les verres vides jonchant le sol, nous effectuons une ascension sur les escaliers, en silence, sans nous regarder. Mes yeux, pour leur part, sont entièrement dévoués à observer sa main, ses doigts, ses ongles ... Pourquoi est-ce que tu ne me lâches pas ? Pourquoi est-ce que tu es encore en train de me toucher ? Une partie de moi désire se libérer de son emprise, continuer de mes propres ailes, sans avoir à sentir sa chair contre la mienne, sans avoir à être souvenu de sa présence par ce douloureux rappel ... Tandis qu'une autre part de moi, craintive, refuse de briser ce contact presque religieux, à mes yeux. Sa peau est contre la mienne. C'est plus fort que moi, les souvenirs reviennent à flot torrentiel, jaillissant à chaque pas, à chaque seconde où le contact entre nous est prolongé. Les lèvres, le désir, les baisers ... La chair, la peau nue, les bras, la douceur, tendre et fraiche sensibilité. Les rêves, les rêves érotiques, les plans sur la comète, les rires, les sourires, les blagues, les blagues salaces, les câlins nocturnes, les nuits passées à s'endormir, enlacés ... Tout me revient et c'est fort, si fort, tellement fort ... Trop fort. J'ai du mal à garder mon calme. Le col de mon polo me semble soudainement étroit et je me dis que dès qu'il m'aura lâché, il me faudra songer à défaire un ou deux boutons, histoire de pouvoir respirer, ne serait-ce qu'un petit peu ... Et d'essayer de me rafraîchir, par la même occasion.

    Cette fièvre, cette brûlure, cette nervosité ... Les ressent-il ? Ou, oublieux, est-il trop absorbé par ses propres songes et ses propres pensées pour remarquer les perturbations que son simple contact a su, chez moi, engendrer ? Qui sait ? Le saurais-je un jour ?

    Aucune idée.

    Fort heureusement, je n'ai plus vraiment le temps pour y penser davantage. En effet, il semblerait que nous sommes arrivés à cet "ailleurs" auquel il avait fait référence quelques instants plus tôt. Voilà qu'il ouvre donc la porte avant d'entrer dans ... Une chambre. Génial. Une partie de moi se demande si ce lieu a été choisi intentionnellement ou non. Confus, tourmenté, déstabilisé, j'ai envie de m'asseoir, de ressaisir mes pensées, mes idées. Atom, que faisons nous, où m'as-tu emmené, pourquoi m'emmènes-tu ici ? Pour bien améliorer la situation, il se permet par ailleurs de préciser que la situation est "gênante", ce qui lui vaut un petit rire forcé et nerveux de ma part.

    - Aha, aha, aha ... C'est sûr ...

    Pour être gênant, c'est sûr que c'est gênant. Quel tendre clin d'oeil à ce cher lit que nous n'avions jamais partagé, après tout ... N'est-ce pas ?

    Atom répond ensuite à ma question, mais je l'écoute à peine, distrait par ce qu'il vient de dire. Ce garçon est réellement très particulier ... À quoi s'attend-t-il, exactement ? Pourquoi me balance-t-il une remarque aussi déstabilisante sans aucun préavis si c'est pour ensuite changer de sujet, entièrement ? On dit souvent que les filles sont de véritables énigmes mais, franchement, après vingt-huit années de vies, je peux certifier que les garçons ne sont pas nécessairement mieux non plus, hein ... Parfois, ils sont même bien pires, et encore plus difficiles à déchiffrer. Je ne dois pas avoir l'air convaincu, car c'est à ce moment précis qu'Atom se met à changer de sujet à nouveau afin de ...

    Wow.

    Des excuses ?

    Vraiment ?

    Des excuses ?

    Ici ?
    Maintenant ?

    ... Après tout ce temps ? Vraiment ?

    Too little, too late.

    Pour être honnête, il se peut que j'aurais pu être davantage conciliant, si les circonstances avaient été différentes. Mais les circonstances ne sont pas différentes, je n'ai pas envie d'être conciliant, et après avoir vécu (et survécu) au circle infernal de Mike, je n'ai aucune patience à accorder aux gens et à leurs insécurités. Croisant mes bras sur mon torse, c'est d'un regard dur et interrogateur que je me permets de le dévisager.

    - Et ?

    Silence.

    - Pourquoi tu me dis ça maintenant, exactement ? C'est censé me rassurer ? Me donner un sentiment d'apaisement ? Cela fait deux ans que c'est terminé, merde, pourquoi tu viens me dire tout ça maintenant ?

    Il lance une blague mais je ne parviens pas à trouver le comique de la situation, et ce n'est pas faute d'avoir cherché. J'ai essayé, j'ai vraiment essayé de rester calme et conciliant ... Mais j'en suis incapable. Tout ce que je peux être, tout ce que je sais être, ce soir, c'est en colère. Bon, ce n'est pas entièrement de sa faute, étant donné que j'attends encore cette foutu lettre de recommandation qui, à en croire les délais, n'arrivera visiblement jamais ... Mais il n'empêche que je suis en colère. Il va devoir faire bien mieux que cela s'il espère pouvoir discuter.
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    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Dim 31 Mai 2015 - 4:42
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    Je ne savais pas ce qui m'avait pris de l'amener avec moi, de le faire suivre alors qu'il n'avait absolument aucune raison de rester ne serait-ce qu'une seule seconde plus en ma compagnie. après tout, il fallait bien dire ce qui était, je l'avais abandonné du jour au lendemain, coupé tous les ponts et ce avant même que notre relation ne fleurisse. L'étape finale était pour sûr la plus effrayante à mes yeux, et je l'avais fuit rien que pour cette raison. Enfin, non, en partie. Mais comment pouvais-je lui expliquer cela ? Alors à la place, je préférais lui présenter mes plus plates excuses en espérant qu'il serait capable de comprendre. Mais évidemment, il s'agissait là que d'un des nombreux rêves que j'avais en tête, des rêves quelque peu insaisissables qui ne se produisaient pour ainsi dire jamais. Aussi, son simple "et ?" suffit à me remettre à ma place, si bien que malgré moi, je resserrais les jambes comme si je me sentais dans l'obligation de me tenir droit pour assumer les prochains mots qui allaient sortir de sa bouche. Et c'était le cas puisqu'ils étaient durs, sacrément durs même, mais quelque part, on pouvait dire que je l'avais mérité. Cela faisait deux ans que j'avais attendu pour prononcer ces mots, et deux ans qu'il avait eu pour m'oublier. Parce qu'il m'avait oublié oui, j'en étais certain, comme tous les autres. On ne pouvait pas dire que j'avais un don pour marquer les esprits, moi et ma discrétion habituelle. Moi et mes gaucheries. Moi et ma naïveté. Justement, pour une fois, j'avais voulu frapper plus vite que le chasseur, et tenter de me sauver avant qu'il ne soit trop tard. Mais évidemment, il avait s'agit là de la seule fois où je ne risquais réellement rien, puisqu'il n'y avait qu'à voir à quel point le jeune homme semblait encore souffrir de mon départ. Non pas que je m'imaginais avoir encore la moindre importance à ses yeux, simplement que ses paroles traduisaient bel et bien qu'il avait du mettre du temps avant de s'en remettre, et ainsi, avait également pris du temps pour me haïr. Mes prunelles longeaient un court instant les planches en bois sous nos pieds alors que je déglutissais pour tenter de retrouver ma voix qui semblait avoir fait la malle. « Je... Je ne sais pas pourquoi je te dis ça maintenant... » et c'était aussi pathétique que ça en avait l'air en plus, car en effet, je n'avais aucune idée de pourquoi j'avais choisi ce moment, ces mots s'étaient simplement échappés de mes lèvres et ce avant même que je n'ai eu le temps d'y réfléchir. C'était trop tard maintenant, je ne pouvais plus revenir en arrière, et de toute évidence, je lui devais bien une petite explication. Tenté qu'il soit intéressé. « En vérité, j'y ai longuement réfléchi. J'ai eu le temps de regretter... » Oui, pendant de longs mois j'avais pensé à venir le voir, à tout lui expliquer, à tenter de le regagner, mais je savais que je n'en valais pas le coup, que de toute façon, c'était trop tard maintenant. Et puis je n'avais jamais été quelqu'un pour qui l'on se battait, pour qui les autres voulaient faire des efforts. C'était comme ça, je n'avais pas l'habitude que l'on s'intéresse à moi. Alors forcément, lorsque c'était le cas, tout me semblait toujours trop beau. Et je finissais par me faire avoir. « Lorsque j'étais encore au Canada... Il y avait ce garçon, beau comme un dieu, de grands yeux noisettes, les cheveux mi-longs et une barbe de trois jours... Nous passions nos après midi allongés sur le sable, et puis finalement, il m'avait promis de rester pour toujours. » mes prunelles rencontrèrent les siennes mais ne s'y attardèrent pas longtemps, probablement parce que l'expression de son visage était un peu trop dur à assumer. « Et puis il est parti. » Comme ça, il a fait ses bagages, et il est parti, comme si j'étais insignifiant, que j'avais été un bon amusement sur son tour du monde et qu'il trouverait la même chose dans la prochaine ville qu'il fréquenterait. « Ce que je veux que tu comprennes c'est que... Mon frère est parti. Mes parents sont partis aussi, et puis il est parti et... J'avais peur que tu t'enfuis également, alors j'ai préféré le faire avant que... » je me mordais une nouvelle fois la lèvre inférieure pour me faire taire, tic que j'avais depuis tout petit, à chaque fois que j'étais gêné. « Je... J'ai eu peur, d'accord ? » Je ne savais pas pourquoi, mais soudainement, ma voix venait de s'élever, alors que mon corps s'était raidi, tant bien que j'eu l'impression d'avoir une crampe sous mon pied droit, que je chassais d'une simple grimace. « J-je ne l'ai jamais fait. » finis-je par lui dire sans forcément assumer mes propres paroles. Voilà, elle était sortie la véritable raison, celle qui avait déclenché cet instinct de survie en moi. Celle qui avait fait que je l'avais fait attendre pendant près d'un mois avant de finalement m'enfuir. « Tu peux m'en vouloir autant que tu veux, me détester même... Mais ça ne changera rien au fait que je n'étais pas prêt... Q-Que j'ai eu peur de l'effet que tu me faisais... Que tu me fais. » J'avais fait une erreur. Mais le pire dans tout ça, c'est que si elle était à refaire, je commettrais peut-être exactement la même simplement pour me permettre de grandir. Parce que sans cet éloignement, je n'aurais pas pu réaliser quel était réellement mon problème. La peur de l'engagement, non, la peur de la fragilité. « T-Tout ce que j'ai à offrir... C'est moi. Mon corps, mon âme, dans toute sa simplicité. Et j-je... Je ne peux pas me permettre de perdre ça, de le donner à quelqu'un si je n'ai pas entièrement confiance... Alors oui, je suis désolé... » mes mots s'étaient estompés probablement autant que la tonalité de ma voix qui n'était presque qu'un murmure. « Et en toi j'ava... J'ai confiance. C'est pour ça que je suis parti. » Je ne savais pas s'il comprendrait. Je ne savais même pas si j'avais bel et bien expliqué le problème puisque j'avais surtout l'impression de m'être emmêlé les pinceaux, d'avoir tout raconté à l'envers. Toutes mes pensées n'étaient plus qu'un brouhaha incessant.

    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Dim 31 Mai 2015 - 6:50
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    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
    Je vois bien que je le mets mal à l'aise, mais je m'en fiche. Je sais bien que tout n'était pas de sa faute et que j'avais eu ma part de responsabilité dans toute cette histoire, mais ça aussi, je m'en fiche. Tout compte fait, je me fiche de beaucoup de choses, ce soir. La seule chose dont je ne me fiche pas, c'est que j'ai été blessé.

    Oui. J'ai été blessé. Par Mike. Par lui. Par les deux, en succession. Deux coups que j'avais eu du mal à réellement encaisser. Il me répond, alors. Il ne sait pas pourquoi il me dit ça "maintenant". Sait-on réellement jamais pourquoi nous disons les choses que nous disons, et pourquoi nous les disons au moment où nous les disons ? Non. Je ne vais pas lui trouver de prétextes, je ne vais pas lui trouver d'excuses. Sa réaction est pathétique ; tout simplement pathétique. Point, à la ligne. Il n'est même pas capable de me regarder dans les yeux lorsqu'il me parle. C'est quoi, ce manque de respect ?

    Il me parle des regrets qu'il a eu. Et les miens, à moi, de regrets ? On en fait quoi, des regrets que j'ai pu avoir, vis-à-vis de ma vie, vis-à-vis de lui ? Des sacrifices et des efforts effectués pour sa personne, sacrifices et efforts vains et inutiles, réduits en cendres par son insécurité brutale et définitive ? Que fait-on de toutes ces choses que je m'étais efforcé de tester pour le mettre à l'aise sans en avoir été capable pour autant ? Mes sentiments à moi, dans l'histoire, on en fait quoi ? Mike avait piétiné mon coeur. Il l'avait lacéré, réduit en miettes, déchiqueté en chicots. J'avais mis des mois interminables à tenter, vainement, de le réparer ... Et à ce jour, je tente encore péniblement de m'en remettre. Puis, il était arrivé. Avait remué les poussières, essayé de recoller les morceaux, pour briser la sculpture de façon encore plus permanente jusqu'à n'en laisser que des bribes microscopiques et invisibles à l'oeil nu. Si lui a des relations personnelles catastrophiques, les miennes sont à la fois tragiques et fatales.

    Et c'est alors que je cligne des yeux. Non mais ... J'hallucine. Il se met à me perler de "ce garçon, beau comme un dieu" avec qui il a vécu une idylle balnéaire ? Mais il est sérieux, au moins ? Je suis censé en tirer quoi, de cette histoire ? Que je ne suis qu'un interlude passager et furtif qui n'apporte au final aucune saveur à l'ouvrage dans son intégralité ? Un type inférieur à cet Adonis, incapable de faire le poids face à ce Canadien sculpté comme un Dieu Grec ? C'était quoi le problème ? Mes yeux étaient verts au lieu d'être noisettes ? Mes cheveux étaient trop courts et trop bouclés ? Ma barbe, pas assez fréquemment rasée ? Pourquoi est-ce qu'il me déballe son tissus de conneries, exactement ? Pour me faire comprendre à quel point j'étais insignifiant, à ses yeux ? Je le savais déjà que pour lui, je n'avais jamais réellement compté. Était-il vraiment nécessaire qu'il me le rappelle d'une façon si ... mmmmh ... agréable ? (ironie) J'attends qu'Atom finisse de me dire ce qu'il a à dire, m'indignant devant chaque phrase, devant chaque mot, devant chaque propos. Puis, lorsqu'il a terminé ...

    Je soupire alors. Je n'arrive pas à croire que je suis sur le point de dire ce que je suis sur le point de dire mais il faut croire que la confrontation, ce n'est pas mon forte parce que dès que je me retrouve dans une situation similaire, c'est inévitable, je me mets toujours à dire des choses que je finis par regretter. Super.

    - Il y a trois ans et demi, j'ai rencontré Mike. Je t'avais déjà parlé de Mike ? Évidemment que non. On ne parle pas des exs, ça ne se fait pas. Mais ça, visiblement, personne ne te l'avait appris, hein ? Pendant deux ans, on a été ensemble. Silence. Je baisse mon regard, non pas parce que j'ai peur d'affronter le sien, mais bel et bien parce que je n'aime pas revisiter ce passage sombre de mon passé. La douleur, la brûlure, la plaie fraichement cautérisée ne me sont pas assez distantes pour que je puisse réellement m'en détacher. À chaque fois que je revisite cette histoire ... Il m'est toujours un peu difficile de ne pas craquer, malgré mes efforts les plus spectaculaires. Et des efforts, je peux garantir que j'en fais. Inspirant profondément, je serre des poings avant de relever mes yeux vers lui encore une fois et de le fixer, intensément. Il était marié, il avait deux enfants avec sa magnifique femme. Ça commence bien, hein ? Nouveau silence. Nouvelle inspiration. Nouveau besoin de rassembler mes forces, encore une fois. Il devait divorcer, on devait se marier. Mon regard se plonge dans le sien pour de bon, cette fois-ci. Regarde moi, Atom. Vois ma souffrance. Vois ma douleur. Vois mon histoire. Regarde moi, réellement, et ose me dire que ton histoire fait le poids face à la mienne. Essaie. Je te mets au défi. Ose tenter de me faire croire que ton putain de Canadien au corps de Grec t'a fait plus de mal que l'homme de ma vie. Vois comment je réagis. Il m'a promis qu'on se marierait, bientôt. Silence. Là, je détourne mon regard, à nouveau, volontairement. Afin de ne pas craquer. ... Et puis ...


    - Et puis, je l'ai rencontrée. Elle. La merveilleuse femme. Et j'ai compris que ce mariage ne se produirait jamais. C'est là que je suis parti. Quelques semaines après, je t'ai rencontré.

    J'inspire à nouveau, cette fois-ci.

    - J'ai quitté l'Italie lorsque je n'avais que dix-sept ans. Je suis allé en Angleterre, en France, en Allemagne, tout ça avant de venir ici. J'ai voyagé. Des gens, j'en ai rencontré. Je suis allé, je suis venu. Je suis arrivé, je suis parti ... Revenu et reparti. Les gens partent, et parfois, on a pas le choix. Avec Mike, je n'avais pas le choix ... J'aurais pu rester, c'est vrai. Mais où se trouve le mérite à vivre en tant que fantôme dans la relation d'un autre ? Où se trouve le mérite à rester là, caché, tapi dans l'ombre, un péché mignon à prendre entre deux pauses déjeuner puis à oublier, le soir, en se couchant auprès de la mère de ses enfants ? Ce n'est pas une vie. C'est plutôt un enfer.

    - Nous avons tous peur de quelque chose mais fuir ce qui nous fait peur n'est jamais la solution ! Tu crois que je n'avais pas peur de l'aimer, moi, Mike ? Tu crois que je n'avais pas peur, lorsque j'étais en train de l'embrasser et que son téléphone vibrait sur la table de chevet, et que je me disais que c'était peut être sa femme qui l'attendait devant notre chambre d'hôtel ? Tu crois que je n'avais pas peur que mon frère le découvre, qu'il ne me fasse un sermon et qu'il n'expose Mike pour sa double vie ? ...

    M'avançant lentement, je me laisse finalement tomber sur le lit avant d'enterrer mon visage entre mes mains et de respirer, bruyamment.

    - Et quand c'était fini ... La peur ... Tu crois que ça s'est fini avec la relation ?

    Ma voix se perd, distante, fragile.

    - La peur de ne plus savoir aimer, à nouveau, la peur de ne plus être aimé, à nouveau ... La peur de mourir seul, sans jamais connaître la chaleur d'un autre corps à côté du sien à nouveau ...

    ... Tu crois sincèrement que tu es le seul à avoir le droit d'avoir peur ?


    La colère commence à se réveiller en moi. Mon sang Italien s'indigne, créant une véritable fureur en moi. Mes veines crient au scandale tandis que c'est d'un ton accusateur que je lui déclare :

    - Moi aussi j'avais peur. De toi. De nous. De ce que cela aurait pu vouloir dire, sur moi, sur toi, sur nous. Moi aussi j'avais peur, de ce que cela voudrait dire, de ce que cela changerait. En moi. À propos de moi ... Et de mon passé. J'ai eu peur de tout ça, et pourtant, moi, moi qui ai l'habitude de partir, moi qui ai si facilement pris l'habitude de disparaître, que les choses aillent bien ou non ... J'ai eu le courage de m'accrocher.

    Il me déclare alors qu'il ne l'avait "jamais" fait. Je ne sais pas pourquoi mais cette révélation m'étonne davantage qu'elle ne le devrait. Quel âge a-t-il, déjà ? Je ne m'en souviens même plus, pfiouuu ... Il était plus jeune que moi, lui, non ? Non, quand même pas ... Attends, si, si, il me semble bien qu'il l'était, en plus ! En même temps, j'ai perdu ma virginité lorsque j'avais dix-sept ans donc bon ... Ah, Dario ... Je me demande ce qu'il devient, d'ailleurs, ce Dario. Aux dernières nouvelles, il était fiancé à la fille aînée des Faveros ... Ah, je ne l'ai jamais trouvé belle, elle, en plus ... Si seulement elle savait que son futur époux n'aimait pas ses atouts ... Quoique ... Elle le sait probablement déjà, ils font les choses bizarrement à la maison, parfois. Bref. Ce n'est pas ça le sujet, de toutes façons. Toujours est-il qu'il ne l'avait "jamais" fait et que c'était pour cela qu'il s'était enfui. Sérieusement ? C'est ça sa super raison qui transcende tout ? Sérieusement ?

    ... Je crois que je n'ai jamais été aussi déçu de ma vie entière. En plus, il ne l'a toujours pas fait, depuis, visiblement ... Mais merde, il a quel âge, déjà ? C'est normal d'être encore chaste à son âge ? Peut être, après tout ... Peut être que c'est moi, l'anomalie, avec ma longue liste d'amants passés ... Mais toujours est-il que son excuse, je ne l'accepterai pas. Pas comme cela. C'est trop facile, non mais ! Pourtant, je n'ai pas envie de rester agressif. Je n'ai pas envie de continuer à m'énerver. Conter l'histoire de Mike m'a considérablement affaibli et je n'ai à présent qu'une seule et unique envie : celle ne de pas me disputer avec qui que ce soit. Alors, je cherche une approche plus calme, moins intrusive. Enfin, je crois l'avoir trouvée.

    - Je ne te déteste pas.

    Simple, discret, mais efficace. En plus, c'était vrai : je ne déteste pas Atom. Je ne déteste personne, en même temps ... Même Mike, avec tous ses défauts, je ne le déteste pas. Je peux prétendre que c'est le cas mais je sais bien au fond de moi que je ne pourrai jamais le détester. Une part de moi l'aimerai à tout jamais et c'est elle que je déteste, mais pas lui ... Jamais lui. Il en va également de même pour Atom ... Et pour tous les autres hommes que j'ai pu un jour aimer. Je ne déteste personne. Je ne suis pas forgé d'une pierre assez solide pour cela. Moi aussi, j'avais peur pour ma première fois. Je baisse mon regard, timidement. L'honnêteté. Je lui offre toute mon honnêteté et je ne sais même pas pourquoi je la lui donne parce que je ne suis pas sûr qu'il en est digne. Mais à ce stade, je m'en fiche. Je me dis que ce n'est pas grand chose à lui tendre, alors si ça peut l'aider, autant la lui donner ... Non ? Mais c'est aussi parce que je suis une catastrophe au niveau des relations personnelles, haha. Je ris, essayant de détendre l'atmosphère en reprenant sa blague de toute à l'heure. Je crois même que c'est à cause de mon père ... Ah, papa ... On ne peut pas dire que tu ne me l'as pas gâchée, la vie, hein ? Mais bon, ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas ... Ou plutôt, plus. Je sais bien que ce n'était pas de ta faute si tu étais incapable de me comprendre. Moi même, je n'y parviens pas tous les jours donc bon. On ne peut pas gagner à tous les coups ! Et cela s'applique à Atom, également.

    Silence.

    Atom en profite pour surenchérir.

    Tout ce qu'il a à offrir ?

    Et si je ne voulais pas qu'il m'offre quoi que ce soit ? Si sa simple existence me suffisait ? Y avait-il au moins pensé, ne serait-ce que l'espace d'un instant ? Oui ? Non ? Qui sait ? Lui même ne le sait pas ...

    - Qui a réellement autre chose à offrir qu'un corps et une âme ?

    Question rhétorique. L'argent ne fait pas le bonheur, le pouvoir non plus. Et ils ne font certainement pas l'amour. Au final, nous n'avons que nos personnalités et nos enveloppes corporelles sur lesquelles nous reposer, qui que nous soyons. Le reste n'est qu'artifices portés pour oublier cette dure réalité. Puis, je parle, plus doucement cette fois-ci.

    - Tu sais ... Se donner, ce n'est pas se perdre, ni même se sacrifier ... Je me racle la gorge. Il m'a fallu longtemps pour le comprendre, mais maintenant je sais : je sais qu'en fait, ça ne peut que nous rendre plus forts. Évidemment, tout le monde ne le sait pas. C'est en partie pour cela que je suis là, cela dit : pour éduquer ceux qui ne l'ont pas encore compris. Nous sommes tous là pour ça, après tout ... Non ? Tristement, mes yeux se détournent lentement de lui sur la fin. Si tu avais réellement eu confiance, tu ne serais pas parti ... Ce n'est pas un reproche. Uniquement un constat.

    Ensemble, nous aurions pu surmonter tout cela ... Et bien plus de choses encore.

    Puis, ma main se pose sur la sienne, instinctivement, sans que je ne réfléchisse à deux fois à ce que cela implique ; à ce que cela veut dire.

    - Moi, j'ai confiance.

    Mes yeux se relèvent, se plongent dans les siens.

    Puis ...

    J'attends.

    Quoi ?



    ... Je ne sais pas.
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    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Dim 31 Mai 2015 - 15:04
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    Je ne savais pas pourquoi je lui avais raconté cette histoire. Peut-être pour qu'il comprenne qu'à ce moment là, il avait eu autant si ce n'est plus d'importance que ce pauvre Canadien. Qu'il avait était le real deal et que j'avais préféré fuir plutôt que d'affronter les choses, que j'avais préféré tout bousiller plutôt que de tomber entre ses griffes et de ne plus m'en sortir. Elle était là la réalité, j'étais parti en courant à la simple idée qu'il puisse me faire autant d'effet, qu'il puisse contrôler l'intégralité de mon corps d'un simple regard, d'une simple caresse. Et ça me faisait peur, oui, dieu que ça me faisait peur, même encore aujourd'hui. Mais j'avais grandi, et durant ces deux dernières années, j'avais eu le temps de me remettre en question, de ne plus voir que ma petite personne et de penser à tout le mal que j'avais pu lui faire. Je n'étais pourtant pas quelqu'un qui avait pour habitude de blesser volontairement les gens, et même si pour le coup je n'avais pas franchement pensé à lui lorsque j'avais pris cette décision, je ne pouvais que regretter la façon dont je l'avais traité, d'autant plus qu'il n'avait rien fait pour mériter cela. Rien fait oui, c'était bien là tout le problème. Il n'avait besoin de rien faire d'autre que de me regarder pour que je perde tous mes moyens. Lui dont les sourires me semblaient toujours si doux, aujourd'hui c'était une toute autre expression qu'arborait son si beau visage. Mais je ne pouvais décemment pas m'étonner non, il s'agissait là d'un retour de bâton bien mérité. C'est à ce moment là qu'il me parla de son ex, un dénommé Mike dont je n'avais jamais entendu ne serait-ce que le nom. Je devais avoir l'air surpris, ça oui, d'autant plus lorsqu'il continuait en entrant dans les détails. Mes prunelles se plissaient, ayant du mal à croire qu'Oscar soit du genre à sortir avec un homme marié. Peut-être avais-je un peu trop de code moral pour imaginer que tout le monde pensait comme moi, que j'étais le seul à qui ça posait un réel problème. On ne choisissait pas pour qui on avait un coup de foudre, mais de là à risquer le mariage d'un autre couple, il s'agissait pour moi d'une erreur monumentale, peut-être même plus égoïste encore que ma fuite. Mais je me retenais de le lui dire, parce que je savais pertinemment qu'il n'avait pas besoin de ça. Même si quelque part dans ma tête, je n'arrivais tout bonnement pas à le plaindre. Car si mon histoire, ma première histoire avec un homme lui paraissait insignifiante à côté de ce qu'il avait vécu, à mes yeux il n'avait récolté que ce qu'il avait semé. Ces hommes là ne quittaient jamais leurs femmes pour quelqu'un d'autre, ils le disaient dans tous les feuilletons. Ce que je ne réalisais pas, était que notre rencontre avait été si proche du moment où il était sorti avec cet homme. J'écoutais là, sans dire un seul mot ses paroles, car les seules pensées qui me venaient à l'esprit n'étaient pas franchement ce qu'il aurait aimé entendre. Car je n'approuvais absolument pas. Et que oui, son frère aurait bien eu fait de le sermonner pour son histoire, que si j'avais été à la place de la femme, je l'aurais affreusement mal vécu. Que j'aurais eu honte de mon mari, et triste pour mes enfants. Mais je ne pouvais pas lui dire, non, parce que comme il venait de me le dire, nous ne parlions pas de nos exs, et encore moins de ceux des autres. Ça n'était pas à moi de porter le moindre jugement sur ses relations, d'autant plus s'il s'agissait du passé. Mon palpitant se faisait peu à peu la malle dans ma poitrine, et mes inspirations se voulaient plus fortes, bien que je tentais de les calmer du mieux que je le pouvais. Je culpabilisais, évidemment, d'être parti, mais je ne pouvais plus rien changer à cela. Et alors qu'il me disait que lui était resté, que lui avait osé affronter le problème, se lancer à corps et âmes dans notre relation, je me mordais une nouvelle fois la lèvre inférieure, ne sachant trop quoi dire. Oui Oscar, j'ai été lâche, oui j'ai pris peur, oui tout est de ma faute. Voilà ce que j'aurais pu continuer de lui répété. Au lieu de ça, le cocon de mes pensées m'emportait peu à peu comme une tornade, ne laissant place qu'au chaos dans cette boite crânienne bien trop pleine pour être encore en ordre. Et puis finalement, un blanc, une chute. Il ne me détestait pas, voilà. Et c'est là que mes prunelles se relevèrent, croisant les siennes alors que j'étais encore debout. Il ne me détestait pas ? Comment pouvait-il ne pas me détester ? Machinalement, je prenais place à ses côtés, ne comprenant pas trop comment c'était possible. J'étais parti, je l'avais laissé, il avait tous les droits de me détester. Il plaisantait quant à sa première fois et un léger sourire, imperceptible s'esquissa sur mes lèvres lorsqu'il évoqua son père. Parce que je comprenais, le mien était probablement bien pire. « Depuis tout petit... j'ai été élevé dans les strictes lois catholiques. Aimer un autre homme, vouloir le toucher, vouloir sentir son coeur battre contre le mien, c'était mal, c'était un pêché. Pourtant, j'ai choisi de mettre tout ça de côté, de partir loin simplement pour pouvoir vivre ma vie... Mais je me rends compte que tout ce que je fais, c'est l'inverse. Je ne la vis pas, Oscar. » repris-je sur un ton coupable, puisqu'au final j'étais le seul fautif. Ma vie avec lui aurait été tellement belle, j'en étais certain, et pourtant, j'avais tout gâché, j'avais permis à mes doutes et mes insécurités de prendre le dessus, de me bouffer de l'intérieur comme j'en avais souvent l'habitude. Il reprenait en disant que se donner n'était pas se perdre et d'ajouter que si j'avais réellement eu confiance, je ne serai pas parti. « N-Non, ça n'est pas ça... » Il comprenait de travers ce que je voulais dire. Parce qu'au final, si il avait été le déclencheur, il n'en était pas le problème. « J-Je n'ai pas confiance en moi, Oscar. Tu n'as rien à voir là dedans, tu... tu es parfait. » Il l'avait toujours été, et je le pensais. Le problème, c'est que je ne me voyais pas faire le poids, que je ne me voyais pas mériter autant. J'avais eu peur que tout ceci ne soit qu'un rêve et que le réveil soit une nouvelle fois bien plus brutal. « J'ai eu tord. » mes prunelles azurées se baissèrent un court instant, avant que je ne sente cette soudaine chaleur sur le dos de ma main, alors qu'un long frisson parcourait mon épine dorsale. Sa main. Pourtant, je l'avais touché il n'y avait pas plus tard que dix minutes avant, mais tout prenait une autre dimension. Et alors qu'il ajoutait que lui avait confiance, mes yeux s'ancraient dans les siens, mes lèvres entre ouvertes, sans que je ne trouve la force de dire quoi que ce soit. Parce que je me sentais incroyablement bête, oui, bête d'avoir fui de la sorte alors qu'il ne le méritait pas. Bête d'avoir gâché mes chances. Et puis finalement, mon corps s'était approché de lui sans même que j'ai eu le temps de peser le pour et le contre, mon menton se posant sur son épaule alors que mon torse frôlait le sien. Mes poings eux venaient se fermer sur son haut, comme pour signifier ce que je n'avais jamais eu la force de faire jusqu'à présent. Signifier ma présence, verrouiller celle ci. Je pouvais sentir mon corps s'imprégner de son odeur, mon nez enfoui dans son épaule alors que je murmurais un sincère. « Je suis désolé, pour tout, Oscar. » même prononcer son nom me faisait bizarre. Un nom que je n'avais même plus osé dire à haute voix depuis dès mois maintenant. Et pourtant il était là, tout contre moi comme si rien n'avait changé. Pourtant tout était différent, j'en avais conscience et lui aussi. En deux ans, il avait eu le temps de vivre, j'avais eu le temps de regretter.

    Pourtant je n'arrivais pas à me défaire de cette étreinte que je n'étais même pas certain de mériter. J'essayais de m'éloigner, mais rien n'y faisait, mon corps ne voulait même plus réagir, comme aimanté par le sien. Et c'était probablement le cas, oui, ça avait toujours été ainsi. « Je... Je me souviens de la première fois que je t'ai vu. » finis-je par lui confier, mes lèvres quittant sa chemise pour qu'il puisse m'entendre, placée non loin de son oreille. « C'était dans un couloir de l'école, tu parlais avec quelqu'un et... Et mes yeux n'arrivaient simplement pas à se détacher de ton visage... Si bien que j'en ai fait tomber mes affaires. » un léger rire s'échappa de mes lèvres alors que mes poings se resserraient un peu plus sur son haut. « Et puis on a appris à se connaitre, et je suis immédiatement tombé sous le charme... Enfin comme tous ceux à qui  tu dois parler, je suppose. » Parce que j'avais conscience qu'il ne laissait personne indifférent, oui, qu'il avait cet impact là sur les gens. A sa place, je crois que j'aurais une nouvelle fois pris peur, mais c'était simplement parce que j'avais pour habitude d'être celui que l'on ne remarquait jamais, et ça m'allait pertinemment ainsi. Du moins, c'était ce que j'aimais me répéter. « Ce que je veux dire c'est que... » je me reculais légèrement pour que mon regard croise le sien, pour qu'il comprenne que j'étais sincère et que cette fois ci je ne fuyais pas. Car même s'il était trop tard, même si tout était très certainement terminé, j'assumais. J'assumais mes pensées, j'avais grandi. « Ta simple présence finira toujours par me faire sourire. » Que lui dire de plus ? C'était la simple vérité. J'étais moi, je me confiais, plus vulnérable que jamais. Je préférais qu'il ait conscience de tout ceci, avant que nos chemins ne se séparent à nouveau.

    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Lun 1 Juin 2015 - 2:45
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    Orientation & situation : homosexuel, en relation sérieuse avec Silas Caldwell, hésitant à rompre pour se mettre avec Gabriel Hartt
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    Études & fraternité/sororité : Doctorat partiel en exercice du droit. ("juris doctor" ; 7ème et dernière année jamais achevée suite à son agression)
    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
    Lorsque son corps, s'échoue, là, sur ce drap, à côté du mien, je ne relève pas des yeux, je ne le regarde pas. Mon visage ne se retourne pas, malgré son odeur prenante, son souffle rhythmique et sa mélodie oppressante. Calme, discret, composé, j'essaie de trier mes pensées afin de tenter d'y voir plus clair, mais tout ce que je parviens à faire, c'est générer de nouvelles questions dans ma petite tête déjà bien tourmentée, hélas. On est quand même pathétiques, l'air de rien, tous les deux, assis là, comme des cons ... Non ? Moi je trouve, en tous les cas. Pathétiques ... Pathétiques ... Un peu comme moi, lorsque je croyais que ça pouvait marcher ... Avec lui ... Avec Mike ... Avec tous ceux que j'aurais bien pu aimer ou apprécier.

    Pathétique ...

    Atom me tire de mes songes.

    Il me parle du catholicisme. De la religion. Du mal. Du pêché. Une corde de mon coeur se resserre, face à ses mots, à ses pensées. C'est la corde sensible, celle qu'il vient de toucher et qui vibre, par sympathie et par camaraderie, reconnaissant dans ses propos les échos de ma propre histoire, les bribes que jamais je ne pourrais réellement oublier.

    - Je ne crois plus en Dieu, moi ... Je ne relève pas des yeux, je ne le regarde toujours pas.

    Silence.

    - Pas en leur Dieu, en tous les cas ... C'était ça ou ne pas vivre. J'ai fait le choix de vivre. Si je me dois donc de rôtir en enfer toute une éternité pour mes péchés de la chair ici, je ne battrai pas d'un cil et je ne ressentirai pas la moindre once de regret : moi, j'ai choisi de vivre, et ma vie est à la fois ici et maintenant. J'ai choisi de rire, de comprendre, de ne pas comprendre, de pleurer. J'ai choisi de grandir, d'apprendre, d'enseigner, d'évoluer. J'ai choisi de plaire, de faire plaisir, de séduire et d'aimer. J'ai choisi de ressentir, toutes ces choses, toutes ces sensations, toutes ces émotions, oh, délicieuses émotions ... J'ai choisi de les connaître, sur le bout des doigts, de les dévorer, avec gloutonnerie et avidité, sans jamais pouvoir réellement m'en rassasier. Moi, je suis Oscar. Je veux toujours tout. J'ai toujours tout voulu ... Et je l'ai toujours voulu bien et maintenant.

    Et Atom ne me donne pas ce que je veux. Il me dit des choses qui n'expliquent pas son comportement, son attitude. Pourquoi il avait agi ainsi à mon égard, tant de mois auparavant ... Il prétend qu'il me faisait confiance. Qu'il me fait confiance. Pourquoi cette confiance ne l'ai-je donc pas ressentie ? Je lui répond, peut être un peu sèchement, qu'on ne s'enfuit pas lorsque l'on a confiance. Il réplique en me disant que je n'étais pas la personne en qui il n'avait pas confiance. C'était lui. Entièrement lui. Génial.

    Mon visage, enterré entre mes mains, libère un soupir, malgré moi. Encore des problèmes de confiance en soit. Je semble les collectionner, les hommes comme ceux là ... Dario ... Mike ... Atom ... Pourquoi suis-je incapable de trouver quelqu'un capable de me soutenir comme je désire être soutenu ? Quelqu'un qui a assez confiance en lui pour pouvoir m'aider à porter mes lourdes responsabilités sans avoir peur de ne pas être à la hauteur ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je n'en demande pourtant pas tant que cela ... Si ? Et là, le comble. "Tu es parfait." Me retenir de rire est ... Particulièrement compliqué. Inspirant profondément, je libère alors mon visage de l'emprise de mes mains avant de soupirer légèrement et de marmonner, de façon imperceptible, à peine audible :

    - Personne n'est parfait ...

    Et pourtant, "Dieu" seul à quel point j'aimerais l'être, parfait ... Tous les efforts que je fais, pour l'être, "parfait".  Toutes les personnes avec lesquelles je m'efforce d'être agréable, toutes les bonnes actions charitables que je m'efforce de faire et tous les services que je m'efforce à proposer aux autres. Dieu seul sait à quel point j'essaie, à quel point je fais de mon mieux ... Tout en sachant pertinemment bien que mon "mieux" ne sera, hélas, jamais assez ...

    Non, Atom n'est pas parfait.
    Mais je ne le suis pas non plus, absolument pas.

    Ma main se retrouve alors sur la sienne, sans que je ne comprenne réellement pourquoi. Mais c'est un contact qui me semble agréable, voire, même, logique. Cela faisait longtemps que je n'avais pas frôlé sa peau ainsi. Très longtemps. Peut être même ... Trop longtemps. Sous l'influence de l'impulsion, je m'ouvre à lui, à nouveau ... Sans craintes, sans peurs. C'est presque aussi facile que le premier jour. Moi, j'ai confiance en toi. Je relève mon regard, défiant, afin de contempler ses yeux à lui. Moi, j'ai confiance. Regarde moi, Atom, et vois à quel point j'ai confiance. Ses lèvres s'entre-ouvrent et, gêné, j'essaie de ne pas les fixer, de ne pas me focaliser dessus, parce que oui, cela fait longtemps, tellement longtemps, et le voir ... Je n'y suis visiblement plus habitué.

    Ce qu'Atom fait ensuite me prend par surprise. Ce n'est pas que ses gestes me déplaisent ; simplement, je ne m'y attendais pas. Alors, je sursaute, malgré moi, tandis que son visage se pose sur mon épaule et qu'il se remet à s'excuser.

    Et moi, je ne sais pas quoi lui dire, je ne sais pas quoi faire. J'aimerais tellement pouvoir le rassurer, lui dire, les déclarer et lui annoncer que tout irait bien, mais je ne vois pas comment. Alors je me contente de lui caresser le crâne, laissant ma main droite se perdre librement dans ses cheveux, en profitant pour le garder là, serré, contre moi. Tellement longtemps ...

    Et pendant un moment, nous demeurons ici, ainsi, en silence. Lui contre moi. Moi contre lui. C'est pur. C'est calme. C'est beau.

    Puis il se remet à me parler. Il me parle de la premiere fois qu'il m'a vu. Pas de notre première rencontre, mais bel et bien de la première fois que ses yeux se sont posés sur moi. Ses lèvres, proches de mon oreille, se permettent d'y glisser quelques mots, me faisant frissonner à chaque nouveau contact ; à chaque nouvelle vibration. Il me raconte ce moment, ce premier contact, distant, ce premier regard ... Puis rit, nerveusement, resserrant son emprise sont mon polo. J'ai envie de bouger et de me libérer de cette emprise étrange ... Tout en n'ayant pas envie de briser le moment, le silence, l'harmonie de la situation. Alors, je ne fais rien. Calme, silencieux, les yeux baissés, je reste ainsi, occupé, trop occupé a boire ses mots et à l'écouter.

    Il continue à me dire des choses, des bêtises, parfois, d'autres, des choses plus sincères. J'aimerais bien lui en dire, moi aussi, des choses ... Mais lesquelles ? Il y en a tellement. Dois-je parler de ce jour où il m'avait aidé à ramasser mes livres lorsque je les avais lâchés sous l'emprise de la colère, ayant fraichement reçu l'un des innombrables appels manqués de Mike ? Ou du jour où, pour la première fois, nous sommes allés dans un restaurant afin de "diner entre amis" ? Dois-je parler du fait que les gens ne m'adulent pas, contrairement à ce qu'il semble croire et penser, et qu'il ferait mieux de faire redescendre de ce piédestal sur lequel il semble m'avoir hissé ? Ou devrais-je plutôt me contenter de la flatterie et accepter ce charmant compliment qu'il me fait ?

    Plongé dans mon incertitude et dans mes indécisions, ce n'est que lorsque sa voix se fait plus distante que je comprends enfin qu'il s'éloigne de moi, petit à petit. Nos regards se croisent, encore une fois. Cette fois-ci, j'essaie d'y lire quelque chose, dans le sien ... Mais je n'y parviens pas.

    Il y a trop de choses cachées derrière ce voile azurain ...
    Trop de choses ...
    Tellement de choses ...

    Et tellement de choses, aussi, dans mes pensées ...

    Ma simple présence finira toujours par lui faire sourire ... ?

    Atom n'est pas parfait.
    Atom est un couard.
    Atom est un lâche.
    Atom est un gamin immature qui n'a pas su assumer.

    Je le sais, je le sais, évidemment que je le sais ...

    Mais comment dire non à quelqu'un qui vous parle de cette façon ?
    Comment renoncer à de si tendre mots ?

    Je plisse des yeux. Je suis complètement tourmenté, bouleversé, déstabilisé ...

    Que faire ? Que dire ? Comment réagir ?

    Mon visage se tourne à nouveau, vers lui, encore une fois. Mon regard, désespéré, se plante dans le sien, malgré moi.

    Atom ...

    Guide moi.

    Mais n'est plus mon cerveau qui guide, ce n'est plus mon cerveau qui décide ... Qui agit ...

    C'est ma main gauche, qui, indépendamment de ma volonté, décide d'aller effleurer sa joue.
    C'est mes paupières à moi, les traîtresses, qui s'amusent à battre avec fatigue et fainéantise.
    C'est mon visage à moi qui s'avance, s'avance, s'avance ...

    Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, je ne sais absolument rien ...

    Tout ce que je sais,  c'est que je viens de l'embrasser.
    Et que si c'était à refaire, je recommencerais.

    Sans hésiter.
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    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Lun 1 Juin 2015 - 3:43
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    Je ne savais pas réellement pourquoi je persistais à vouloir rester à ses côtés, lorsque je savais bien qu'il n'y avait plus aucune chance qu'il soit un jour attiré par moi. Ce que je lui avais fait vivre, je n'avais moi-même pas été capable de le pardonner à un autre donc c'était tout à fait normal qu'il m'en veuille d'une certaine manière. Pourtant il ne me détestait pas, et c'était bien là tout ce dont j'avais du mal à saisir. Parce qu'à sa place, je me serais détesté un million de fois. Mais là encore, peut-être n'avais-je simplement pas sa patience, ou sa bonté, je n'en savais rien. Je ne m'estimais pas être quelqu'un de foncièrement mauvais, non, mais après ce que je lui avais fait vivre, je ne pouvais décemment plus dire que j'étais quelqu'un de bien. Parce qu'un personne "bien" ne se laissait pas submerger par ses problèmes. Elle affrontait la réalité, tentait de garder ses proches le plus longtemps possible avec elle sans jamais leur vouloir du mal. Moi, tout ce que j'avais fait, c'était fuir et les blesser, soit bien tout le contraire de ce que quelqu'un de bien aurait fait. Je me sentais honteux, oui, mais que pouvais-je y faire après tout, ce qui était fait était fait et ne pouvais que me contenter de m'excuser encore et encore, sans pour autant attendre le moindre changement de sa part. Parce qu'au fond, je n'attendais rien du beau brun, non, je ne lui demandais rien non plus hormis de m'écouter et de me dire ce qu'il avait sur le coeur. Et maintenant que sa colère semblait être retombée, je me demandais où tout ceci allait nous mener. Une relation comme celle ci avait-elle un échappatoire ? Je me rendais compte que je l'avais perdu oui, même si au final, tout n'était que de ma faute. La page avait été tournée, et pourtant, j'essayais encore d'en rogner le coin pour tenter de faire marche arrière. Malheureusement pour moi, un bouquin ne se lisait que dans un seul et unique sens, et il n'y avait pas d'autres moyen que d'avancer pour voir ce que la suite pouvait réserver. Tout ce que j'espérais, c'était que le mot "fin" n'était pas aussi proche que je me l'imaginais. Il précisa qu'il ne croyait pas en Dieu, ou du moins, en leur Dieu, et j'ajoutais d'une faible voix « Je ne sais même plus en quoi je crois. » Il avait de la chance lui, au moins il pouvait tourner ses prières vers quelqu'un. Petit, on m'avait appris à croire en dieu, le bon seigneur comme certains aimaient le préciser. Mon frère, lui, n'avait jamais cru en ces histoires, il préférait être maitre de son destin, et c'était ce qui lui avait attiré les foudres de mes parents. En grandissant, j'avais finalement réalisé qu'il n'était pas si loin de la vérité, que nous ne croyions qu'à ce qui nous arrangeait sur le moment. Peut-être ne fallait-il simplement pas croire en un être supérieur, mais bel et bien en ceux qui nous entouraient. Plus facile à dire qu'à faire, j'en avais conscience, d'autant plus lorsque l'on était comme moi, et que l'on avait déjà bien du mal à se faire confiance, tout court. Mais étrangement, j'avais confiance en lui. Je l'avais toujours eu, cette confiance, dès les premiers mots qu'il m'avait adressé. Il murmurait qu'il n'était pas parfait, mais au fond de moi, je ne pouvais m'empêcher de penser le contraire. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était probablement l'une des meilleures personnes que j'avais pu rencontrer, et que jusqu'à preuve du contraire, il avait également eu un effet plus que positif sur ma vie. L'un des seuls qui pouvaient se vanter d'une telle chose d'ailleurs. Peut-être parce que contrairement à beaucoup, il n'avait simplement pas eu le temps pour me faire souffrir. Je n'y pensais évidemment pas, à ça, mais ça restait néanmoins une possibilité, oui. Alors, j'avais fini par me glisser dans ses bras, au début sans rien dire, et puis en finissant par m'excuser. M'excuser de tout. Ça n'était pas une manière de lui demander de me reprendre, parce qu'à mes yeux, cela n'était même pas envisageable. Il devait en plus avoir quelqu'un depuis le temps, je l'imaginais ne pas avoir trop de difficulté à rencontrer du monde, contrairement à moi qui était une véritable catastrophe lorsqu'il s'agissait de se lier avec le monde qui m'entourait. Mes poings se refermaient sur sa chemise, dans ton dos, comme s'il s'agissait là de mon radeau de survie, et que malgré l'océan déchainé qu'avait formé notre relation, il était encore et toujours mon radeau de sauvetage, auquel je devais m'accrocher pour ne pas me noyer. Pourtant, tout était si calme, il n'y avait plus aucune parole, pas même lorsque je me reculais pour observer son visage. Son si doux visage. J'avais la nette impression de faire face à un mirage, comme si cet instant n'existait pas réellement, que j'étais en réalité plongé en plein délire, ou dans un rêve. Rêve ou cauchemar à vrai dire, tout dépendrait de comment la situation allait évoluer. J'aurais pu partir, lui dire que ça m'avait fait plaisir de le revoir, mais que le devoir m'attendait. Mais tout ce que je voulais photographier du regard, là, tout de suite, c'était lui. Comme pour m'imprégner du moment, qu'il ne quitte plus ma tête. Je savais d'ores et déjà que cette nuit là, je n'allais pas dormir, non, j'allais ressasser ces quelques moments alors que mon cerveau tordrait très certainement cette scène selon ses désirs. Et puis, voilà que je sens un nouveau contact, sa paume se déplaçant avec grâce et délicatesse tout contre ma joue. Je n'ose plus bouger, comme si cet un deux trois soleil m'ordonnait même de retenir ma respiration jusqu'à l'étouffement. Qu'est ce qui était entrain de se produire exactement ? Je n'en savais rien. Mon regard était incapable de quitter le sien, mes bras incapables de bouger ou de se détendre, mes lèvres incapables de chasser les siennes alors que celles ci s'en emparaient. Un frisson parcouru l'intégralité de mon corps, me criant un message que je n'arrivais même plus à discerner alors que tous mes sens rentraient en alerte. Pourtant, je choisissais de les ignorer, arrivant enfin à bouger mes membres. L'une de mes mains se saisissait alors délicatement de son col pour l'inciter à poursuivre, alors que mes lèvres dansaient un peu plus avec les siennes. Ma tête, peu à peu se vider, mes doigts courant du dos de sa main jusqu'à son épaule. C'était si doux. C'était parfait. Et je n'avais pas envie que cet instant s'arrête, non, pour rien au monde. Voilà ce qui m'avait manqué durant ces dernières années. Ça n'était pas tant la compagnie, le soutien d'autres personnes, ou les rencontres. Non, c'était lui. Evidemment, je restais Atom, et le moindre geste de la sorte avait tendance à être idéalisé au possible. Parce que j'étais comme ça, je restais un de ces garçons qui aimaient pousser le romantisme à son maximum, ne pouvant s'empêcher de rêver de l'instant parfait avec un autre garçon, lui aussi parfait. Et alors que j'avais finalement décidé de me noyer tout contre lui, mon corps se rapprochant un peu plus de celui d'Oscar, j'avais reculé mon visage. Oh, pas de beaucoup, seulement de quelques millimètres. Je pouvais encore sentir son souffle se disperser contre mes joues, alors que je murmurais un léger « A-Attends... » Pourtant, je ne le repoussais pas, non, d'ailleurs ma main gauche ne voulait même plus lâcher son col, comme agrippée à celui ci et ce sans que je n'en ai réellement conscience. « Je... Je ne veux pas que... Je ne veux pas que tu fasses quelque chose que tu pourrais regretter... Non pas que je n'en ai pas envie. » Pour une fois, je ne voulais pas penser qu'à moi. C'était à mon tour de veiller sur lui, et je ne voulais pas qu'il prenne la mauvaise décision ou que l'on aille trop vite, jusqu'à ce qu'il vienne à le regretter. « Dans tous les cas, je ne vais nul part cette fois ci. » me sentais-je obligé de préciser alors qu'un léger sourire avait fini par s'étirer sur mes lèvres. C'était tout ce qu'il avait besoin de savoir. J'avais commis une erreur, et il était certain que j'en avais tiré des leçons.

    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Lun 1 Juin 2015 - 13:12
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    Noyade, capitulation.
    Impact ...

    Je suis à sa merci.
    Mes lèvres, qui goûtent, dévorent, savourent les siennes, délicieuses, si délicieuses ... Et cette main qui caresse cette joue, ce visage ...

    Noyade, perdition.

    Explosion ...

    Un explosion de couleurs, de pensées, de sensations. Véritable medley d'expériences, quelque chose de sensoriel, de brutal, de violent, là, en bas, dans mon ventre. Je sens le choc ; la tension qui, grandit, grandit, grandit en moi ... C'est comme une boule gigantesque, là bas, dans mon ventre ... Un tissus, une bobine enroulée de peurs, d'incertitudes, d'appréhensions ... Qui tisse une toile, lentement, en moi ... Mais quel est donc ce tableau qui se dessine en moi ... ?

    Le contact est doux.
    Le contact est abrupt.
    Et ma main, qui continue de caresser cette joue ...

    Sa main, là, sur mon col, m'encourage, me pousse ... À aller plus loin, à continuer.

    En ai-je réellement envie ... ?

    Non.
    Bien sûr que oui.

    Mon autre main se lève, se pose sur son visage. Mes deux mains le maintiennent tandis que je continue, plus convainquant et passionnément que jamais. Tellement longtemps ... Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas embrassé.

    En parallèle, je les sens, ses doigts tentateurs qui caressent, montent, s'amusent à émerveiller mes sens et éblouir ma peau ... Je sens leur gigue ravageuse et enjouée tenter de me faire perdre tous mes sens, tous mes moyens, tout ce contrôle de moi que j'ai mis tant d'années à construire ... Ces doigts qui me murmurent des choses, des promesses, des doux secrets ... Et moi, naïf, je les écoute faire. Je tressaille, je frissonne, je me sens revivre, renaître, je suis revigoré.

    Une flamme.
    C'est une flamme qui s'est éveillée en moi ... Sa flamme. Notre flamme. Elle brûle, intensément, consume, tout, les paroles, les sentiments ... Dévore, détruit, construit, créé ... Tel un phénix qui renaît de ses cendres ... Et moi qui continue de l'embrasser ...

    Cette perte de contrôle inattendue m'avait complètement bouleversé. Je ne m'y attendais pas, ce n'était pas prévu, mon dieu, mais ... Qu'est-ce que je viens de faire ... ?

    Et en plus je continue !

    Mais comment m'en empêcher ... ?

    C'est si doux, si tendre, si léger, si ... Si ...

    Parfait.

    Puis, soudainement, tout s'arrête.

    Boom, boom, boom.

    La chamade que bat mon coeur.

    Glups.

    Je ravale ma salive, nerveusement.

    Ma main, encore occupée à caresser sa joue, se ralentit à présent, se faisant hésitante.

    Et ses yeux ...

    Je m'y noie comme dans des nuages, qui me transportent, me rassurent, me réconfortent.

    Oh, Atom ...

    Il me demande d'attendre ... Mais quoi ? Et pourquoi ?

    Moi, je ne veux pas attendre.
    Je ne veux pas réfléchir, pas cette fois-ci.
    Me noyer dans mes pensées, dans mes idées sombres, dans mes préconceptions ...
    Douter, également ... De lui, de moi, d'un nous, de ce que cela impliquerait ...
    Tout cela peut venir plus tard.
    Maintenant, je ne veux que vivre, sans réfléchir, sans me poser de questions.

    Vivre.

    Tout simplement.

    Son emprise, forte, étouffante, contre mon col, je la remarque à peine. Tout ce que je remarque, c'est ces lèvres, ces si belles lèvres ... Qui se remettent à parler. Il ne veut pas que je fasse quelque chose que je pourrais regretter ... ? Mais ... Quoi ? ...

    ...

    Qu'est-ce que la vie, si ce n'est un tissus de mensonges et de regrets ... ?
    Qu'est-ce qui en vaut la peine, lorsqu'on se rend compte que rien ne peut réellement durer pour une éternité ?
    Que nous reste-t-il si l'immortalité, hors de notre portée, nous empêche d'accéder à une gloire solennelle, légendaire, parfaite ?

    ...

    Je ne sais pas.
    Tout ce que je sais, c'est que j'ai mis la machine en route. Commencé quelque chose. Ici, maintenant, là, dans le présent. Tout ce que je sais, c'est que j'ai agi sur une impulsion ... Et que maintenant que je suis bien lancé, je n'ai plus envie de m'arrêter.

    Il m'annonce que cette fois-ci, il ne compte pas s'en aller.

    Serait-ce la bonne ?

    Un seul moyen de le savoir et de le découvrir.

    Il me sourit alors, avec ses belles dents blanches.

    - Arrête de réfléchir. Conseil ou ordre ? Je ne sais pas trop. Je ne sais pas trop ce que je deviens, ici, en sa présence. Qui je deviens. J'ai l'impression d'être à la fois le capitaine et le matelot. Qui mène la danse, ici ? Lui ou moi ? L'habitude me dicterait de répondre "lui". C'est toujours un "lui" qui mène la danse, et moi, je suis ou bien alors, je fuis ...

    Et pourtant, aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est moi.
    Tout va vite, tellement vite ... Trop vite ...
    Mais je ne peux pas m'en empêcher.

    Ses paroles, satanées, damnées, m'ont touché, sensibilisé.
    Ému, jusqu'au plus profond de mon être.
    Et maintenant, je ne peux plus faire machine arrière, remonter le cours du temps pour désentendre tout ce que je viens de l'entendre me dire.

    Me rapprochant de lui à nouveau, ma main gauche lui caresse les cheveux.

    Atom.

    Mes yeux se perdent dans les siens.

    Atom.

    Je m'avance, lentement, lentement, lentement ...

    Ferme des yeux à nouveau.

    Atom.

    Ma main droite se soulève, cessant de me maintenir en place, afin de se cramponner à l'arrière de son crâne et de le maintenir fermement là, près de moi.

    Oh, Atom ...

    Ces lèvres qui avancent, ce visage qui avance ...

    Et moi qui le force à reculer ...

    Bientôt, il se retrouve adossé au matelas, dans ce lit qui n'est pas sien, dans ce lit qui n'est pas mien, allongé.
    Et moi, je m'en fous.

    Ma main gauche redescend, glissant le long de son bras afin de sensibiliser sa peau à mon toucher.
    Mes lèvres, elles, continuent de l'embrasser.
    Je crois bien qu'elles ne s'arrêteront jamais ...
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    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Lun 1 Juin 2015 - 19:12
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    Voilà, c'était fini. Oscar était devenu mon doux ouragan, et dans ses vacarmes je me laissais emporter sans opposer la moindre résistante. Je n'en avais même pas envie, c'était bien là le pire, et ce malgré tout ce que nous avions vécu. C'était une mauvaise idée, une sacrément mauvaise idée, me cirait cette petite voix intérieure que le jeune homme arrivait à faire taire un peu plus à chaque seconde passé dans ses bras. Cette étreinte, oh je m'y perdais aussi facilement qu'une plume, devenant léger, léger, jusqu'à ce que je ne sois plus maitre de mon corps, et que seuls ses vents soient capables de me guider. Ma main ne voulait plus lâcher son col, peut-être trop effrayé à l'idée de le voir partir, ou au contraire, trop effrayé à l'idée de longer son corps. Parce que si nous nous étions fréquentés pendant un petit moment, jamais je n'avais pu prétendre connaitre ce corps à la perfection, comme lui ne connaissait pas le mien. Dans le temps, il avait compris que je n'étais pas de ceux qui se laissaient facilement approcher, qu'avec moi, il fallait être avant tout patient, et que ça n'était pas d'une relation charnelle que je souhaitais. Et il me l'avait offert sur un plateau d'argent, oui, il n'avait jamais cherché à profiter de moi, si bien que je crois qu'au final, il en avait peut-être même perdu l'idée de me désirer, tout simplement. Non, c'était encore une fois mon pessimisme qui revenait, Oscar n'avait pas à être blâmé de quoi que ce soit dans cette histoire, c'était mon choix d'attendre la bonne personne. Pouvais-je être certain que je la trouverais un jour ? Non, d'autant plus lorsque l'on connaissait la difficulté de mon caractère. D'ailleurs, après un court moment, je décidais de me reculer pour lui demander s'il était bel et bien certain de ce qu'il faisait. Je ne voulais pas qu'il souffre, non, mais égoïstement, je n'avais pas non plus envie de souffrir, de le voir se prêter au jeu pour finalement faire marche arrière juste après. Je ne lui en voudrais pas non, évidemment, pour le coup ça serait à moi que j'en voudrais. Mais il ne voulait rien entendre, la raison n'étant pas au rendez-vous ce soir, si bien qu'il s'emparait à nouveau des mes lèvres alors que tout mon corps abaissait la moindre défense, le château qu'était mon coeur semblait être à sa merci. Mon corps chavirait, ne voulant cependant pas se décoller du sien alors que nos lèvres continuaient à danser ensemble. Oh qu'il était beau, qu'il était doux, qu'il m'avait manqué. Tout ça ne me semblait même plus réel, peut-être parce que je n'avais pas l'habitude de réfléchir aussi peu, moi qui étais toujours entrain de prévoir un coup d'avance, de faire des listes pour le moindre de mes repas de la semaine. Là, il n'y avait plus de réflexion possible, toutes étant happées par toute la splendeur d'Oscar qui avait clairement tendance à m'aveugler. Mon doux soleil. Mes doigts se mêlaient aux boucles de ses cheveux alors que mon corps tout entier semblait se consumer sous ses caresses, sous ses doigts qui longeaient ma peau comme s'il s'agissait là de la chose la plus naturelle au monde. Pourtant, je n'avais jamais ressenti cela, je n'avais jamais ressenti autant de désir, pour lui comme pour un autre. Alors, machinalement, mes mains étaient revenues sur son torse, commençant peu à peu à déboutonner sa chemise, parfois maladroitement, parce qu'on ne me changeait pas, si bien que je me mettais à sourire tout contre ses lèvres. Mais j'y arrivais, c'était le principal. Une fois entre-ouverte, je laissais mes paumes longer ses abdominaux, déjouant la moindre bosse avant de remonter jusqu'à sa poitrine, mes lèvres déviant un court instant pour embrasser sa mâchoire, sans pour autant oser s'aventurer plus loin. Et puis finalement, mes doigts remontaient jusqu'à ses épaules pour dégager totalement son haut, longeant sa peau comme s'il s'agissait de la mienne, sans l'ombre d'un doute. Je n'étais étrangement pas mort de peur, comme j'avais l'habitude de l'être, non, je crois que j'étais simplement bien, là, tout contre lui. Nous ne nous étions pas retrouvés non, car il ne s'agissait plus du même Oscar, ou du même Atom. Nous étions deux personnes totalement différentes, nous avions grandi, appris de nos blessures. Et cet Atom là ne voulait pas revivre ses erreurs du passé. Mon bonheur à moi, je le sentais là, tout contre mon coeur, alors que sa peau frôlait mon corps comme s'il s'agissait d'une évidence.

    Et nous l'étions, cette évidence.

    Re: June in March. [feat. Atom] +HOT

    Sam 6 Juin 2015 - 18:34
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    Oscar Luccheti
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    Métier/occupation : Conseiller légal au centre LGBT de Los nge
    Études & fraternité/sororité : Doctorat partiel en exercice du droit. ("juris doctor" ; 7ème et dernière année jamais achevée suite à son agression)
    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
    I don't need a dozen roses ...


    ... I don't need a pretty poet.




    Je ne sais plus trop ce qu'il se passe, dans ma tête. Je ne sais jamais vraiment ce qu'il se passe là bas, en même temps. Tout ce que je sais, cependant ...

    C'est qu'il y a cette flamme, qui brûle, là, par ici, vers mon coeur, tout au fond de moi. Cette flamme qui fait frémir mes intestins, frissonner mon estomac ... Cette flamme qui m'éveille, moi, tous mes sens, toutes mes ardeurs. Cette flamme qui me brûle, me consume, me dévore ... Ravageuse. Dévastatrice. Destructive. Créatrice.

    Cette flamme qui brûle pour toi ...

    Atom.

    Mes lèvres, contre les siennes. Mes doigts, timidement occupés à longer la douce et délicate peau de son bras. Ses mains, ses doigts à lui, qui, avec tendresse, décident d'aller se perdre dans mes cheveux. Et mes lèvres, contre les siennes ... Et ses lèvres, contre les miennes ... Et tout ça, tout ce contact, toute cette chaleur, humaine ...

    Nous avons sombré, nous y avons cédé, à cet appel, cette supplication, cette prière silencieuse de nos pensées.

    Nous avons sombré, nous y avons cédé ...

    Coule, coule, coulé, vers le fond, entraînés jusqu'au point de non-retour ...

    Nous continuons éternellement de sombrer.

    Perdition.
    Damnation.
    Je ne veux plus jamais le relâcher.

    Des doigts, frénétiques, agités, commencent à défaire les boutons de ma chemise, cherchant à me libérer. Et mon souffle, qui devient plus court, plus saccadé ...

    Que faisons-nous ?

    Je n'ai pas envie de m'arrêter.

    Ce regard, qui se perd intensément dans ses yeux, dans son visage ... C'est mon regard. Celui qui l'admire, avec émerveillement.

    Atom ...

    Je le sens sourire sous mes lèvres, et cela me fait sourire, voire, même, rire, également. C'est tellement unique, tellement attendrissant ... Tu es si unique, si attendrissant. Si attachant. Et ses mains, qui continuent à déboutonner, silencieusement ...

    Où as-tu donc trouvé tant de résolve, de courage et de mordant ? Loin de moi l'idée de me plaindre, bien évidemment.

    Le désir ...

    Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pu obtenir ... Tout ça !

    Certes, il y avait eu Alice, mais ... Ce n'était vraiment pas du tout la même chose. Tout au plus, une façon pour moi de confirmer ce que, tout au fond, je savais probablement déjà : que cette attirance, cet amour charnel pour les hommes, qui me détruit et me dévore, elle a toujours été là et ne s'en ira pas. Jamais.

    Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pu me perdre, m'abandonner ... Et non pas seul, mais avec quelqu'un, en collaboration avec quelqu'un, protégé par son aura, par sa présence, par son désir à lui. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pu me coller à un autre, en me sentant unifié, complet, rassuré par sa simple présence ... Que je n'avais pas pu embrasser en n'ayant pas peur des conséquences, sans réfléchir au futur, ni au passé, uniquement à l'instant, au moment, à l'instant présent, en fait.

    Et cette main, qui glisse le long de mon ventre ...

    Frisson, doux et tendre frisson, ta main, je l'adore, ne l'enlève jamais. Fusionnons ces corps, gardons les là, unis, complets, pour  l'éternité. Ses lèvres quittent alors mon visage et je le laisse faire, silencieusement.

    Je ne sais pas vers quelle catastrophe nous courons ainsi, tous deux, empressés de nous perdre encore davantage, l'un avec l'autre ... Tout ce que je sais, c'est qu'elle sera belle et glorieuse. Exactement comme tout ce que nous avons vécu jusqu'à présent.

    C'est alors que je me sens subitement allégé, libéré de cette chemise qui me collait à la peau et me donnait encore plus chaud. Et je me sens nu, de façon surréel ... Et vulnérable, également. Mais ce n'est pas grave, parce que c'est ici que je suis, et c'est avec lui que je suis. La fragilité fébrile de mon corps ne signifie rien, ne veut rien dire ... Et pâlit même, en comparaison à cette force que son désir me donne et amplifie, seconde après seconde, moment après moment, baiser après baiser.

    ...

    Et je suis perdu, noyé, enivré, au milieu de ces émotions, retenu par ces pensées ...

    Ces pensées, dont je m'échappe, dont je me défais ...

    Il avait enlevé le haut et ça m'avait partiellement libéré ...

    Je plonge, je sombre, encore et toujours, toujours plus profondément dans cet univers sensoriel, celui que j'avais si peu eu l'occasion d'explorer ces derniers temps qu'il avait fini par se perdre, relégué au même titre qu'un vulgaire rêve, perdant toute son importance et toute sa signification à mes yeux dans le procédé.

    Jusqu'à maintenant.

    Chaque caresse baisse un mur, chaque baiser brise une barrière. Chaque instant enterre une pensée, me libérant de cette cage, celle créée, générée, construite par mon cerveau ...

    Et ma main, qui se glisse sous l'étoffe de son tee-shirt, curieuse, intrépide, aventureuse ...

    Mes yeux s'ancrent dans les siens une dernière fois afin d'admirer l'étoffe de son âme de plus près.

    - Je ...

    Je quoi ?

    Je veux t'embrasser ?
    Je veux te caresser ?
    Te déshabiller, te faire plaisir, te faire l'amour, te faire soupirer ?

    De quoi ai-je envie, réellement, là, maintenant ?

    ... Est-ce réellement important, ce que je veux ?


    Je laisse errer, librement, mes désirs, mes membres, chaque parcelle de mon corps. Mon instinct doit bien savoir ce dont j'ai envie. Je devrais lui faire confiance, le laisser me guider ...

    Même lorsqu'il commence à lui ôter son tee-shirt.

    Même lorsque mes doigts s'accrochent à ce tissus afin de le faire glisser, lentement et tortueusement vers le chemin de la liberté ...

    Et enfin, lorsqu'il arrive à sa destination, je le lâche, distraitement, par terre, à côté du lit. Ce n'est pas lui qui m'intéresse. C'est toi. Uniquement toi.

    Atom.

    Et chacun de tes atomes.
    Et ce qu'ils font vivre, ressentir et penser aux miens, d'atomes ...


    Et comme pour le lui prouver, je l'embrasse, à nouveau. Plus passionnément et intensément qu'auparavant. Entièrement pris, transporté, absorbé par le moment présent ...

    Les opportunités ne durent qu'un instant. Il faut les saisir lorsqu'elles sont là.

    Et c'est ce que je fais, à ma façon.
    Je le saisis, lui et ce moment d'intimité qui nous a été offert par le hasard et les circonstances.
    Je le saisis, lui et sa sensibilité, lui et sa douceur ...
    Je le saisis, lui, ici et maintenant.

    Mes mains commencent à défaire le bouton de son pantalon.
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